De l’Ille-et-Vilaine on connaît forcément la vitrine : Saint-Malo, Dinard et l’estuaire de la Rance évidemment. Mais aussi la forêt de Brocéliande et son aura de magie. Le reste du territoire, cette immensité de cultures, de bocages et de forêts, entrecoupée de voies d’eau – dont la Vilaine – demeure en arrière-plan, entre secret bien gardé et déficit de visibilité. Il n’en fallait pas moins pour piquer ma curiosité, moi qui, depuis longtemps, ai toujours eu à coeur d’aller à rebours des tendances et à mettre en lumière ces coins de France peu ou mal connus qui ne sont pourtant pas en reste en matière de surprises. Voici donc, satellisant autour de Rennes, six propositions originales et à l’écart du tourisme de masse pour faire de la randonnée en Ille-et-Vilaine. De l’authentique, sans fard ni maquillage. Un voyage à faire, pour l’essentiel, à pied et à destination des curieux/ses d’une Bretagne différente de celle habituellement évoquée.
SOMMAIRE
- À qui s’adresse ce reportage ?
- Comment utiliser ce dossier ?
- Venir en Ille-et-Vilaine
- Dormir à Rennes
- Manger à Rennes
- 1. La plus connue : Pays de Brocéliande – Lac de Trémelin et Vallon de la Chambre au Loup
- 2. Le Littoral Inattendu : Balcons et Vallons du Minihic-sur-Rance
- 3. Le choix des locaux : Vitré, entre plan d’eau et vieilles pierres
- 4. L’outsider : la méconnue vallée du Couesnon
- 5. L’atout nature secret : la vallée du Canut
- 6. La montagne en Ille-et-Vilaine : les falaises du Boël
À qui s’adresse ce reportage ?
Dans cet article il ne sera pas question d’itinérance. Si des GR® y sont évoqués, ils ne constituent en revanche pas le centre du sujet. C’est de randonnée en Ille-et-Vilaine à la journée dont on parlera, d’itinéraires de difficulté facile à moyenne pour l’essentiel, réalisables par une grande majorité de marcheurs/ses à qui il sera demandé de ne pas être totalement débutants mais, à l’inverse, dont on n’exigera jamais d’être des experts et/ou de très grands sportifs.
La plupart des boucles présentées dans l’article sont, de plus et vous le verrez, modulables pour en faire moins. Je m’adresse donc à des personnes qui ont mis la performance de côté, à des contemplatifs dont l’objectif est aussi de profiter « touristiquement » du territoire. Parce qu’il n’y a pas que la randonnée dans la vie ! Un public d’hédonistes et pas nécessairement d’aventuriers, qui cherche de nouveaux horizons à explorer. Si vous vous reconnaissez dans cette description, ne partez pas, vous êtes au bon endroit !
Comment utiliser ce dossier ?
À l’instar de mon reportage dans le Revermont, j’aurais pu construire cet article sous la forme d’un « rando-roadtrip » linéaire à parcourir en voiture pour relier entre elles les différentes boucles pédestres de ma sélection. J’ai choisi finalement un autre canevas qui, au fur et à mesure de la lecture, lève peu à peu le voile sur les circuits les plus confidentiels du territoire. Ces itinéraires se répartissant autour de Rennes et dans tout le département, je n’ai donc pas suggéré de « roadbook » spécifique.
À chacun(e) de construire lui/elle-même son propre voyage de randonnée en Ille-et-Vilaine en fonction des itinéraires qui auront retenu son attention. En revanche, pour faciliter votre future organisation, j’ai indiqué autant que possible des possibilités d’hébergements/restaurants que je trouve adaptées à l’esprit du reportage. La plupart m’ont été suggérées, à partir de mes critères, par Ille-et-Vilaine Tourisme et mention en est faite lorsque j’ai moi-même pu séjourner/manger dans l’établissement proposé.
Venir en Ille-et-Vilaine
En ce qui me concerne, habitant le sud de la France, je suis venu en train depuis Marseille. Même si un direct existe, il faudra la plupart du temps et pour beaucoup passer par Paris. Depuis la gare Montparnasse, près de 23 liaisons quotidiennes sont opérées par la SNCF pour rejoindre Rennes en environ 1h30. Idéalement, ensuite, il faudra louer une voiture pour rayonner autour de Rennes vers ces six itinéraires de randonnée en Ille-et-Vilaine décrits dans ce reportage.
Dormir à Rennes
Si vous avez besoin de passer une – ou plusieurs – nuit(s) sur Rennes, je vous recommande de poser vos valises au Paris-Brest Hôtel, qui est juste en face de la gare. Ultra pratique quand on arrive un peu tard le soir ou qu’on a un train tôt le matin. C’est un bel établissement, propre et à la décoration soignée, qui dispose de jolies chambres très confortables. J’y ai séjourné à chacun de mes passages à Rennes sans jamais avoir été déçu. La chambre double standard est proposée à partir de 67 euros et l’hôtel dispose d’un restaurant. Infos et réservation : 02 99 31 48 48 ou contact@parisbresthotel.com
Manger à Rennes
L’offre restauration à Rennes est juste énorme et je ne vous ferai pas l’affront de me prendre pour le guide Michelin. Je partage donc ici simplement mes expériences, limitées volontairement au rayon du Paris-Brest Hôtel où j’ai séjourné. Simple, rapide et économique, je vous recommande donc, à deux pas, la Crêperie L’Épi de Blé.
J’ai aussi bien aimé manger au Territorio dans la rue Jean Janvier juste à côté. Attention, à partir du jeudi soir, le happy hour qui se prolonge à l’heure du repas pourra paraître trop bruyant à celles/ceux qui souhaitent un peu de calme pour manger… Pour le petit déjeuner (si besoin) et le pique-nique, il y a dans le même secteur deux Boutiques de Joseph qui font des formules franchement savoureuses. Et c’est le gars qui prend souvent des sandwichs en reportage qui vous le dit !
1 – La plus connue : Brocéliande – Lac de Trémelin et Vallon de la Chambre au Loup
Difficulté : moyen | Distance : 15 km | Dénivelé : 70 m | Durée : 4h
Point de départ : parking du Lac de Trémelin à Iffendic, 40mn et 40km depuis Rennes
À deux pas de la forêt de Paimpont, le lac de Trémelin a déjà un avant-goût de Brocéliande quand on veut faire de la randonnée en Ille-et-Vilaine. Et Excalibur, ancrée dans le rocher qui surplombe le plan d’eau, symbolise à la perfection l’excitante proximité de la fameuse forêt de légende. En plein été, le site a pourtant davantage des allures de plage que de décor de geste arthurienne.
Trémelin, c’est l’enfant chéri des locaux sacrifiant à la tradition des bains et des dimanches en famille depuis des générations. La joyeuse musique de la dilettante et du lâcher prise y résonne jusque dans la cime de ses arbres où a été aménagé un parcours d’accrobranche. Une symphonie de l’insouciance et des plaisirs de l’eau qui n’est pourtant plus qu’un écho poussé par le vent à la surface de l’étang de 55 hectares lors de mon passage.
Septembre vient en effet de sonner le glas des vacances, abandonnant Trémelin à quelques heureux privilégiés dédouanés d’obligations scolaires ou professionnelles. Fâché par cette désertion, le soleil boude ce jour-là dans un coin lorsque je prends le départ du circuit opérant le tour du lac. Une boucle classique de 5 kilomètres, sur un sentier accueillant, à l’ombre des grands arbres et jamais très loin de l’eau.
On y adopte son rythme à l’humeur du moment. Les flâneurs y côtoient ainsi les traileurs. Trémelin me rappelle le lac des Settons dans le Morvan, tant par son visage que par la façon par laquelle le territoire et ses habitants se le sont appropriés pour le transformer en un pôle touristique attractif et moderne. Ce visage n’a pourtant qu’à peine cinquante ans.
Au début du siècle précédent, Trémelin n’était encore qu’une zone de marais et de broussailles peu engageante. C’est là que Pierre Guyard et son épouse installent leur résidence secondaire en 1938, privatisant et aménageant le domaine pour la chasse, la pêche et les loisirs en famille. Il faudra attendre le retour du bien dans le domaine public et son rachat en 1972 par la commune d’Iffendic pour mettre Trémelin sur les rails de sa vocation contemporaine.
S’éclipsant dans l’épaisse forêt de pins et de chênes sessiles qui ceinture le lac, les balises blanc et rouge du GR®37 Coeur de Bretagne vont me servir de guide jusqu’au Vallon de la Chambre au Loup, second site naturel remarquable qu’il est couramment d’usage de relier depuis Trémelin.
Il y a un de ça, j’avais laissé le GR®37 à Fougères, terminus de l’épisode de Mon GR® Préféré qui lui était consacré et qui avait démarré au Mont Saint-Michel quatre jours plus tôt. Depuis, cet itinéraire qui traverse la Bretagne par les terres a créé la surprise en remportant le concours et en devenant ainsi le GR® Préféré des randonneurs de la septième saison de la série produite par la FFRandonnée.
Ce nouvel épisode de randonnée en Ille-et-Vilaine m’offre donc l’occasion unique d’en poursuivre l’exploration. J’y retrouve le charme et le calme de ces chemins ruraux qui prennent la clé des champs, étonné d’y déceler encore un vert tenace malgré le passage de l’été. La forêt s’estompe cependant aux abords du vallon, reculant avec déférence devant la lande pour s’incliner au passage du ruisseau de Boutavent.
Aménagée une soixante de mètres au-dessus du cours d’eau, une plate-forme dégagée offre un point de vue de choix sur ce paysage renouvelé, inscrit sur le territoire en tant qu’Espace Naturel Départemental. Fruit de l’effondrement de deux failles rocheuses, ce vallon à l’encaissement soudain aligne deux beaux versants de schiste rouge au-dessus d’un étang enchâssé dans le Boutavent.
