Nouveau GR® de Pays Entre Deux Lacs : le petit dernier de la famille est né

Des confins septentrionaux de l’Hérault jusqu’aux rives brunies par les ruffes du Salagou : c’est à un voyage à pied de lac en lac qu’est convié(e) le/la marcheur/se sur le petit dernier de la famille GR® dans l’Hérault. Baptisée à juste titre Entre Deux Lacs, cette itinérance invite ainsi à explorer toute une partie largement méconnue du Haut-Languedoc. Il n’en fallait pas plus pour piquer ma curiosité, moi qui pensais pourtant tout connaître de l’Hérault depuis le temps ! Me voici donc parti pour quatre jours de sentiers pour procéder à l’inauguration avant l’heure et en avant-première de cette nouvelle proposition itinérante. Je vous livre ici mon retour sur cette expérience dans le cas où vous seriez à la recherche d’informations à son sujet avant de vous aligner sur sa ligne de départ !

Difficulté : moyen | Distance : 64,5 km | Durée : 3 à 5 jours | Dénivelé : +2690m | Carte(s) IGN : TOP25 1/25000è 2542OT – Camarès, Avène + 2642OT – Le Caylar + 2643OT – Lodève, Bédarieux

D’où est-ce qu’on part ?

Le top départ de l’Entre Deux Lacs c’est Ceilhes, alias Ceilhes-et-Rocozels en version intégrale. Difficile de démarrer plus au nord de l’Hérault. En plein cœur des Monts d’Orb, dans ce fragment du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, le nom chantant du célèbre département d’Occitanie n’est presque déjà plus qu’un murmure emporté par la voix de l’Aveyron et du Larzac, tout proche, presque à portée de main.

Ceilhes-et-Rocozels est un bastion héraultais assagi à mille lieues de l’imagerie littorale qui a contribué à la renommée de l’Hérault auprès du public.

À ces latitudes, le tourisme se fait discret, essentiellement porté par les curistes venus d’Avène, à l’autre extrémité du lac. Ici on est fier d’apparaître comme un village typique du sud de la France tout en évoquant un patrimoine historique peu connu.

Arriver à Ceilhes

Si vous optez pour la mobilité douce – well done ! – il faudra arriver à Ceilhes en train. Du moins à quelques kilomètres de Ceilhes pour être vraiment précis car il n’y a pas de gare à Ceilhes même. L’arrêt le plus proche se situe à 4,5 kilomètres, sur la ligne historique qui relie Béziers à Neussargues avec seulement trois passages par jour : deux tôt le matin – l’un en venant de Béziers, l’autre de Millau – et le troisième en début d’après-midi en venant de Saint-Chely-d’Apcher. Pour ensuite rejoindre Ceilhes, il faudra suivre la route départementale. Un échauffement dans le joli vallon taillé par l’Orb jusqu’au départ officiel de l’Entre Deux Lacs ! À moins d’avoir souscrit à la navette de la Malle Postale (voir plus bas dans les infos pratiques)

Où dormir à Ceilhes ?

Le Relais de Ceilhes : ancien relais de diligences géré par la même famille depuis 1850, l’établissement propose 5 chambres confortables et dispose d’un restaurant au menu gourmand et aux produits, pour l’essentiel, locaux. Boutique à disposition pour emporter le lendemain dans son sac quelques conserves locales ! Comptez à partir de 67 euros pour une chambre double ou 92 euros pour la soirée étape pour une personne. Infos et réservation : 04 67 23 42 09 ou mail : hotel.bessiere@wanadoo.fr

Le petit village de Ceilhes-et-Rocozels, point de départ de l’Entre Deux Lacs

Étape 1 : de Ceilhes à Avène

Difficulté : moyen | Distance : 19 km | Durée : 6h | Dénivelé : 525m

Depuis le centre de son petit bourg compact, le GR® Entre Deux Lacs s’élance dès le matin à l’assaut de la bosse boisée du Mont Redon après avoir enjambé les méandres aux allures de marécages de l’Orb. Il en atteint les hauteurs après la patiente ascension d’une route forestière un poil longuette dont la durée rebutante trouve finalement une justification grâce au panorama délivré sur le lac depuis les espaces sommitaux.

Empruntant par la suite un intéressant sentier en balcon, l’itinéraire s’entoure alors autour du sommet comme un bras amoureux, délivrant d’agréables coups d’œil sur Ceilhes et la partie amont du lac. Des points de vue d’autant plus appréciés et appréciables qu’il n’y en aura plus sur cette partie de l’itinéraire ! Une descente échevelée vers le hameau assoupi de Rouvignac succède à la contemplation, me tirant brusquement de ma rêverie de promeneur solitaire.

entre deux lacs
Depuis le Mont Redon, une vue sur Ceilhes et sa vallée avant de rejoindre le lac

Ensuite c’est le plongeon vers le lac, au fil d’un nouveau chemin forestier qui perd paresseusement de l’altitude. Lumières chatoyantes, tremblements à peine perceptibles des feuillages : la forêt dévoile ses charmes avec coquetterie. Du coin de l’œil, je surprends plus fréquemment la teinte émeraude et lumineuse du lac à travers des alignements de végétation prompts à s’aérer davantage.

