Massif de l’Etoile : Pilon du Roi et Notre-Dame-du-Rot

Il nous en reste des choses à faire dans ce beau massif de l’Etoile ! A peine en avons-nous feuilleté les premières pages. Les chapitres à y écrire sont beaucoup plus nombreux qu’on ne pensait. C’est donc pas mal à l’aventure, bille en tête et sans véritable itinéraire en poche qu’on s’est lancé dans cette deuxième session d’exploration de l’Etoile. L’idée générale ? Farfouiller plus à l’ouest que la Montagne de Bau Trauqua, dans le secteur du Pilon du Roi et de Notre-Dame-du-Rot, dont la seule existence, portée à notre attention, a enflammé nos esprits. L’ambiance est ainsi à la curiosité et aussi aux possibilités de se tromper. Dans ce nouveau compte-rendu, j’espère apporter ma pierre à l’édifice de ce qui peut être essentiel d’ajouter – et aussi d’éviter – lors de la construction d’un itinéraire de randonnée dans l’Etoile.

Difficulté : moyen | Longueur : 9 km | Durée : 3h15 | Dénivelé : 600m | Carte : IGN TOP25 1/25000è 3145ET Marseille, les Calanques

Une histoire de raccord

Après, rappelez-vous, notre première incursion hivernale, en janvier dernier, à la Montagne de Bau Trauqua, l’envie de poursuivre notre exploration de ce massif officiant comme frontière entre la vallée de l’Arc et l’agglomération marseillaise est là. D’Aix-en-Provence à Mimet, il n’y a en plus qu’un pas et ça tombe bien car nos délais du jour ne sont pas extensibles. En une grosse demi-heure, c’est réglé et nous voici au parking du col Saint-Anne (1), à l’ombre du versant nord de la montagne où souffle une petite brise glaciale. Ce coup-ci, je n’ai pas en tête d’itinéraire précis. C’est plutôt l’envie d’inventorier des sections encore inconnues qui m’anime, notamment le Pilon du Roi, que je vois depuis ma fenêtre à Venelles. On rejoint donc rapidement le col Saint-Anne depuis l’aire de stationnement afin de plonger tout aussi rapidement dans le vallon qui lui succède, plein sud. Celui-là même, souvenez-vous, par lequel nous étions remontés lors de notre précédente visite. Sur ce versant, le soleil a chassé l’ombre et le froid. La douceur provençale est de mise.

>> Jonction avec l’itinéraire de la Montagne de Bau Trauqua

Mon idée : revenir à l’intersection où on avait déniché ce chemin non signalé sur l’IGN qui partait, plein ouest, à l’assaut des contreforts rocheux de Notre-Dame-du-Rot. On le retrouve sans difficulté [GPS : 43.402942N , 5.482071E] (2) grimpant à flanc et dominant en rive gauche le fond du thalweg, comme soutenu par un petit muret de pierres. Très vite la trace s’enfonce dans une végétation plus dense, parmi laquelle il faut parfois un peu forcer, avant de s’éclaircir en débouchant sur un replat plus aéré. A 540m, on croise une trace – non signalée elle aussi sur l’IGN – qui s’échappe vers le sud [GPS : 43.401219N , 5.478074E]. Un nouveau mystère à résoudre. Pour l’heure, l’objectif c’est Notre-Dame-du-Rot. Je persiste à penser qu’on peut rejoindre l’ancien site par son versant sud. Notre chemin rejoint finalement le pylône de la ligne haute tension (3) : impossible à louper celui-ci ! De là, seule une sente – indiquée sur l’IGN celle-ci – poursuit au nord, puis nord-est, en contournant la base du rocher de Notre-Dame-du-Rot. Et pas l’ombre d’un passage secret à gauche pour franchir cette face sud. Déception. Nous voici revenus au point coté 593 (4) à seulement 120m de l’endroit où nous avions basculé en venant du col Saint-Anne tout à l’heure.

Sur cette photo, on voit bien, à gauche, la piste DFCI qui passe au col Sainte-Anne pour rejoindre Notre-Dame-des-Anges, tout à droite de l’image. On distingue également, depuis le col, l’itinéraire de crête qui part à l’assaut de la Montagne de Bau Trauqua. Itinéraire décrit dans un précédent article.