Le sentier s’y aventure, intrépide, pour rejoindre plus bas la passerelle assurant la jonction avec les deux rives. J’y croise un pêcheur prospectant les fonds avec un sonar. J’ai droit à une démonstration. Je vois des poissons de pixels défiler sur l’écran comme dans un jeu vidéo. « Là y’a quand même pas grand-chose » conclut-il avec une pointe de déception.
L’itinéraire, ouvert en rive droite, file au ras-de-l’eau, séduisant chemin de halage à la taille de guêpe. Le romantisme naturel de l’étang se perd ensuite en amont dans une cacophonie de sous-bois humides avant d’émerger à nouveau parmi la lande. Rare et fragile en Ille-et-Vilaine, ce décor ras de bruyères et d’ajoncs, surmonté de blocs massifs de schiste aux nuances sanguines, est un terreau propice aux légendes.
On s’attendrait presque à y voir surgir ce fameux loup celte qui a donné son nom au vallon et qui fondait sur les envahisseurs menaçant jadis la Bretagne ? Pour l’heure, contemplant ce paysage aux allures de savane depuis le promontoire d’un rocher épais, je ne compte que les vols agités et fugaces d’un bruant jaune ici et de quelques fauvettes plus loin. Observation autrement plus courante il faut bien l’admettre !
Plus au sud, au lieu-dit Boutavent, le divorce est consommé entre le GR®37 et mon chemin. Le GR® préféré des randonneurs 2024 poursuit sa route vers le Finistère et Camaret-sur-Mer en mettant le cap sur le sud de la Forêt de Paimpont. Je poursuis par le PR qui me conduit jusqu’aux ruines du château de Boutavent, site toujours en cours de fouille par les archéologues qui y mènent régulièrement des campagnes. Il est néanmoins désert lors de mon passage.
Sur un oppidum assez bien marqué et aux proportions somme toute respectables, des volées de murs de schiste abimées laissent encore deviner les contours d’une enceinte, de logements et d’ateliers. Occupé entre le 13ème et le 14ème siècle, le château était la propriété des seigneurs de Gaël-Montfort avant d’être définitivement abandonné moins de 200 ans plus tard.
Un beau chemin creux me remet peu après dans l’axe du retour vers Trémelin dont je rejoins la rive sud au débouché de ma traversée du Bois de la Roche Trébulente. J’achève le tour du lac, commencé quelques heures plus tôt, goûtant ainsi une dernière fois à l’atmosphère apaisée du lieu, par des chemins larges et accueillants idéaux pour une conclusion en douceur de cette journée de randonnée en Ille-et-Vilaine.
J’ai aimé
- La proximité apaisante du lac
- Le décor de lande et d’eau du Vallon de la Chambre au Loup
- La possibilité d’assembler plusieurs itinéraires pour personnaliser sa randonnée
Topo pas-à-pas
Note : Cet itinéraire de randonnée en Ille-et-Vilaine est le fruit de l’assemblage de deux circuits : d’une part le Circuit de Trémelin à la Chambre au Loup et, d’autre part, celui appelé Balade des Deux Étangs. Ce second inclut la prolongation vers l’Étang de Careil décrite plus bas dans la rubrique « Pour en Faire Plus ». Les liens ci-dessus donnent accès au descriptif des deux boucles sur le site d’Ille-et-Vilaine Tourisme ainsi qu’à leurs traces GPX respectives. La trace GPX de mon assemblage est disponible sur simple demande à l’adresse contact@carnetsderando.net
Depuis le parking, se diriger vers le lac en passant devant l’accrobranche. Suivre à droite le balisage jaune et rejoindre le poteau signalétique devant l’Office de Tourisme. Suivre la direction « Vallon de la Chambre au Loup » et « GR®37 ». Passer devant la petite plateforme présentant l’histoire du lac (1) puis arrondir par une voie goudronnée à droite pour dépasser une barrière fermant celle-ci plus loin. Peu après, suivre le GR®37 à gauche, par un sentier entre les arbres (2). Il longe la route plus loin puis s’en éloigne et rejoint une intersection (3).
Prendre à gauche en suivant les balises du GR®37. On finit par atteindre à nouveau le lac en rive ouest. Le suivre par un large chemin jusqu’à un poteau signalant de partir à droite, direction « Vallon de la Chambre au Loup 1,9 km » et GR®37 (4). Atteindre plus loin un autre carrefour et tourner à droite, direction « Vallon de la Chambre au Loup 1,5 km » (5).
Lorsqu’on atteint la D61 (6), la suivre quelques mètres à gauche puis prendre un chemin à droite balisé GR® blanc et rouge, PR jaune et Trail 6-7. Croiser plus loin une grosse borne de balisage et continuer tout droit. Atteindre alors un croisement avec une autre de ces bornes en bois en face (7). Tourner à gauche en suivant le balisage GR® et trail. Un peu plus loin, à la borne suivante, s’engager sur un sentier à droite. Ignorer un peu plus loin la signalétique « variante circuit de la Chambre au Loup » et continuer tout droit pour atteindre la plate-forme du belvédère sur le vallon (8).
Continuer par le sentier et le GR®37 qui surplombe le vallon puis y plonge par une trace ouverte dans les schistes (prudence et bien suivre les balises). Il rejoint le cours d’eau au niveau d’une passerelle (9). Ne pas la prendre pour poursuivre par un petit sentier qui longe l’étang et balisé GR® blanc et rouge. Dépasser une grosse borne signalétique et continuer tout droit. Atteindre l’extrémité de l’étang au niveau d’une zone marécageuse et franchir le cours d’eau maintenant étroit sur un petit pont de bois (10). Remonter sur la rive opposée et suivre le balisage GR®. Laisser plus loin une maison au bord de l’eau pour monter à droite puis à gauche, toujours sur le GR®37. Par une alternance de petites montées et descentes rejoindre un gué facile (11), le passer et monter ensuite à gauche pour rejoindre la lande. Continuer par le GR®37 jusqu’à une grosse borne d’intersection (12).
Suivre à droite le GR®37 et le PR jusqu’à croiser un large chemin et une borne signalétique (13). Tourner à droite par ce chemin. Continuer tout droit sur celui-ci et atteindre une belle bâtisse en pierre. Passer à côté et continuer sur une petite route jusqu’à une intersection (14). Continuer tout droit, d’abord par un chemin puis à nouveau une route goudronnée et atteindre un carrefour (15).
Traverser la route et continuer en face par un chemin ouvert entre les arbres, balisé jaune et qui abandonne le GR®37 pour, plus tard, rejoindre le site de l’ancien château de Boutavent (16). Bien suivre à gauche et passer devant l’installation de panneaux explicatifs sur l’histoire du château et du chantier (panneaux bleus) et atteindre un croisement.
Prendre à gauche, balisage jaune, par un petit single entre deux rangées d’arbres. Atteindre et dépasser des fermes en empruntant une route. Rejoindre la D61 (17). La suivre quelques pas à gauche puis tourner à droite par un beau chemin creux qui rejoint plus tard La Plesse (18). Suivre la route à droite jusqu’au poteau signalétique indiquant, à gauche, les PR 118, 120 et 201 (19).
Suivre ce sentier jusqu’à croiser une route (20). La traverser et continuer en face dans les bois. Suivre ce chemin toujours tout droit un bon moment jusqu’à atteindre la borne signalétique indiquant, à droite, la direction « balade des 2 Étangs » et « Office de Tourisme – Lac de Trémelin » (21). La suivre pour retrouver, un peu plus loin, la proximité de la rive sud du lac. La suivre intégralement, balisage jaune, jusqu’à atteindre la zone nord, ses services et équipements, puis le parking.
Pour en faire plus : l’Étang de Careil
À partir du point (19) il est possible de continuer par la route pour atteindre une zone d’imposants bâtiments agricoles (A). En prenant à gauche pour suivre une route devant ceux-ci, puis en suivant plus loin une autre route à droite (B) – signalétique vélo – on atteint la D35 (C). En la traversant et en empruntant le petit sentier ouvert juste à gauche de la petite route de l’autre côté, on entre dans le domaine départemental de l’Étang de Careil.
Ce petit « extra » permet d’en faire le tour complet afin de faire connaissance avec les prairies humides entourant ce plan d’eau de 43 hectares qui sont entretenues par écopâturage et fauche. Du fait de sa position sur un couloir de migration, le site s’impose comme l’une des réserves ornithologiques les plus riches du département. Les amateurs/trices d’oiseaux seront donc aux anges, qui trouveront sur leur chemin des accès à trois postes d’observation.
De ce fait – et à moins d’être seulement motivé par le plaisir de faire des kilomètres en plus – on ne profite pas de Careil comme de Trémelin. L’étang reste assez distant, son accès étant restreint pour assurer la tranquillité des populations aviaires. Ce qui pourra être assez frustrant à qui n’est pas équipé de jumelles, longue-vue ou téléobjectif digne de ce nom.
Avec ses chemins creux et ses « monotraces » séduisants, l’étang de Careil invite toutefois à prolonger l’expérience agréable de la marche initiée depuis Trémelin. Le sentier rejoint finalement une route (D) qu’il faut suivre quelques mètres à gauche avant d’en prendre une autre à droite. On rejoint les maisons de la Ville ès Macé (E) au niveau desquelles on tourne à droite en empruntant un large chemin. En le suivant, on tourne plus bas à gauche entre deux champs (F) pour rejoindre l’orée de la forêt. En suivant le chemin qui s’y engage et le balisage trail, on rejoint le point (G).
Plus d’infos
Pour plus de renseignements sur ce secteur particulier du Lac de Trémelin, je vous invite à consulter le site de Destination Brocéliande, portail officiel du tourisme sur le territoire.
Où dormir ?