Le contournement d’un bras alimenté par le ruisseau de Bouisse ouvre la voie aux seules approches possibles de cette grande étendue d’eau de près de 2 km² qui a vu le jour après la construction, entre 1960 et 1962, du barrage destiné à la fois à soutenir l’irrigation locale, la production d’énergie tout en prévenant les désastreuses crues de l’Orb.

Conseil : l’un des meilleurs spots pour une pause contemplative ou, mieux encore, pour la pause casse-croûte de la mi-journée, s’atteint en quittant le chemin forestier à la faveur d’une pointe – sur l’IGN, c’est celle juste à côté du « n » du Réservoir d’Avène.

À vue de drone, le corps sinueux du lac du Réservoir d’Avène et sa couleur émeraude éclatante

Un signal d’ascension, côté gauche du chemin, met un terme à cette section sujette à la flânerie. Les balises partent à l’assaut du pli d’un thalweg en faisant reprendre de l’altitude au GR® Entre Deux Lacs. La Forêt Domaniale de Monts-d’Orb se referme sur le/la marcheur/se, l’avalant dans le giron d’une ombre protectrice où trouver refuge quand les fortes températures de l’été sévissent sur le territoire.

Une nouvelle piste, large et herbeuse, est rejointe, dispensant plus loin une rapide et généreuse ouverture sur la partie aval du lac. Ce sera la première et la dernière. Lorsque le tracé s’éclipse plus tard à l’écart de ce chemin de ronde, le Réservoir d’Avène appartient déjà au passé des marcheurs/ses en lice sur l’Entre Deux Lacs.

Entre Deux Lacs
La dernière vue sur le lac avant de lui tourner le dos et de rejoindre Avène. C’est le moment de faire la photo !

Pour éviter d’emprunter la départementale descendant du col de la Moutoune, l’itinéraire dessine des arabesques, traversant d’abord sur la pointe des pieds le minuscule hameau de Brès avant de rejoindre Avène. Un nom dont la notoriété dépasse les frontières de l’Hérault. Crèmes, soins, cures, Avène fait jaillir, comme l’eau de sa miraculeuse source, des images apaisantes de thermalisme dans l’esprit du public.

Avant d’être une entreprise florissante, Avène est d’abord un village dont l’âge d’or s’est construit sur… l’activité minière ! Il faudra un cheval atteint du prurit en 1736 pour initier la success-story de cette société, aujourd’hui propriété de Pierre Fabre et qui, en 2020, pesait plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaire en France et 800 dans le monde !

Résolument engagée dans la préservation environnementale du lieu qui l’a vue naître, la marque intègre ses édifices hauts de gamme au décor du Haut-Languedoc, autorisant jusqu’au passage du GR® Entre Deux Lacs devant la façade ultra-moderne de son établissement thermal, œuvre de Roger Taillibert, architecte du… Parc des Princes !

Le village d’Avène, entouré par l’Orb et vu depuis le rocher de sa Vierge.

Où dormir à Avène ?

Hôtel Eau Thermale Avène : pour mon passage et ce tournage – accompagné de l’ami Éric Brendle de Hérault Tourisme – le territoire avait sorti le grand jeu et avait absolument tenu à nous accueillir… dans l’établissement des Thermes ! Un lieu hors-norme, certes chaleureusement accueillant mais pas forcément en adéquation avec la grande itinérance en randonnée ! Pour celles et ceux que cette prestation haut de gamme rend cependant curieux sachez qu’il faut prévoir un minimum de 100 euros pour une chambre ou 160 euros pour une suite. Les Thermes disposent évidemment d’un restaurant avec des plats à la carte à partir de 17 euros.

Variante : Tour du Lac des Monts d’Orb

L’une des particularités du GR® de Pays Entre Deux Lacs est de proposer, en marge de son linéaire, de réaliser le tour complet des deux grands lacs qui lui servent d’extrémités. Une façon de prolonger l’expérience autour du lac et une prestation complémentaire qui a du sens sur le papier. Il est donc possible, depuis Avène, de boucler sur Ceilhes en suivant le balisage du GR® de Pays de la rive ouest [ difficulté : moyen | distance : 17 km | durée : 5h35 | dénivelé : 520m – trace GPX ].

