GR® de Pays Tour des Baronnies Provençales : le Petit Trek qui deviendra Grand

Le Tour des Baronnies Provençales, c’est le mariage étonnant de la Provence et des Préalpes. Un pur concentré de moyenne montagne et de Méditerranée. Un territoire morcelé qui essaime ses villages isolés dans des vallées oubliées du reste des hommes, à l’ombre du vol des vautours. C’est une terre parfumée par la lavande et les oliviers, défendue par des reliefs dont la présence forte dynamite le paysage. L’eau y est une ressource rare, un or bleu précieux lorsque la chaleur d’un climat parfois aride s’abat, en plein été, sur les reliefs et le fond des vallées. Plus qu’un massif, c’est une entité historique dont le passé a été ressuscité et les atouts valorisés lors de la création, en 2015, du Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales. Aujourd’hui, le GR® de Pays Tour des Baronnies Provençales le parcourt intégralement en 226 kilomètres. Je profite d’un tournage pour Mon GR® Préféré pour le présenter sur le blog.

Difficulté : assez difficile | Distance : 226 km | Dénivelé : 10000m | Durée : 12 à 14 jours

PROLOGUE

Je glisse les clés dans le contact de la voiture. Le moteur démarre en même temps que les phares s’allument. Il fait encore largement nuit quand on quitte mon domicile venellois. Deux petites heures de route nous attendent jusqu’à Buis-les-Baronnies où on a rendez-vous avec Philippe pour le tout premier jour de tournage de la quatrième saison de Mon GR® Préféré. Gérard – pilote de drone – et Roxanne – présentatrice – désormais résidents québecois, ont malheureusement quitté le projet. Et c’est à Olivier, assis côté passager, qu’a été confié la lourde mission de les remplacer. Un sacré baptême du feu !

En sélection officielle de la 4ème saison de Mon GR® Préféré, les Baronnies Provençales ouvrent le bal d’un tournage marathon de 40 jours à travers la France

Et puis on est déjà tard en saison : la contrainte sanitaire exceptionnelle nous a poussés dans les cordes, nous contraignant à repousser à fin août le début des tournages. Ce matin-là, on sait, en prenant la route de la Drôme et des Baronnies, qu’on part pour une session de 40 jours de tournage non-stop. Une première depuis que le projet Mon GR® Préféré existe. Un état de fait à la fois excitant mais aussi pas mal stressant car, cette fois, j’ai conscience qu’il n’y aura pas de plan B en cas de pépin. Un coup de marche arrière fait s’évanouir mes réflexions dans un nuage de fumée. J’emboîte la première : on est parti !

À PROPOS DU GR® DE PAYS TOUR DES BARONNIES PROVENÇALES

Peut-être n’en avez-vous entendu parler que récemment. Pourtant, le GR® de Pays Tour des Baronnies Provençales date des années 2000. Il a été créé pour valoriser ce territoire. Mais c’est récemment, avec la création en 2015 du Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales, que les choses vont évoluer. Uniquement drômois jusqu’alors, l’itinéraire s’étend désormais sur deux départements – trois si on compte la rapide incursion dans le Vaucluse à Brantes – en absorbant un itinéraire déjà tracé dans le Buëch et les Hautes-Alpes. Une décision qui a du sens et qui permet de déployer le parcours sur les Baronnies historiques : autrement dit ce vaste territoire, émaillé de plusieurs seigneuries entre le 10ème et le 13ème siècle. L’itinéraire passe donc de 110 à 226 kilomètres et peut être réalisé en 14 étapes. Le point de départ et d’arrivée officiel est la ville de Buis-les-Baronnies où démarre précisément notre tournage.

MILMANDRE & MALPERTUIS

Milmandre et Malpertuis sont deux cols franchis par l’itinéraire au nord-ouest de Buis-les-Baronnies. C’est aussi le nom d’une boucle PR® de 16,5 km décrite dans le topo-guide du GR® de Pays. Je n’avais pas exactement prévu d’y faire des images tout de suite mais la tendance météo m’impose des choix cornéliens dès le premier jour. Si le ciel est encore clair à 8h à Buis, la mi-journée s’annonce beaucoup plus nuageuse et incertaine.

Aussi inconcevable cela puisse-t-il être ici, la moitié de notre tournage se passera pourtant sous la pluie ! Un comble !

Le plan initial était de filmer le Saint-Julien pour la séquence d’introduction de l’épisode. Mais pas question d’avoir le fameux rocher dans la grisaille pour débuter le reportage. Le soleil étant pronostiqué à dans deux jours, je fais le pari de décaler l’ordre du tournage. On commencera donc par ces séquences sur Milmandre et Malpertuis, moins risquées à faire passer dans les nuages dans le futur épisode. Mon GR® c’est très souvent de gros coups de poker !

Tour des Baronnies Provençales

En voiture, Philippe, salarié de la FFRandonnée Drôme mais aussi accompagnateur en montagne, traileur et fin connaisseur des Baronnies, nous monte jusqu’en-dessous de Vertégoux pour nous permettre d’atteindre rapidement le col de Malpertuis. Une dépose rapide et on se donne rendez-vous pour la récupération du côté de Malpertuis. Dans notre dos, le Ventoux dépasse d’une tête tous ses voisins.

Le Ventoux, c’est une présence imposante dans le paysage.Une frontière massive contre laquelle viennent s’achever les Baronnies.

Ici, tous les reliefs sont enfouis sous une moquette verte de chênes, de petits pins et de cades. Et, bien évidemment, de buis. À cette saison, les populations de cette plante longévive sont décimées. Pas tant par les ravages de la pyrale que du fait des fortes chaleurs qui ont sévi ici tout l’été. Les Baronnies sont un territoire pétri de soleil où la cuisson du randonneur varie de bleu à bien cuit selon la saison et l’état du mercure. Un état de fait à intégrer lorsqu’on décide de se lancer sur l’itinéraire de ce GR® de Pays.

Tour des Baronnies Provençales

Le passage du col de Malpertuis me donne l’impression d’une fenêtre par laquelle on entre véritablement dans cette nouvelle partie des Baronnies. Disparu le Ventoux, remplacé par la masse du Linceuil qui glisse jusqu’au col du même nom, au-delà duquel repousse, comme une mèche rebelle, la falaise en forme de corne de la Montagne de Baume Noire. Les derniers résineux cèdent du terrain face à des prairies clairsemées de buis roussis.

Dans un décor de vert et de roux progressivement abandonné par la lumière, le sentier entame un flirt avec de modestes barres rocheuses, révélant sous nos pieds la planète Baronnies.

Malgré la présence menaçante de cirrocumulus alignés en rangs serrés, je savoure de pouvoir enfin pousser la découverte de ce territoire à peine amorcée, il y a quelques années, avec le tournage-express d’un épisode de Carnets de Rando au Saint-Julien. Ici, entre Milmandre et Malpertuis, les Baronnies me font déjà une belle et forte impression. Le tournage démarre bien.

Tour des Baronnies Provençales

LES VILLAGES DES BARONNIES

On a bien fait de faire l’impasse sur le Saint-Julien aujourd’hui. De gris poivre, le ciel est maintenant passé au bleu-noir fâché et menaçant. Le vent forcit, agitant violemment les hautes branches des chênes blancs qui bordent le sentier. Le sort de la journée est scellé et je compte bien l’employer à faire la tournée des villages, d’ici jusqu’à Villeperdrix où nous devons passer la nuit.

Étiré le long de son unique rue sur un promontoire boisé, Rochebrune retient son souffle dans l’attente du passage de la tempête.

Pour ce tournage, on a pris l’itinéraire à rebrousse poil. Si on suit le topo à la lettre, on doit passer Sainte-Jalle en venant de Sahune. On fera l’inverse. Sainte-Jalle d’ailleurs, puisqu’on en parle, me surprend agréablement, malgré le fait que je le découvre sous le couvercle grisonnant d’un ban de nuages moroses. L’empreinte de l’histoire s’y dévoile en remontant vers le vieux village par un beau chemin pavé.

Tour des Baronnies Provençales

Le passé des Baronnies évoque le morcellement administratif d’un territoire en de multiples seigneuries qu’on a finalement nommées ici « baronnies ». Un terme qui a traversé les siècles jusqu’à aujourd’hui pour être transféré à l’identification géographique du massif. Dans ces villages des Baronnies, les habitations sont fréquemment regroupées autour d’un château et perchées sur un point haut.

Dans les Baronnies, le temps se remonte généralement comme la pente : l’ancien, en haut et parfois oublié, contemple le récent, en bas et vivant.

À mi-chemin de Sainte-Jalle et de Sahune, Arpavon s’atteint ensuite via le col de Goudon. Moins d’une centaine d’habitants ici : l’isolement de ces villages me frappe mais ce n’est encore rien en comparaison de certains, ailleurs dans le massif. Au nord, par-delà les contreforts de la Montagne d’Angèle qu’on franchira demain, une armada de nuages sombres brandit la menace de la pluie. On se fait cueillir par l’averse en dépassant le Rocher des Fées, peu avant Sahune.

Tour des Baronnies Provençales

« Les Baronnies sous la pluie, c’est quand même pas de bol pour un tournage !« , plaisante Philippe, non sans une pointe d’amertume. C’est vrai qu’entre les buis brûlés, la lavande passée depuis belle lurette et la pluie, on a connu meilleures conditions pour filmer. Je mise néanmoins tout sur le retour annoncé du soleil dès demain tandis qu’on franchit l’Eygues la tête enfouie sous la capuche.

Sur ces hauteurs taillées en restanques, des forêts d’oliviers créent une ambiance agréable malgré la pluie.

