Randoshow Helloways : mes 10 bonnes raisons d’y participer

Depuis la Provence, Paris et la région parisienne ne sont pas des destinations nativement privilégiées pour aller randonner. La pratique de la marche à pied y est pourtant active, y compris chez les plus jeunes, notamment sous l’impulsion de communautés comme Helloways. Un nom qui sonnait familier à mes oreilles depuis sa création en 2018. Ma vie professionnelle m’a conduit à faire la connaissance de Clément, cofondateur du projet, deux ans après. Une belle rencontre qui me donne envie d’en savoir un peu plus sur ces acolytes randonneur/ses de région parisienne. En août dernier, une invitation à un RandoShow, un événement rando original made in Helloways, paraissait être la bonne occasion de satisfaire cette curiosité. Les festivités ont duré deux jours. J’en sors enthousiasmé et je vous explique pourquoi. Show la rando, show !

Comment je me suis retrouvé un matin à Paris pour faire un RandoShow

Sur le web, le microcosme de celles et ceux qui ont fait de la rando leur credo est petit. Même si de nouveaux apparaissent ponctuellement dans le paysage – un blog ici, une chaîne YouTube par là – la plupart d’entre nous se connaissent plus ou moins, au mieux physiquement, a minima de nom. Aussi rien d’étonnant à ce que Helloways, un matin, me propose bien gentiment de monter participer à l’un de leurs RandoShow parisien. C’était en 2019 et j’étais noyé dans les tournages à l’époque. J’avais poliment, et à regrets, décliné. Un an plus tard, Clément remet le couvert et retente sa chance. Cette fois, c’est la bonne.

Malgré le contexte sanitaire qui fera de 2020 une année qu’on n’est pas prêt d’oublier, il y a une fenêtre de tir pour organiser l’événement. Ce sera début août ou ce ne sera pas. Les astres me sont favorables puisque c’est pile entre la fin des tournages de Carnets de Rando et le début de mes vacances. C’est maintenant ou jamais. Je valide d’autant plus qu’une drôle de synchronicité m’a permis d’accueillir Clément sur l’un de mes tournages, en Seine-Maritime, un mois avant. Une rencontre IRL – comme on dit chez nous – après des mois d’échanges ponctuels par réseaux interposés. Le courant passe facilement et me donne donc d’autant plus envie de participer à l’événement. Le 31 juillet je quitte la Provence pour Paris : il est temps d’honorer cette invitation.

L’événement RandoShow, en résumé

Le rendez-vous est fixé Gare Montparnasse tôt le matin pour rejoindre, en transilien, la gare du Perray-en-Yvelines. Se passer de la voiture pour pratiquer la randonnée, c’est la base du concept Helloways. Et rien de tel qu’une bonne heure de train pour faire connaissance avec ses futurs compagnes/ons de marche. À l’arrivée, un topo-briefing est animé pour dessiner les grands traits du week-end. Hochements de têtes, oreilles attentives et piétinements. L’impatience de démarrer l’aventure ronge la petite trentaine de marcheur(se)s. Je repère furtivement les tee-shirts En Nature Simone des membres Helloways, stratégiquement placés pour encadrer le peloton. Au signal, je me glisse dans le courant de la marche naissante. Let’s go !

Pour ce RandoShow c’est la Forêt de Rambouillet l’héroïne. Pour situer, on est au sud-ouest et à une quarantaine de kilomètres de Paris, dans le département des Yvelines. Dans cet ancien domaine de chasse des Rois de France de près de 14.000 hectares, les possibilités de randonner sont nombreuses. On est ici également dans le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, un des grands écrins de nature de la périphérie de Paris. Et l’un des seuls que je n’ai jamais pratiqué. L’occasion fait donc le larron. Première surprise : la longue zone d’étangs étirés en chapelets. Deuxième surprise : l’aspect peu à peu immersif de Rambouillet qui, en cœur de massif, plonge le randonneur dans une forêt à la fois dense et aérée que sillonne un réseau de sentiers plutôt labyrinthique. Un décor pénétrant et habité de mille et un sons dans lequel Valentine, spécialiste des plantes, débusque derrière chaque tronc de quoi inventer la cuisine de ce soir. On oublie de compter les heures. Seuls comptent les kilomètres.

