Pyrénées, bébé et randonnée

Les Pyrénées, pour moi, c’est un retour aux sources. N’ont-elles pas été, après tout, le théâtre de ma première grande aventure itinérante en 2002 qui m’a vu les traverser intégralement de Hendaye à Banyuls-sur-Mer ? Il y a un peu de nostalgie dans l’air donc, mais aussi beaucoup de symbole à y retourner aujourd’hui puisque ce séjour s’effectuera avec ma petite fille de 8 mois et ma compagne, en mode découverte. Les premières vacances à trois : tout un programme vous ne croyez pas ? Alors, où aller quand c’est la première fois et que faire quand on est avec un bébé ? Voici quelques pistes et suggestions, issues de ma propre expérience.

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D’abord, on va où ?

Les Pyrénées c’est grand. Une frontière de près de 900 kilomètres entre la France et l’Espagne et des dizaines de vallées à découvrir depuis le Pays Basque jusqu’aux Pyrénées Orientales. Et je ne parle pas du côté espagnol… Si l’on s’en tient à la France, les possibilités ne manquent pas. Pour une première, j’ai opté pour le grand spectacle et visé le coeur du massif, en plein Parc National. D’abord pour le côté incontournable avec quelques-uns des sites et paysages parmi les plus marquants de la chaîne. De la carte postale touristique, me lanceront peut-être certains sur un ton de reproche. Certes, mais pour une première visite, de surcroît avec un bébé, le choix se comprend mieux. La plupart des lieux-phares disposent en effet d’un accès aisé tout en proposant des randonnées courtes et assez faciles. Et puis, découvrir les Pyrénées en zappant les sites majeurs du Parc, ce serait un peu comme venir pour la première fois à Paris sans voir la Tour Eiffel ! On frôle le sacrilège. J’ai donc choisi les Hautes-Pyrénées et, plus précisément, les vallées de Cauterets et de Luz-Saint-Sauveur.

A la recherche du camp de base

Pour ce séjour, ma première envie a été de chercher un endroit tranquille où me percher avec ma petite famille. Des images de chalets en bois isolé dominant la vallée avec vue sur les sommets me sont venues à l’esprit. Mais entre le rêve et la réalité, il y a parfois un écart difficile à combler. Rappel des faits : nous partons en plein mois d’août et en réservation de dernière minute. Autant dire que les bonnes adresses sont donc déjà prises ou sont carrément hors de prix. La tranquillité et le charme rustique de la montagne, ça se paie et ça se réserve surtout très en avance ! Changement de stratégie donc. A ma première idée de loger sur Cauterets en vient une nouvelle consistant à décentrer l’hébergement de manière à occuper une place plus centrale et ainsi à disposer d’une base de départ immédiate tant vers Cauterets que vers Luz-Saint-Sauveur. Un choix qui évite ainsi des aller-retours fastidieux dès lors qu’on change de vallée. Après un coup d’oeil à la carte, je lance ma recherche dans cette grande plaine, en aval des Gaves de Cauterets et de Gavarnie, qui s’étend d’Argelès-Gazost à Pierrefitte-Nestalas. L’offre en gîte et en chambres d’hôtes y est complète et permet ainsi d’être à pied-d’oeuvre pour de nombreuses destinations qu’on découvrira ainsi en étoile.

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C’est par où les sentiers ?

Parfait, on a la destination, on a le gîte : et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?  On marche pardi ! Oui mais avec bébé, on fait quoi ? Forcément, mon regard tourné vers les sommets a gentiment été prié de redescendre ! Si bébé est relativement toujours partant pour vous suivre, on veillera à respecter des horaires et un rythme adaptés pour ne pas non plus l’épuiser ! Vous oubliez donc les randonnées de 8 heures et les dénivelés à plus de 1000 mètres par jour ! Ce n’est pas parce qu’on promène encore le petit dans son porte-bébé qu’on va le mettre sous perfusion de rando tous les jours et du matin au soir ! Nous concernant, on a fait le choix de marcher plutôt le matin pour éviter la chaleur, à moins que l’itinéraire soit ombragé et/ou à proximité d’un cours d’eau.  On a aussi fait celui d’alterner une randonnée un peu plus longue avec de la baladounette à coupler ensuite avec du tourisme pur et dur, genre shopping-poussette à Cauterets ! Et puis, surtout, on reste à l’écoute de bébé pour être capable de faire l’impasse sur un projet de rando si, manifestement, il donne des signes de fatigue. Une journée intégralement – ou quasiment – off ne fait pas de mal aux petits bouts non plus qui auront bien le temps, plus tard, de gambader plus longuement sur les chemins ! Sur ce, voici quelques idées pour profiter du lieu et mettre bébé dans le bain de la montagne.