Notre-Dame-du-Rot

On suit à contrecoeur la piste DFCI par la gauche pour trouver le départ officiel du chemin vers Notre-Dame-du-Rot. Il n’est pas bien loin : à peine 300m depuis notre intersection [GPS : 43.404913N , 5.474811E]. C’est un chemin assez discret, sans repère très marqué, qui s’échappe de la piste en grimpant subitement à gauche, à travers les chênes. Il se révèle néanmoins très vite surprenant, qui s’engage dans une étroiture rocheuse du plus bel effet, avant de surgir sur un col étroit, taillé à coup de serpe, dans la crête (5). En tournant la tête vers le nord, on découvre que ce pilier qu’on prenait de loin pour de la roche est en réalité le reste d’un angle de mur. L’un des derniers éléments en « dur » de ce petit site spirituel sur lequel une poignée de moines besogneux s’étaient installés à partir du 5ème siècle pour propager la parole du Christ aux – rares – locaux de ces abords de Mimet. A l’époque quelques cases austères, des toits fragiles et une citerne faite main pour les besoins en eau. Ces moines à l’âme robuste ont convertis des Provençaux encore familiers de coutumes païennes jusqu’au 16ème siècle, date à laquelle l’emprise du petit monastère s’est effacée au profit de Notre-Dame-des-Anges. Il en reste aujourd’hui quelques traces et des vues splendides sur le bassin de Marseille, la grande plaine d’Aix et la Sainte-Victoire. Et on fait comme si on ne voyait pas les cheminées de la centrale thermique de Gardanne… Voilà qui me rappelle mes contemplations sur la plaine du Rhône, sur le plateau de Saint-Restitut, avec le Tricastin planté comme une verrue au milieu.

La petite trace planquée

J’en reviens à mon petit passage dans la crête, précédemment atteint, qui dessert à gauche l’accès au site et à ses ruines. Si vous observez bien, vous y découvrirez un passage et un chemin qui s’élancent sur l’autre versant, en passant sous les chênes. Visibles également les traces d’un ancien balisage rouge (photo ci-dessous), indiquant qu’un sentier officiait auparavant en lieu et place de la monotone piste DFCI privilégiée aujourd’hui par le balisage. Ce tracé est pourtant encore visible sur l’IGN, flirtant avec la crête rocheuse en s’étirant à l’ouest de Notre-Dame-du-Rot. Nous l’empruntons en évitant soigneusement les fausses pistes, à gauche, qui parfois tentent de nous faire trop descendre. Ces traces, qui basculent sèchement, sont en fait des accès aux pylônes électriques, en contrebas. Le « vrai » chemin oscille vers l’ouest, en versant sud, jusqu’à finalement repasser côté nord, à l’ombre, au bénéfice d’une petite brèche dans le mur de roche. A partir de là, la trace se fait hésitante [GPS : 43.404103N , 5.471738E] et les cairns peu précis. Dans le pire des cas, on retombe sur la DFCI qu’on suit par la gauche sur 250m avant de prendre, à gauche encore, une autre piste qui rejoint un espace dégagé 60m plus loin. Dans le meilleur des cas, on trouve le passage plus court qui permet de rejoindre un espace circulaire [GPS : 43.404079N , 5.471317E] à partir duquel, en remontant par la droite, on atteint l’espace dégagé, plus grand, précédemment cité.

La variante de la vigie

On jurerait cet espace fermé par une haie de petits chênes kermès. Mais non ! Tout au bout, une trace discrète s’engage vers les falaises abritant la vigie. Si, comme moi, vous n’aimez pas les pantalons, vous garderez quelques traces de cette traversée vers les rochers. Car c’est vers le pied de ceux-ci qu’il faut se diriger, en visant la partie la plus à gauche de l’arc de cercle rocheux. La trace vient d’abord y buter, puis s’arrondit à droite en longeant le pied de la falaise. Au niveau d’un petit arbre, à droite, se tourner à gauche et lever la tête pour découvrir l’axe d’ascension évident qui se dessine, en oblique, dans la roche [GPS : 43.404675N , 5.468349E]. Un petit passage de grimpe facile et ludique, qui permet de rejoindre le pied des bâtiments de la vigie, dont l’accès est défendu par un grillage (6). De l’autre côté, le Pilon du Roi apparaît enfin et on repère assez vite un sentier qui s’échappe plus ou moins ouest-nord-ouest, proche du grillage et qui, en quelques minutes, prend pied sur la DFCI – encore elle – qu’on a, mine de rien, soigneusement évitée depuis un moment. Et, d’ailleurs, à peine le temps de la traverser, à gauche, qu’on la quitte à nouveau, à droite, à la faveur de balises bleues et vertes qui prennent la direction du Pilon du Roi (7).