Le bivouac, c’est le moment très attendu du week-end. La rumeur, propagée par quelques habitué(e)s, parle d’un lieu magique et d’instants forts. On se prend à tourner le dos à l’instant présent pour se réfugier dans la projection de ce moment murmuré d’une personne à l’autre. Le résultat, dans une clairière lumineuse et apaisée, n’a rien de décevant. Les joyeux drilles de la bande de Nature Hiking by Decathlon, à l’énergie et à la bonne humeur communicatives, ont fait les choses en grand histoire de démontrer qu’ils n’ont pas usurpé leur titre de partenaire de l’événement : tentes familiales dernier cri, avalanche d’accessoires de campings, cadeaux en tous genres…

Les gars sont rodés et lancent un concours de montage de tente façon Intervilles, par équipes. Séquence fou rire. Pendant ce temps Clément et sa bande ne chôment pas pour préparer les sandwichs du lendemain. Un atelier cuisine se monte au milieu de tout ça. La lumière se couvre d’or sur le camp. Des conférences démarrent, une guitare s’accorde. C’est le temps du concert. La voix sibylline de Katrin-Merili s’envole dans la nuit, vers ces mêmes étoiles que nous essaierons d’observer ensuite au télescope pour conclure, bien tard, cette première journée bien dense.

Randoshow

Le lendemain, réveil en yoga pour tout le monde. Les sacs se chargent des cadeaux amassés la veille. On est au mois d’août et c’est un peu Noël. La colonie s’ébranle au signal de Clément. La forêt cède peu à peu la place à un paysage où les sous-bois jouent l’alternance avec les cultures qui inondent l’ouest de la forêt de Rambouillet. Notre procession de sacs brinquebalants ne passe pas inaperçue. Encore moins lorsqu’elle ramasse les déchets pour épauler Deux Pas vers l’Autre dans leur projet 1 kg for the Planet. La rando se double alors d’une mission d’utilité publique et d’une sensibilité environnementale.

On fait des pauses, assis en tailleur et en cercle comme des écoliers, pour écouter ici les aventures de Tortuga ou là les chansons de Hoyt qui, avec sa guitare, m’évoque un troubadour des temps modernes. Un drôle de groupe qui marche et qui rit en progressant à travers champs en direction d’Houdan, le terminus de cette (micro) aventure. Il fait chaud sous le soleil des Yvelines et, après un dernier verre amical, la dispersion s’amorce. Je me retrouve à nouveau dans le train pour la Provence. Je n’ai rien vu passer et repars des souvenirs plein la tête, avec la conviction que la randonnée de demain est là. Merci Helloways !

Bon ok. Sympa ton résumé David. Mais si tu devais retenir 10 choses d’un RandoShow, ce serait lesquelles ?

Une question pertinente. Je pensais déjà avoir un peu brossé les contours de ce week-end avec cette synthèse mais je vois que je dois aller plus loin. Alors pari tenu. Voici donc, sous le jour de ma propre expérience et sans aucune hiérarchie, ce que j’identifie comme des éléments-clés d’un RandoShow.

1 – C’est un endroit pour se faire des ami(e)s

À moins d’être un sauvage fuyant les foules et adepte du buschcraft ermitique, on apprécie généralement de croiser la route d’autres personnes partageant nos goûts, nos envies et nos hobbies. Et même si je défends de savoir, de temps en temps, pratiquer en solitaire la randonnée, il est bien agréable – et au demeurant très utile – de cultiver sa sociabilité et de souhaiter la rencontre de randonneur/ses venu/es d’autres horizons. D’abord parce que c’est bon pour le moral. Deuxièmement parce que c’est bon pour l’échange d’expérience. Troisièmement parce que c’est moteur. On tisse des liens. On tricote des amitiés. Et l’appartenance communautaire de devenir source d’énergie et de projets. Mais trouver les bonnes personnes ou intégrer un groupe existant n’est pas toujours aussi facile qu’on le souhaiterait. Et c’est là où le Randoshow m’a carrément bluffé.