Cauterets : l’eau, l’air, la vie !

Cauterets est une ville agréable, thermale de nature. Un endroit vivant, animé et où il plutôt agréable de finir une journée, autour d’un verre en terrasse ou à flâner dans les boutiques pour ramener des berlingots à la famille. C’est aussi le point de départ de nombreuses excursions, certaines très fréquentées. En poursuivant vers le sud, la route se scinde ainsi en deux pour aboutir à l’un des endroits les plus visités de la vallée : le Pont d’Espagne. Si une route permet de se hisser à travers le Val de Jéret pour l’atteindre, j’invite les marcheurs à opter, au départ du Pont de Benqués et de la Raillère, pour le magique sentier des Cascades qui, en un peu moins de 2 heures et pas loin de 500 mètres de dénivelé, rejoint le Pont d’Espagne en reliant entre elles plusieurs chutes d’eau remarquables via un sentier ombragé tout simplement magnifique. A l’arrivée, selon la saison, c’est un peu la foire d’empoigne, la « zenitude » du chemin étant remplacé par l’agitation frénétique du Pont d’Espagne que beaucoup rallient en voiture, en moto, en bus. Qu’importe au final, la beauté du site l’emportant sur tout le reste. La descente s’effectue par le même chemin.

Difficulté : moyen | Distance : 8,5 km | Dénivelé : 500 m | Durée : 3h | Intérêt : 5/5
Accès : depuis Cauterets suivre la direction Pont d’Espagne et se stationner à la Raillère, au niveau des commerces. Rejoindre le départ du sentier balisé qui quitte la route à droite juste avant le Pont de Benquès.
Balisage : rouge et blanc
Carte : IGN TOP25 1/25000è 1647OT Vignemale, Ossau, Arrens, Cauterets

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Retour quelques kilomètres plus bas, peu après la Raillère et les Thermes des Griffons. Peut-être aurez-vous remarqué cette petite route qui s’échappe à gauche – si on est dans le sens de la montée, à droite autrement – en direction de la vallée du Lutour ? Sur la carte, l’endroit respire la confidentialité, ne desservant guère autre chose qu’un long itinéraire de randonnée conduisant après quelques heures de marche à des endroits comme le lac d’Estom ou, plus lointains encore, ceux baignant le pied du Pic d’Estom Soubiran. Sur le terrain, le jour de notre passage, nous sommes stupéfaits d’y découvrir une foule inattendue. Tellement de monde que le parking de l’hôtellerie de la Fruitière, terminus de la route goudronnée, est plein ! Les raisons de ce succès ? En marge d’une promenade en aller-retour facile sur le sentier tracé dans son fond, la vallée du Lutour est surtout une invitation à la baignade dans les eaux fraîches du gave la parcourant. En cas de grosse chaleur, c’est véritablement le bon plan baignade du secteur. Et ce ne sont pas les nuées de gamins riant ici et là aux éclats dans des séries de petites piscines naturelles qui vous diront le contraire ! Un endroit sympa à caler entre deux journées plus sportives.

Accès : depuis Cauterets suivre la direction Pont d’Espagne, passer la Raillère et commencer à monter en lacets le Val de Jéret. 200 m après le 3ème lacet à droite depuis le Pont de Benquès, tourner à gauche direction la Fruitière (route étroite). Se stationner au terminus ou, sans gêner la circulation, sur un emplacement naturel au débouché de la forêt.

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Depuis Cauterets, on empruntera la route s’élevant en direction du Vallon de Cambasque et qui rejoint la station du Lys. Un vaste parking annonce le départ de plusieurs objectifs de randonnée qui vont tous commencer par traverser le Plaa des Artigues en remontant le long du Gave d’Ilhéou, via les balises rouges et blanches du GR10. Le soleil donne assez vite par ici, attention donc à ne pas partir trop tard : on y a eu bien chaud, malgré l’altitude. L’objectif était de rejoindre le lac d’Ilhéou, une très jolie étendue d’eau posée au pied du Grand Barbat, sommet que j’avais gravi, à l’époque, en 2002, pendant ma traversée. Si le sentier suivi par le GR10 vous semble trop abrupt avec bébé, préférez-lui la piste carrossable qui rejoint également le lac et son refuge, où l’on pourra prendre un rafraîchissement mérité. Ne manquez pas non plus la cascade d’Ilhéou, accessible par un petit chemin qui s’écarte de la fameuse piste, précédemment citée. Compter 625 mètres de dénivelé de la voiture au lac. Cela a été la randonnée la plus ambitieuse réalisée avec Ambre qui, disons-le franco, en avait un peu marre à la fin !