Entre Deux Lacs
Rare belvédère sur le lac sur le parcours de la rive ouest qui en effectue le tour complet sur 2 jours

Étape 2 : Avène – Lunas

Difficulté : moyen | Distance : 23 km | Durée : 7h15 | Dénivelé : 640m

Flirtant encore quelques centaines de mètres avec le cours de l’Orb au-delà d’Avène, le GR®Entre Deux Lacs opte finalement pour la rupture, tournant définitivement le dos au fleuve côtier pour lui préférer les grands espaces des Planes, atteints au débouché de la remontée du vallon où s’entortille le cours de la Vinette.

Ici l’homme a jeté des routes étroites qui relient entre eux une poignée de bourgs modestes autour desquels on a défriché la forêt pour accueillir les cultures.

Vinas, les Planes, Saint-Barthélémy, la Mendredrie… Des éclats d’habitats que le GR® traverse parfois en cherchant sa voie entre chênes et genêts, vers le fond d’une échancrure formée par le cours du ruisseau d’Arnoilhe.

Le décor du début de la deuxième étape, entre sentes à genêts et hameaux isolés

Au-delà de la Dalmerie, où s’aperçoit la silhouette du Monastère Orthodoxe, l’itinéraire semble dans l’impasse d’un vallon clos par les remparts du relief. L’issue se découvre néanmoins dans une immense pente à genêts recouvrant le versant ouest du Plo de Cambre et derrière laquelle guettait sournoisement l’effort, en embuscade.

Je surgis sur la route déserte reliant le col Rouge à celui de l’Homme Mort, violemment ballotté par de brusques rafales de vent. Une parenthèse de bitume nécessaire mais cependant trop brève pour laisser le temps à l’ennui de s’installer. Une trace de terre couleur feu ne tarde pas à l’abandonner pour franchir le Plo de Cambre et basculer vers Joncelets et la vallée du Gravezon. Sur Cap Espigne, à l’est, les éoliennes tournent à plein régime.

Plus bas, le bruit d’un train qui passe. Disparaissant dans un tunnel, la locomotive de la ligne des Causses achemine ses wagons de voyageurs vers Béziers. C’est l’une de ces voies ferrées, historiques et spectaculaires, qui traverse des décors de western en charriant à sa suite des installations étonnantes et une histoire incroyable digne d’être racontée dans une série documentaire façon « Des Trains Pas Comme Les Autres ».

Entre Deux Lacs
La découverte de la vallée du Gravezon au débouché du Plo de Cambre

J’entre à Joncelets par la petite porte. Le Sauclet, invisible sous une carapace de végétation anarchique, vient y grossir le cours du Gravezon qui taille sa route vers le sud. Le GR® en épouse grossièrement le cours en se tenant une vingtaine de mètres au-dessus, en rive gauche. La marche se fait à nouveau plus relâchée, traversant de petites vignes où l’œil connaisseur identifiera peut-être des cépages autochtones oubliés : Petit Bouschet, Grand Noir de la Calmette, Aramon…

Ici, autour du Gravezon, on a le goût de l’ancien et des surprises. Nul n’est sans ignorer que, dans l’Hérault, le vin est une affaire sérieuse qui contribue à donner son identité au territoire. Et, le soir venu, à l’étape, la découverte de ce dernier se poursuit jusque dans l’assiette et le verre.

À la jonction avec le GR®653 – Voie d’Arles vers Compostelle – le GR® de Pays Entre-Deux-Lacs décide de faire cause commune avec son homologue historique pour faire son entrée dans Joncels. Au débouché de la Rue de l’Aiguillerie, de l’autre côté de la route départementale, un pèlerin en bois plante d’ailleurs le décor de cette union de circonstance.

Classé village d’intérêt supérieur, Joncels regorge de détails d’architecture qui traversent les siècles avec panache. Vieilles pierres, encadrements de porte, porches… Tout ici convoque le souvenir des siècles écoulés dans ces hauts cantons de l’Hérault. La pièce maîtresse demeurant évidemment le cloître daté du 13ème siècle.

À la découverte des trésors de Joncels, village étape ou, au choix, simplement de transition

Où dormir à Joncels ?

La Forge : Halte Pèlerins du Chemin d’Arles à Compostelle, le gîte de La Forge donne le ton de l’identité profondément médiévale de Joncels. Tenu par Didier et Véronique, il accueille les randonneurs en gestion libre ou en demi-pension dans des chambres de 2 à 3 personnes composées de lits simples. La nuitée est à 19 euros en 2023 ou la demi-pension à 40 euros. Prévoir 16 euros pour le repas et, si besoin, 6 euros pour un pique-nique simple (ou 10 euros pour un panier repas). Réservation obligatoire. Tel : 04 67 23 80 09 ou 06 43 69 29 50. Mail : hayez.didier.vero@gmail.com