Le petit nouveau – ou la petite nouvelle – pourrait se faire par avance le mauvais film où il/elle se voit passer la journée en retrait parce que personne ne lui parle vraiment ou ne cherche à l’intégrer. Ou encore qu’il ne va y avoir que des baratineur/ses, des podiums d’ego ou des m’as-tu-vu(e)s qui vont te faire remarquer que ta tenue est vilaine. Mauvais scénario. La réalité n’a rien, mais alors rien, à voir. J’ai rarement vu une concentration d’autant de bons gens. Tous/toutes accessibles, humbles et motivé(e)s à partager une expérience collective en pleine nature. Que de la bonne vibe et des personnes avec qui je repartirais les yeux fermés en rando. Au-delà de l’aspect marche, c’est l’élément humain qui fait, à mes yeux, de ces Randoshows des événements rando à vivre. Avec, à la clé et quand tu habites l’Île-de-France, la création d’un carnet de contacts pour des projets de sorties à venir.

2 – C’est l’occasion de se laisser porter

Dans la vie, il y a celles/ceux qui aiment organiser et il y a les autres. Et parfois les premiers aiment passer dans la peau des seconds. L’inverse n’étant pas forcément vrai. Pour toutes celles et ceux qui veulent se glisser dans le courant et se laisser tranquillement emporter par lui, déposer son cerveau et ne pas avoir à se soucier ni du chemin à suivre, ni du montage du bivouac, ni de la quantité de provisions à emporter, ni de… Bref pour les adeptes de la méthode « je suis le mouvement », les Randoshows se positionnent plutôt bien. C’était mon cas figurez-vous. Moi qui d’habitude prend en charge l’organisation et le déroulé des tournages, la gestion de l’itinéraire et trois milliards de détails censés aider à ce que la journée de sentier se passe dans les meilleures circonstances, là, nada ! Je me suis contenté de suivre et, bon sang, qu’est-ce que ça fait du bien !

Alors en revanche, les plus prudent(e)s d’entre vous, avanceront avec sagesse qu’il ne faut pas forcément suivre des inconnu(e)s. On se souvient du message sécuritaire parental, répété en mantra durant notre enfance. S’engager exige de la confiance, c’est vrai. Mais là vous pouvez y aller les yeux fermés. La bande à Clément, c’est du solide, toujours aux petits oignons avec les participant(e)s, avec toujours plusieurs coups d’avance pour la fluidité de l’expérience. Et des surprises, toujours emballées dans des sourires. La contrepartie est minime : une participation peu astreignante à quelques maigres efforts collectifs. Le reste, l’équipe s’en charge ou s’en est déjà chargée à votre insu. Les Randoshows, c’est un peu le all inclusive de la rando, avec plus de nature que de karaoké. Je vous le dis encore : ici on baisse la garde et on se laisse porter.

3 – C’est l’opportunité de découvrir son propre lieu de vie

C’était intéressant de poser la question « tu randonnes où quand tu habites sur Paris » à des francilien(ne)s. Car les Randoshows s’adressent en priorité à eux. Et quand, comme moi, on débarque de Provence et qu’on se retrouve en Île-de-France, c’est forcément la question qu’on se pose pour chercher une issue derrière tout ce béton. Elle est où la sortie ? Comment vous faites ? En lançant les Randoshows – et plus généralement en lançant Helloways tout court – Clément et sa tribu avaient cet objectif bien en tête : servir de guides et/ou d’inspirateurs pour les marcheur/ses francilien(ne)s en puissance qui avaient la volonté mais pas les idées. Avec une petite touche de Rendez-Vous en Terre Inconnue en supplément car, élément amusant et apprécié, vous ne savez pas où se déroulera le Randoshow au moment de l’inscription !

Oui, je vous l’ai déjà dit plus haut, l’élément de surprise joue un rôle prépondérant dans l’identité de cet événement singulier de l’univers randonnée. Or Paris et sa proche périphérie ont des atouts dans la manche. On pense à Fontainebleau évidemment. Mais ce serait négliger également le Parc Naturel Régional de Chevreuse, la Forêt de Rambouillet, de Saint-Germain-en-Laye ou encore le Vexin Français, pour ne citer que les plus connus. Ne vous attendez pas à un itinéraire sans surprise ni à une trace GPX rapidement récupérée sur le web. L’équipe d’Helloways vaut plus que ça et l’identification d’un parcours est toujours le fruit d’un minutieux et soigneux travail de repérage. Vous aurez peut-être même la surprise d’embarquer au-delà de la ceinture d’Île-de-France. Comme le dit un certain Forrest, le Randoshow c’est comme une boîte de chocolats : la suite vous la connaissez !