Difficulté : moyen | Distance :  9 km | Dénivelé : 625 m| Durée : 3h45 | Intérêt : 4/5
Accès : depuis Cauterets, suivre la direction Pont d’Espagne. Environ 300 mètres après la sortie du centre-ville, tourner à droite direction Cambasque. Monter jusqu’au bout de la route. Le départ du sentier est dans le vallon de gauche, en passant derrière le hangar agricole.
Balisage : rouge et blanc
Carte : IGN TOP25 1/25000è 1647OT Vignemale, Ossau, Arrens, Cauterets
Notes : avec Ambre, j’ai évité la section du GR10 qui quitte la piste vers 1800 m, là où il est indiqué Escale d’Ilhéou sur la carte IGN. Trop glissant et abrupt. J’ai pris le lacet de la piste puis coupé par les alpages, au niveau du petit pont juste après, pour remonter au niveau du GR10, plus fréquentable à nouveau avec un bébé !

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Les fastes du Pont d’Espagne

Après avoir visité l’endroit une première fois, remontez-y en voiture pour poursuivre votre exploration de ce secteur. Deux possibilités subsistent avec un bébé : une boucle jusqu’au lac de Gaube, considéré à juste titre comme l’un des plus beaux des Pyrénées. Comptez 1h15 de rando – hors pauses – et un peu plus de 200 mètres de dénivelé avec l’option d’emprunter le télésiège de Gaube pour économiser près d’une heure de marche. Le lac de Gaube ouvre, au fond, sur la face nord du Vignemale. D’ici à ce que bébé grandisse, cela constituera votre seule possibilité de voir le géant d’aussi près ! Dans quelques années, je vous parlerai du sentier qui va jusqu’au son pied, dans cet endroit incroyable qu’on appelle les Oulettes de Gaube. Juste géant ! Mais ceci est une autre histoire…

Difficulté : assez facile | Distance : 5 km | Dénivelé : 280 m | Durée : 2h15 | Intérêt : 4/5
Accès : du parking, suivre la route en direction du Pont d’Espagne. Ne pas descendre vers celui-ci par le chemin et poursuivre sur la route. Plus loin, emprunter à gauche le GR10 en direction du lac de Gaube.
Balisage : rouge et blanc
Carte : IGN TOP25 1/25000è 1647OT Vignemale, Ossau, Arrens, Cauterets
Notes : il existe un Pass donnant accès à l’ensemble du site du Pont d’Espagne, ainsi qu’aux télésièges de Gaube et de la Puntas. Tarif adulte (13 euros) ou enfant et famille (11 euros). Gratuit pour les moins de 5 ans. Infos : site de Cauterets

pyrénées lac de gaube

[ crédit photo : Philippe Marin ]

Autrement, toujours au départ du Pont d’Espagne, vous pouvez bricoler une jolie boucle dans le très beau vallon du Marcadau. Ce sera trop long d’aller à la journée avec bébé jusqu’au refuge Wallon mais vous pouvez sans aucun souci pousser la promenade jusqu’au niveau du Pont du Cavan en profitant de ce cadre frais et coloré avant de revenir par la route carrossable, puis par un autre sentier jusqu’au Pont d’Espagne. Et voilà deux autres possibilités de randonnée accessibles avec bébé dans votre boîte à idées !

Difficulté : facile | Distance : 9 km | Dénivelé : 180 m | Durée : 2h30 | Intérêt : 5/5
Accès : du parking, suivre la route en direction du Pont d’Espagne. Passer en rive gauche et rejoindre le bar-restaurant du Pont d’Espagne. Passer et devant et continuer par le chemin carrossable. Le quitter au niveau du chalet-refuge du Clot par un sentier à droite, avant le pont sur le Gave du Marcadau.
Balisage : jaune
Carte : IGN TOP25 1/25000è 1647OT Vignemale, Ossau, Arrens, Cauterets

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[ crédit photo : Nicolas Guérin ]

Gavarnie : c’est quoi ce cirque ?