Villa Issiates : une autre alternative à Joncels, en formule chambres et table d’hôtes, dans une ancienne maison de maître du 17ème siècle. Les propriétaires vous y feront profiter de fruits et légumes bio de leur jardin médaillés du concours » Hérault Gourmand ». L’adresse a également reçu le Premier Prix des commerces fleuris de l’Hérault. Capacité d’accueil: 12 personnes. Tarifs : 1/2 pension à 55€ comprenant la nuitée en chambre, le dîner et le petit-déjeuner. Piscine et terrasse. À noter la possibilité de convoyer si problème de logement sur les étapes. Infos et réservations : 06 76 24 12 29 ou mail ivinskas@wanadoo.fr

Poursuivant sa route vers le sud, le GR® de Pays Entre Deux Lacs ondule ensuite au fil d’un chemin clair, tracé une cinquantaine de mètres sous les rebords des « causses » surplombant la rive droite du Gravezon. À l’ombre de sous-bois clairsemés de chênes blancs, le cheminement sans difficulté conduit le/la marcheur/se à Lunas, remarquable bourgade étirée à la confluence de trois cours d’eau.

Historique, visuellement plaisant et savoureusement gastronomique, Lunas concentre garde suffisamment d’atouts dans sa manche pour inciter le/la marcheur/se à y faire étape. Le plus extraordinaire étant ces maisons arrimées au rocher, en cheminant sur le Chemin de Saint-Georges, dont l’accès se fait en enjambant de petites passerelles jetées au-dessus du ruisseau éponyme.

Depuis les hauteurs du Rocher du Redondel et de sa Vierge, Lunas ruisselle de verdure et d’or bleu. En y surgissant, le regard capture d’abord le pont fleuri enjambant le Gravezon puis, au-delà, les murs du château, reconstruit en 1641 après les Guerres de Religion et qui, aujourd’hui, a troqué nobliaux et seigneurs contre les tables et les menus salivants d’un restaurant. Terriblement séduisant !

Où dormir à Lunas ?

L’Auberge Gourmande : l’ambiance apaisante du dîner ou du petit déjeuner sur la terrasse au bord du Gravezon serait déjà suffisante pour recommander l’Auberge Gourmande. Mais c’est faire peu de cas de la part humaine exceptionnelle apportée par Ambre et Laurence au lieu. Un condensé de sourires et d’énergie qui transforme ce passage par Lunas en davantage qu’une banale halte. Un endroit pour recharger les batteries avant de repartir à bloc sur les chemins. Je m’y suis déjà arrêté deux fois et je suis prêt à le faire une troisième ! Infos et réservation : 09 53 90 33 01 ou 06 12 05 29 97. Mail : aubergelunas@free.fr

Étape 3 : Lunas – Octon

Difficulté : moyen | Distance : 25 km | Durée : 7h30 | Dénivelé : 665m

En tout début d’étape, il faudra faire le – tout petit – crochet par la chapelle Saint-Georges, ce miraculeux et exquis héritage d’un monument de près de 1400 ans d’âge, rare témoignage d’un art qualifié de préroman wisigothique.

À l’ombre de grands cèdres, les ruines effleurées par le soleil méditerranéen dégagent une délicate réminiscence de paix.

Un bain parmi les tresses invisibles d’un onctueux courant d’énergie avant de reprendre de l’altitude sous les frondaisons de la Forêt Domaniale de Monts-d’Orb et de poursuivre plein sud vers la frontière d’un tout nouveau pays.

Entre Deux Lacs
Le lieu paisible de la petite chapelle Saint-Georges, à la sortie de Lunas

Au débouché de la forêt, ce sont d’abord des espaces sommitaux où tourbillonnent librement des bourrasques de vent impétueuses. Une terre d’élevage qui évoque un Larzac modèle réduit. À l’instar de celui-ci, le relief se rompt brutalement sous mes pieds en falaises étagées semblables à un escalier de calcaire géant.

Au-delà du vide béant où, 130 mètres plus bas, un patchwork de cultures dessine un damier coloré, une couverture sanguine sert de socle à de sages alignements de mamelons boisés. Discrètement, par touches encore timides, la ruffe fait ainsi son apparition dans le paysage de l’Entre Deux Lacs.

L’itinéraire a ici la pertinence de ne pas priver le/la randonneur/se de cette ambiance et s’emploie à cotoyer le bord des falaises le plus longtemps possible. Une initiative réjouissante qu’on doit à l’opiniatreté de Michel, gérant du gîte de Dio-et-Valquières, nouveau village où aller à la rencontre d’un patrimoine qui ne lasse pas de créer la surprise.

Entre Deux Lacs
Depuis les hauteurs des falaises surplombant Dio, un nouveau paysage se dessine

Dio abrite en effet un remarquable château médiéval, massif et compact, à l’entretien impeccable et autour duquel il est possible de déambuler en profitant de lumière du soir pour celles/ceux qui auront choisi ce petit village pour faire étape.

Où dormir à Dio ?