Ici je suis en terrain connu : de nombreux aller-retours entre mon ancien domicile drômois et le Dévoluy m’ont très souvent conduit à traverser Sahune et les Gorges de Saint-May, au-delà. Dominé par le Rocher de Bramard, Sahune arbore également son vieux village, délaissé aujourd’hui pour le Sahune moderne que traverse la départementale 94 entre Nyons et Serres. Ici pousse une grosse partie des 125000 spécimens destinés à la récolte de la Tanche, la fameuse Olive de Nyons, bénéficiaire d’une AOP.

Tour des Baronnies Provençales

DE SAHUNE À VILLEPERDRIX

Villeperdrix, jusqu’alors, c’était pour moi un simple nom sur un panneau et un hameau invisible, perché au-dessus des Gorges de Saint-May. Le rejoindre à pied depuis Sahune est enfin l’occasion de mettre un visage dessus et de découvrir ces étages supérieurs de la vallée de l’Eygues, véritable terra incognita pour moi. Une aubaine donc, pluie ou pas pluie. Une trace ascendante constante nous fait rapidement prendre de la hauteur et atteindre la proximité des falaises naissantes.

En-dessous de nous, les dernières contorsions de l’Eygues s’extirpant des gorges de Saint-May apparaissent.

D’un geste, Philippe nous indique de décrocher à droite pour quitter le sentier et rejoindre le lit du Ruisseau du Grand Ubac, en contrebas. « Elle ne coulera pas aujourd’hui mais ici, fonction des conditions, vous avez une superbe cascade qui chute vers les gorges. » nous explique notre guide. Je veux bien le croire. Au débouché d’une étroite plateforme, le rocher se rompt à la verticale en ouvrant sur un large et spectaculaire amphithéâtre circulaire. Chute parfaitement interdite !

Le contournement par le sentier du Serre la Baye – ici les sommets s’appellent des Serres – nous met en vue de Villeperdrix. Partagé entre tourisme et agriculture, c’est une étape incontournable sur ce GR® de Pays du Tour des Baronnies Provençales. Pas uniquement pour le cachet de ses maisons anciennes et de ses venelles étroites, ni pour son emplacement dominant dans le cœur palpitant des Baronnies.

Déposé au pied de la Montagne d’Angèle dans un écrin d’oliviers, de lavandes et d’abricotiers, ce petit bourg accueillant a traversé les âges depuis l’époque romaine jusqu’à aujourd’hui.

L’autre temps fort à Villeperdrix, c’est aussi celui qu’on passe chez Adrien et Florent, au Gîte d’Angèle, où se perpétue la tradition d’accueil qu’on revendique ici. Et aussi de la bonne cuisine. Sur la table, ce sont les produits de la ferme ou issus de circuits courts et locaux. Le duo, chaleureux et pas fainéant, est engagé depuis le début dans l’agriculture biologique. Ici on sait ce qui est bon et on a le sens du partage. De quoi faire oublier une journée passée sous la pluie.

Tour des Baronnies Provençales

LA MONTAGNE D’ANGÈLE

C’est le plat de résistance de ce tournage sur le Tour des Baronnies Provençales. Le gros morceau où je pressens le crux de l’épisode. On n’a pas envie de manquer ce rendez-vous. Pour cette journée, on part en duo avec Olivier. On retrouvera Philippe plus tard, en passant à Léoux. Un coup d’œil par la fenêtre du gîte laisse entrer un courant de déception. Le soleil est en retard et les nuages s’attardent. La lumière espérée ne sera pas pour tout de suite.

Il vaut mieux se lever tôt pour s’attaquer à Angèle. L’étape est longue et il y a déjà plus de  800 mètres de dénivelé à s’avaler pour atteindre le Pas de l’Essartier.

En route pour le sommet. Ou presque. Car le sommet d’Angèle, empêtré dans un imbroglio, est interdit d’accès par son… propriétaire. Le/La marcheur/se est désormais persona non gratis suite à des déboires juridiques qui ont eu raison de la tolérance jusqu’alors accordée par cette personne, éleveur de son état. Le tracé du GR® de Pays oblique donc au Pas de l’Essartier, près de 370 mètres sous le sommet officiel. Rien qui ne gâte le plaisir d’être là-haut, rassurez-vous.

Tour des Baronnies Provençales

Pour y accéder, on s’acquitte d’une patiente remontée du vallon du Pibou, clos par le col de Chaudebonne dans un décor remarquable de strates calcifiées. Un vent réfrigérant y souffle sur des herbes jaunies par l’été mourant. Dans ce paysage d’ombres indécises, des tâches éparses de soleil commencent à éclairer les pentes du Serre de Créma. Angèle, lui, est toujours aux prises avec une bande de nuages retors. Ça bagarre là-haut et le vent s’est mis de la partie. À se demander si on pourra faire décoller le drone…

Angèle c’est le point culminant des Baronnies, aux confins nord-ouest de la boucle du GR® de Pays

Pour l’heure, notre attention se reporte sur le balisage, volatilisé au niveau du col de Chaudebonne. J’ai beau avoir la carte et la trace sous les yeux, rien sur le terrain ne permet d’identifier le départ du sentier. Je parie sur l’hypothèse d’un effacement volontaire en me rappelant la discorde et le conflit qui agitent le lieu de remous. La destruction de signalétique est un acte de vandalisme courant quand un différend oppose les randonneurs à une partie adverse.

L’assaut à Angèle est lancé après avoir retrouvé, non sans peine, le bon chemin. C’est une ascension patiente sur un versant massif tapissé de pois de buis. À cette époque, ce n’est plus qu’un grand pan incliné roussi par l’été sur lequel glisse le vent à bride abattue. Sur le moniteur de la caméra, Olivier est noyé dans l’immensité d’Angèle,  silhouette fragile derrière laquelle des colosses brumeux passent à toute vitesse jusqu’à aller cogner dans le mur de la Montagne de Miélandre, en arrière-plan.

Ici c’est de la vraie moyenne montagne où les accents méditerranéens sont priés de reculer

Angèle n’est peut-être pas une mer à boire mais se pose néanmoins comme une cliente à prendre au sérieux sur ce Tour des Baronnies Provençales. Des rafales tempétueuses nous cueillent au débouché du Pas de l’Essartier. Les buis s’arrêtent nets à l’approche des falaises qui dévalent en face est de la Montagne d’Angèle. C’est là qu’est le vrai spectacle et on le pressent bien en approchant prudemment du rebord.

Tour des Baronnies Provençales

La section entre le Pas de l’Essartier et celui du Roure est majeure en terme d’ambiances. L’énormité d’Angèle s’y dévoile sans fard. Brute de décoffrage. Un mélange décoiffant de lande d’altitude et de précipices à travers lequel se déroule la bobine du sentier. On s’y fait souffler comme de vulgaires fétus de paille à un point tel que même le stabilisateur n’arrive plus à faire le job. On filme cependant tout ce qu’on peut, sentant bien que ce sera l’un des gros temps forts de l’épisode.

La partie finale qui plonge sur le Roure est grandiose. Les falaises y remplissent subitement le paysage à la faveur d’un décroché du chemin.

La dimension de la Montagne d’Angèle explose ici au regard éberlué du marcheur. C’est à cet instant, plus qu’à n’importe quel autre, qu’on prend conscience de son statut de point culminant. Elle s’impose par l’altitude mais aussi par l’attitude. Angèle, ici dans les Baronnies, c’est le boss, le patron. C’est un sommet qui se respecte et qui s’aborde avec l’humilité due à sa stature. On y passe bien plus de temps que prévu pour nos images : difficile de s’arracher à si beau spectacle !

Tour des Baronnies Provençales

LES VAUTOURS

Si le décor naturel vaut déjà largement le détour, le show est complété par le numéro aérien d’hôtes incontournables sur ce Tour des Baronnies Provençales : les vautours. Fauves essentiellement. Impossible de manquer leur ballet et leurs silhouettes imposantes qui défient les courants et les rafales. Un géant des airs qui, à l’instar du Verdon, confère une identité supplémentaire au massif.

Le vautour fauve : un planeur vivant de près de 2,70 mètres d’envergure pour les plus grands d’entre eux.

Christian Tessier, un passionné de la première heure, l’a bien compris dès les années 1990 en rejoignant les pionniers de la réintroduction des vautours ici et en créant l’association Vautours en Baronnies. « Ce sont des oiseaux planeurs. Leurs déplacements et leur activité est inévitablement associée aux conditions aérologiques. », nous explique-t-il. « On sait, grâce aux balises GPS, qu’ils sont capables de faire jusqu’à 500 kilomètres par jour. » Rien d’exceptionnel donc à retrouver nos vautours des Baronnies dans les Alpes !

Tour des Baronnies Provençales

« Les Baronnies, c’est la plus importante colonie de vautours fauves des Alpes. », poursuit-il tout en jumelant la falaise. « On a compté 237 couples cette année, soit environ 160 jeunes à l’envol. Il y a un brassage génétique très fort avec les vautours pyrénéens mais aussi avec l’Italie et même la Croatie. » Christian démystifie également les bruits de couloir sur des vautours soit-disant agressifs envers des randonneurs.

Apprendre à mieux connaître le vautour pour mieux le protéger, c’est ce que propose ce passionné grâce à des observations encadrées

« On n’a jamais vu de vautour s’attaquer à des humains. C’est davantage à l’homme de faire attention et de veiller à ne pas déranger le vautour en s’approchant trop près des falaises. Ça peut conduire à un envol prématuré des jeunes ou déranger un individu pendant l’incubation. » Charognard émérite, le vautour contribue à l’équarrissage naturel d’un milieu. Son appareil digestif remarquable, véritable cul-de-sac épidémiologique, permet également la mise à l’arrêt des chaînes de contamination. Plutôt utile, non ?