Changement de vallée. On a quitté Cauterets pour rejoindre Luz-Saint-Sauveur, puis Gèdre, avant de terminer sur un parking payant de Gavarnie. En pleines vacances scolaires, ne soyez pas surpris de ressembler à une chenille processionnaire, que ce soit sur la route ou sur les sentiers ! La police municipale y cadre la question du stationnement afin d’éviter l’anarchie aux portes de ce site, je le rappelle, classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Il faut dire que l’endroit a plutôt de l’allure. Nulle part ailleurs il est possible d’admirer le spectacle de ces falaises démesurées aux plissements torturés. Un chef-d’oeuvre géologique au – presque – centre duquel coulent les fils argentés de la plus haute cascade d’Europe avec 423 mètres de chute. Tout serait donc idyllique si ce n’était le monde. Si, comme moi, vous êtes davantage séduit par la tranquillité que par les bains de foule, ne trainez pas trop dans le secteur ! Mais, comme on est avec bébé et que chérie n’a encore jamais vu Gavarnie, on ne peut décemment pas la priver de ce théâtre rocheux parmi les plus impressionnants de France, voire d’Europe, voire carrément – n’ayons pas peur des mots – du monde ! Il faudra donc composer avec des caravanes de promeneurs en guinguette venus, eux aussi, profiter du spectacle. Tracé en fond de vallée, l’itinéraire – au demeurant très sympa – mène d’abord en 1h30 jusqu’à l’Hôtellerie du Cirque puis, en environ 30 minutes, au pied de la cascade. Nous nous sommes contentés de l’Hôtellerie avec Ambre, grosse chaleur oblige. L’ensemble a parfois une allure de pèlerinage mais, après tout, Lourdes n’est pas si loin !

Difficulté : assez facile | Distance : 11km max | Dénivelé : 400m max | Durée : 2h45 max | Intérêt : 3/5
Accès : du parking, rejoindre Gavarnie-village et suivre la route principale qui le traverse. Passer en rive droite après la Pont Brioule et suivre ensuite le chemin toujours tout droit.
Balisage : suivre la foule !
Carte : IGN TOP25 1/25000è 1748OT Gavarnie, Luz-Saint-Sauveur, Parc National des Pyrénées

cirque de gavarnie

Le col des Tentes : la meilleure option ?

Le vrai bon scénario pour profiter de Gavarnie avec bébé sans – trop – souffrir de la foule et sans payer le parking, c’est de prendre sa petite voiture et de s’éclipser jusqu’au col des Tentes, c’est à dire en poursuivant sur la route qui arrive à Gavarnie-village. On monte à travers les alpages, en croisant sur la route, des vaches ou des brebis dans un style très pyrénéen ! On se gare à 2200 mètres d’altitude, ce qui permet d’être également gagnant par rapport à la chaleur éventuelle qui frappe le fond du cirque. Alors, certes, on passe à côté des accueillantes pelouses surmontées d’arbres à l’ombre bienvenue de celui-ci mais, en échange, on gagne en panorama ! En 20 mn je vous invite à gagner le sommet du Pic des Tentes et de profiter de la vue sur le Tallion, la Brèche de Roland, le cirque et le Piméné. Pour les plus courageux, possibilité de poursuivre par la crète jusqu’au Pic de la Pahule qui offre une vue carrément plongeante sur le cirque de Gavarnie. Toujours au départ du col des Tentes, pour ceux qui préfèrent les lacs, ce sera direction celui des Espécières, accessible en seulement 10 minutes de marche facile !

Difficulté : facile/assez facile | Distance : 700m/3,5 km | Dénivelé : 115m/300m | Durée : 35mn/1h50 | Intérêt : 4/5
Accès : de Gavarnie, monter au col des Tentes. Départ du sentier en suivant la crête partant plein Est, au-dessus du talus de la route.
Carte : IGN TOP25 1/25000è 1748OT Gavarnie, Luz-Saint-Sauveur, Parc National des Pyrénées

col des tentes tallion gavarnie

Troumouse : la cerise sur le gâteau

Fin de séjour, dernière rando. Raphaèle a encore soif de montagne, d’espace et de sommets mais sans la foule. Je pense tout de suite à Troumouse et Estaubé, les cirques voisins de celui de Gavarnie mais nettement moins courus que leur célèbre homologue. A tort ! Car ces deux-là sont en tout point magnifiques. Peut-être moins spectaculaires mais en tout cas plus sauvages et intimes. En particulier Estaubé. Mais rejoindre Estaubé impose une longue marche depuis le lac des Gloriettes. Pas du tout envisageable avec Ambre. Troumouse et sa route – payante depuis Héas – qui escalade la montagne jusqu’au cirque proprement dit, est donc le choix le plus logique. Un superbe circuit de maximum deux heures vous plonge instantanément en montagne. Laissez-vous divaguer à l’écart du chemin, à travers des prairies où serpentent des ruisseaux puis jusqu’au dépôts morainiques bosselés qui parsèment le pied des falaises. Sous l’oeil de la Munia, le sommet emblématique de Troumouse, on se laisse ensuite glisser jusqu’au petit lac des Aires avant de remonter, par des chemins détournés, jusqu’à la Vierge de Troumouse. Une immersion marquante qui vous imprégnera longtemps et vous donnera sans aucun doute une tenace envie de revenir pour, cette fois, découvrir des Pyrénées moins touristiques. Un autre chapitre !