Lou Castellou : l’adresse rando incontournable de Dio, c’est évidemment Lou Castellou, cet accueillant petit gîte tenu avec un sens affûté de l’accueil par Frédérique et Michel, eux-même randonneurs assidus. Le gîte peut accueillir 16 personnes réparties sur 4 chambres pour 15 euros la nuit/personne. Si la formule en gestion libre est possible, une demi-pension est également proposée pour 40 euros, petit déjeuner inclus. Infos et réservation : 07 77 31 32 35 ou par mail : loucastellou34@gmail.com

Dio et son château. En toile de fond, le voile se lève sur les premières ruffes de l’itinéraire

Le temps est venu de prendre un premier bain de ruffes en cheminant ensuite vers Valquières. Il y a déjà ici comme un avant-goût fugace de Salagou. Une mise en bouche avant d’être à nouveau happé par la végétation en dépassant Vernazoubres. Le mur du Montbringues franchi, la bascule s’opère vers Brenas au-delà duquel chemins creux et sentes clandestines filent à travers champs jusqu’à percher le/la randonneur/se en hauteur de profondes échancrures couleur rouille.

Ici le paysage semble avoir été lacéré par les griffes d’une gigantesque créature, immense arène de terre rouge portant les stigmates de combats géologiques. Les ruines d’un château y apparaissent parfois, bastion abandonné des hommes sur un piton escarpé à l’aspect croûteux qui a vu trop de batailles.

Au pied de la descente venant de Pradels, les plis et les contorsions des strates de ruffes se dénouent petit à petit. La douceur s’insinue dans les formes du relief dans un geste d’apaisement. Le creux du lit du Lignous a des allures de canyon qui fait naître en moi des envies d’exploration. Cédant à la curiosité, je m’y aventure, fasciné par le vigoureux contraste de couleurs qui habillent ce microcosme atypique.

Entre Deux Lacs

L’expérience m’évoque de précédents souvenirs très forts sur les rives du Salagou que j’ai déjà eu l’occasion de parcourir pour d’autres tournages. L’irruption dans les étendues martiennes du Géoparc Terres d’Hérault, prolongations périphériques du grand lac héraultais, constitue assurément un nouveau temps fort sur ce GR® de Pays Entre Deux Lacs. On ne peut rêver plus incroyable décor pour rejoindre Octon et la fin de cette troisième étape.

Où dormir à Octon ?

Hôtel Restaurant La Calade : une adresse de charme, toute de vieille pierre d’un ancien presbytère, aménagée avec soin et goût, aux chambres modernes et cosy. La Calade dispose de son propre restaurant, permettant d’avoir tout sur place. Infos et réservation : 04 67 96 19 21

Entre Deux Lacs
Premier contact avec le Salagou après Octon

Étape 4 : Octon – Clermont-L’Hérault (par la rive sud du Salagou)

Difficulté : assez facile | Distance : 16,5 km | Durée : 4h30 | Dénivelé : +100m

Cette quatrième et dernière étape est entièrement dédiée au Grand Site Salagou – Cirque de Mourèze. L’identité unique de ce décor à la géologie si particulière et sans autre équivalent en France ne lasse pas d’étonner. En approchant de ses rives, une fois Octon laissé derrière soi, la magie opère à tous les coups.

Le Salagou est une sorte d’épicentre du département, un point de convergence tout autant qu’une vitrine. Le GR® de Pays l’a bien compris en le désignant comme final de son tracé depuis les Monts-d’Orb.

Qu’importe la connaissance préalable qu’on peut avoir de l’endroit, le visage du Salagou se renouvelle à l’infini dans des nuances de couleurs et de lumières en permanente mutation selon la saison, le ciel et le moment de la journée.

Paysage des rives sud du lac du Salagou, entre Octon et la base nautique

Variante du Tour du Salagou

À l’instar d’Avène, il est également possible d’effectuer le tour complet du lac, boucle cette fois assez exceptionnelle de 37 kilomètres à réaliser sur deux jours en fusionnant le parcours de la rive nord [ Difficulté : moyen | Distance : 18,5 km | Durée : 5h30 | Dénivelé : 250m – Trace GPX ] à celui de la rive sud. Le tracé emprunte ainsi d’abord les rives chaleureuses de l’ouest du lac, avant d’atteindre Celles puis le village abandonné des Vailhès avant de progresser sur les ruffes en direction du barrage. Un tracé remarquable qui offre également une alternative au/à la marcheur/se en provenance de Ceilhes et dont l’objectif se borne simplement à rallier Clermont-L’Hérault.

NdR : il est également possible de rallonger par Mourèze et Liausson moyennant l’usage du PR pour 8 kilomètres supplémentaires et un rab de 464 mètres de dénivelé !