4 – C’est un concept qui ose faire bouger les lignes

Ce n’est pas parce que je me suis laissé porter que je n’ai pas observé les petites abeilles ouvrières d’Helloways ne ménageant pas leurs efforts pour assurer la prestation. La somme d’idées et de travail nécessaires au bon déroulement de ces deux jours est, à mes yeux, assez bluffante. Le Randoshow aurait pu se contenter du minimum syndical. Autrement dit traîner des randonneur/ses derrière un guide au fil d’un itinéraire lambda et puis merci, au revoir. Mais ça aurait été mal connaître les loulous. Le défi est beau et sort du lot précisément parce qu’il a mis la barre haute. N’oublions pas que dans Randoshow, il y a « show » et ce n’est pas pour rien. La volonté derrière le projet c’est d’aller au-delà de la randonnée, que marcher ne soit plus simplement une fin mais un moyen. Celui de vivre une expérience différente, en pleine nature. Et, disons-le, c’est carrément réussi.

Lors d’un Randoshow, on marche intelligent. Parfois même en musique. On apprend des choses. La culture et la curiosité emboîtent le pas à la marche. Parce que marcher pour marcher, aujourd’hui, n’a plus de sens. Les addicts de la statistique seront malheureux : ici le meilleur rythme est celui de prendre le temps. Pas de record à battre, pas de gloire à finir premier en ayant divisé le temps de marche par douze. On n’est pas là pour ça. Le concept est dans l’échange et l’éveil des sens. On vient mixer dans la nature des portions d’émotions et réinventer la notion même de randonnée, qui en avait diablement besoin. Ateliers, jeux, initiation au yoga, concert, session astronomie, cueillette et cuisine naturelle guidées par une professionnelle… Dans un Randoshow on écoute et on ressent, on rit et on échange. Et bien sûr, en toile de fond, la randonnée pour faire le lien.

5 – C’est une invitation pour rencontrer des gens qui font la randonnée

Non content d’afficher un planning royal pendant deux jours qui devrait tenir l’ennui à distance respectable de l’événement, le Randoshow brasse les randonneurs/ses avec quelques visages connus du petit monde de la randonnée. Après tout, quoi de mieux que des personnes qui ont fait de la marche à pied un art de vivre – et parfois même une activité professionnelle – pour échanger avec des participants qui ont rempli leurs sac à dos de questions sur l’activité. Lors de mon passage, j’ai ainsi eu le plaisir de faire la connaissance de Nil et de Marie, du formidable projet Deux Pas vers l’Autre. Une belle rencontre avec, pour moi, deux incarnants modernes de ce qu’est l’essence du voyage. Discrets dans la foule des marcheurs, des noms familiers sur lesquels je peux enfin mettre des visages : les Géonautrices – Enora & Candie – Mathis alias La Tortuga, Audrey & Mickaël de Refuse to Hibernate ou encore Éloïse de l’Oeil d’Eos.

Alors, vous allez me dire, toi aussi David tu fais partie de tous ces gens qu’on voit sur les réseaux ? Ce qui est vrai et c’est aussi pour cela que j’ai dit oui à Clément. Ma présence avait plusieurs fonctions parmi lesquelles aucune ne prévoyait que je sois un simple témoin passif. Le retour d’expérience vaut mieux que dix publicités désincarnées. Être un maillon de la chaîne, vivre l’événement de l’intérieur ne peut que conférer davantage de crédibilité au récit. Et c’est l’essence même du concept que d’accueillir des « guests » de l’univers rando afin qu’ils rejoignent les groupes constitués pour, d’une part, leur permettre d’échanger sur leur lien avec l’activité, leur passion, d’interroger leur expérience, leur parcours… et, d’autre part, faire bénéficier de leur communauté et de leurs compétences créatives pour en faire de parfaits messagers. Un échange gagnant-gagnant.