Difficulté : assez facile | Distance : 4,5 km | Dénivelé : 230m | Durée : 1h45 | Intérêt : 5/5
Accès : après Gèdre, quitter la route menant à Gavarnie pour la petite D922 indiquant Cirque de Troumouse et d’Estaubé. Poursuivre jusqu’à Héas, franchir le péage et continuer de monter. Dépasser l’Auberge du Maillet et s’élever encore jusqu’au parking terminus. Démarrer par le sentier orienté sud qui s’échappe derrière la clôture en direction du fond du cirque.
Carte : IGN TOP25 1/25000è 1748OT Gavarnie, Luz-Saint-Sauveur, Parc National des Pyrénées

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Informations pratiques générales

Accès : ce secteur des Hautes-Pyrénées s’atteint en rejoignant d’abord Lourdes par l’A64, depuis Toulouse, ou l’A65 – puis A64 – en venant de Bordeaux. Depuis la sortie 12, un enchaînement de voies rapides permet d’atteindre Argelès-Gazost assez rapidement. Ensuite deux départementales – D920 et D921 – permettent de rejoindre soit Cauterets, soit Luz-Saint-Sauveur, Gèdre et Gavarnie. Lourdes est également desservie par avion via l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, ainsi que par voie ferrée. Au-delà une voiture sera nécessaire pour sillonner la région.
Hébergement : avec bébé, un minimum de confort peut être souhaité. Cela ne signifie pas que le camping soit exclu mais ce n’est pas la solution que nous avons privilégiée pour une première fois. L’hôtel n’apparaissait pas non plus comme le bon candidat, du fait d’horaires à respecter pour quitter la chambre, ainsi que pour les repas, qui auraient chevauché ceux de la sieste ou des biberons de Ambre. On a donc opté pour la location de gîte, afin d’être parfaitement autonome au quotidien et aussi afin de donner un cadre et des repères à notre petite fille, ainsi qu’un espace qui lui soit dédié dans le logement pour le jeu et le dodo. Les offres ne manquent pas dans le secteur, selon votre degré de prévoyance évidemment. Pour notre part, nous logions dans un petit gîte indépendant à Pierrefitte-Nestalas appelé le Gîte d’Emi, loué via AirBnB. L’emplacement était stratégique et ne brillait pas, au niveau de ses extérieurs immédiats, pour sa beauté. A l’intérieur, c’était plutôt coquet et bien fini, agréable à vivre globalement et pour un tarif intéressant. Quelques défauts mineurs mais non rédhibitoires quoiqu’il en soit. Voici l’adresse : le Gîte d’Emi
Liens utiles : les incontournables sont forcément le site Be Ha-Py, portail officiel du tourisme dans les Hautes-Pyrénées mais également le site de la ville de Cauterets. Classé au rang des Grands Sites de Midi-Pyrénées, vous voudrez peut-être en savoir plus sur le Cirque de Gavarnie. A voir éventuellement aussi le site de l’Office de Tourisme de Gèdre et de Gavarnie.

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28 Comments

  1. Céline Répondre

    Au top cet article !
    Merci pour les très bonnes idées de rando avec Bébé et au passage, ça nous a rappelé de très bons souvenir avec Fred en te lisant. C’est dans les Pyrénées que nous avons commencé à randonner et que nous sommes tombés en amour des montagne… Alors Pont d’Espagne, vallée du Lutour, Marcadau, Brèche de Roland… Aaah, manquait plus que le lac d’Aubert et d’Aumar et le Néouville !
    Hâte de lire la suite de vos aventure avec Ambre 😉

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Ha, il nous aurait fallu une semaine de plus pour aller vers Saint-Lary et le Néouvielle ! Mais Raphaèle est tombée amoureuse des Pyrénées et souhaite qu’on y aille une fois par an désormais pour découvrir un nouveau coin. Je pense que le Néouvielle sera notre prochain objectif ! A bientôt 😉

  2. HOLIN ALICE Répondre

    Bonjour David cette après midi je vais suivre tes conseils et aller sur Cauterets voir ces merveilles. Nous sommes également tombés amoureux de ces endroits magnifiques qui partent de Lourdes, et avons été également à Néouvieille je te le recommande c magique nombreux sentiers de randonnées notamment au départ du barrage de cap de long!!! superbe endroit sauvage!!! merci pour tes précieux conseils. A bientôt !!!