RÉMUZAT & LE ROCHER DU CAIRE

Posé à la confluence de l’Oule et de l’Eygues, Rémuzat est une ville-étape obligatoire sur le GR® de Pays Tour des Baronnies. C’est le terme – où le début – d’une longue étape depuis – ou vers – Villeperdrix. Ralentis par la réalisation du film, on ne fera pas à pied la portion entre le col de Pensier et Rémuzat. Philippe, qu’on a retrouvé à Léoux, nous y conduits directement.

À mes yeux, Rémuzat est définitivement associé au Rocher du Caire, cette proue immense qui fend le paysage au-dessus des Gorges de Saint-May.

Ça pourrait être une variante du tracé originel de ce Tour des Baronnies Provençales et c’est en tout cas l’endroit que j’ai choisi comme spot de fin de l’épisode. Pour les randonneurs/ses, il y a un passage génial, câblé, équipé et balisé du jaune des PR®, qui y donne accès. La contrainte de la montre ne nous permet malheureusement pas de l’emprunter. C’est donc en voiture, via le magnifique village perché de Saint-May et la très belle route du ravin des Aumas, que nous l’abordons.

C’est l’itinéraire emprunté par l’écrasante majorité des visiteurs qui veulent apercevoir les vautours à moindre effort. Si vous voulez en voir – et de près – c’est ici. Posés et nichés dans les replis des falaises, les immenses rapaces vont et viennent entre le sommet du Rocher, la Montagne des Gravières, à l’est de Rémuzat, et la Tête du Mouret, au sud-est. Un spectacle qui vaut le détour, tout comme la vue sur le village et la grande plaine de la Motte-Chalançon.

Le Rocher du Caire c’est incontestablement le spot à vautours des Baronnies

De là-haut on peut lire la suite du parcours du GR® de Pays et admirer la fin de la section la plus encaissée des Gorges de Saint-May. Au-delà, l’Eygues se remonte jusqu’à sa source, dans une partie encore moins connue des Baronnies, quelque part entre Tréscléoux et Orpierre. Si notre reportage ne va pas plus loin que Rémuzat, le tournage n’est pas fini pour autant. Il faut maintenant revenir en arrière pour mettre en boîte les premières séquences.

Tour des Baronnies Provençales

BRANTES, LE MONT VENTOUX & LA NIBLE

Au matin du troisième jour, un ciel clair semble vouloir indiquer que le pari qu’on avait fait en arrivant, deux jours plus tôt, était le bon. Philippe nous a donné rendez-vous à 6h du matin pour un peu de route jusque sur les hauteurs de Brantes, joli village lové au pied de la face nord du Ventoux, dans le Vaucluse. Démarrer le reportage avec des images du Ventoux était, pour moi, une évidence. C’est un paysage instantanément fort.

Le Géant de Provence est un repère marquant dans le paysage. Sa présence dans le reportage est, à mes yeux, une évidence

Son nom et sa silhouette font immédiatement naître un sentiment intense dans l’esprit du public. Pour le reportage, on a la chance de voir le soleil se lever sur les raides pentes de son versant nord où sont tracés, invisibles d’ici, les itinéraires des GR®4 et 9. Une aubaine. Depuis Brantes, le GR® de Pays franchit le Trou du Pertus puis, de col en col, amorce une longue ascension vers la Nible, sommet emblématique du paysage buxois.

Tour des Baronnies Provençales

Une ascension qu’on ne fera pas car le timing est trop serré. Philippe la remplace par une montée en rythme depuis la Fontaine des Marins jusqu’à la jonction avec le tracé du GR® de Pays, sous le sommet ouest de la Nible. Du temps de gagné pour tourner la séquence d’introduction entre Philippe et Olivier sur une belle vire ouvrant sur cette partie des Baronnies. « Les Baronnies, c’est un relief accidenté. Un massif pré-alpin de moyenne montagne. », détaille-t-il à la caméra.

Dernière interview avec Philippe sous les contreforts de la Nible avec, déjà en tête, le prochain objectif : le Rocher Saint-Julien

« Les vallées y sont basses et ça crée du dénivelé sur chaque étape. L’aridité et le manque d’eau font que ce GR® de Pays est assez difficile. Il s’adresse à des randonneurs/ses qui ont un peu l’habitude de marcher en région méditerranéenne. » On dit au revoir à Philippe après cette séquence, non sans l’avoir remercié pour sa totale disponibilité et son investissement tout au long de ces trois jours. On plonge ensuite avec Olivier vers les Rochers de Sabouillon et, surtout, un autre temps fort très attendu : le Rocher Saint-Julien.

Tour des Baronnies Provençales

LE ROCHER SAINT-JULIEN

Par sa présence et sa silhouette unique, le Saint-Julien est un élément de décor marquant sur ce GR® de Pays Tour des Baronnies Provençales. Y ayant déjà fait des images pour Carnets de Rando, j’en connais le potentiel et je tiens à l’exploiter dans de bonnes conditions. Raison pour laquelle j’avais remisé le tournage de cette séquence à un jour de soleil.

Le Saint-Julien ? Un symbole et une fierté locale depuis Buis-les-Baronnies qu’il domine

En arrivant depuis la Nible, le Saint-Julien n’est encore qu’un intriguant mur rocheux émergeant au-dessus de la ligne des arbres. Désireux de ménager l’effet de surprise, j’entraîne Olivier vers un passage un peu secret qui permet, grâce à une astucieuse cheminée inclinée et étagée, d’en approcher le sommet. Un moment hors-sentier, un peu plus aventureux, pour aller goûter au plaisir de dominer son monde depuis le haut du Rocher.

À la sortie de la cheminée, un chemin joueur s’entortille autour de la crête pour chercher le passage jusqu’à une plate-forme terminale où le véritable vertige du Saint-Julien attend le randonneur curieux. Impossible d’aller plus loin que ce bout de rocher au-delà duquel l’horizon se rompt en ravins verticaux.  Et si on pouvait provisoirement s’incarner en vautour, la vraie nature du Rocher Saint-Julien s’imposerait à notre regard. C’est le drone d’Olivier qui la révèle à nous autres, bipèdes impuissants.

La randonnée n’a ici plus cours, remplacée par l’univers de la grimpe et d’une des plus longues via ferrata d’Europe

En plongeant vers Buis, la formation s’effile et gagne en proportions. Vers l’ouest c’est carrément une formidable échine de calcaire tithonique qui s’arc-boute dans le paysage, offrant un incroyable spectacle géologique. Étiré en-dessous, Buis-les-Baronnies dévoile le cercle parfait de sa vieille ville. Impressionnant Rocher Saint-Julien qui ravira les amateurs de terrain d’aventure. Et qui nous gratifie, au passage, d’images qu’on devine déjà magnifiques.

Tour des Baronnies Provençales

BUIS-LES-BARONNIES

L’heure de quitter les Baronnies est proche. Il ne nous reste plus que les séquences dans Buis à réaliser. Incontournable. Buis c’est la capitale ici. Le point de départ et d’arrivée. La zone de transit. On y flâne dans des ruelles pleines de charme jusqu’aux arcades ombragées de la très colorée Place du Marché. On y goûte au calme du Cloître des Dominicains ou d’un parcours botanique ouvert sur une place discrète. Buis a toujours occupé une place centrale dans les Baronnies. C’était déjà la capitale des Mévouillon au 13ème siècle, l’une des – si ce n’est la – plus influentes seigneuries du territoire.

Buis-les-Baronnies est une ville rythmée et activement tournée vers les sports de nature

Les grimpeurs/ses seront aux anges ici. Nous qui aimons également tâter le rocher, on a découvert que les Baronnies c’était déjà une Mecque bien connue des aficionados de l’escalade. La falaise, dans le coin, c’est une religion. Ce n’est pas pour rien que le GR® de Pays passe également par Orpierre. Connues internationalement dans le milieu de l’escalade sportive, les Baronnies espèrent aujourd’hui séduire également les randonneurs. Nul doute que ce GR® de Pays Tour des Baronnies Provençales s’inscrira prochainement comme un outsider reconnu dans les rangs des amoureux d’itinérance.

LOCALISATION & ACCÈS

Les Baronnies Provençales – l’adjectif est important – constituent un massif pré-alpin sous influence méditerranéenne et montagneuse. Elles s’appuient, au sud, sur une ligne de reliefs formée, d’ouest en est, par le Mont Ventoux, les Monts du Vaucluse et la Montagne de Lure. Elles s’encadrent, d’un côté, par la vallée du Rhône et, de l’autre, par celles du Buëch et de la Durance. C’est un territoire vallonné, parfois accidenté, extrêmement travaillé par les plissements alpins comme pyrénéens et qui culmine à plus de 1600 mètres à la Montagne d’Angèle. C’est un environnement qui peut se révéler aride, malgré la présence de gorges et d’eau, et où s’affrontent en permanence le climat sec de la Provence et celui, plus froid, des Alpes tout proche.

La base d’entrée entendue des Baronnies, c’est Buis-les-Baronnies, dans la Drôme, mais un accès par le Buëch, via la commune de Serres est également possible. Le portail de Buis sera plus logique pour les personnes arrivant depuis l’ouest des Baronnies. Serres et le Buëch s’adresseront davantage à celles venant depuis l’est et les Hautes-Alpes. Par sa taille et ses infrastructures, Buis demeure cependant le choix le plus logique pour s’engager sur le GR® de Pays Tour des Baronnies Provençales. En voiture, on y accède par l’A7, sortie Orange, puis direction Vaison-la-Romaine et, depuis Vaison, suivre Buis-les-Baronnies. En train il faudra aller jusqu’à Montélimar puis organiser son voyage avec deux bus : un trajet Montélimar-Nyons par la ligne 36 puis un Nyons-Buis-les-Baronnies par la ligne 39.