6 – C’est la démonstration d’une logistique solide

La réussite d’un événement tient à de multiples facteurs. Le backup, la logistique en est un élément clé. Et celle du RandoShow est exemplaire. À plus d’un titre. Driver un groupe de trente personnes (parfois plus, hors contexte Covid) en extérieur c’est déjà, en soi, une mission énergivore. Je vous l’ai dit, nous, on se laisse porter. Mais l’équipe elle, engage sa responsabilité sur la sécurité et le bon déroulement du week-end. Et, mine de rien, c’est déjà endosser un poids énorme. Ils auraient pu s’arrêter là. Mais non. Clément aime marquer le coup et chouchouter sa communauté. Alors il ne cède rien à l’effort et s’est entouré de partenaires sérieux et engagés.

Parmi eux, la team Nature Hiking by Decathlon, le pôle développement « rando » de la célèbre enseigne. Elle a mis les moyens pour le bivouac. Le camp est monté à notre arrivée et je vous garantis qu’il y avait du boulot. Des cartons de cadeaux attendent d’être ouverts et offerts aux gagnants des différents jeux et concours proposés pendant le week-end. Il y a du fun derrière le déploiement matériel et des gars crédibles, sérieusement rodés à l’animation, et qui savent, avec ça, éviter de sombrer dans l’auto-promotion. Respect. Et puis on ne meurt pas de soif ni de faim sur un RandoShow, soyez rassuré(e)s ! Boissons et provisions sont là, en abondance, pour rassasier le/la marcheur/se éreinté(e). Plaisir d’offrir, joie de recevoir !

7 – C’est la possibilité de s’initier à la mobilité douce

C’est l’un des credos de Helloways. Ce qui le différencie de pas mal d’autres. Ou comment randonner sans utiliser la voiture. Un souci pour limiter son empreinte environnementale qui pose en retour des contraintes : rejoindre le départ d’une randonnée peut, dans certains cas, s’avérer de difficile à formellement impossible sans voiture. La volonté du portail est donc d’identifier et de présenter des itinéraires au départ de Paris – et de plusieurs autres villes de France – qui soient 100% accessibles sans voiture. La mission est noble et ne choisit pas la facilité. Principalement lorsque l’ambition se porte au-delà de Paris et périphérie.

L’une des grandes forces de la région parisienne est son maillage exhaustif en lignes de métro, de RER, de tramways et de transiliens. Où que l’on habite, il est – quasiment – possible de se déplacer sans voiture dans un périmètre de 50 kilomètres autour de la capitale. Le RandoShow permet de faire l’expérience de cette autre façon de voyager. C’est quelque chose d’assez nouveau pour moi et j’y suis sensible. Là où j’habite on ne peut pas adopter cette méthode pour tous les itinéraires. L’accessibilité est plus complexe selon les lieux et le développement des transports publics limité en-dehors des grands axes et peu flexible quoiqu’il en soit. La thématique permet en tout cas d’ouvrir la réflexion et c’est déjà beaucoup.

8 – C’est porter un regard plus profond sur la nature

Alors c’est marrant parce que, vu de province, l’image de parisien(ne)s randonneur/ses est complètement bardée de clichés. Beaucoup ont du mal à imaginer les hyper-urbains en amoureux transis de la nature. Ils/Elles peuvent l’être pourtant tout autant que n’importe qui. Le lien à la Nature est le même, qu’on soit à Paris ou dans les Alpes, tant que la corde sensible vibre. Et le fait est d’autant plus vérifiable actuellement avec une situation sanitaire contraignante qui révèle le potentiel oppressant de l’urbanisme. À celles/ceux qui ressentent le besoin d’un appel d’air mais qui peinent à lui trouver un mode d’emploi, des rendez-vous comme le RandoShow offrent le ticket d’entrée rêvé.