On aperçoit ici, à l’aplomb de la vigie, le petit espace dégagé dont je parle et duquel s’échappe l’itinéraire permettant l’accès par ce versant. Il faudra, dans un premier temps, viser la partie à l’ombre de l’arc de cercle rocheux qui s’ouvre sous la vigie (à ne pas confondre avec le versant nord et raide, à l’ombre lui aussi).

 

L’escalade facile en direction de la vigie.

 

Pile en face, le rognon rocheux de Notre-Dame-du-Rot. Le passage décrit dans cet article flirte à droite et au pied de la principale échine rocheuse pour finalement rejoindre le premier lacet de la piste. Celle-ci conduit à un pylône. En remontant depuis ce lacet, on aperçoit l’espace dégagé d’où démarre la trace de notre variante de la vigie. Au fond, à droite, on aperçoit également l’Aire de la Moure qui sert de cible d’entraînement aux Canadair.

 

Après le passage de la vigie, le petit sentier bien tracé qui se dirige vers le Pilon du Roi.

Le Pilon du Roi

La bête est massive et mérite la visite. Très visuelle. Notre petite Pierra Menta provençale. Le randonneur vient lui caresser les pieds, en versant sud. Le grimpeur, lui, pourra en tenter l’ascension. L’équipement est inégal, souvent vieillissant. Le caillou n’est pas forcément sain. L’ambiance, quant à elle, confine au sublime. La voie normale servait, jadis, de mètre étalon pour les candidats aux Excursionnistes Marseillais. Elle a été ouverte, en solo et à la fin du 19ème siècle. Cotation : 4b, réévaluée aujourd’hui à 5a/5b. Avis aux amateurs !

>> Jonction avec le sentier du Vallon du Pilon du Roi

L’arrivée, très réussie et spectaculaire, face au Pilon du Roi, depuis le sentier bleu et/ou vert.

 

Le Pilon du Roi côté pile, depuis le passage ouest.

Le versant nord du Pilon du Roi

En dépassant le Pilon, on rejoint un col au centre quel un bloc massif est planté avec l’inscription Simiane peinte et fléchée en vert. Immanquable.

>> Jonction avec le sentier vers le col des Ouides

C’est par là qu’on poursuit notre virée. Le sentier, évident, repasse en versant nord et rejoint, devinez quoi : une DFCI ! Il faut dire que le lieu est fragile et propice, en été, aux incendies. Ainsi qu’au mistral, en toute saison, ainsi qu’on peut le ressentir ce jour-là. De l’autre côté de notre piste DFCI, on repère la suite du sentier qui bascule dans la végétation. Après un petit passage rocheux sympa, on atteint le haut dégagé d’une avancée sur la plaine (8). Nous voici sur une série de strates rocheuses intermédiaires séparant la crête sommitale du massif des espaces forestiers inférieurs. On embarque à droite, en se laissant glisser dans le creux de celles-ci. La plupart des creux desservent, en leur point le plus bas, une intersection permettant, en descendant par la gauche, de rejoindre les quartiers de Sainte-Magdelaine-et-Roué ou des Martinons. Nous, on les ignore et on poursuit tout droit, en remontant, puis en redescendant, puis en remontant encore jusqu’à finalement croiser, sous le couvert des arbres, un chemin bien marqué et balisé de ronds bleus (9) [GPS : 43.407345N , 5.470461E].

>> Jonction avec le PR venant des Marres

Autant le dire : cette section n’a rien d’exceptionnelle. Pour le coup, la prospection est décevante. Après le spectacle du Pilon du Roi, c’est un peu la déception. D’autant qu’il n’y a pas de possibilité de poursuivre plus vers l’est et que les choix se bornent à remonter soit vers la DFCI, soit à descendre vers les Marres. Peu motivés par un retour à la voiture par une piste, on opte pour le retour sur les crêtes par un chemin bien raide qui s’embarrasse peu de tourner. Un moment bof-bof donc. Dispensable.

Le seul véritable passage digne d’intérêt dans la descente. Le reste de ce sentier n’a rien d’exceptionnel autrement.