Tour des Baronnies Provençales

OÙ TROUVER LE TOPO DU TOUR DES BARONNIES PROVENÇALES ?

Easy ! Le Tour des Baronnies Provençales fait l’objet d’un topo-guide édité par la FFRandonnée. Attention ne le cherchez cependant pas dans la collection « rouge » habituelle des GR® : y’a un piège ! La description de son itinéraire est, en fait, incluse dans le topo « Le Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales… à pied® » qui est, lui, dans la collection « jaune » dédiée au PR®. Vous le trouverez en ligne sur le site boutique de la FFRandonnée au tarif de 14,90 euros.

Et puis, bien sûr, toutes les infos officielles sur ce GR® de Pays ainsi que sa trace GPX, disponible sur le GR® Access, se retrouvent sur le portail de la randonnée itinérante de la FFRandonnée : www.MonGR.fr

SAISONNALITÉ

La question de la saison doit être posée quand on part dans l’idée de boucler ce Tour des Baronnies Provençales. On l’a vu, mais insistons dessus, on est ici dans un climat sec, tendance aride, très méditerranéen. En plein été, c’est vraiment chaud sur les chemins. Pas insurmontable pour celles et ceux qui sont familier(e)s de la chaleur du sud de la France mais pas forcément agréable non plus. C’est loin d’être la meilleure période pour se balader ici. De l’aveu même de Philippe, qui y habite, sa période favorite, c’est l’hiver pour, je le cite, « son ciel d’azur, ses contrastes et sa température. » Là, on parle de confort.

Par ordre de préférence, le printemps arrive en tête de la meilleure saison pour pratiquer les Baronnies, suivi de l’automne, de l’hiver et de l’été

J’habite moi-même en Provence et je confirme que l’hiver peut être une période bénie pour randonner ici. Après, visuellement, c’est moins riche. Et les hébergements ne fonctionnent pas forcément tous. Ça peut vite être un problème. Aussi, coupons la poire en deux et évoquons l’intersaison. Si le printemps et l’automne sont tous les deux favorables quant à la question de la température, c’est le printemps qui remporte mon adhésion du fait des couleurs qui reviennent dans le paysage. Du bonheur à tartiner. Le petit plus, c’est précisons-le, la lavande début juillet. Nous on l’a manquée pour des questions d’agenda liées au covid. Et on le regrette amèrement.

IL EST DUR CE GR® ? EST-CE QUE JE PEUX LE FAIRE ?

Le Tour des Baronnies Provençales c’est un GR® que je qualifierais de niveau intermédiaire. Ça ne devra pas être un premier choix pour découvrir la moyenne montagne. Si vous êtes à la recherche d’un trek pour vous lancer dans l’itinérance, regardez plutôt du côté de ces cinq-là. Pourquoi je ne recommande pas les Baronnies comme premier trek ? Je m’explique.

1 – La difficulté liée à la chaleur

La chaleur. Encore elle. Décidément. Mais c’est une donnée capitale. Elle fait corps avec le territoire. Ce n’est pas non plus le GR®20 mais il y a quand même une gestion du chaud à faire qui peut s’y apparenter ainsi que je l’expliquais, pour la Corse, dans cet article. Être accoutumé(e) à l’effort par temps (très) chaud, savoir organiser ses journées et ses étapes en fonction, savoir s’hydrater et gérer son eau... Autant d’éléments décisifs pour apprécier une expérience dans ce type d’environnement qui pourraient échapper à des débutant(e)s ne les maîtrisant pas encore bien.

2 – La nature du terrain

Ne vous fiez pas à l’altitude maximale – environ 1600 mètres. Dans les Baronnies, les vallées sont basses et on fait vite du dénivelé. Ce serait dommageable de sous-estimer la difficulté que peut opposer le terrain au marcheur. Le Tour des Baronnies Provençales réclame un vrai effort que la chaleur, évoquée au point précédent, pourra rendre d’autant plus exigeant. Savoir gérer un dénivelé réel – et parfois cassant dans sa répétition – est absolument nécessaire pour ne pas finir sec dès les premières étapes.

Tour des Baronnies Provençales

À QUI ÇA S’ADRESSE ALORS CE TOUR DES BARONNIES PROVENÇALES  ?

Ce Tour des Baronnies Provençales, on l’a vu dans la saison écoulée de Mon GR® Préféré, ça a un peu été l’outsider. Celui qui est venu inquiéter des poids-lourds comme le Tour du Queyras ou la machine de guerre de l’Hérault, les deux qui jouaient la gagne. Un signe fort qui, à mes yeux, répond à la question du « à qui ça s’adresse? ».

Les atouts de ce parcours, ses paysages et ses ambiances, n’ont pas échappé au jury de professionnels de Mon GR® Préféré qui lui ont décerné leur Coup de Cœur

Au-delà des arguments, évoqués précédemment, liés à l’expérience physique et technique de la pratique de l’itinérance, il y a aussi celui du regard et de la capacité du randonneur à se détacher du côté purement spectaculaire d’un itinéraire pour parvenir à s’émerveiller d’environnements qu’il aurait pu, à tort, juger mineurs.

Si ce Tour des Baronnies Provençales n’est pas un premier choix évident c’est aussi, probablement, parce que son terrain pourrait prêter à penser, à qui brigue la claque visuelle, que plusieurs jours à l’arpenter induiraient une forme de répétition et, par extension, d’ennui. On l’a vu dans l’article, les spots visuels y existent pourtant bel et bien.

On m’y opposera que les Gorges de Saint-May ne sont néanmoins pas les Gorges du Verdon, que le Saint-Julien n’est pas non plus le Mont Aiguille et que la Montagne d’Angèle n’est absolument pas les Aiguilles Rouges. Certes. Mais pour le/la randonneur/se un peu briscard, qui a déjà pas mal d’aventures à son actif, et qui est à la recherche de nouveaux terrains de jeu, au charme plus confidentiel, les Baronnies sont de très sérieuses candidates.

Les vieux loups de mer seront donc, peut-être, plus à même de savourer ces Baronnies que les louveteaux. Que ce soit au nez ou en bouche, ce territoire expose une subtilité d’arômes dont une déjà bonne expérience de la marche itinérante en moyenne montagne favorisera l’explosion des saveurs. Et, pour la finale, j’ajouterais que ce trek s’adresse également à celles et ceux pour qui le contact humain, la rencontre avec les gens qui font ces Baronnies, est importante.

Les Baronnies, ici, sont un peu comme le vin qu’on n’apprend à déguster et à apprécier que sur le tard

De Buis-les-Baronnies à Rémuzat, on a été surpris et enchantés par l’accueil fait par les locaux au visiteur. Et ne me venez pas dire que c’est un accueil intéressé. Non, ce n’est pas que ça. Les gens des Baronnies portent ce territoire dans leurs cœurs. Ils le vivent passionnément. Et ça se ressent dans le discours et dans l’énergie dépensée à rendre votre expérience la plus agréable possible. Un argument plus que solide dans l’orientation du choix de cet itinéraire.

Tour des Baronnies Provençales

TOUR DES BARONNIES PROVENÇALES : CE QUE J’EN AI PENSÉ, EN RÉSUMÉ

Cette sélection du Tour des Baronnies Provençales dans la saison 4 de Mon GR® Préféré, elle est un peu venue de moi. Pour la deuxième année consécutive, on s’est heurté à un mur pour caler un tournage dans les Calanques et il a fallu leur trouver un remplaçant au pied-levé. J’ai donc suggéré soit le secteur du Ventoux, soit les Baronnies et ce sont ces dernières qui ont été retenues par la FFRandonnée. Il a ensuite fallu décider où situer les 4 jours qui seraient mis en image.

J’ai opté pour la Drôme car, après une première expérience au Saint-Julien et une bonne connaissance du potentiel du secteur des Gorges de Saint-May, mon instinct m’a fait dire que le décor de cet épisode devait être ici, entre Buis-les-Baronnies et Rémuzat. J’ai calé le départ depuis Brantes en bonus, pour ajouter le nom et le sommet du Ventoux à l’ensemble. Bref, j’étais ultra motivé à explorer plus en profondeur ce coin que je connaissais déjà un petit peu.

Le terrain a confirmé mes expectations. C’est vraiment une région à connaître si vous pensez avoir fait le tour des Alpes et des Préalpes. Sa confidentialité, tant géographique que notoire, fait qu’on pourrait passer à côté sans la voir, sans même se douter de son existence. À croire que, depuis tout ce temps, les Baronnies n’ont jamais vraiment cherché à être connues du grand public ! C’est parfois encore l’impression que ça donne.

Comme un coin à champignons qu’on ne révèle qu’à la famille ou à une poignée d’amis triés sur le volet, les Baronnies ont longtemps choisi la discrétion

La communication officielle reste extrêmement discrète. Même le département de la Drôme ne donne pas la sensation de forcer pour en parler, en comparaison de l’énergie et des moyens dépensés pour, a contrario, communiquer sur sa Drôme Provençale couleur lavande. Je constate un certain déséquilibre qui contribue à cantonner les Baronnies dans un certain anonymat chez les marcheur/ses à l’échelle nationale.

Tour des Baronnies Provençales

Je me fais donc l’avocat des Baronnies auprès des randonneurs/ses en espérant, grâce à cet article sur les coulisses du tournage de Mon GR® Préféré, avoir déclenché une étincelle de curiosité à l’égard de ce GR® de Pays et, plus généralement, du massif et du territoire. Ces deux jours et demi m’ont sérieusement motivé à revenir compléter ce tournage avec des reportages distincts consacrés à des PR® plus ciblés pour Carnets de Rando.