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Alice, super alors ! Le Néouvielle, en fait, je le connais déjà bien. J’y suis passé lors de ma traversée des Pyrénées en 2002 et j’ai eu l’occasion d’y retourner ensuite, notamment pour l’ascension du Pic de Néouvielle, puis plus tard encore, pour une courte itinérance du côté des lacs d’Aubert, d’Aumar et du refuge de Bastan. J’adore cet endroit ! Passez de bonnes vacances et régalez-vous bien ! Y’a moins de monde en plus maintenant, c’est top et les couleurs vont virer au superbe d’ici peu. A bientôt !

  3. David vallée d'aure Répondre

    Bonjour,

    Je marche depuis plus de 10 ans dans les Pyrénées, j’ai un pied à terre dans la vallée d’Aure et je rayonne depuis 4/5 ans entre Ossau et font Romeu pour cette année.
    Ascensions de pics de + de 3000 m l’été (Vignemale/secteur de Luchon/Néouvielle/Gavarnie), je me mets aux raquettes l’hiver avec un plaisir toujours enjoué.
    Si vous avez des questions, n’hésitez pas ?

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour David,

      Les Pyrénées sont en effet un si vaste terrain de jeu. Il y a largement de quoi rayonner entre le Pays Basque et les Pyrénées-Orientales, sans risque de s’ennuyer. Si vous ajoutez le versant espagnol de la chaîne, ce sont immédiatement plusieurs vies qui seraient nécessaires pour venir à bout d’un tel potentiel de découverte. J’espère que j’aurai l’occasion d’écrire encore sur ce massif que j’affectionne et que je connais également plutôt bien. Je vous souhaite une belle découverte de l’activité raquettes en tout cas !

  4. Jennifer gontier Répondre

    Bonjour,
    Quand je vois votre reportage je suis jalouse ! ( Humour )
    Nous sommes parti dans les HP mi septembre avec notre fille de 6 mois. Nous nous sommes contentés de balades basse altitude et altitude max pont d’Espagne… Sur conseil du pédiatre ne pas dépasser 1300 metres d’altitude..autant vous dire que nous sommes restés sur notre faim car étant amoureux de la montagne et aimant beaucoup les randonnées ont été très déçu.. finalement on aurait peut-être pu faire plus.. j’aurais du lire votre reportage avant notre voyage…
    Nous nous rattraperont l’an prochain avec de belles randonnées.
    Merci pour ce partage de jolis endroits pour de belles journées sportives !

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Jennifer,

      En effet, d’un pédiatre à l’autre, ce n’est pas le même son de cloche. Récemment, suite à la parution de cet article, on m’a même dit que la prudence aurait été de ne pas dépasser les 1000 mètres… N’ignorant pas qu’il ne faut pas exagérer avec l’altitude, je trouvais ce seuil toutefois extrêmement bas. Je pense aussi que, comme pour beaucoup de choses aujourd’hui, le discours privilégie l’option du tout sécuritaire, histoire de prendre zéro risque et d’endosser zéro responsabilité, au cas où… Pour ma part, cet été, Ambre avait 8 mois. A choisir entre la canicule en-dessous des 1000m et la fraîcheur de l’altitude à 1800m, je n’ai pas hésité. D’autant que j’ai habité plus de 11 ans en montagne, au-dessus de 1500m d’altitude. J’ai alors eu l’occasion de voir de nombreux amis devenir parents. Et d’habiter directement à 1500m avec leur bébé sans que cela n’ait aucune conséquence. Et ça n’en a toujours pas aujourd’hui. J’imagine bien tous les parents habitant dans des communes et stations situées à plus de 1000m devoir provisoirement déménager en attendant que le bébé soit plus grand… Bref, parfois – en demeurant toutefois un minimum raisonnable – il vaut mieux ne pas toujours écouter la branche médicale !

  5. Gianni Répondre

    Bonjour, je trouve votre reportage super!.. Je regardais justement comment faire pour aller en montagne avec ma petite fille cet été et la PAF!… je tombe sur votre reportage… Excellent!.. Je voudrais savoir quels sont les sentiers praticable avec une poussette? Nous avons une poussette Red Castel Shop and Jog qui me semble adaptée à des balades en montagnes.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Merci ! Troumouse, oui, un cirque majeur assurément ! A explorer en profondeur, d’en bas et d’en haut, en grimpant jusqu’au sommet de la Munia !