La Fontaine Garel (non testée)
À proximité immédiate de l’itinéraire et du lac de Trémelin, vous pourrez faire halte chez Christiane et Marc qui ont ouvert deux chambres d’hôtes et une suite familiale dans leur jolie demeure en pierre du 17ème siècle. Un espace détente/kitchenette et une terrasse ont été aménagés et mis à disposition en extérieur. Le matin, un copieux petit déjeuner avec crêpes toutes chaudes, far breton, confitures maison, jus de pomme bio, pain de campagne, vous sera servi dans la véranda ou la salle à manger aux poutres rustiques de la maison principale. Tarif à partir de 65 euros pour une personne. Infos et réservation : 02 99 09 98 69 ou 06 37 02 24 40
2 – Le littoral inattendu : Balcons et Vallons du Minihic-sur-Rance
Difficulté : moyen | Distance : 13,5 km | Dénivelé : 90 m | Durée : 3h45
Point de départ : parking Place Thomas Bourçin au Minihic-sur-Rance, 50mn et 65km depuis Rennes
Pour beaucoup, l’expérience de la Rance et du littoral d’Ille-et-Vilaine rime avec Saint-Malo et Dinard. Les prestigieuses cités maritimes, face à face, accompagnent le fleuve vers sa rencontre avec la Manche avec la tendresse de deux parents attentionnés pour leur enfant. Et les touristes de souhaiter alors participer en masse à la joyeuse union.
Aussi tourner le dos à la fête et s’arrêter au Minihic peut avoir de quoi interroger. Moins spectaculaire, forcément, mais assurément plus calme, le littoral du Minihic est baigné par le bassin de la Rance, délicat paysage de grèves sableuses humides traversées par des serpentins d’eaux alluviales venant grossir le lit de la Rance au rythme des marées.
Je le découvre tel quel, depuis la Grève des Marais d’où s’aperçoivent, sur la rive opposée, les belles maisons en pierre de Saint-Suliac. Après avoir dépassé les vestiges du moulin à marée de Fosse-Mort, je m’aventure à la suite du balisage dans l’un des trois chantiers navals que compte encore le Minihic, affirmant ainsi, en 2024, un lien profond établi depuis toujours avec la mer.
On en dénombrait cependant plus de quarante au 19ème siècle, de ce temps où, pour la plupart, les hommes naissaient marins, calfats ou charpentiers de marine. Aux portes du chantier, cependant, la mer s’est volatilisée et c’est le ressac de la forêt qui vient lécher les abords du village. C’est là toute l’originalité de l’itinéraire qui s’emploie à révéler les deux visages du Minihic : le littoral, d’un côté, et le bocager, de l’autre.
Une surprise totale quand on s’attend à n’être confronté qu’au seul univers côtier. Voilà que le chemin plonge dans des forêts profondes et étonnamment luxuriantes, parfois camouflées au creux de vallons humides où de petits ruisseaux se prennent pour des torrents. Le vert y éclate en feu d’artifice, s’exposant sur des colonnades de lierre, des tapis de fougères et des explosions de feuillages.
La Bretagne se colore ici d’une inattendue touche tropicale, dans une atmosphère parfois moite. Une exploration réfléchie et qui nourrit un objectif précis : démontrer que l’histoire du Minihic ne se résume pas qu’à la mer. L’ancrage terrestre reste réel et attesté par la présence de plusieurs vestiges et témoignages du siècle passé que la boucle s’emploie méticuleusement à révéler.
Au détour d’un sous-bois, aujourd’hui en bordure de route, c’est d’abord la petite chapelle Saint-Buc, inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques et couvée par l’association qui en a assuré la restauration en 1989. En lien direct avec une tradition monastique locale, le petit édifice, construit vers 1631, sert aujourd’hui de décor à des animations culturelles en juillet et en août ainsi qu’à des concerts et des conférences chaque mercredi, en soirée.
C’est, plus loin, le lavoir de Guérouse, associé à la fontaine éponyme et encore visible dans le prolongement d’une volée de dalles disjointes. Daté de 1901, c’était le premier lavoir public de la commune. Celui dit « des Prés », visible un peu plus tard, a été inauguré lui trente ans plus tard et utilisé jusqu’en 1957.
Se faufilant dans le secret de chemins étroits ouverts entre les murs des maisons de pierre, l’itinéraire feuillette le livre d’histoire du Minihic jusqu’à surgir à nouveau face à la mer et à la Pointe du Grouin au niveau de l’Anse de la Gaultier. La marée est encore basse et la berge, limoneuse, accueille plus facilement la démarche chaloupée de quelques Tadornes de Belon que le poids d’un randonneur curieux.
Je garde mes distances, la main en visière pour essayer d’apercevoir le barrage de la Rance, à l’horizon, avant de poursuivre sur le GR®34. Je foule enfin du pied le fameux « Sentier des Douaniers » qui effectue à la patience le tour du littoral breton sur plus de 2000 kilomètres. Autant dire une star, ici, dans le microcosme de la grande randonnée en Ille-et-Vilaine.
Il rejoint l’anse de la Landriais, l’un de ces derniers lieux ici, au Minihic, qui perpétue la tradition des chantiers navals. Sous l’oratoire Notre-Dame-de-la-Miette, une jetée prolonge la route venant du village et plonge dans le bassin de la Rance. Flottant comme des jouets en polystyrène ballotés par le courant, une armada de bateaux de plaisance mouillent à quelques brasses de là en attendant de prendre le large.
Bien avant l’avènement de la navigation de plaisance, l’endroit comptait jusqu’à huit chantiers en activité qui produisaient gabares, chipes et doris. On y observe également une cale sèche en bois datant de 1908, aujourd’hui inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques, qui accueillait les bateaux à marée haute et profitait de la basse pour effectuer les réparations.
Je délaisse les coups de marteau et le son des disqueuses qui résonnent entre les coques des embarcations alignées sur le chantier. Le GR®34 me tend à nouveau les bras, ouvrant un passage arboré en direction de la Pointe du Ton. Tout là-bas, au beau milieu du Bassin de la Rance, plantée comme une flèche au milieu de sa cible entre les doigts tendus de la Pointe de la Roche du Port et celle du Puits, émergent la poignée de mètres carrés de l’Île Notre-Dame, rebaptisée aujourd’hui Île aux Moines.
Colportée par les âges s’y raconte l’histoire de deux moines aux allures d’ermites qui l’occupèrent au 18ème siècle, allumant un feu à la nuit venue pour signaler l’îlot aux gabariers de la Rance et aux bateliers de Dinan. Les plus férus de folklore vous diront qu’on entend parfois encore retentir la cloche de leur ermitage qu’ils faisaient sonner les jours de brouillard. De nos jours les moines sont partis, ne laissant derrière eux qu’une trace dans la toponymie – Minihic, dérivé du breton Menhic ou Menehic ou Menec’h Ty signifie « Maison des Moines » – et abandonnant leur asile aux oiseaux nicheurs.
Depuis le sentier, ouvert dans la végétation une vingtaine de mètres au-dessus de la surface de l’eau, la Rance n’est pas facilement accessible et demeure une belle toile bleutée apparaissant dans de fréquentes trouées d’arbres. Je rejoins ainsi la Pointe du Crapaud, point de bascule qui rabat le GR®34 vers la Grève des Marais et le départ de l’itinéraire. Exposé au sud, le sentier y prend le soleil de la fin d’après-midi au fil d’une agréable coursive ouverte en balcon au-dessus de l’estuaire.
J’y boucle cette ronde littorale en raccordant mon parcours de départ au niveau du camping « le Rivage ». Au signal de l’oratoire de Notre-Dame-de-Bon-Secours, je tourne le dos à la mer pour m’enfoncer à nouveau dans le bourg ancien, son église et sa mairie. Discrètement, mais fidèle, Le Minihic poursuit son histoire d’amour avec le large loin des grandes marées touristiques de Saint-Malo et de Dinan tout proche. Un bel outsider de la randonnée en Ille-et-Vilaine pour qui souhaite naviguer cheveux au vent au fil du bassin de la Rance.
J’ai aimé
- Le contraste entre les découvertes terrestres et littorales
- Le tracé, en forme de jeu de piste, à la découverte du patrimoine du Minihic
- Les grands espaces de la Grève des Marais, de l’anse du Gaultier et de la Landriais
Topo pas-à-pas
Depuis le parking, continuer par la rue du Général de Gaulle – D114 – en direction de l’église. Passer derrière celle-ci par la rue Abbé Bedel, puis à gauche en se dirigeant vers la mairie. Passer entre la mairie et la bibliothèque, par la rue du Bon Secours. Au croisement, en bas, avec la rue Angèle Belair, au niveau de l’oratoire Notre-Dame-de-Bon-Secours (1), partir à droite, par une trace enherbée qui arrondit plus loin à gauche, en passant devant le périmètre du camping. Elle s’affaisse en direction du littoral et rejoint le GR®34 au niveau d’une intersection (2).
Partir à droite, en suivant les balises blanc/rouge du GR®34. Quand le sentier débouche sur la route du chantier naval du Grand Val, la suivre à droite et traverser celui-ci. Sortir au niveau de la D114 (3) qu’on suit quelques mètres à gauche avant de retrouver un sentier et le GR®34 basculant à gauche dans la végétation. Le suivre pour longer la rive sud-ouest de la Grève des Marais. Continuer plus tard par une voie goudronnée puis, à l’invitation du GR®, la quitter pour continuer tout droit par un chemin (4). Après avoir longé les méandres de l’anse de la Houssaye, on finit par atteindre une maison en pierre isolée, à main droite. Au débouché d’une petite passerelle, rejoindre une intersection (5).
Suivre à droite, le PR jaune, direction « Chapelle Sainte-Anne ». Au sortir de la forêt, on rejoint d’abord la route départementale qu’on suit à droite. Le balisage enjoint de la quitter à droite, peu de temps avant la chapelle Saint-Buc (6). Le chemin sort bien à droite de celle-ci, dans la rue Sainte-Anne. La suivre, à droite, et plus loin, tourner à gauche par la rue des Champs (7). Au carrefour suivant, tourner à gauche et atteindre la D114 (8). Continuer en face, par un chemin creux, pour monter vers La Rabinais et croiser la rue de la Rabinais (9). L’emprunter à droite puis, plus loin, monter à gauche par la rue de la Haute Rabinais. Plus haut, tourner à droite par la rue des Vallées (10).