J’opte pour le sud et ses ambiances de far-west lorsque, se tenant à l’écart de la route, il tutoie la haute colline de la Sure en franchissant le col des Détroits sur une sente de poussière ocre. Plus joueur, plus sinueux, il autorise également quelques pas de côté pour plonger ses yeux dans les eaux sombres du Salagou avec, derrière soi, la muraille de la Montagne de Liausson où j’avais déjà grimpé en venant du Cirque de Mourèze, il y a quelques années.

D’un lac à l’autre : la mission est accomplie. Sans effort insurmontable, au fil d’un chemin qui happe le/la marcheur/se dans l’intimité d’un Hérault pas forcément très connu. Jusqu’à surgir dans l’un de ses plus beaux hubs touristiques, suffisamment vaste pour diluer le flux de ses visiteurs autour de ses 7,5 km² de superficie. Un terme symbolique mais pas institutionnel.

Des passages aménagés entrecoupent le long ruban de ce chemin rougeatre s’appliquant à suivre la rive du lac. Une anse abritée surgit parfois, quand ce n’est pas un bout de vigne. Puis c’est la base nautique et sa longue avancée sur le Salagou jusqu’au terme de laquelle se prolonge de quelques mètres le terme de l’itinéraire. Le terminus vraiment ? Pas tout à fait.

L’ambiance des ruffes sous le sommet de la Sure et proche du col des Détroits

Il reste en effet un peu plus de quatre kilomètres pour rallier Clermont-L’Hérault, terminus officiel de ce GR® de Pays Entre Deux Lacs et seule option possible pour raccorder ensuite les grands axes de transport. Je tourne donc le dos au Salagou, violenté par un vent déchaîné qui y fait jaillir des vagues, pour achever mon itinérance pour de bon. Moi qui croyais connaître l’Hérault après toutes ces années : l’Entre Deux Lacs aura définitivement remis en question ma certitude ! Merci à lui !

Entre Deux Lacs : À vous de jouer !

Mon expérience et les images associées vous ont mis des fourmis dans les jambes ? Vous êtes prêt(e)s à faire vos valises et partir pour Ceilhes et l’Hérault sur le champ ? Top ! Mais, avant de partir, voici quelques ultimes petits conseils utiles ainsi que quelques réponses à des questions que vous pourriez vous poser.

Est-ce qu’il y a un topo-guide de l’Entre Deux Lacs ?

Réponse : non. Par contre il y a une trace GPX et un carnet de route imprimable en téléchargement. Et il y aussi des Randofiches éditées par la FFRandonnée disponibles en téléchargement sur Hérault Tourisme, Cirkwi, MaRando ou encore IGN Rando.

Est-ce que c’est dur ?

Vous avez vu j’ai indiqué « moyen » en niveau de difficulté généralement constaté. J’ai même hésité parfois avec « assez facile » parce que je ne trouve pas que ce soit un tracé éreintant. Il y a du dénivelé bien sûr mais pas trop et bien réparti, chaque fois, entre deux tranches roulantes. J’ai néanmoins laissé « moyen » car les distances proposées dans mon découpage sont parfois assez longues. Pour peu que vous y rajoutiez une journée de votre côté, ça réduirait immédiatement la difficulté en question.

À qui ce GR® s’adresse-t-il essentiellement ?

L’Entre Deux Lacs invite à une démarche de « slow tourism ». Si vous voulez le faire en courant c’est possible mais ce n’est pas sa vocation. Au contraire. Le public de cet itinéraire ce sont les marcheurs qui aiment prendre le temps, en quête d’immersion et détachés de la performance sportive. Il n’y aura personne pour vous applaudir à l’arrivée si vous le faites en deux jours plutôt qu’en quatre ; par contre vous serez probablement passé à côté de ce à quoi vous convie l’itinéraire, à savoir poser un regard neuf sur une partie de l’Hérault insoupçonnée. Un GR® pour des marcheurs/ses pas tout à fait débutants mais pas non plus complètement experts et qui ne disposent pas d’une semaine pour leur projet.

Entre Deux Lacs
Sur l’un des accès aux rives du lac du Réservoir d’Avène

Tu penses que la meilleure période c’est laquelle ?

Comme très souvent le printemps est la saison la plus propice pour arpenter les sentiers dans le sud de la France. Une fois passé juin – et encore, actuellement avec le dérèglement climatique, c’est parfois déjà tard – la chaleur est là, rendant l’expérience plus pénible. Alors oui vous allez me dire « l’automne et l’hiver c’est bien aussi dans ce cas, non ? » et je vais répondre : mais carrément ! Le seul bémol sera du côté des hébergements et des services, à la disponibilité réduite, voire nulle.

Moi j’ai pas envie de porter un gros sac à dos, je peux le faire quand même ?

MAJ 01/2024 : s’il était encore possible en 2023 de souscrire les services de la Malle Postale pour le transport des bagages, ce n’est désormais et malheureusement plus le cas. Le territoire essaie actuellement de mettre en service des solutions en local via le réseau des hébergeurs. Ce service est cependant accessible dans le cadre d’un séjour organisé (voir ci-après).