 

La traversée quelque peu fastidieuse des strates intermédiaires, sous l’oeil du Pilon du Roi au pied duquel nous nous tenions il n’y a pas si longtemps

 

Le balisage bleu en question. Le balisage dans le secteur est très freestyle : il y en a de toutes les couleurs et de toutes les formes ! Pas facile de s’y retrouver avec ça.

Le choix du retour

Retour sur la piste, à l’aplomb de la vigie. On se dirige à gauche, en direction du col Sainte-Anne. On repasse devant l’accès à Notre-Dame-du-Rot et devant notre sortie ratée sur la DFCI. C’est au niveau de la citerne (10) [GPS : 43.407407N , 5.478401E] qu’on part explorer à gauche un petit chemin contournant l’épaulement du col Sainte-Anne. Celui-là est intéressant, tracé en balcon sous le col et filant droit en direction du parking. A une patte en Y, il faudra juste bien penser à monter à droite pour rejoindre un lacet. Et, dans ce lacet, à repérer une trace qui s’échappe à gauche pour rejoindre un chemin forestier. En remontant celui-ci quelques mètres par la droite, on rejoint le parking du col Sainte-Anne. Retour au bercail.

Juste après la citerne, début du sentier de variante vers le parking du col Sainte-Anne. A privilégier par rapport à la piste.

Conclusion

Une prospection du jour inégale mais de laquelle émergent différents points d’intérêt que je résume ici.

Notre-Dame-du-Rot : un site à découvrir dans l’Etoile. Davantage pour l’emplacement et l’accès que pour le côté patrimoine dont il ne reste quasiment plus rien. Mais le spot vaut le coup d’oeil et l’endroit est idéal pour une pause ou un pique-nique. Voire un bivouac : on y a trouvé un abri sous roche naturel, bien dissimulé, qui donnait envie de se prendre pour un ermite le temps d’une nuit !

La variante de la vigie : vous le savez, dès qu’il s’agit de mettre les mains sur les rochers, je suis content. Alors cette petite variante, décrite dans cet article, m’a régalé. C’est court mais ça donne la sensation de connaître un passage secret inconnu du reste du monde. Vous avez le droit de me dire que je suis un grand enfant.

Le Pilon du Roi : c’est un sommet à approcher, atypique ici en Provence. Une belle bête très esthétique dans le paysage. Je le recommande. Les possibilités d’accès sont variées. J’en relève une ici mais il y en a plein d’autres notamment par le sud, depuis Plan-de-Cuques et le vallon du Pilon du Roi, ou par le sud-ouest, depuis le sommet de la Grande Etoile et le col des Ouïdes. Je vous en parle dès que j’ai l’occasion de les faire.

Le sentier « rouge » : celui qui permet d’éviter la DFCI entre Notre-Dame-du-Rot et la vigie. Pourquoi privilégier la DFCI pour le balisage alors que celui-ci fait bien davantage « rando » ? Une question qu’on peut se poser. En tout cas, maintenant, vous savez qu’il existe et que vous pouvez le prendre !

Le sentier balcon sous le col Sainte-Anne : dans la famille « j’évite la DFCI », celui-là est aussi à retenir dans le cas de la construction d’un itinéraire depuis le parking du col Sainte-Anne. En revanche, vous pouvez oublier celui des strates intermédiaires : un détour inutile, peu esthétique et sans grand intérêt.

by-nc-ndCe reportage Carnets de Rando, sous licence Creative Commons, est la propriété exclusive de Carnets de Rando. Son usage à des fins non commerciales est autorisé à condition de mentionner son appartenance au site www.carnetsderando.net. Pour toute autre utilisation, merci de me contacter.

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9 Comments

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Après sept années à Pierrelatte à côté de la centrale du Tricastin, l’idée que deux cheminées de ce type puissent être autre chose que des éléments d’une centrale nucléaire ne me serait même pas venue à l’esprit. Merci de cette précision. Il s’agit en effet bien d’une centrale thermique fonctionnant, entre autre, au charbon. Je m’empresse de corriger l’article.