Au bout de celle-ci, continuer tout droit, le long du champ, par une trace appuyée contre les arbres. Quelques mètres plus loin, à gauche, un sentier plonge dans le sous-bois : le suivre. Il descend, franchit une passerelle, puis arrondit plein est, le long d’un ruisseau. Il débouche finalement sur une petite route (11). Repérer quelques pas plus loin, à gauche, une discrète ouverture dans la végétation : le chemin y poursuit sa route, franchit à nouveau une petite passerelle et finit par déboucher dans un vaste espace aménagé avec des tables de pique-nique. Rejoindre la voie au bout de celle-ci, s’orienter à droite pour revenir vers la D114 (3).
Repérer, sous la route partant à gauche vers le Minihic, le chemin indiquant « Fontaine de Guérouse » surmontant l’indication « Domaine du Piéton » : suivre ce sentier. Plus loin, peu avant la fontaine, monter à gauche par un chemin aménagé en escaliers en suivant la direction « la Huliais », balisage jaune et bleu (12). Atteindre la rue de la Huiliais et la suivre à droite jusqu’au carrefour avec la rue de la Croix de Pelan (13).
La traverser et continuer par un chemin, en face. Par un chemin boisé, puis un chemin creux, atteindre plus tard la route du Reverdier (14). Continuer à droite par un sentier sous les arbres qui longe la D3 et atteint le carrefour avec la D114, face à une ancienne tour (15). Suivre à droite la rue du Général de Gaulle – D114 – pour entrer dans le Minihic. Puis infléchir à droite, par la rue de la Gandrais. Au bout, avant qu’elle atteigne le stop, virer à droite entre deux maisons (16) pour récupérer un sentier caché qui tire plein sud jusqu’à croiser, plus bas, la rue Mgr Dies (17).
La suivre à gauche puis repérer, à gauche, entre le n°12 et le n°8, une toute petite venelle qui s’étrécit entre deux maisons : s’y engager jusqu’à déboucher rue de Bel Air. Prendre à droite, atteindre la rue du Général de Gaulle – D114 – et la suivre à gauche jusqu’à un rond-point (18). De l’autre côté du rond-point, s’engager par un chemin tracé entre un muret et une rangée d’arbres, nord, et déboucher sur la rue de la Ville Rochelle. La suivre, tout droit et croiser la rue du Port Hue – D3 (19).
La traverser et prendre un chemin en face balisé GR® blanc/rouge. En s’affaissant, il laisse plus bas un chemin à gauche et poursuit jusqu’à l’anse de La Gaultier (20). Traverser celle-ci à droite pour aller récupérer le GR® sur la rive opposée, qui monte sous les arbres. En arrondissant autour de la Pointe des Hures il finit par rejoindre un escalier atteignant l’anse de la Landriais. Le descendre. À son pied, sous l’oratoire de la Vierge (21), monter la jetée à droite. Avant les premières maisons, repérer le GR® qui s’éclipse, à gauche (22), et le suivre.
La trace oscille en suivant la ligne de l’anse et arrondit pour rejoindre le chantier naval. Longer celui-ci et déboucher sur le site du musée et de l’ancienne cale sèche en bois (23). Passer devant, continuer en face pour monter dans le sous-bois en suivant le GR®. Rejoindre la pointe du Ton, puis celle du Crapaud puis, enfin, atteindre le parking de la Grève des Marais (24). Le traverser et poursuivre en face, au fil de la grève, en suivant le GR®. Rejoindre l’intersection (2) et, de ce point, revenir par le chemin inverse au point de départ.
Pour en faire moins
Ce circuit de randonnée en Ille-et-Vilaine est le fruit de l’assemblage de deux boucles de Promenade et Randonnée autour du Minihic : le circuit de la Landriais qui fait 8 km et le circuit de Saint-Buc, donné en 6 km. Les deux itinéraires convergent au niveau du point (3) formant alors la boucle d’un « huit ». Il est ainsi possible de réaliser indépendamment l’une ou l’autre de ces boucles pour raccourcir la distance. Il est également possible de couper court à la découverte du Minihic en tirant tout droit par la route au niveau du point (15) afin de rejoindre rapidement le point (19).
Bon à savoir
Cet itinéraire est soumis à la marée et aux conditions météorologiques. Toutes les sections approchant le littoral et pouvant être recouvertes par la mer selon le jour et l’heure disposent d’un échappatoire pour les éviter sans rompre la continuité de la boucle. Ces échappatoires sont indiqués par des panneaux.
Plus d’infos
Cette randonnée est présentée sur le portail des randonnées d’Ille-et-Vilaine Tourisme accessible en suivant ce lien.
Vous pouvez également obtenir plus d’informations sur le territoire autour du Minihic en vue de votre visite en consultant le site de l’Office de Tourisme de Dinard Côte d’Émeraude.
Où dormir ?
La Maison Les Mimosas (non testée)
Bienvenue chez Laurence à la Maison les Mimosas, une ancienne demeure de capitaine, toute en pierres, installée en plein coeur du Minihic-sur-Rance. Une halte élégante et tout confort dans cette chambre d’hôte qui a été mise à l’honneur dans l’émission de TF1 « Du Côté de chez Vous » et qui bénéficie d’un classement 4 Épis chez les Gîtes de France. Tarif 95 euros la nuitée pour deux personnes, petit-déjeuner compris. Infos et réservation : 02 99 20 11 31 ou 06 63 13 25 69 ou mail lamaisonlesmimosas@gmail.com
3 – Le choix des locaux : Vitré, entre plan d’eau et vieilles pierres
Difficulté : assez facile | Distance : 9 km | Dénivelé : 20 m | Durée : 2h30
Point de départ : parking de l’Étang de la Valière à Vitré, 43km et 42mn de Rennes
100 hectares de sérénité. De quoi vous donner le tournis. Ou tout du moins des envies de plonger tête la première dans cet immense Plan d’Eau de la Valière. Mauvais plan pour le coup. La baignade est strictement interdite ici : créé en 1978, l’étang est un vaste réservoir d’eau douce qui assure, entre autre, la production d’eau potable pour Vitré et ses communes voisines.
La Valière se touche avec les yeux en effleurant ses sentiers avec les orteils. S’engager sur le tour de l’étang est une entreprise d’assez longue haleine qui occupe une bonne demi-journée. De quoi assurer le prologue avant une exploration de Vitré à proprement parler. J’y redoutais une certaine forme de redondance. Le site a balayé mes craintes avec nonchalance, me trouvant investi du début à la fin tout au long des 9 kilomètres que totalise la boucle portant ici le numéro 71.
J’y savoure une atmosphère relaxante, sur un chemin qui ne s’éloigne jamais très loin de l’eau. Les fenêtres ouvertes sur l’étang sont fréquentes, autorisant l’observation des foulques macroules et des aigrettes garzettes qui y guettent les poissons imprudents. Concurrence loyale et officielle aux escouades de pêcheurs aux leurres, au fond ou au vif qui viennent taquiner la sandre, la perche et le brochet frayant dans les plus de dix mètres de fond de l’étendue d’eau douce.
Je les laisse, affairés, tandis qu’approche rapidement la partie nord de l’étang, prolongation moins fréquentée et plus intimiste du corps principal de l’étang. Plus dense, le végétal resserre ici son étau autour du sentier, ouvrant un corridor étroit au marcheur entre le bord du plan d’eau d’un côté et une zone plus marécageuse de l’autre. L’ensemble prend des allures de mangrove bretonne.
Des familles de canards colverts et souchets y barbotent négligemment, battant parfois un peu plus fort de l’aile quand ils se sentent trop dérangés. J’y ressens une profonde connivence avec le site, une nature plus libre et plus riche.
Cette sensation perdure toujours lorsque l’itinéraire, flottant au fil d’une digue naturelle entre deux bras de l’étang, s’en va chercher le delta de sa mise en eau. Une vaste zone humide au creux de laquelle la Valière décrit des courbes voluptueuses entre des îlots lumineux de verdure où trouvent refuge et nourriture cormorans et hérons. Un tableau naturaliste sensible.
J’embraye le retour sur la rive opposée via une belle piste toute neuve, encore en terre mais lisse et douce comme la peau d’un nouveau né, ramenant vers le Moulin de la Haie. Peu après apparaissent les bâtiments à l’allure carcérale du centre aéré. À mes yeux une verrue paysagère, héritière d’une époque peu glorieuse où le pragmatisme économique primait sur l’esthétique.
J’y accélère le pas pour retrouver le plus vite possible mon tête-à-tête interrompu avec l’étang. Des nuages épais font maintenant de l’ombre au soleil qui s’escrimait à s’imposer. En vain. Les trois kilomètres de long du plan d’eau ont perdu leur éclat lorsque j’approche d’un pas tranquille de la zone du barrage.
C’est un long pan herbeux incliné, prônant l’intégration au paysage, qui laisse filtrer la Valière par une étroite ouverture pratiquée à sa base. C’est aussi une passerelle qui permet au promeneur de rejoindre l’autre rive tout en posant un regard un peu lointain sur le château des Rochers-Sévigné, ni plus ni moins rien d’autre que la résidence bretonne de la célèbre Marquise.
Le nom des Sévigné ne m’est pas inconnu, moi qui ai habité en Drôme Provençale, à une vingtaine de minutes de Grignan et de son fameux château, propriété de Françoise de Sévigné, sa fille. Avec son jardin à la française, son architecture de manoir gothique, ses deux tours et sa chapelle octogonale, le château des Rochers complète le paysage lacustre en majesté. Inspiré par cette référence historique, je décide de poursuivre ma découverte du secteur par un temps passé sur Vitré.
La surprise procurée par cette visite est d’autant plus grande que, par ignorance essentiellement, je n’en attendais pas autant. Avec un peu plus que mille ans d’histoire derrière elle, Vitré joue les vitrines de la région des Marches, ici, en Haute-Bretagne. Embrassant avec panache une identité médiévale rayonnante, ce chef-lieu de canton de près de 20 000 habitants labellisé Ville d’Art et d’Histoire a bien mérité son inscription à la liste des Plus Beaux Détours de France.