J’ai conscience d’avoir seulement soulevé quelques pages alors qu’il reste tout un livre à lire

Les possibilités de randonnée restent encore nombreuses : au-delà de Rémuzat, vers la Montagne de l’Aup, le Buëch, la Montagne de Chabre puis celle de la Clavière. Voir Rosans, Orpierre et la vallée de l’Ouvèze. Les Baronnies Provençales, c’est un pays sans artifice, sincère avec le marcheur. Sa nature, ses hommes, ses sommets m’ont séduit. C’est un petit bout de territoire avec lequel il faudra apprendre à compter quand on cessera de nous rabatre les oreilles avec, sempiternellement, les mêmes GR® chaque année ! Alors faites comme moi, misez sur les Baronnies !

TOUR DES BARONNIES PROVENÇALES : PROPOSITION D’ITINÉRAIRE & D’HÉBERGEMENTS

Les dénivelés sont donnés à titre indicatif et peuvent varier légèrement sur le terrain.

ÉTAPE 1 : Buis-les-Baronnies – Les Girards (10 km|3h15|+780m)

Dans ce tout petit hameau qui dépend de la commune de Plaisians, on dort au Gîte de l’Érable qui propose une formule à 20 euros la nuitée uniquement pour les randonneurs/ses. Une première nuit face au Mont Ventoux, dans une ancienne ferme du 18ème siècle restaurée : y’a décidément pire ! Infos et réservation : 04.75.28.10.40 ou 06.69.61.43.39

ÉTAPE 2 : Les Girards – Vergol (16 km|5h25|+685m)

Dans cette ferme restaurée baptisée Gîte de Vergol, Éric et Marie vous accueillent et vous proposent un hébergement de 18 places (2 chambres de 2 et de 4 lits, 2 dortoirs de 5 et de 7 lits) disposant de 3 blocs sanitaires. Également à disposition : une salle à manger avec cheminée et cuisine équipée, une grande terrasse couverte. Nuitée seule : 20 euros. Petit-déjeuner : 6 euros. Demi-Pension : 39 euros ou 47 euros avec le pique-nique fourni pour le lendemain. Infos et réservation : 04.75.28.83.71 ou mail : gitedevergol@orange.fr

ÉTAPE 3 : Vergol – Saint-Auban-sur-l’Ouvèze (11,5 km|5h30|+650m)

Raphaèle et Cédric tiennent le Gîte de la Fontaine d’En Haut, un hébergement de 12 places avec deux dortoirs (7 et 5 lits). La demi-pension est proposée à 42 euros/personne et comprend le repas du soir, la nuit et le petit-déjeuner. Possibilité de panier pique-nique à 6,50 euros. Infos et réservations : 06.37.51.74.41 ou par mail : gitesaintauban@gmail.com

Autre lieu, autre ambiance, autre tarif : la Clavelière est un hôtel de charme, tout en vieilles pierres (la demeure à près de 200 ans !) et en odeurs de lavande. 5 chambres (à partir de 60 euros sans petit-déjeuner ou de 112 euros en demi-pension) et une suite familiale, uniquement en demi-pension (à partir de 150 euros, base de deux personnes). Infos et réservations : 04.75.28.61.07 ou par mail : la.claveliere@orange.fr

ÉTAPE 4 : Saint-Auban-sur-l’Ouvèze – Laborel (20,5 km|6h45|+750m)

La section problématique de ce Tour des Baronnies Provençales. Aucun hébergement n’a été ouvert entre Saint-Auban-sur-l’Ouvèze et Orpierre. Le topo n’a rien de mieux à proposer qu’un hébergement hors-GR® à 1h10 supplémentaire de marche ! Un comble quand tu viens déjà de marcher 6h45 ! Il évoque aussi un bus ? Mais je n’ai rien trouvé qui confirme l’existence de ce-dit bus. La seule option serait de s’arranger pour que Joanne et/ou Yannick Beauget, de la Ferme-Auberge du Bonheur, à Villebois-les-Pins (4,5 km de Laborel) viennent vous récupérer pour dormir chez eux, dans leur ferme bio où ils ont ouvert un gîte de 8 personnes (50 euros la nuit de 1 à 4 personnes). Contact : 04.92.66.23.89

ÉTAPE 5 : Laborel – Orpierre (19,5 km|6h05|+800m)

À Orpierre, on peut dormir au Gîte des Drailles qui propose la nuitée en gîte d’étape à 15 euros. Deux autres gîtes également disponibles à 18 et 19 euros la nuit ou encore à la chambre d’hôtes pour 20 à 30 euros. Formule possible en demi-pension à partir de 41 euros avec un menu à base de produits locaux. Pique-nique possible (10 euros). Infos et réservations : 04.92.66.31.20 ou 06.79.36.61.23 ou encore par mail : lesdrailles@gmail.com

ÉTAPE 6 : Orpierre – Trescléoux (12,5 km|4h30|+660m)

Il ne faudra pas aller jusqu’à Trescléoux pour faire halte chez Éric et Sylvie, au Gîte du Mont-Garde, au pied du sommet éponyme. Un gîte confortable (jusqu’à 42 places !) et convivial qui a décroché la marque Valeurs Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales. On y dort et on y mange pour 22 euros (petit-déjeuner inclus) ou 39 euros en demi-pension. Le pique-nique est à 8,50 euros. Infos et réservations : 04.92.66.25.72 ou par mail : info@gitemontgarde-buech-baronnies.com

Autre possibilité sur Trescléoux : la chambre d’hôtes La Clé de Sol. Nuitée (avec petit-déjeuner inclus) à 70 euros pour 1 personne ou 75 euros pour deux personnes. La table d’hôtes est à 20 euros. Contact : 06.28.74.56.06 ou 04.92.66.39.94

ÉTAPE 7 : Trescléoux – Serres (12,5 km|5h30|+900m)

Sur Serres, pour dormir, il y a l’Hôtel Fifi Moulin, un *** étoiles dans un bâtiment de 1820. C’est l’hôtel le plus ancien du département, aujourd’hui tenu par Gilles et Muriel Galland qui vous accueillent dans l’une de leurs dix chambres, dont deux suites familiales. Nuit à partir de 70 euros pour une personne. Petit-déjeuner : 9 euros. Infos et réservations : 04.92.67.00.01 ou par mail : hotel.fifi.moulin@orange.fr

Sur Serres également, le Soustet des Auches, une chambre d’hôte bâti dans une demeure du 15ème siècle (dont la porte d’entrée est classée aux Monuments Historiques !). On y dort à partir de 65 euros (base 1 personne) et on y mange à partir de 23 euros (sans alcool). Infos et réservation : 06.14.86.18.66 ou au 04.92.51.31.63 ou par mail : saoudibornia@yahoo.fr

Tour des Baronnies Provençales

ÉTAPE 8 : Serres – La Montagne (11 km|4h|+615m)

Bernard, Catherine et Lila vous reçoivent à leur Ferme de la Montagne dans un havre de nature où ils s’adonnent à leur passion : l’élevage de chèvres angoras et cachemire. Le cadre et la bâtisse donnent envie de s’attarder plus qu’une soirée. Ça tombe bien : il y a deux gîtes à louer à la semaine ! Pour la nuit, ce sera en formule chambre et table d’hôtes, avec la nuit à partir de 70 euros (pour 1 personne) et le repas à la table paysanne pour 25 euros (vin & apéritif compris). Infos et réservation : 04.92.67.12.06 ou mail : contact@lafermedelamontagne.com

ÉTAPE 9 : La Montagne – Pra Boyer (11 km|3h10|+550m)

Étape au Gîte de Pra Boyer, une chambre d’hôtes et un gîte de groupe aménagés dans une ancienne bâtisse du 17ème, isolée et en pleine nature. Nuitée avec petit-déjeûner à 26 euros ou demi-pension adulte pour 48 euros. Pique-nique : 10 euros. Infos et réservation : 04.92.66.03.37 ou par mail : claire.girard@gitedepraboyer.com

ÉTAPE 10 : Pra Boyer – Rosans (16,5 km|5h25|+570m)

Le randonneur est attendu soit au Camping des Rosières, avec une formule en chalet et en demi-pension, le tout emballé pour 45 euros (infos et réservation : 04.92.65.35.17) soit un kilomètre au nord, avant le village et sur le GR®, au gîte du Lastic, pourvu de 19 places pour 11 euros la nuitée en dortoir (infos et réservation : Olivier Collomb au 04.92.66.61.43 ou par mail : ocollomp.adsea.cat@tiscali.fr)

ÉTAPE 11 : Rosans – Rémuzat (19 km|5h40|+620m)

Le gîte d’étape de Rémuzat s’appelle Les Curebiasses et se trouve dans une maison de notable de la fin du 17ème siècle. À l’intérieur on trouve 8 chambres pouvant accueillir 15 à 20 personnes. La nuitée est proposée à 20 euros. Infos et réservations : 04.75.27.84.89 ou 06.27.45.54.84.