L’événement n’est pas qu’une promenade accompagnée dans la nature. C’est aussi un éveil aux signaux qu’elle nous envoie et qu’on ne sait pas nécessairement capter ou comprendre. À titre d’exemple, lors du week-end auquel j’ai participé, on avait avec nous Valentine, alias @cookanous sur les réseaux, celle qui murmure à l’oreille des plantes. Pas un brin d’herbe dont elle ne puisse remonter la généalogie et nous en présenter les qualités ou les défauts. Un puits de science naturaliste qui nous a fait prendre conscience de la richesse de cet univers chlorophyllien qui nous entoure au quotidien et dont on ne sait presque rien. On ne peut sortir d’une session aussi immersive qu’avec un regard renouvelé et affûté sur la nature.

9 – C’est un passeport pour intégrer une équipe de passionné(e)s

Actuellement, sur le web, il y a deux types de sites & blogs. Ceux qui ont été créés selon une logique de business par des personnes considérant la randonnée et le voyage comme des opportunités commerciales et lucratives. Et ceux qui sont nés d’une idée forte et forgés dans la passion de l’activité. Une origine autrement plus légitime que  savoir-faire, énergie et goût du défi ont permis d’associer à un développement commercial pour en décupler la portée. Helloways est de cette trempe. Dans l’équipe, qu’on se le dise, on mouille maillot. Et quand on est témoin des efforts prodigués pour satelliser le projet, on se prend à avoir envie de rejoindre l’équipe.

Initialement je pensais qu’Helloways, c’était Clément et Nicolas, les cocréateurs de la communauté et que la portée de celle-ci s’arrêtait aux frontières de Paris. Mais j’étais loin du compte. Sensible aux objectifs et aux engagements de site, des randonneurs/ses d’autres grandes villes de France ont rejoint la team pour développer le réseau et le message d’Helloways dans toute la métropole avec des groupes Rando & Co. Et ces ambassadeur/ses, que j’ai pu rencontrer lors du RandoShow, sont tout aussi passionnants que les pères fondateurs. J’ai été sensible à la vibe que les responsables dégageaient et transmettaient aux participant(e)s. Nul doute que le RandoShow sera décisif pour certain(e)s qui voudraient franchir le pas et s’engager en faveur d’un développement alternatif de la randonnée en France.

10 – C’est un tremplin pour gagner de l’expérience et ses galons de randonneur/se 2.0

Quand tu baignes dans l’univers rando depuis des décennies – mine de rien je fête cette année ma 37ème année de pratiquant – il y a tout un tas de choses que tu fais instinctivement en matière de préparation, organisation et réalisation. Et c’est précisément la richesse de cette expérience qui devient ressource pour les débutant(e)s. Or, un nouveau public de randonneur/ses, il y en a un qui émerge actuellement. La demande est très forte et c’est avec plaisir que je vois rajeunir les sentiers. On a souvent associé la randonnée à une activité de « vieux » – une comparaison à mon goût excessive et, de surcroît, à la connotation péjorative. Parmi ce sang neuf, beaucoup sont autodidactes et apprennent de leurs erreurs. Mais d’autres ont besoin d’un cadre, de conseils et d’un apprentissage.

C’est précisément là que les RandoShow se positionnent en tremplin. Rassemblement effervescent de randonneur/ses 2.0, il est l’occasion d’échanger et d’apprendre aux contact des autres. Il y a une valeur pédagogique réelle à ces événements. Et si j’y ajoute le terme 2.0 c’est aussi car, si le principe mécanique de la randonnée demeure inchangé, son fondement même et les outils qui l’accompagnent évoluent. Que ce soit pour la vivre ou la partager, une batterie d’applications très générationnelles à usage du/de la randonneur/se moderne se déploie. Et même moi, qui bosse avec certaines d’entre elles, je peux commencer à me sentir dépassé par d’autres. Le RandoShow est aussi un moyen de se mettre à la page avec des féru(e)s de nouvelles technologies, pour celles et ceux qui aiment marcher et geeker.

ALLER PLUS LOIN

Vous êtes à la recherche d’une randonnée accessible sans voiture ? Vous voulez être tenu au courant des prochains RandoShow ou de l’actualité de la communauté ? Ou vous voulez tout simplement adhérer et rejoindre Helloways ? Ni une, ni deux, rendez-vous sur le site officiel à l’adresse https://www.helloways.com/ . Vous pouvez également vous abonner à leur page Facebook : https://www.facebook.com/HellowaysFrance

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