J’entre à Vitré à pied par la rue Bertrand d’Argenté, guidé par la haute flèche effilée du clocher de l’église Saint-Martin. J’ai en tête de retrouver d’abord la Vilaine et le GR®37 qui coupent la ville en deux, déposés une vingtaine de mètres sous le plateau accueillant le centre historique, au sud, et des quartiers plus récents, au nord.
La Nature aux portes de la ville : une authentique surprise, comme une poche préservée de quiétude et de verdure étirée aux pieds des Vitréens. Une sorte de jardin secret arrosé par l’oscillation de la Vilaine et accompagné par le GR®, entre Pont Marin et le Pré des Lavandières. Rongé par la curiosité, je franchis la rivière côté nord pour traquer ces balises qui s’échappent au-dessus du Monastère Saint-Nicolas.
Je débusque des passages secrets ouverts entre les pavillons, qui desservent des espaces boisés préservés et offrent aussi des ouvertures remarquables sur la cité et son château. C’est, pour beaucoup, l’une des premières raisons d’une visite de Vitré. Cerbère défensif bâti pour tenir en respect les principautés ennemies, la forteresse dont la construction est initiée au 11ème siècle se renforce ensuite en aménagements défensifs sur quatre siècles.
Le 15ème siècle voit reculer ces menaces, transformant peu à peu le château en résidence seigneuriale. Classé parmi les premiers Monuments Historiques en 1872, le bâtiment a traversé encore un siècle et demi pour se tenir ainsi devant nous, lumineux, brillamment restauré et flanqué de son musée. Une pépite aussi incontournable que le coeur moyenâgeux de la ville dans laquelle je déambule ensuite avec émerveillement.
J’y bats le pavé de la rue de la Baudrairie, soufflé par l’état de conservation impeccable de ces échoppes à pans en bois tout droit sorties d’une autre époque. Les couleurs et les colombages séduisent le regard. On s’attend presque à voir débouler un troubadour, un vendeur à la criée ou un groupe de chevaliers. Au milieu de la rue de la Poterie, l’insolite Maison de l’Isle fend le pavé comme un navire la mer, cernée de boutiques et de demeures anciennes.
Vitré a fait le pari réussi d’inviter le moderne dans l’ancien, débarrassant son centre de l’incongruité des véhicules à moteur, intégrant et non remplaçant un bâti séculaire éminemment préservé. Le temps me manque pour approfondir, pousser davantage de portes, explorer davantage de rues. C’est un coup de coeur urbain et, en tant que tel, le partager reste ma façon maladroite de l’honorer.
J’ai aimé
- La tranquillité des rives du Plan d’Eau de la Valière
- L’équilibre entre l’urbain et la nature à Vitré
- La beauté des rues médiévales de Vitré et son patrimoine impressionnant
Topo pas-à-pas
Un descriptif différent, assorti d’une fiche-rando et d’un tracé GPX téléchargeable sont disponibles sur le portail de Ille-et-Vilaine Tourisme.
Quitter le parking de l’étang de la Valière par le haut afin de rejoindre le chemin qui le prolonge, légèrement en contrebas du parking. Suivre les balises du circuit n°71. Lorsqu’elles y invitent, je recommande de suivre, en alternance, les balises de l’itinéraire équestre qui abandonnent le large chemin au profit de sentiers plus étroits revenant toujours sur l’axe principal. Atteindre ainsi le parking « la Valière » au niveau du pont séparant la partie sud de l’étang de la partie nord (1).
Traverser la route et poursuivre en face pour retrouver le sentier. Atteindre la partie nord du plan d’eau, plus marécageuse. Emprunter une, puis deux, passerelles et, après un décroché marqué à droite, rejoindre un large chemin carrossable sous le lieu-dit la Picotière (2). Suivre ce chemin, tout droit, jusqu’à ce qu’il arrondisse par une digue traversant l’étang (3). Ne pas s’y engager mais prendre à gauche, par un sentier entre un bras d’eau et l’étang qui remonte plein est vers le « delta » oriental du plan d’eau. En arrondissant sud, il croise un chemin large et plat (4).
Le suivre à droite. Rejoindre l’autre extrémité de la digue précédente, la couper et poursuivre tout droit pour rejoindre à nouveau le pont aperçu en (1) au niveau du point (1B). Ne pas le traverser et suivre, derrière la rambarde de sécurité, le petit sentier qui longe le lac. Le suivre, passer devant le centre aéré puis, après une anse, arrondir en sous-bois autour de la « péninsule » abritant le lieu-dit la Chauffetière (5).
Croiser un petit parking, aux abords d’une route (6), et continuer par le chemin tracé le long du plan d’eau pour repartir, par un bon chemin, sud-sud-ouest, au fil de l’étang. Rejoindre ainsi l’extrémité du barrage (7). Traverser celui-ci pour revenir ensuite au parking du départ.
Pour en faire moins
Il est possible de se contenter d’un plus petit tour du lac en traversant celui-ci au niveau de la route, entre les points (1) et (1B).
Découvrir Vitré à pied
Je suis parti en exploration un peu à l’instinct dans Vitré, aidé par IphiGéNie grâce auquel je repérais les zones potentiellement « randonnables ». À la fin j’avais fait pas mal de circonvolutions superflues. Ce qui ne m’a pas empêché de profiter de la cité.
Pour une expérience moins « en aveugle », je vous mets en lien l’itinéraire du circuit du Pré des Lavandières qui correspond, pour sa plus grande partie, à celui que j’ai naturellement suivi. Libre à chacun(e) de l’adapter à ses envies sur place. Vous constaterez par vous-mêmes que Vitré incite rapidement à des écarts de cap !
Bon à savoir
J’ai fait mention du château des Rochers-Sévigné dans mon reportage. Sachez que celui-ci n’est pas quotidiennement ouvert au public. Sa visite est uniquement possible entre avril et septembre, du jeudi au lundi, et exclusivement en visite guidée. Pas de visite libre. Les visites durent environ 45mn et ont lieu à 14h30, 16h et 17h. Il est donc recommandé d’appeler en amont pour réserver votre visite. Tarif : 7 euros par adulte et 4 euros par enfant. Infos et réservation : 02 99 75 04 54
Plus d’infos
Ce topic vous a donné envie d’en savoir plus sur Vitré et ses environs ? Tant mieux, vous ne devriez pas le regretter ! Je ne connais personne qui demeurerait insensible au charme d’une cité comme Vitré. Aussi, pour plus d’infos, je vous invite à consulter le site de l’Office de Tourisme de Vitré.
Où dormir ?
Il faut savoir que Vitré dispose de deux adresses labellisées Étape Rando Bretagne – et que je n’ai testé aucune des deux : il s’agit d’un côté de l’hôtel Ibis Vitré Centre, à 500m de la gare et tout près du Jardin du Parc et du Magic Hôtel SPA, un superbe 4 étoiles né de la restauration et du jumelage d’une ancienne banque de France et d’un hôtel particulier du 18ème siècle. Deux adresses très classes mais pas forcément pour tous les budgets. Pour ceux-là, voici une troisième adresse, ci-après.
Hôtel-restaurant l’Espérance (non testé)
Je vous suggère de profiter de Vitré en y passant la nuit. J’ai retenu pour cet article l’Espérance pour son rapport qualité-prix plutôt bien placé. L’établissement propose 14 chambres, tout confort et entièrement rénovées, chacune étant dotée d’une salle de bain avec WC, TV TNT et wifi gratuit. Le restaurant est ouvert uniquement le midi et propose une cuisine traditionnelle française, simplement gourmande, 100% fait maison ! Pour le soir, le centre ancien de Vitré est situé à peine à 10 minutes à pied. Tarif à partir de 67 euros pour une personne. Infos et réservation : 02 99 75 01 71 ou restaurant.lespereance@wanadoo.fra
4 – L’outsider : la méconnue Vallée du Couesnon
Difficulté : moyenne | Distance : 14,5 km | Dénivelé : 185 m | Durée : 4h20
Point de départ : parking de la Ville Olivier à Mézières-sur-Couesnon, 33km et 30mn depuis Rennes
Depuis l’insolite petite avancée écartant le mur de la forêt pour humer le parfum de la vallée, j’observe le Couesnon fumer. Dissipant l’humidité de la nuit, un soleil actif transforme l’air en vapeur, conférant ainsi au paysage une tonalité automnale de circonstance. Nous voici déjà début septembre, les vacances d’été reléguées au banc des souvenirs et les enfants conviés à celui de l’école.
À l’exception de quelques traileurs aux visages réjouis, cela fait déjà trente minutes que j’arpente les chemins de l’espace naturel de la vallée du Couesnon sans croiser âme qui vive. N’allez pas croire que j’en sois navré, bien au contraire ! Je m’accapare le lieu, y revendique l’exclusivité !
Cela faisait un bail que ma curiosité naturelle avait porté mon attention sur le Couesnon. Aussi, passer de la carte à la réalité du terrain avec, pour seuls compagnons, le chant lancinant de la rivière et les prises de bec des geais me convient donc parfaitement.
Classée parmi « les Plus Belles Balades » du département, la vallée du Couesnon déroule depuis son départ un sentier facétieux, monotrace immersif qui file, en balcon, une bonne quarantaine de mètres au-dessus du cours de la rivière, appuyé contre le rebord d’un plateau de cultures, de fermes et de champs.
J’y progresse, tous les sens à l’affût, en pistant les balises blanc et rouge d’un GR® sur les troncs gris et glabres de grands hêtres. Au loto des GR® ce n’est cette fois ni le 37, ni le 34 qu’on croise ici mais le GR®39, autre grand itinéraire reliant la Manche, au niveau du Mont-Saint-Michel, à l’Atlantique, à Guérande.
Sa présence consacre l’Ille-et-Vilaine comme un territoire majeur en matière d’itinérance rurale de qualité. Immergé dans le grand vert d’un sous-bois accroché aux deux versants d’un profond sillon de granit, je fais l’expérience de ce linéaire aménagé consciencieusement pour faciliter la progression du marcheur. Dans les pentes les plus raides, des rondins de bois ont été arrimés, dessinant ainsi des escaliers destinés à éviter érosion et glissades intempestives. Sage précaution !