Je n’ai pas envie d’organiser ce trek seul(e) : est-il possible de le faire lors d’un séjour organisé ?

Mais carrément ! Et pour ça il faut dire merci à l’ami Fred de Languedoc Nature qui a inscrit ce trek au catalogue. Avec son agence Fred s’est spécialisée dans les voyages nature et sportifs en zone Sud Massif Central et Occitanie avec une connaissance toute particulière de cet immense secteur qui s’étend du Larzac au Salagou en passant jusqu’aux confins du Haut-Languedoc. Difficile de faire plus local pour guider vos pas et vous éclairer de connaissances sur le territoire traversé !

Qu’est-ce que tu as le plus aimé sur ce GR® de Pays ?

J’ai bien aimé le tronçon entre Avène et Lunas, cet espèce de crochet dans des vallées de l’Hérault pas mal oubliées et où poussent des villages très intéressants à découvrir. Gros coup de coeur pour Lunas à titre personnel. Ensuite je retiens l’arrivée sur les hauteurs de Dio, la trace qui borde les falaises et la découverte des ruffes. La descente sous Pradels et toute la traversée des ruffes est également gratifiante. Ça vaut pas le Canyon du Diable certes mais il en émane néanmoins un côté inexploré très sympa. Et puis, enfin, le Salagou, toujours aussi superbe. Je ne m’en lasse pas !

Et les moins bons points ?

Alors moi j’ai un peu été déçu par la première étape. Enfin non, pas déçu mais frustré plutôt. Je pensais que le sentier offrirait plus d’interactions visuelles ou directes avec le lac mais, finalement, pas tant que ça. Je précise également que, lors de mon passage qui a eu lieu avant l’inauguration officielle de ce GR® de Pays Entre Deux Lacs, j’avais repéré pas mal de lacunes de balisage. Essentiellement sur la première étape encore. J’avais fait remonter ces remarques au niveau institutionnel et fédéral et il m’a été assuré – sans que je n’ai pu le vérifier cependant – que ces erreurs seraient corrigées à l’occasion d’un dernier passage des baliseurs avant l’ouverture du GR® au public.

Entre Deux Lacs : Le Mot de la Fin

Créer de nouveaux GR® est de l’ordre de la dynamique naturelle des territoires. Je sais que la démarche déplaît à certain(e)s. Et j’entends leurs arguments. Pour aller dans leur sens, j’affinerais la critique en disant qu’avant de créer de nouveaux GR® il faudrait d’abord commencer par fermer les plus obsolètes.

Sans oublier de donner du sens au projet : est-ce utile ? est-ce intéressant ? quelle plus-value cela apportera ce GR®à l’expérience du marcheur ? Pas mal oublient de se poser ces questions, répondant uniquement à des besoins politiques. Quand il s’agit de revendiquer la valorisation d’un territoire, les élu(e)s ne sont en effet jamais très loin.

Si l’Entre Deux Lacs n’intègrera probablement jamais la « vitrine » de l’Hérault, il a pour lui d’inviter sans arrière-pensée et avec humilité dans les coulisses d’une Nature sans fard en proposant un voyage à la diversité paysagère et à la richesse patrimoniale assez étonnante.

Fort heureusement l’Entre Deux Lacs évite cet écueil ! À mes yeux, la proposition faite par ce GR® de Pays a du sens grâce, d’une part, à deux points d’arrivée et de départ symboliques qui donnent une certaine envergure à l’itinéraire et, d’autre part, à une volonté affirmée d’explorer des lieux pas forcément très en lumière, voire quasiment marginaux.

Ce n’est pas toujours spectaculaire c’est vrai mais ça dégage une féroce impression de vrai. L’Entre Deux Lacs témoigne avec honnêteté d’un visage authentique de l’Hérault qui sied à merveille à cette nouvelle façon de randonner plus « durable », qui ose tourner le dos aux autouroutes de l’itinérance en affirmant son attachement pour des arrières-pays plus authentiques. Et j’approuve l’initiative à 200%. Encore bien joué l’Hérault !

Fin de la deuxième étape avant la bascule sur Dio
Remarque : les informations données dans cet article engagent uniquement la responsabilité de l’utilisateur/rice sur le terrain qui saura les adapter à son niveau et à son expérience. Carnets de Rando ne saurait être tenu responsable de tout accident survenant suite à un mauvais usage de cet article ou à une mauvaise appréciation du niveau du/de la pratiquant(e) par rapport à celui requis.

12 Comments

  1. Caroline Répondre

    Olala mais ça à l’air vraiment cool ce trek, je le met dans ma bucket list peut être pour cet été sinon l’année prochaine j’espère ! Un article très complet et rempli de belles photos ! Bravo pour ce travail et ce partage !