  6. Emilie. F Répondre

    Bonjour! Merci pour toutes ces idées!
    Je vais dans les Hautes-Pyrénées depuis que je suis toute petite et je voudrais faire découvrir ça à ma fille âgée de 20 mois. Pouvez-vous me dire qu’elles sont les éléments indispensables à avoir quand on fait de la randonnée avec un bébé? On trotte pas mal donc j’ai un bon porte bébé, lunettes, chapeau… mais j’ai peur du soleil : pas d’ombre/d’arbres quand on monte en altitude (comme les cirques)….il fait plus frais en altitude mais j’ai peur du trop plein de soleil!
    Merci encore pour vos belles photos 🙂

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Emilie,

      Désolé pour le retard à répondre, j’étais en tournage tout le mois et j’ai un peu lâché le blog de ce fait. Les accessoires indispensables à avoir avec son/sa petit(e) ? Lunettes bien sûr et chapeau comme vous le dites. La crème solaire qu’on met assez régulièrement. Un petit brumisateur c’est bien aussi. Des lingettes pour nettoyer. Il existe des petits abris anti-UV qui se déploient facilement, façon tente Quechua. Ca prend zéro place dans un sac. Comme ça, si pas d’ombre, y’a encore ça. C’est ce qu’on a à la plage notamment. Bien emporter de l’eau. Et voilà ! Après il faut bien savoir s’adapter aux circonstances et doser le temps passé dehors selon la température. Bonnes randos !

  7. luthier occitanie Répondre

    Quel superbe parcours ! 🙂 J’ai eu l’occasion de passer au lac de Gaube cet été et ce fût magique : une eau d’une couleur inoubliable, une marche de 15 à 20mn pour profiter de sa vue magnifique … prévoyez juste de bonnes chaussures, sinon à défaut prenez la télécabine, puis le télésiège (9,50 € par pers. pour la montée seulement avec parking gratuit) ! En tout c’est à ne pas louper !

  8. céline Répondre

    super article! nous voulons aller dans les Pyrénées cet été avec 4 enfants de 1 a 9 ans. Donc pas de grosses randonnées… j’avais peur d’être privé des plus beaux panoramas mais en vous lisant je reprends espoir!!! petite question: pensez vous que le massif de néouvielle et ses lacs valent le coup car nous logerons surement a luz saint sauveur, donc plus de 2h de route je crois…

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Céline,

      Content que notre expérience pyrénéenne profite aux autres parents ! A cet âge, la montagne n’est pas un frein si tant est qu’on reste prudent et bien équipé. On passe maintenant par plus de frustration dès que le porte-bébé n’est plus utilisable et que porter la petite devient difficile. La taille de la rando se réduit drastiquement à la capacité – et surtout à l’envie – de marcher de l’enfant ! Concernant le Néouvielle, allez-y les yeux fermés. Je n’en ai pas parlé dans l’article mais j’y suis déjà allé plusieurs fois. C’est magnifique et ça se prête bien aux balades en famille au bord des lacs. Je crois qu’en plus y’a une navette qui y monte depuis Saint-Lary-Soulan car la circulation doit y être règlementée en été. Donc oui ça vaut le coup et y’a le petit refuge d’Oredon où boire un coup aussi.

  9. Chauffe Eau Solaire 66 Répondre

    Superbe aventure que de randonner avec un bout de chou ! Les Pyrénées sont vraiment des espaces exceptionnels que je prends le temps de redécouvrir et protéger chaque année. Je n’ai jamais eu le courage de faire le GR10 dans son intégralité, mais c’est un projet futur ! J’ai un coup de cœur pour le côté sauvage et la fraicheur de l’Ariège 🙂

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      L’Ariège cette méconnue ! Sûrement le département le moins visité de toutes les Pyrénées et à tort ! Il faudrait que j’y retourne un peu pour Carnets de Rando afin de mettre en valeur quelques itinéraires qui méritent le détour. Quant au GR10 c’est un beau projet. La traversée des Pyrénées c’est le souvenir d’une vie. Je te souhaite de pouvoir l’accomplir prochainement ! Merci pour le commentaire 😉

  10. Bel Mccall Répondre

    Bonjour ! Merci beaucoup pour votre super article qui m’as été d’une grande aide! C’était la 1ere fois que je partais faire de la rando avec mon bébé de 1an, du coup celà m’as mis en confiance de savoir quelles randos faire avec le porté bébé. On en a eu plein les yeux! Voir le cirque de Gavernie du haut du pic de Pahule était magnifique (On n’as pas fait la rando en bas, trop trop de monde). J’ai trouvé la monté pour atteindre le lac de Gaube assez physique avec les grandes marches (j’ai des petites jambes 😉 ) et bébé de 10kg dans le dos, mais la vue à l’arrivé en valait la peine. Troumouse était magique! Par contre il n’y a plus de route payante mais on ne peux plus monter en haut en voiture (C’est pour la protection du site naturel). Il faut se garer à l’auberge du maillet et on a 2 options : soit monter à pied par la route ou chemin (3km) ou prendre le petit train tiré par un tracteur (5euros par personne). Encore un grand merci!