À l’extrémité ouest de la boucle, le Passage des Intrépides invite à une descente échevelée vers le Couesnon. Tout en bas de cette raide rampe, une passerelle de bois humide et aux jonctions moussues enjambe le fleuve côtier. Long d’un peu moins de cent kilomètres, le Couesnon prend sa source en Mayenne mais s’épanouit majoritairement en Ille-et-Vilaine avant de finir sa course dans la Baie du Mont-Saint-Michel.
Sa nature impétueuse, ses humeurs et son courant rapide a vu fleurir, par le passé, de nombreux moulins à papier. Ils étaient une vingtaine au 17ème siècle à user de son eau particulière car dépourvue de calcaire. Le Moulin de Guyon, privé et que contourne peu de temps après le sentier – le rendant difficilement visible – fait ainsi partie de cet héritage patrimonial.
La suite de la boucle emprunte le rez-de-chaussée de la vallée et sa rive opposée, donnant ainsi l’occasion de côtoyer le fleuve côtier de plus près et de mesurer les délicates nuances d’occupation végétale à cet étage. Le frêne et l’érable, profitant de berges accueillantes, investissent ainsi l’espace occupé plus haut par les hêtres.
J’évolue dans une sphère de lumière tamisée, à l’abri sous l’ombrage rassurant de ces essences qui plongent leurs racines dans la fraîcheur du Couesnon. Celui-là m’accompagne placidement, déroulant ses eaux vert-brun avec une lenteur soudainement mesurée. C’est un compagnon inégal, flirtant parfois avec le sentier avant de finalement prendre ses distances avec lui.
Qu’à cela ne tienne la trace conserve sa nature éternellement joueuse, prodiguant une expérience de randonnée enthousiasmante. Lorsque sont atteint les hauts murs rocheux du site d’escalade, je me fais la réflexion que le goudron a totalement été exclu du parcours – à l’exception des quelques petits mètres empruntés à la voie descendant vers le Moulin de Guyon. Un constat qui incite à récompenser cet itinéraire d’une bonne note.
La route, comme si elle sentait qu’on parlait d’elle, surgit peu après. Rien de bien méchant. Juste un passage obligé pour repiquer le circuit de l’autre côté et poursuivre cette joyeuse ronde à laquelle je ne suis pas tout à fait prêt à mettre un point final. Un peu moins encaissé sur la suite de cette boucle, le Couesnon offre des paysages plus ouverts que précédemment.
Du moins jusqu’aux abords du moulin de Mézières – hors-circuit – qu’il offre de contourner par le haut de la butte un peu plus escarpée qui domine celui-ci, au nord. Un bref retour à l’effort rappelant la nature parfois mouvementée du terrain et le caractère intrinsèquement sportif d’un circuit oscillant par monts et par vaux.
Si le Couesnon n’est évidemment pas de la montagne, il offre néanmoins de brefs, mais solides, instants de grimpette qui n’auront cesse de vous chatouiller les mollets. L’écho retrouvé du courant circule plus loin entre les feuillages, à l’approche d’une intersection. Je sais une nouvelle passerelle proche. La possibilité d’écourter s’invite mais je la refuse, encore une fois.
Le bout de la boucle est plus loin vers un autre moulin, celui dit du Houx et malheureusement privé, tapi et invisible dans un repli du Couesnon dissimulé à ma vue par un bosquet d’arbres. Petite frustration quand je pensais que ce prolongement au fil du fleuve se justifiait par une découverte spécifique. Ce n’était pas le cas. Cela a-t-il pour autant gâché ma journée ou remis en question la valeur de la boucle ? Pas vraiment.
Au-delà, aucun chemin ne s’aventure plus en amont du Couesnon. Le balisage fait machine-arrière, retournant se percher en rive gauche pour prendre le chemin du retour. Moins de surprise désormais, d’autant que la trace touche presque celle de l’aller, à une main tendue de l’autre côté du fleuve, évoluant en terrain connu pour le marcheur que je suis.
Avant de retrouver le parking, je prends quelques secondes derrière la grille en fer forgé du château de la Ville Olivier pour admirer ce petit Moulinsart où s’arrêta Napoléon III lors de sa visite d’inauguration de la gare de Rennes en 1857. Un lot de consolation pour noyer dans le Couesnon mon attente brisée d’observer les anciens moulins du fleuve !
J’ai aimé
- un itinéraire à 99% sur du sentier en pleine nature
- le charme et la nature très immersive des sous-bois de la vallée du Couesnon
- la fraîcheur et l’ombre tout au long de la boucle
Topo pas-à-pas
Du parking, revenir au bord de la route et la traverser pour rejoindre un chemin de l’autre côté. Celui-ci plonge à gauche, franchit une passerelle puis part sur la gauche en longeant un ruisseau. Rejoindre un accès à la départementale (1). L’approcher et la traverser puis la remonter quelques mètres à gauche. Au niveau d’une route à droite, la quitter et partir complètement à droite par une autre route montant sous les arbres (2). La quitter un peu plus haut à droite à la faveur d’un sentier balcon en sous-bois.
Atteindre plus tard un carrefour, jonction avec le GR®39 arrivant de la gauche (3) et continuer tout droit. À partir de ce point, toujours suivre les balises blanc et rouge du GR®39 qui, plus loin, perd de l’altitude pour se rapprocher de la rivière. Il la longe quelques mètres avant de remonter vers le coteau. Au fil d’une succession de sections plates entrecoupées de montées et descentes rapides, on atteint la route conduisant depuis Theuré vers le Moulin de Guyon (4). La suivre en descendant.
Dans le lacet à droite, plus bas, la quitter pour suivre une montée abrupte dans le sous-bois. Elle enchaîne assez vite avec une descente toute aussi abrupte et atteint une passerelle au niveau du Passage des Intrépides (5). Traverser la passerelle. Peu après, à une intersection, abandonner le GR®39 qui s’en va à gauche et continuer à droite pour longer le Moulin de Guyon. À la sortie, monter par un large chemin en bordure d’un espace découvert. En haut, prendre à droite et replonger dans le sous-bois (6). Suivre alors intégralement le PR qui, peu après le site d’escalade, croise la route départementale (7).
La suivre, tout droit et, peu après les maisons à main gauche, retrouver le sentier qui bascule à droite de la route. Le suivre entièrement. À l’approche du Moulin de Mézières il reprend de l’altitude puis rebascule et atteint un carrefour (8). Prendre à gauche, par un chemin creux qui débouche sur une petite route (9). La suivre en descente à droite. Après le pont enjambant le ruisseau d’Everre, à une fourche (10), prendre à droite une autre route. Continuer toujours tout droit sur environ 500m. Là, repérer le sentier qui part à droite entre les taillis (11). Le suivre, franchir une passerelle et partir ensuite à gauche, le long du Couesnon. Rejoindre plus tard un large chemin carrossable (12).
Monter à droite par ce chemin. Quand la pente s’aplanit, quitter le chemin à droite par un sentier balisé jaune (13). Rejoindre un chemin au débouché d’un espace plus ouvert et le suivre à droite pour progressivement perdre de l’altitude et rejoindre le bout d’une route au niveau du Moulin de Mézières (14).
La suivre à gauche environ 300m. Repérer le chemin qui s’engage à droite dans le sous-bois et le suivre (15). Il reste assez à niveau et ramène au niveau d’une passerelle, proche de la départementale (16). Ne pas la traverser mais partir à gauche pour remonter en rive droite du petit ruisseau de la Motte. Atteindre l’accès à la départementale du départ, poursuivre tout droit par le chemin de l’aller pour remonter au parking.
Pour en faire moins
Cet itinéraire se recoupe au niveau du pont de la départementale sur le Couesnon. Il est donc facile, au sortir de la première boucle, de simplement retraverser le pont pour aller chercher la sortie de l’itinéraire plus directement. Dans le même esprit, il est possible de ne faire que la boucle « est » en usant de cette méthode de jonction rapide du point (16) au point (7). Deux autres passerelles permettent de couper court également. La première sur la boucle « ouest » à attraper quand le sentier se rapproche du Couesnon, avant de remonter vers le coteau ; la seconde sur la boucle « est » au niveau du point (8) en allant chercher directement le point (14) via le Moulin de Mézières.
Plus d’infos
Cet itinéraire bénéficie d’une fiche-rando et d’un tracé GPX téléchargeables sur le site d’Ille-et-Vilaine Tourisme à laquelle vous pouvez accéder directement en cliquant sur ce lien. Sachez qu’il est également possible de profiter du Couesnon en canoë depuis la base de plein air de Mézières-sur-Couesnon !
Cette partie de la vallée du Couesnon est partie intégrante du territoire de l’Office de Tourisme Destination Fougères. Une petite visite à celui-ci vous permettra de compléter votre programme sur place afin d’aller plus loin dans la découverte des alentours.
Où dormir ?
Chambres d’Hôtes du Couesnon (non testée)
Direction le petit village de Saint-Ouen-des-Alleux, à quelques minutes plus au nord de la vallée du Couesnon. Patrick et Christine vous y accueillent dans leur maison d’hôtes au cœur d’une grande propriété arborée. Fins connaisseurs de la région, ils sauront éclairer votre séjour en marge de cette proposition de randonnée. Deux chambres à disposition, petit-déjeuner inclus. Tarif à partir de 95 euros pour deux personnes. Infos et réservation : 02 57 18 00 18
5 – L’atout nature secret : la Vallée du Canut
Difficulté : moyen | Distance : 11 km | Dénivelé : 60 m | Durée : 2h30
Point de départ : Baulon, parking de l’église – 35mn en voiture de Rennes
Baulon. Le sud-ouest de Rennes. Une immensité de champs au pied de la forêt de la Musse. Un point de passage sur la route qui relie Guichen à Plélan-le-Grand. Un petit village, plutôt mignon mais qui n’incite pas naturellement à une visite prolongée. Baulon cache pourtant dans ses manches un espace naturel départemental dont il se garde bien de clamer trop fort l’existence.