  1. JP Répondre

    Bonjour, Je ne suis pas du coin, mais je crois que quand ils parlent de la vigie dans le coin, il s’agit de la vigie incendie du grand puech où étaient stationnés des surveillants en période d’incendie. La permanence a été supprimée cette année je crois. merci pour le topo. A l’occasion, au même départ, parking st anne, apres avoir descendu le thalweg du col st Anne par l’Est, en descendant la route , mais en prenant le sentier plus tot, dans le premier lacet de la route,passer à proximité du pylone, de l’abri de chasseur, continuer jusqu’à la grotte avec son autel, rattraper votre itinéraire du bau troqua à la Baume, ne pas remonter vers ND du Rot mais descendre le thalweg à gauche jusque à ce que la piste devienne roulante. Prendre à droite pour éviter la débite et aller au jas de mimet. prende la DFCI sur 500m, et entamer la magnifique remontée du vallon du pilon du roi qu’on peut passer par la droite ou par la gauche. Le pb : on finit par la montée et le retour par la DFCI est un peu long. Cette rando a sa petite soeur dans le vallon de l’autre coté du col, au départ de St Germain, en passant par l’Eygrou, plus courte, avec une finale avant la crete dans le maquis hors sentier, entre la cote 604 et la 576 , rejoindre le col de la colle…et redescendre grosso modo dans l’axe de la HT. Moins jolie, un peu fraiche

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Merci Alain pour cette info ! Ça doit être bien sympa comme grimpette et j’ai pas cherché à savoir si c’était faisable ce jour-là. À tester donc, une prochaine fois !

  2. nicoulina Répondre

    Très tentés par la découverte de Notre-Dame-du-Rot après lecture de votre article, nous avons essayé d’y accéder ; après l’étroiture rocheuse, passage surprenant, nous sommes arrivés en vue du mur bâti en hauteur ; à partir de là, fallait-il faire un pas d’escalade vers la gauche pour terminer l’ascension ? Ensuite, la voie balisée de rouge nécessite-t-elle des pas d’escalade sans risques ? nous ne sommes plus « tout jeunes »…
    Merci pour les reportages de qualité partagés.
    nicoulina

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Hello !

      Bon j’avoue ça commence à faire un bail que j’ai fait cette rando et c’est pas évident de me remettre les détails de l’itinéraire en tête. Au niveau de Notre-Dame-du-Rot je me revois en effet grimpatouiller à la recherche de passages rocheux amusants et faciles. Mais ça reste flou dans ma mémoire :-/ Par contre je me rappelle bien du « sentier rouge » en relisant l’article. Et comme tu peux le voir sur les photos il y a en effet un court passage d’escalade pour atteindre la vigie mais il peut être évité en se servant de la DFCI pour contourner la vigie par le nord et rejoindre ensuite le pied du Pilon du Roi 😉

  3. Agresti Répondre

    Le Pilon du Roi . Chaîne de l’Etoile. Face Nord en plein milieu, face Nord droit le regard vers les Grandes Alpes jusqu’à par dessus la Durance. Bure, le Ventoux et les chaos des récifs de terre. il y a, accrochée à la roche , une forêt primaire – chênes yeuses, aristoloches, petit houx. Il était aspirant guide à cette époque là. Ou déjà un des premiers guides provençaux après Gaston Rébuffat. Le premier provençal adoubé par les chamoniards. Et ce n’est pas rien! Je devais avoir 13 ans peut être quatorze. Lui qui a été compagnon de Gaston Rebuffat, qu’il a filmé pour ses émissions télés, écrit dans sa collections « les Cent plus belles courses  » le livre sur la Corse, il nous y a tirés jusqu’en haut, mon cousin Jean qui tapait et récupérait les « clous ». C’était du rustique!. Première des premières. Jamais personne n’était monté jusque là.
    Enivrés d’étoiles et des odeurs d’amélenchiers, de romarins et de voie lactée qu’une petite brise tiède nous portait en sucre bleu nuit, cette nuit qui nous a happés à pas d’heures, sublimes. Impossible de dormir , bien encordés dans l’araignée des cordes en chanvre. Comme des marins d’océans galactiques. Les lueurs d’Aix par là bas au dessus des collines noires de pins d’Alep assoupis. Quel cadeau Henri! Ce sentiment , cette puissance paisible d’une communion de paix avec le monde de l’immense et intense beauté inoubliable. Aujourd’hui Tu vas avoir 80 ans dans le calendrier des Hommes, une poussière d’année dans ce fragment d’Eternité que Tu nous as offert, de choses qui n’ont pas de prix. Si tout n’avait aucun prix que le prix de l’émerveillement d’odeurs de forêt provençale et d’e brasiers d’étoiles! Que la Vie serait encore plus belle à partager.
    Envoyé depuis l’application Mail Orange

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