ÉTAPE 12 : Rémuzat – Villeperdrix (17 km|7h10|+1025m)

Pas d’hésitation ici, c’est au Gîte d’Angèle qu’on fait halte. Testé et approuvé à 200%. Je retourne chez Adrien et Florent les yeux fermés, dans ce charmant village qu’est Villeperdrix. Une adresse incontournable et une cuisine aux petits oignons. Un moment de pause et de partage mémorable. Allez-y de ma part ! 4 chambres et 3 dortoirs sont à dispo. La nuitée est à partir de 23 euros et la demi-pension de 46 euros. Le pique-nique du lendemain est à 7 euros. Infos et réservation : 06.72.81.48.82 ou 06.01.27.28.36

ÉTAPE 13 : Villeperdrix – Sainte-Jalle (21 km|8h|+900m)

Régine et Fabien ont ouvert le Gîte de la Condamine dans leur exploitation agricole biologique où il est possible de faire le plein de bons produits avant de repartir ! Le gîte totalise 22 places réparties dans pas moins de 8 chambres. La nuitée est proposée à 18 euros, cadeau. Pas de restauration cependant : Sainte-Jalle est à 500m pour manger. Infos et réservation : 04.75.27. 30.77 ou 06.07.27.60.21 ou par mail : fabien.begnis@orange.fr

ÉTAPE 14 : Sainte-Jalle – Buis-les-Baronnies (17km|5h|+520m)

Pas mal de possibilités d’hébergements sur Buis-les-Baronnies. Moi je vous recommande de dormir, comme nous, au Gîte Le Soustet, parce que c’est logeable, c’est super bien tenu et c’est pas cher ! 20 euros la nuit par personne et une cuisine à disposition pour celles et ceux qui ne veulent pas se faire un restaurant sur Buis. On réserve en avance par téléphone au 09.81.06.52.43

N’hésitez pas à faire part de vos remarques, de vos expériences et de toute autre information utile à la mise à jour de cet article sur le Tour des Baronnies Provençales !

Share

28 Comments

  1. Juan Répondre

    Bonjour
    Est il possible d avoir des infos sur la localisation de cette jolie cascade que vous avez croisée dans les gorges de st May ?
    Cordialement

    1. TYphoonuke Répondre

      C’est entre Sahune et Villeperdrix. Hors GR (mais à 3’ pas plus). A un moment le sentier traverse une rivière de cailloux —> la suivre côté gorge de l’Eygues et 200m après on stoppe !!!!
      (Ça correspond à l’étoile à gauche de la cote 371 de la carte IGN).

  2. TYphoonuke Répondre

    Bonjour,
    Je pense que le meilleur endroit pour commencer et finir ce GR est Serres.
    Accessible en train car il ne faut pas se leurrer mais gagner Buis depuis Montélimar reste une gageure (les lignes indiquées ne sont pas en correspondance et sont plus adaptées aux transports scolaires qu’au transport de vacanciers – dommage).
    Quelques éléments à prendre en compte :
    – détour au Savoillan pour la fontaine 4* d’autant plus que les 7 kms suivants jusqu’au gîte de Vergol sont assez ennuyeux (route passante, piste et route)
    – la guinguette au Poet-en-Percip
    – la forêt avant le Col de Perty à brûlé en août 2020
    – Laborel joli village, mais rien pour dormir mais on peut monter au col St-Jean pour trouver un spot de bivouac 400m à l’est
    – la descente vers Serres depuis l’extrémité nord de la crête de l’Eyglière est « limite » par temps sec et à mon avis hautement dangereuse par temps de pluie (un aménagement avec des cordes pourrait être mis en place)
    – le sentier GRP qui mène au gîte de Praboyer depuis le col des Praux est sur la fin une immonde ravine bien caillouteuse (préférer la route +1 km dixit la dame du gîte)
    – le sentier GRP entre le Staton et Remuzat n’est pas bon sur la carte IGN ( on passe par la côte 779 et le PR qui passe au village abandonné de Clermont)
    – attention à la navigation au col du Pensier, le chemin « principal » se dirige vers le col de Ste-May et le marquage pour le col du Pensier est caché (au niveau sol sur un rocher mais les herbes le cachent et sur un tronc d’arbre mais idem la végétation le cache)
    – idem navigation au pas de l’Essartier, pas vu de marquage clair pour se diriger vers le col de ChaudeBonne (les poteaux semblent avoir tous disparu ou sont saccagés…) —> le tracé IGN est par contre parfait donc suivre en monde GPS avant de retrouver le marquage rouge-jaune au bout de 300-400m
    – après Sahune et ce jusqu’à Buis c’est piste, piste carrossable, piste goudronnée, piste etc… clairement une partie à améliorer
    Sinon en général éviter les chemins noirs sur les cartes IGN… sauf si on sent l’âme d’un sanglier !!!

  3. MARECAUX Répondre

    Bonjour… J’envisage de faire le GRP Tour des Baronnies provençales au mois de juin prochain… Pouvez-vous me donner des conseils et, peut-être de la documentation ?
    Merci !
    Yves Marécaux
    13 route des Baronnies
    65130 Benqué-Molère
    P.S. : Eh oui, j’habite les Baronnies mais les Baronnies pyrénéennes !

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Hello Yves !

      Je pense que l’article rédigé sur le blog condense toute ma connaissance actuelle des Baronnies et répondra à pas mal de questions que vous pourriez vous poser à ce sujet ! Il embarque des conseils, une proposition de découpage et d’hébergements, des liens vers d’autres sources d’informations. Je vous laisse le lire intégralement et si, le cas échéant, des questions demeuraient en suspens et que je peux y répondre, n’hésitez pas à me les faire connaître !

  4. Marécaux Répondre

    Merci beaucoup pour ce beau travail… ça donne vraiment l’envie de découvrir à pied ce magnifique pays ! Ne le prenez pas mal surtout mais… petites remarques de pure forme : le commentaire de la vidéo est de qualité mais il est dommage vraiment de constater qu’il est truffé de tics de langage (répétitions de « en fait » et de « du coup » !). Par ailleurs, que d’ anglicismes (à commencer par l’horrible « debrief' » !)…
    Bon… à nouveau un merci sincère pour ce reportage !
    Yves Marécaux

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Sofye,

      Dans l’absolu oui. Dormir dehors reste possible où que tu te trouves. Après le bivouac en question ne répondra pas forcément à l’idée qu’on se fait d’un bivouac idéal. Parfois le terrain ne permet pas ou n’est pas adapté à déballer la tente. C’est donc direct tapis de sol et sac de couchage. Parfois il est recommandé de s’éloigner de la proximité des habitats humains car trop de parcelles privées où être vu(e) en train de poser la tente générerait des ennuis. Ce qui réclame donc un découpage des étapes différents et adaptatif en fonction de la situation rencontrée. Il faut aussi anticiper la question de l’eau et, éventuellement, du ravitaillement si tu n’es pas proche d’un point d’eau au moment où tu t’arrêtes. Les Baronnies octroient suffisamment d’espaces pour trouver un refuge pour la nuit. Donc moi ça me paraît pas inconcevable. Mais je reverrai les étapes classiques pour tenir mes distances des villages et rester dans la Nature par contre. Et je ferais attention à bien prévoir mon eau dès que je trouve où remplir pour pas être à court le soir. C’est plus aventureux et forcément exposé à l’imprévu ! Par contre évite en plein été par rapport au risque incendie 😉

  5. Thomas Répondre

    Cet article est très bien construit bravo et merci ! Nous réfléchissions à faire un trek en bivouac sur 5 jours (4 nuits) avec ma compagne à la mi avril dans le secteur. Si vous deviez sélectionner « le meilleur tronçon (repris sous forme de boucle) », lequel me conseilleriez vous ? Merci encore pour ce partage ! Bien à vous.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Salut Thomas,

      Content de savoir que les Baronnies vont compter prochainement de nouveaux candidats à leur découverte. Pour ce qui est des plus beaux secteurs mon cœur balance entre deux sections : la partie côté plutôt nord-est et est, qui va de la Montagne de l’Aup à Orpierre, via Serre et Trescléoux. Et ensuite la partie que j’ai filmée pour Mon GR® Préférée qui, depuis le pied du Ventoux, franchit le St-Julien, Buis-les-Baronnies et finit à Rémuzat. Les deux se valent mais le second, avec les Gorges de St May et la Montagne d’Angèle + le St Julien, compte de vrais temps forts. Là je parle de segments linéaires donc derrière il faut regarder comment tu peux boucler dans la durée que tu souhaites. Par exemple, au départ de Buis, y’a probablement moyen de suivre le GRP jusqu’à Rosans et, de Rosans, revenir vers Buis par le GR9. C’est ce genre de boucle qui doit être traçable. Après faut regarder plus attentivement la distance et le découpage pour voir si tu retombes sur tes pattes par rapport à la durée maximale de marche que tu t’es fixée.

  6. Ariane itineramagica Répondre

    Tu as déclenché une grosse étincelle de curiosité chez moi ! J’ai fait plusieurs randos à la journée qui rentrent sur le tracé, et tu me donnes envie de continuer. Merci pour cet article passionnant et tes réflexions perso – sur les GR, l’approche de la montagne, de la chaleur, la question du public – qui m’intéressent toujours beaucoup.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Il m’en reste tellement à écrire ! J’ai de la matière à ne plus savoir qu’en faire avec les tournages de MonGR Préféré. J’espère, en 2024 et après être venu à bout de ma pile d’articles à écrire en priorité, pouvoir trouver le temps de continuer à écrire sur les GR de France.