À moins de deux kilomètres au sud et à vol de corbeau, l’apparente banalité agricole rend en effet les armes devant les convulsions du relief. À la confluence de plusieurs ruisseaux, le sol s’agite, se creuse, s’effondre en laissant apparaître presque une gorge. Des saillies rocheuses transpercent la lande et repoussent les bois à l’écart, transformant le paysage. En quelques pas j’ai complètement changé de planète pour faire mon entrée dans la vallée du Canut.
Dans le creux préservé de cette mosaïque paysagère se distinguent un panel varié de milieux naturels rares et protégés en Europe. Du ciel à la terre, de l’épaisseur des sous-bois à la fange des marais, c’est toute une ménagerie d’insectes, de batraciens, d’oiseaux et de mammifères que le marcheur-naturaliste peut prétendre à rencontrer sur son chemin.
Même sous la bâche mélancolique de nuages bas de plafond ce jour-là, je me laisse séduire par cette proposition d’exploration à travers les différents étages du Canut. Le Canut c’est d’abord ce petit cours d’eau, affluent de la Vilaine, qui prend sa source à Plélan-le-Grand et parcourt un peu moins de 45km jusqu’à Saint-Senoux. C’est une petite rivière discrète que l’itinéraire finit par croiser au niveau de l’ancien moulin du Ritoir.
Le Canut et sa vallée ne sont pas avares d’histoires et d’anecdotes à murmurer à l’oreille du randonneur de passage. Plus tôt dans la randonnée, bien avant d’en passer la frontière, j’étais déjà tombé sur les traces anciennes de roues inscrites dans la roche. Ici, dans les tréfonds étroits et luxuriants du Canut, c’est l’âge des moulins et des minoteries qui refait surface.
Un peu plus loin, le Canut tire sa révérence, disparaissant au sud vers la Vilaine et m’abandonnant au réconfort du ruisseau de la Bélouze. La randonnée n’est pas tout à fait terminée. Entre chênes habillés du duvet vert de mousses épaisses et forêts de fougères se balançant lascivement au rythme d’une brise invisible, un sentier apaisé déroule un tapis de terre brune à quelques mètres du cours d’eau.
Le temps y ralentit, s’étirant en douceur jusqu’à la sortie de la sente face à l’étang de Bélouze, le second plus grand de la commune de Baulon. Un lieu de lumière dans lequel se reflète toute la quiétude du monde. J’y plonge mon regard, à défaut du reste, saluant au passage une famille de canards en goguette lancés dans sa traversée.
J’espère retarder l’inévitable épisode du retour à Baulon par la route. Avouons-le, pas franchement le moment le plus excitant du circuit mais cependant un passage obligé tant qu’aucune aide au stationnement n’aura été mise en place à proximité des entrées de la vallée du Canut…
J’ai aimé
- la nature parfaitement confidentielle de la vallée du Canut
- le contraste fort entre les prairies, les landes et les sous-bois
- la richesse naturelle du site sur une toute petite superficie
Recommandation personnelle à propos de ce circuit
Si la découverte et la randonnée au sein de la vallée du Canut est tout à fait recommandable, il faut concéder que les trois kilomètres (et des poussières) de petites routes goudronnées qui relient l’espace naturel du Canut à Baulon en ouverture et fermeture du circuit – soit entre les points (1) et (7) sur la carto plus en-dessous – n’ont rien de vraiment enthousiasmant. D’aucun pourrait même avancer qu’ils ont même tendance à faire perdre le bénéfice légitimement acquis sur les sentiers de la vallée du Canut.
C’est un segment inutilement long et sans grand intérêt pour la randonnée. Il me paraitrait donc judicieux, si vous venez avec un seul véhicule, de pousser jusqu’à l’entrée de la route desservant l’étang de Belouze – point (15) – et de vous stationner dans ce coin pour attraper l’itinéraire à partir de là. Vous ne garderez ainsi que la substantifique moelle de l’itinéraire !
Topo pas-à-pas
La trace GPX de ce parcours est disponible sur le site de Vallons en Bretagne
Note sur le balisage : de tous les circuits que j’ai suivis lors de ce voyage en Ille-et-Vilaine, celui de Baulon brille par un balisage particulièrement médiocre, du moins en-dehors de la partie dans la vallée du Canut où la signalétique est présente et très correcte. C’est juste le « avant » et le « après » : absence de marquage ou marquage usé, le résultat est le même et l’usage du topo ci-dessous ET de la trace GPX s’avèrera indispensable.
Depuis le parking de l’église, revenir sur la route principale – D38 – et la traverser pour s’engager dans la rue de la Feuillée. La suivre à gauche et atteindre la rue du Dr René Chesnais au niveau d’un parking (1). La suivre à droite et, au niveau d’un arrêt de bus, la traverser pour s’engager en face dans une sorte d’allée (2). Avant le portail, s’écarter à droite et longer la façade jusqu’à rejoindre un « chemin » ouvert entre les clôtures des maisons. Le suivre et surgir dans l’impasse du Domaine des Tourettes. En sortir en suivant la rue jusqu’au croisement avec la rue des Tourettes qu’on suit à droite. Atteindre un carrefour (3).
Traverser et continuer tout droit pendant un peu moins de 800 mètres pour prendre un chemin à gauche, entre les champs (4). Atteindre une route (5) et la suivre à gauche. Au croisement suivant, tourner par une autre route à droite (6). Elle arrondit à droite en parvenant plus loin devant les fermes de la Huttais : la suivre encore. Plus haut, à l’amorce d’un virage à droite, repérer à gauche un poteau balisé jaune invitant à suivre à gauche un chemin à travers les fourrés (7). Elle rejoint plus tard un chemin en herbe venant de gauche : le suivre à droite, franchir le ruisseau des Vallées de la Launay, remonter vers la ferme et, à la jonction avec la route (8), continuer tout droit.
Un large chemin carrossable succède à la route. Le suivre. Dans une large courbe à droite, repérer à droite un chemin en herbe s’échappant entre deux rangées d’arbustes (9) : le suivre. Quand il vient toucher l’orée de la forêt et vire devant elle à droite le quitter pour continuer tout droit dans le sous-bois. Atteindre une intersection au niveau d’un champ (10) et prendre à gauche. Longer le champ et rejoindre une route (11) qu’on suit à droite. Plus loin la route infléchit à droite, continuant au-delà d’une barrière. Ne pas suivre cette direction et préférer le chemin enherbé qui quitte la courbe de la route à gauche. Le chemin finit par s’affaisser, passe une croix à main gauche et atteint une bifurcation (12).
Suivre à droite le balisage jaune « circuit des Landes ». À partir de ce point, suivre avec application le balisage jaune ou les indications « circuit des 3 vallées » ou encore « 3 VAL » qui mène d’abord au moulin du Ritoir (13), puis à l’étang de Belouze (14) via le vallon éponyme. À l’étang, suivre la route, à droite. Au croisement avec une autre route (15), la suivre à droite, passer plus loin devant un arrêt de bus, suivre la courbe du virage à gauche et au croisement suivant (16), partir par la route à droite vers la Rennelais. Traverser le lieu-dit, continuer au-delà par un chemin. Plus tard, repérer à gauche (17) un sentier qui ramène vers le point (7). Revenir à Baulon par l’itinéraire de l’aller en sens inverse.
Plus d’infos
Un guide de randonnée édité par le Pays des Vallons de Vilaine recensant 31 fiches randonnée dans les secteurs de Maure-de-Bretagne, Guichen, Guipry-Messac, Bain-de-Bretagne, Le Sel-de-Bretagne et Baulon est en vente au prix de 3€ au Tabac presse, 1 Place de l’Église à Baulon.
Et pour explorer plus en avant – et en amont – le territoire autour de la vallée du Canut, rendez-vous sur le site de l’Office de Tourisme Vallons en Bretagne.
Où dormir ?
Manoir du Courtillon (testé & approuvé)
Allez, sans l’once d’une hésitation, je vous envoie dormir chez Valérie, dans l’une des magnifiques chambres d’hôte du Manoir du Courtillon à Pont-Réan, à 15mn de Baulon. D’abord parce que le site et la demeure sont incroyables – les chambres sont franchement superbes et confortables – et aussi parce que l’accueil de Valérie m’a régalé tout autant que la corne d’abondance d’un incroyable petit déjeuner servi sur fond de musiques de films parmi mes préférées ! Je suis resté deux nuits et je me suis senti comme à la maison. À partir de 98 euros la nuitée, petit déjeuner compris. Infos et réservation : 06 85 66 60 01 ou formulaire de contact sur le site.
6 – La Montagne en Ille-et-Vilaine : les Falaises du Boël
Difficulté : moyen | Distance : 10 km | Dénivelé : 135 m | Durée : 2h30
Point de départ : parking du Boël – 40mn en voiture depuis Rennes
Démarré six jours plus tôt en présence de la belle Vilaine, je fais ma cérémonie de clôture de cette tournée bretonne à nouveau sous son égide. Étonnante rivière, dont le lit large et le courant voluptueux s’entourent parfois de la compagnie d’étangs de dimensions variables en agrandissant le cours.
La donne change à Boël. Des falaises inattendues mettent la pression au cours d’eau le temps de deux kilomètres. Deux remparts massifs ne laissant à la rivière, davantage habituée à respirer la campagne, qu’une coursive guère large par laquelle transite avec elle la voie de chemin de fer et la voie verte.
Oppresseurs ou protecteurs, les hauts murs de schiste rouge créent, quoiqu’il en soit, un décor rocheux surprenant et atypique qui fait jaillir une imagerie alpine en plein coeur de Bretagne. J’y suis évidemment sensible. Je n’ai plus d’yeux que pour eux et ne nourris qu’une seule obsession : m’y percher et dominer ce bout de Vilaine depuis la vigie du rebord des falaises.
J’évoquais les Alpes. Une exagération volontaire pour illustrer le caractère insolite du décor. Toutes proportions gardées, les falaises du Boël me rappellent davantage les Rochers des Parcs dominant les lacets de l’Orne sur le Tour de la Suisse Normande, dans le Calvados. Si j’osais extrapoler, j’avancerais que, les Falaises du Boël, c’est un peu ici la Suisse Bretonne !