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour !

      Merci pour ce chouette retour d’expérience ! J’ai régulièrement des marcheur/ses avec leurs enfants qui l’utilisent et que l’article rassure. Beaucoup pensent que montagne et bébé ne font pas bon ménage. Ce n’est pas vrai et c’est juste une question d’aménagement et d’organisation. Content, donc, que vous ayez pu à votre tour profiter de belles vacances en famille dans les Pyrénées ! Nous, cette année, on était dans les Écrins pour la première nuit en refuge de Ambre qui a maintenant 4 ans et demi. Un article suivra probablement en 2021 pour continuer dans le même esprit. Bonne continuation à vous !

      1. JB Répondre

        Bonjour, l’article donne envie d’y aller c’est clair!
        Justement on est sur le point de réserver un gite dans une ferme dans la commune de Puilarens, est-ce que vous pensez que depuis ce village on peut faire plein de trucs qui s’apparent à vos sorties avec deux bébés de 5ans et 2ans 🙂

        Sinon avez-vous des adresses de gites pour nous, on habite Lille et les Pyrénées on y va pas souvent ^^

        Un gite pas loin de l’endroit (photo de Philippe MARIN plus haut) serait top !

        A vous lire

        Bonne journée à vous

        1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

          Bonjour JB,

          Désolé j’étais en tournage avec très peu de possibilités – tant de réseau que de temps – de répondre aux mails et questions posées sur le blog. Je pense que j’arrive après la guerre mais sait-on jamais. Alors dans tous les cas, je n’ai pas trouvé de commune du nom de « Puilarens ». Peut-être vouliez-vous parler de Puilaurens dans l’Aude ? Si c’est le cas ce n’est pas un secteur que je maîtrise et c’est fort éloigné des Hautes-Pyrénées et des itinéraires décrits dans l’article. Autrement, l’endroit de la photo c’est le lac de Gaube. La ville la plus proche c’est Cauterets. À l’exception du Gîte d’Émi, à Pierrefitte-Nestalas, que nous avions loué cette semaine-là, je n’ai pas d’autre adresse à recommander. Il faudrait vous tourner vers l’Office de Tourisme de Cauterets ou les Gîtes de France des Hautes-Pyrénées. Tout est possible avec des bouts de choux. Il faut juste leur éviter de passer toute la journée dehors, intercaler des jeux avec la rando, prévoir de l’eau, de quoi manger et bien les protéger de la chaleur. Le mieux c’est de faire la rando le matin, de pique-niquer et de rentrer tôt en début d’après-midi pour éviter les grosses températures. Désolé de ne pas avoir pu vous répondre plus tôt !

          Amicalement,

          David

  11. Boris Répondre

    Bonjour et merci beaucoup pour cette sélection originale et très attrayante !
    Pensez vous que ce soit envisageable fin octobre ? Ou bien faut-il complètement oublier ces altitudes à cette période de l’année ?
    Auriez vous alors d’autres suggestions ? (Peut-être avez vous déjà écrit un article sur la rando au cœur de l’automne, mais je nai rien trouvé :/ )
    Merci encore pour tout ce partage !

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Salut Boris,

      Fin octobre dans les Pyrénées ça commence à être glagla quand même 🙂 Je crois que les premiers flocons sont même tombés ! Alors soit tu es sérieusement équipé contre le froid soit tu restes au chaud ! En tout cas avec un(e) petiot(e) il est plus que recommandé d’attendre de meilleures conditions c’est sûr ! Je n’ai rien écrit sur l’automne (à mon grand regret mais c’est une période où je suis accaparé par des montages vidéo en pagaille qui me bloquent pas mal chez moi) mais je peux, selon tes besoins et l’étendue de mes connaissances, t’orienter peut-être vers d’autres choix. Précise moi ta requête : itinérant ou en étoile, pour toi ou en famille, ton expérience de la rando également ! Passe par la boite mail du blog : contact_at_carnetsderando.net ce sera plus simple 😉

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