  7. Jonathan Skinner Répondre

    Commentaire et informations super utiles! (Et qui donne le gout du randonnée.) Merci pour tout. Ma partenaire et moi comptons faire une randonnée de 6 jours, vers la fin de ce mois (Mars 2024), entre Serres et Buis-les-Baronnies (par raison d’accès par transport public) — soit la moitié du boucle sud ou la moitié nord, et soit dans le sens des aiguilles ou dans le sens inverse. (On peut commencer ou à Buis-les-Baronnies ou à Serres et faire la partie nord ou la partie sud.) En vue de l’époque (risque de Mistral, temperatures encore baisses, etc.) lequel conseillerez vous et dans quel sens? Merci et bien à vous.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Jonathan,

      On n’a pas actuellement un hiver très marqué à basse altitude. Malgré tout, en considérant l’époque à laquelle vous souhaitez faire ce trek, j’aurais tendance à vous conseiller plutôt de faire la partie sud. Ce qui vous fera éviter le secteur Montagne d’Angèle, Montagne du Raton et du Duffre. Je dirais que finir à Buis-les-Baronnies – plus grosse agglomération que Serres – a peut-être plus de sens pour terminer son trek mais cela reste relatif et le choix du sens est moins impactant que celui de la partie nord ou sud. N’oubliez pas vos affaires chaudes et renseignez-vous bien avant le départ sur les hébergements ouverts à cette période de l’année ! Bonne rando dans les Baronnies !

      Amicalement,

      David

      1. Jonathan Skinner Répondre

        Merci, David!

        C’est à dire qu’on risque de rencontre de la neige–même vers la fin du Mars–dans le secteur Montagne d’Angèle, Montagne du Raton et du Duffre? J’aimerais bien voir les vautours.

        Nous n’oublierons pas nos affaires chaudes, bîen sûr. Il me semble que pas mal d’hébergements ouvrent vers mi-Mars–en tout cas, je me renseigne.

        Cordialement,

        Jonathan

        1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

          Hello Jonathan,

          Le risque existe en temps normal en hiver oui. À l’image du Ventoux ou de la Montagne de Lure qui encadrent les Baronnies au sud et à l’ouest. Mais ce ne sont pas de grosses quantités généralement. C’est même parfois souvent un simple blanchissement que traverse facilement le pied. Cela reste toutefois des conditions hivernales. Éviter ces points hauts n’exclue pas forcément de ne pas voir les vautours car ceux-ci sont actifs sur plusieurs centaines de kilomètres et il n’est pas rare de les voir voler quel que soit le lieu. Et puis la partie sud passe quand même par Trescléoux et surtout Orpierre qui sont des coins « falaiseux » où les grands rapaces affectionnent de voler. Et n’oubliez pas de faire le crochet par le Rocher Saint-Julien avant de descendre sur Buis : ça vaut le détour 😉

          Bon trek !

          David

  8. ClémentCh Répondre

    Bonjour,
    Merci pour ce super carnet qui donne envie.
    Je suis bien tenté par ce GR, mais n’étant pas véhiculé, j’ai le sentiment qu’il est difficile de relier un des points de départ sans voiture. Habitant Marseille, je ne suis pourtant pas très loin…
    Est-ce que vous auriez des conseils et retours d’expérience ?
    Un grand merci,
    Clément

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Hello Clément,

      La mobilité douce reste encore malheureusement un voeu pieu. On en parle beaucoup mais on ne fait pas grand chose pour la développer. Entre l’absence de solution pour relier deux points ou des solutions surréalistes qui nécessitent des heures et des heures, on ne sait que choisir. Pour les Baronnies cependant tout n’est pas perdu. Tu peux en effet, depuis Marseille, rejoindre en train la gare de Serres, où passe le GR de Pays. Tu peux donc l’effectuer entièrement à partir de Serres pour revenir ensuite en train. Si tu ne veux pas tout faire, il y a la solution d’aller jusqu’à Buis-les-Baronnies. De là tu attrapes le bus D39 qui fait le trajet Vaison-Lachau via Nyons. Tu descends à Nyons et là tu peux récupérer une gare SNCF pour te ramener chez toi. Je n’ai pas utilisé ces moyens de transport mais, sur le papier, ça semble faisable quand on n’a pas de voiture !

      En espérant que cela te permettra d’aller marcher dans les Baronnies !

      Amicalement,

      David

      1. Jonathan Skinner Répondre

        Train (Ter) de Marseille à Montélimar, bus X71 de Montélimar à Nyons, D39 de Nyons à Buis-les-Baronnies: ça marche! On l’a experimenté il y a deux semaines. (Il faut tout l’après-midi, mais c’est un beau trajet, et pourquoi pas prendre un livre ou un carnet de notes pour profiter du temps libre.) Si tu veux faire juste la moitié du GR, tu peux attraper le train de retour pour Marseille à Serres, comme on l’a fait.

        Jonathan

      2. Clément Répondre

        Merci David et Jonathan (sans mauvais jeu de mots) pour vos retours d’expérience. Effectivement Serres semble être une bonne option depuis Marseille. Pour un tracé Serres-Buis, conseilleriez-vous la partie Sud (Vergol, Orpierre…) ou la partie Nord (Rémuzat, Villeperdrix…) ? En termes de points d’intérêt et de paysages.
        Merci à vous 🙂

        1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

          Haha, j’adore 😀 Tu m’as fait rire sur ce coup xD Quelle amusante coïncidence la réunion de ces deux prénoms sur le même topic !

          Alors où mon cœur balance-t-il entre le sud et le nord ? Elle est dure cette question car les deux ont de très bons atouts à disposition. J’ai envie de dire que la période tranchera pour toi. Si tu pars avant la fin du mois, choisis plutôt la partie sud. Si tu pars plutôt courant mai, engages toi sur la nord. J’ai un petit faible pour la nord parce que je la trouve quand même plus « rocheuse » en terme de paysages et que j’adore le secteur Angèle/St May/Rémuzat. Mais ça ne signifie pas que la sud manque de panache pour autant. Elle est un poil plus « méditerranéenne » certainement mais y’a quand même des spots majeurs sur le tracé, notamment Orpierre. Peut-être Jonathan donnera-t-il un avis qui fera peser la balance dans un autre sens ?

        2. Jonathan Skinner Répondre

          Bonjour, Clément,

          Je suis sûr que vous trouverez tout ce qu’il faut savoir dans le long commentaire que j’ai posté ci-dessous. (Avec mes excuses pour la traduction approximative, l’anglais étant ma langue maternelle). Pour les raisons que j’y indique, notamment la vue sur les Alpes qui s’étendent devant vous pendant la moitié du trek, si vous faites la partie sud, je vous conseille de la faire d’ouest en est, de Buis à Serres. A part cela, je dirais que même au sud, c’est un trek très accidenté, montagneux, avec beaucoup de variété et d’intérêt dans les paysages! (Encore une fois, voir mon commentaire.) Je suis sûr que chaque moitié donnera envie de faire l’autre moitié, comme ce fut le cas pour nous. Bonne randonnée!

          Le meilleur,

          Jonathan

  9. Jonathan Skinner Répondre

    Débriefing du trek GR:

    Nous avons fait la partie sud, de Buis-les-Baronnies à Serres, en six jours, du 20 au 25 mars (2024) : Buis-les-Baronnies – Savoillan – St. Auban-sur-l’Ouvèze – Laborel – Orpierre – Trescléoux – Serres. Une marche fantastique, sur un terrain élevé (plus élevé que prévu), avec des dénivelés considérables chaque jour, et par un temps magnifique. (Nous avons eu la chance d’avoir six jours de temps sec, la pluie arrivant le septième jour, alors que nous quittions Serres en train). Nous avions vraiment l’impression de marcher à la limite entre l’hiver et le printemps, car la plupart des arbres n’avaient pas encore commencé à sortir de leurs feuilles. Notre itinéraire a été limité par la saison, car la plupart des gîtes n’étaient pas encore ouverts, et nous avons donc dû nous contenter des BnB et des chambres d’hôtes disponibles. De plus, nous avons dû transporter notre propre nourriture pour des pique-niques et pour deux dîners, car il y avait très peu de magasins sur la route. Un hôte s’est chargé de nous approvisionner et un autre nous a préparé un dîner. Il n’y avait de restaurants qu’aux les Bègues, à Orpierre et à Serres.

    Buis-les-Baronnies possède un merveilleux marché le mercredi matin, où nous avons pu acheter la plupart de nos provisions. Il y a une bonne boulangerie à Savoillan, mais elle était fermée pour cause de vacances. Orpierre a un bon magasin (un Vival, avec une boulangerie et des produits frais). En fait, Orpierre serait un bon endroit pour commencer la randonnée car le Vival est approvisionné avec beaucoup de nourriture (viandes pour le déjeuner, repas faciles à préparer, sauces en petites bouteilles, etc.) sélectionnée uniquement pour les randonneurs – sans doute en raison de la popularité de la région pour l’escalade.

    Les distances étaient un peu longues (pour nous), avec 8-9 heures de marche par jour en moyenne (arrêts compris). Si c’était à refaire, je ferais cette section en sept jours. Même en tenant compte de nos arrêts – pour prendre des photos, enregistrer un chant d’oiseau ou déjeuner – nous avons trouvé que les temps de marche indiqués sur le TopoGuide étaient *beaucoup plus courts* que les nôtres, en particulier sur les tronçons Buis-les-Baronnies – Savoillan, Laborel – Orpierre, Orpierre – Trescléoux, et Trescléoux – Serres. Le temps entre Buis-les-Baronnies et le col de Font-Combran semble largement sous-estimé, tout comme celui entre le col Saint-Jean et le pas de Sainte-Colombe.

    En effet, au pas de Sainte-Colombe, quelqu’un a barré les temps sur les panneaux jaunes du GR (qui indiquent 1h20m pour le Col de Saint-Jean et 45m pour le Col de Saint-Ange). On avance prudemment sur le chemin de crête délicat, surtout avec un sac à dos, et cela prend plus de temps. En raison de la peur du vide de ma femme et des hauteurs de la crête au-dessus du pas de Sainte-Colombe, il nous a fallu 3h30m pour parcourir le sentier entre le Col de Saint-Jean et le pas de Sainte-Colombe! (Extrême lenteur: quelqu’un sans le vertige le ferait en 2h30.) C’est à ce moment-là que nous avons abandonné le GR pour le reste de la journée de marche, en prenant la D30 de Sainte-Colombe à Orpierre.