Il n’en demeure pas moins qu’y accéder, depuis le parking, est un jeu d’enfant. Du dénivelé vite expédié et un bon chemin qui rejoint rapidement la corniche panoramique. Sur place, aucun garde-fou. La prudence reste de mise pour qui a en tête d’approcher le rebord de ces à-pics rocheux lisses et parfaitement verticaux par endroit.
La vue sur la Vilaine est en revanche tout sauf vilaine. Encore moins celle sur la cluse du Moulin du Boël, l’un des plus anciens des alentours – il date de 1652. Malgré sa taille « en pointe » qui lui permet d’affronter les humeurs parfois maussades de la Vilaine, il sera endommagé par une violente tempête en 1962.
Il faudra la patience et les soins prodigués par les bénévoles de l’association des « Amis du Moulin de Boël » puis par les subventions de généreux donateurs – dont la Mission Bern – pour lui permettre de retrouver son visage d’antan. Cette séduisante carte postale de la Vilaine, découverte rapidement depuis les falaises, s’évanouit ensuite le temps d’un – assez long – crochet en aval.
C’est qu’il faut aller loin chercher le prochain pont pour l’abordage à venir de la rive droite. En l’occurence celui qui relie la commune de Laillé à celle de Guichen. L’exercice se révèle sensiblement fastidieux – voir plus bas « Note Personnelle à propos de ce circuit ». Je suis aussi, et sans doute, trop impatient de me confronter à nouveau aux paysages de la rivière et des falaises.
La balade en rive droite, par des chemins en sous-bois bien dessinés, reste agréable. Mais je sais le spectacle ailleurs. Aussi c’est rempli d’attente que je débarque finalement et à nouveau sur l’ancien chemin de halage – aujourd’hui reconverti en voie cyclable pour accueillir la V42 entre Redon et Rennes.
J’y croise des touristes étrangers littéralement enchantés. Ça fait plaisir à voir et à entendre. La halte fluviale du Boël a tous les charmes d’une courtisane à la cour du Duc de Bretagne. On se languit d’y goûter une pause gourmande à la terrasse de la crêperie jouxtant le quai, bercé par la courte chute de la Vilaine qui ronronne en arrière-plan.
Par touches discrètes, le pinceau de l’automne à venir drape l’ensemble dans une douce tonalité dorée. Avant que je la quitte, la Vilaine me fait les yeux doux, dans un souhait non formulé, mais manifeste, de futures retrouvailles. Le message est passé. À l’avenir désormais de le réaliser.
J’ai aimé
- L’imagerie évocatrice et intensément visuelle des falaises et de leur panorama
- L’ambiance détendue et apaisante au bord de la Vilaine
Note personnelle à propos de ce circuit
Le principal intérêt des falaises du Boël réside dans le site lui-même, des falaises jusqu’à la cluse du Moulin de Boël. Tout est là, pour l’essentiel. Le reste – excepté d’agréables segments en sous-bois sur la rive droite – est dispensable. En particulier ce long épisode passé à longer la clôture grillagée du périmètre du site militaire du Celar, sur le GR®39. Insolite et amusant au début. Laborieux à la fin. D’autant plus après l’émerveillement visuel depuis le haut des falaises et l’attente forcément provoquée par ce premier temps fort.
La suite – d’ici à retrouver la Vilaine au niveau du moulin – pourra donc paraître, d’une personne à l’autre, décevante à carrément inutile. À moins d’aimer faire de la distance, d’être venu pour marcher sans attendre de surprise ou de découverte supplémentaire de l’itinéraire. Si vous ne vous reconnaissez pas dans cette dernière description, je vous invite à faire un aller-retour du parking jusqu’au sommet des falaises, puis un autre sur la rive opposée en empruntant le chemin de halage jusqu’à la crêperie du moulin.
Topo pas-à-pas
Le GPX de cette boucle est téléchargeable depuis la fiche rando disponible sur le site de Ille-et-Vilaine Tourisme.
Suivre le chemin qui monte à gauche du parking, direction « les Hauteurs du Boël » et « Laillé par les bois », balisage blanc et rouge du GR®39. Après un lacet à droite il atteint le rebord du versant et, à travers buis et bois, il surgit au-dessus des premières falaises (1). Le suivre tandis qu’il longe le bord des falaises, appuyé à proximité du périmètre grillagé du Celar.
Le GR® plonge ensuite dans la forêt, à droite d’une ravine qu’il traverse plus bas. Remonter quelques pas à gauche puis monter à droite par une rampe raide qui permet de reprendre pied sur le haut des falaises (2). Suivre le sentier qui finit par se rapprocher du grillage militaire jusqu’à se retrouver à le longer au plus près pendant environ 1,25km.
À la sortie du périmètre, suivre à droite un chemin forestier indiquant « Laillé » et « Prairies de la Corbinais » (3). Le chemin débouche sur une route qu’on suit à droite (4). Au bout, après le groupe d’habitations, suivre à gauche un chemin qui repart en forêt (5). Il descend et rejoint l’extrémité d’une petite route. Continuer sur cette route et atteindre la route départementale D39 (6).
Abandonner le GR® et la suivre à droite – prudence – pour franchir plus loin la Vilaine (7). Continuer sur la route et traverser la voie ferrée. Juste après, prendre la petite route à droite (balisage bleu du circuit 22 « boucle des falaises du boël ») (8). Elle se transforme plus loin en chemin puis de nouveau en route après l’antenne relais. La suivre environ 350m en direction de L’Orgeais. Au niveau du n°14 (à gauche) quitter la route par une voie mal goudronnée à gauche et se diriger vers une ferme plus haut à droite (9). La laisser à main droite et continuer au-delà par un chemin caillouteux qui entre dans la forêt.
Il arrondit plus haut à gauche – balisage bleu toujours – puis rejoint un carrefour de chemins (10). Suivre à droite un beau chemin en herbe ouvert entre deux haies et encadrés de chênes. À l’intersection suivante (11), continuer tout droit – balisage bleu – et atteindre une route (12). La traverser et continuer par le chemin en face. Au croisement, 350m plus loin, le balisage vire à droite (13) et, par un chemin creux, rejoint le haut goudronné du Vau Thébault. Le traverser et, au débouché d’un hangar en tôle ondulée à main droite, tourner à droite puis tout droit par le chemin partant dans la verdure (14).
Le chemin bascule dans le sous-bois puis rejoint la route du Boël plus bas (15). La suivre d’abord à droite, virer à gauche devant la grille pour poursuivre par la petite route et entrer ensuite dans le hameau du Boël. Le traverser puis remonter au bout à gauche pour rejoindre une route qu’on suit à droite (16). Rejoindre plus loin une autre route – D131 – et la suivre à droite également. Traverser la voie ferrée (17) et, immédiatement après le virage, rejoindre le parking par une petite trace dans la végétation.
Emprunter à gauche le chemin de halage et le suivre jusqu’au pont de la voie ferrée sur la Vilaine (18). Monter à gauche et rejoindre la voie piétonne en bordure de la voie ferrée sur le pont. Le traverser et, au bout, prendre à droite pour rejoindre rapidement le parking du départ.
Et pour quelques idées de plus…
On a beaucoup parlé randonnée dans cet article. Normal, c’est un peu le coeur thématique du blog après tout ! Mais comme je sais qu’on ne fait pas que marcher lors d’un séjour de loisir, j’avais envie de vous ajouter, pèle-mêle, quelques suggestions d’activités ou de bonnes adresses en marge de la rando pour vous aider dans votre inspiration. Les voici donc, sans ordre particulier et associées à l’itinéraire proche duquel elles se situent.
Les Jardins de Brocéliande (Rando #1) : à une vingtaine de minutes du lac de Trémelin en voiture, aux portes de la forêt de Brocéliande, les Jardins sont un lieu d’expériences sensorielles de 24 hectares de verdure et d’aventures : collections végétales, jardins thématiques, spectacles vivants durant les Estivales, rassemblement de nains… Acteurs de l’économie sociale et solidaire, du développement durable, les Jardins de Brocéliande sont aussi un lieu d’insertion de personnes en situation de handicap, différentes et compétentes !
La Cale de Pont-Réan (Rando #5 et #6) : ma cantine du soir à Pont-Réan quand je dormais au Manoir de Cortillon. La crêperie qui a redéfini l’idée que je me faisais d’une bonne crêpe. Salée ou sucrée. Un rapport qualité-prix imbattable. Dommage que ce soit si loin de chez moi, j’y aurais pris un abonnement sinon !
Château et Parc du Bois Cornillé (Rando #3) : à 15mn de Vitré, un autre beau patrimoine du secteur des Marches de Bretagne à prendre le temps de découvrir. Classé Jardin Remarquable. Entrée : 6 euros.
Musée et Jardin de Sculpture Manoli (Rando #2) : à 7mn du Minihic-sur-Rance, à La Richardais, devrait combler les amateurs/trices d’art – surtout contemporain. Une curiosité assurément.
La Bergerie Grain d’Orge (Rando#4) : La bergerie Grain d’orge, aventure d’une reconversion professionnelle, est un petit élevage de brebis laitières situé à Mézières-sur-Couesnon. Tout le lait produit est transformé sur la ferme en yaourts, desserts lactés et fromages de brebis qu’il est ensuite possible d’acheter à la boutique. Ce projet adhére aux principes d’une agriculture paysanne, biologique, respectueuse des sols, du végétal, des animaux et de l’humain.
Envie d’encore plus de randonnées ?
Vous êtes arrivé(e) au terme de cette – longue – lecture et déjà vous avez envie de davantage. Pas de souci. Si ma sélection ne vous suffit pas et que vous souhaitez la compléter ou la modifier avec d’autres itinéraires, je vous expédie, avant de conclure, vers le rubrique des Balades et Randonnées en Ille-et-Vilaine. Avec 500 propositions recensées pour faire de la randonnée en Ille-et-Vilaine, vous devriez trouver largement de quoi approcher votre bonheur !
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