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Hello !

      J’espère que ce petit bout de GR® de Pays fera son chemin dans le coeur des randonneurs. J’ai beaucoup aimé la diversité des paysages en si peu de distance. Content que l’ensemble vous ait enthousiasmé ! Attention l’été il fait super chaud sur l’Hérault par contre ! Prévois-le plutôt aux inter-saisons si tu peux !

  2. henry Répondre

    Merci beaucoup pour cette info magnifique. Je vais de ce pas randonner sur ce nouveau GRP. Je connais déjà la région par petits bouts de mes pieds et je prévoyais de randonner sur les GRP de l’Hérault, ça tombe pile-poil ! Je suis passée par le GR 653 à Joncels en février 2021 de La Ciotat à Villelongue, voir ma soeur à pied qui habite à Bédarieux. Je m’étais régalée !
    Cordialement
    Catherine O’Henry

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Catherine,

      J’espère que ce nouveau GR® trouvera son public pour permettre de découvrir quelques jolis villages et éléments paysagers de l’Hérault qui ne bénéficient pas trop de couverture média en règle générale. J’ai fait un tournage l’an passé sur le GR653 entre Saint-Guilhem et Sorèze et j’avais pu profiter à nouveau de Joncels et Lunas. Vraiment de chouettes villages ! J’espère que vous vous régalerez bien à nouveau !

      Amicalement,

      David

  3. Daniele et Raimondo BALDASSI Répondre

    SUPER je pense que l’on va étudier ca de plus près
    INTÉRESSANT et nouveau de faire de l’inconnu
    35 ans de randos on en a fait pas mal
    Merci

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Cool ! J’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à parcourir ce nouveau petit GR® ! Bonne route !

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Mickaël,

      Cette question m’avait été posée sur Facebook et voici la réponse qui y a été donnée par le responsable VTT et Itinérances de Hérault Tourisme : « globalement, ça ‘passe’. L’itinéraire est assez proche de celui de la GTMC VTT de Joncels à Clermont l’Hérault. Privilégiez d’ailleurs le tracé GTMC ou la jolie petite route entre Dio et Brenas, car c’est difficilement praticable entre les hameaux de Dio et de Valquières. Entre Ceilhes et Avène ça doit passer globalement, en privilégiant les pistes pour la montée vers Mont Redon. Au vu du profil de dénivelé, ça doit être aussi ‘chaud’ entre la Dalmerie et le Plo de Cambre: je pense qu’il est préférable de monter à la Dalmerie et prendre la route (jolie!). »

  4. IVINSKAS Alain Répondre

    Bonjour, nous tenons la Villa Issiates , chambres et table d’hôtes à Joncels. Nous aimerions pouvoir figurer sur votre liste d’ hébergement sur le GR des 2 lacs. Merci de nous contacter au 06 76 24 12 29. Bien cordialement. Alain Ivinskas

  5. giloupithèque Répondre

    j’ai testé le GRP avec l’aide de l’ami Fred, de Languedoc Nature: merci du tuyau!
    il le propose « à l’envers » dans le sens Salagou / lac des Monts d’orb: c’est pratique pour ceux qui viennent en transports en commun (depuis Montpellier, et avec l’option de départ de mourèze dans mon cas).
    le truc inquiétant à la base avec languedoc nature, c’est que t’as pas de tarif affiché au début: il faut les contacter.
    Mais ça cache le truc magique: fred se débrouille pour concocter le séjour le plus adapté à la taille de ton groupe, à tes dates et à tes envies. Au final, un séjour au ‘juste prix’, et un service artisanal et super efficace. Que demande le peuple?
    Il est vraiment sympa, ce parcours: héraultais, j’ai découvert une variété de paysages et des coins que je n’imaginais même pas… et pourtant j’en ai fait des bornes à pied dans l’Hérault!

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Salut Gilles,

      Oui même avis que toi. Une vraie bonne petite surprise ce tracé. Un GR® de Pays pas trop long, au niveau de difficulté accessible, qui démontre qu’on n’a pas fini d’explorer l’Hérault même quand on croit l’avoir fait ! Concernant Languedoc Nature, je ne suis pas surpris. L’agence privilégie en effet l’aspect artisanal et humain dans son approche client. Par artisanal je ne veux évidemment pas dire « amateur », loin de là car toute l’équipe démontre un grand professionnalisme depuis toutes ces années. Non je veux parler de ce petit quelque chose qui échappe aux usines à gaz où tu es souvent un simple numéro de dossier à enfourner dans le plus de wagons possibles. Languedoc Nature c’est un peu comme le garage familial, qui connaît trop bien son boulot, qui sait te proposer le bon tarif pour la réparation de ta caisse et avec qui tu as plaisir à prendre le café. Du commerce à l’ancienne quoi, local et de proximité. La bise à toi et à bientôt 😉

      David

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