    Il y a également des divergences entre le TopoGuide et les panneaux jaunes du GR. Par exemple, le TopoGuide indique 12,5 km entre Orpierre et Trescléoux, mais le panneau jaune du GR946 juste au-dessus d’Orpierre indique 20,3 km! Ma montre Apple indique que j’ai marché 17 km ce jour-là. (Ce qui est logique, puisque j’ai fait le petit détour par le sommet de la Garde, qui en vaut la peine ! C’était l’un des plus beaux couchers de soleil qu’il m’ait été donné de voir, avec une pleine lune se levant au-dessus des Alpes). Le panneau jaune du GR946 au-dessus d’Orpierre est incorrect.

    A cause de l’incident au-dessus du pas de Sainte-Colombe, ma femme a choisi de marcher sur la route entre Orpierre et Trescléoux et entre Trescléoux et Serres, tandis que j’ai continué sur le GR. Je me considère comme un randonneur relativement fort, bien que je m’arrête souvent pour écouter et identifier les oiseaux, prendre des photos, faire un croquis, etc. Néanmoins, en soustrayant ces pauses, l’écart entre les indications de temps de marche du TopoGuide et mes temps (3h d’Orpierre au col de la Garde selon le guide contre plus de 4h pour moi, et 3h de Trescléoux au Rocher de Beaumont selon le guide contre plus de 4h pour moi) me fait me demander si ces temps ne devraient pas être recalculés dans une prochaine édition. De même, la distance de Trescléoux à Serres semble incorrecte (TopoGuide indique 12,5 km alors que mon Apple Watch indique que j’ai marché près de 25 km! J’ai fait un détour par Montclus dans la descente car je n’ai pas trouvé le sentier direct pour Serres au poteau no. 66, bien que je l’aie cherché).

    Notre rythme plus lent peut s’expliquer en partie par un balisage pas toujours fiable, avec des panneaux parfois peu évidents aux carrefours et aux bifurcations, où, combinés aux brèves descriptions du guide, qui notent rarement les caractéristiques du paysage, et à la résolution 1:50000 de la carte TopoGuide – vraiment pas assez détaillée pour s’orienter – nous avons dû regarder autour de nous, faire un faux choix, et parfois revenir sur nos pas, pour trouver le bon chemin. Des éléments tels que l’arête exposée et la marche délicate au-dessus du pas de Sainte-Colombe devraient être indiqués. Même si, pour la plupart des randonneurs, cela ne pose pas de problème, pour quelqu’un qui a le vertige, cela ralentira considérablement le rythme!

    Autres remarques : la descente du col de Font Combran dans les Girard’s est sur une piste mais *terrible* – raide et rugueuse avec beaucoup de roches détachées.

    De grandes parties de l’itinéraire entre Savoillan et Le Poët-en-Percip se font sur piste et même sur route goudronnée: pas terrible si vous portez des chaussures de randonnée rigides. (D’un autre côté, de telles chaussures sont recommandées pour de nombreux tronçons de ce GR).

    Nous nous sommes perdus dans la descente du Col des Tunes et nous nous sommes retrouvés à la Rochette-du-Buis (au lieu de St. Auban-sur-l’Ouvèze): il faut faire attention au balisage.

    La montée de St. Auban-sur-l’Ouvèze, sur une route en lacets, jusqu’au sentier sous le col de Chauvac est vraiment ennuyeuse. Le sentier vers le col de Perty traverse des zones brûlées suite à un incendie en 2023 (intéressant d’un point de vue écologique). Mais la panorama depuis le col de Perty nous a coupé le souffle!

    Les indications pour sortir de Laborel sont un peu dépassées : le champ de lavande n’existe plus, le terrain ayant été défriché pour un lotissement. Il faut chercher attentivement le chemin à gauche qui monte dans les bois. Les champs de lavande au pied de la Montagne d’Herc, avec vue sur les Alpes, constituent certainement une promenade spectaculaire en été. Les forêts de hêtres de la Montagne de Chabre sont magnifiques.

    Il existe un chemin direct (raide) du col de la Garde jusqu’à Trescléoux si vous ne vous arrêtez pas au Pied de Garde (Gîte) et que vous voulez gagner un peu de temps.

    Comme indiqué, je me suis égaré sur la Crête de l’Eyglière au-dessus de Serres et j’ai suivi des panneaux qui m’ont fait passer (presque) par Montclus. (J’ai dû enlever mes bottes pour traverser la Blème à gué!) La signalisation pourrait être mise à jour ici.

    En résumé : c’est une randonnée magnifique, plus spectaculaire que ce à quoi nous nous attendions. Nous l’avons faite en mars parce que ma femme avait quelques jours de congé qu’elle devait utiliser avant la fin du mois, mais je dirais que le début du mois d’avril est probablement la meilleure période pour cette promenade (elle serait alors plus facile, avec les gîtes et plus de restaurants ouverts, et plus jolie, avec plus d’arbres en bourgeons et en fleurs). En revanche, si vous recherchez la solitude, partez en mars : sur six jours complets de marche, nous n’avons rencontré que six autres personnes sur le sentier! Deux de ces jours, nous n’avons rencontré personne). Le mois de septembre serait également magnifique, car il y a beaucoup de chênes et de hêtres sur l’itinéraire.

    Le Mont Ventoux et la Montagne de Lure étaient bien enneigés, et nous avons même rencontré une parcelle de neige sous le Col de Perty! Nous avons vu des vautours presque tous les jours sur l’itinéraire, ainsi que des oiseaux de proie. Sur une grande partie de la marche entre le Col de Perty et Serres, le long des crêtes, une vue magnifique s’étend devant vous, sur les Alpes incrustées de neige et de glace qui s’étendent du nord au sud. Pour cette raison, je recommande vivement de faire le GR comme nous l’avons fait et comme indiqué dans le TopoGuide, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, en marchant d’ouest en est, de Buis-les-Baronnies vers Serres. (De plus, certaines ascensions dans l’autre sens, par exemple le Col de Tunes, sont plus abruptes, alors que les ascensions par l’ouest sont plus progressives, à l’exception de celles de Trescléoux et d’Orpierre!)

    Il s’agit d’une expedition rugueuse et isolée, avec des montées abruptes au-dessus des vallées chaque jour et de longues périodes passées dans les hauteurs, loin de toute civilisation, avant de redescendre vers le village suivant. Il ne s’agit pas d’une « randonnée dans la campagne française ». Si c’est ce que vous recherchez, choisissez l’un des GR au sud du Mont Ventoux. Le pays est sauvage et on entend dire qu’il y a des loups, etc. J’imagine que la partie nord du GR est encore plus accidentée et isolée.

    Nous avons emporté environ 2 litres d’eau par jour pour chacun d’entre nous, ce qui était suffisant. Pendant la saison chaude, je prendrais soin d’emporter plus d’eau et/ou d’être sûr des endroits où l’on peut se ravitailler (par exemple, les villages sur l’itinéraire comme Poët-en-Percip). L’itinéraire traverse des ruisseaux, mais j’imagine qu’ils peuvent être à sec en été.

    On a l’impression que le GR (relativement nouveau) n’est pas nécessairement populaire auprès des habitants – avec de nombreux panneaux d’interdiction d’accès, et même des panneaux indiquant « Attention: taureaux ! » et « Passage d’élans ! » – et cette méfiance à l’égard des étrangers pourrait également être ancrée dans le tissu social et historique de la région, avec son histoire huguenote. Mais si les randonneurs ne manquent pas de fréquenter les commerces locaux, je suis sûr que cette attitude s’atténuera avec le temps.

    Nous avons bénéficié d’une hospitalité exceptionnelle de la part de Caroline et Philippe à Saint Auban-sur-l’Ouvèze (La Tour des Baronnies à la Porte de l’Eau), de Jean-Pierre Roux et de son associé (Logis-hôtel Le Céans) aux Bègues – oui, ils viennent vous chercher à Laborel, et vous ramènent à Laborel le matin, pour 6 euros l’aller – et de Carole et André (Le Petit Nid Douillet) à Trescléoux. Je ne saurais trop recommander ces hébergements!

    Un grand merci au guide GR et à l’excellent blog de David. (Il existe en ligne d’autres bons récits de randonnées dans la région : https://hellolaroux.com/tour-des-baronnies-provencales/ et https://walkinginfrance.info/short-walks/baronnies/day-3-buis-les-baronnies-to-montbrun-les-bains/). Ce circuit nous a ouvert les yeux sur une région de la France avec beaucoup de valeur écologique et culturelle, et très beau d’ailleurs, que nous voulions explorer depuis un certain temps. Nous avons hâte de revenir pour faire l’autre moitié du GR!

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Qu’ajouter à ce retour d’expérience qui, plus qu’un simple commentaire, se transforme en précieux complément de l’article ? Merci pour le temps passé à le rédiger et pour le soin minutieux apporté aux détails. Nul doute qu’il sera tout aussi utile aux prochaine(e)s trempeurs/ses dans les Baronnies que le petit guide auquel il est désormais raccroché !

      David

  10. Michael Répondre

    Merci David pour cet article et ces conseils précieux.
    Je m’apprête à partir ce jeudi pour la découverte de ce tour des baronnies de 256km. J’ai hâte!

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Hello Michael !

      Content de lire que les Baronnies font un peu plus d’adeptes chaque année ! Ça fait plaisir ! J’espère que tu te régaleras bien ! N’hésite pas à faire un retour d’expérience sur le blog à l’issue 🙂 Bon trek à toi !

      David

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.