Le nom du circuit a de quoi émoustiller les papilles. Pas question pourtant de passer à table. Au menu de cette randonnée, c’est pierre sèche en entrée, plat et dessert ! Prise au départ de Goult, village dont le charme avéré le dispute à la discrétion, la boucle du Mange Tian se décline en deux formats : court, pour les petites faims, et longue pour les plus gourmands. C’est évidemment celle-là que j’ai choisie pour combler mon appétit. Le Mange Tian c’est un voyage dans le passé, celui d’une Provence cultivée qui écrivait son histoire avec de la pierre. Si le temps a fait se refermer ce livre, des bribes de ses chapitres peuvent encore être feuilletées dans l’épaisseur des bois qui ont remplacé les cultures. C’est à cette lecture empreinte de nostalgie que convie cet itinéraire.
Difficulté : assez facile | Distance : 8,7 km | Dénivelé : 365m | Durée : 3h | Carte : IGN TOP25 1/25000è 3142OT Cavaillon, Fontaine-de-Vaucluse, PNR du Luberon
Il y en aura pour tous les Goult
On n’a souvent d’yeux, dans le Luberon, que pour ses villages perchés. Haut perchés même. Gordes bien sûr, mais aussi Bonnieux ou encore Lacoste qui, tous, imposent de lever un minimum la tête depuis la vallée du Calavon. D’altitude plus modeste, complètement sous les radars de ces aimants à touristes, Goult joue les discrets. À tel point que la commune est ici connue sous le nom de village caché du Luberon.
Sur sa petite colline, face aux contreforts du Petit Luberon, Goult n’a pourtant rien à envier à ses illustres voisins. On y retrouve tout ce qui fait le charme des villages du Vaucluse, le monde en moins. J’y entre par l’est et la place de la Libération, en laissant derrière moi l’église romane de Saint Sébastien. L’orangé naturel des façades en pierre des maisons réchauffe le coeur. J’y vois comme un signe manifeste de bienvenue.
Il y a quelque chose d’amoureux dans la manière dont les constructions épousent le socle rocheux de Goult, d’harmonieux dans la chromatique. Le match de l’élégance de la pierre d’hier face à la vulgarité du parpaing de communes plus récentes.
Voilà déjà plusieurs siècles que les derniers descendants des Agoult – qui ont donné leur nom au village – ont quitté leur château. Ancré à son rocher et resplendissant avec indifférence aux 900 ans d’Histoire écoulés, l’édifice fait le bonheur de touristes étrangers suffisamment fortunés pour débourser 8000 euros et devenir, le temps d’une semaine, the Kings of the Castle.
Nous sommes lundi et je suis aussi seul dans les rues de Goult que Matt Damon sur Mars. Le calme après la tempête de l’été. Un pur plaisir coupable. L’arrière-saison est une bénédiction pour qui préfère le silence à la cohue aux fins de profiter en tout égoïsme du charme des villages provençaux.
Au détour d’une placette déserte, une ouverture dans le mur épais qui ceinture la partie nord de Goult dessert l’arrondi d’un belvédère. Une tribune ouverte sur le lointain Mont Ventoux. La même vue que les habitants de l’antique forteresse de Babilony, dressée sur ce même oppidum qui accueillera plus tard Goult et qui fut démolie aux alentours de 1400, pouvaient admirer six siècles plus tôt.
Je quitte le bourg ancien par l’arche de la Posterle, un vestige de ce système défensif disparu, pour tomber nez-à-nez avec le moulin de Jérusalem, autre héritage local issu du lointain 13ème siècle et dans lequel des générations de meuniers se succèdent jusqu’au milieu du 20ème. Usé par les âges, dépossédé de ses ailes, il abritera ensuite pendant un demi-siècle des formations en astronomie de position dispensées par une branche de l’IGN.
La commune le récupère, exsangue, en 1990. Reconnaissante, elle lui offrira une campagne de restauration de quatre ans qui lui permettra de reprendre son visage d’origine en 1999. Une nouvelle jeunesse pour celui qui borne le départ et l’arrivée de la randonnée que je m’apprête à effectuer.
Dans le secret des sous-bois
C’est d’abord un simple glissement sous les arbres, qui passe presque inaperçu. Le chemin plonge sous Goult comme un escalier à la cave, sans fanfare, ni trompette. Sous la surface, la main peut effleurer la surface rugueuse des fondations naturelles du village. Une sorte de mastic minéral étrangement stratifié, un masque de cannelures pareil à la peau ridée d’un ancêtre. Le socle originel, mis à l’épreuve du temps, sur lequel les premiers hommes écriront les premières pages de la longue histoire de Goult.
Les restes des terrasses, restanques et cultures qui, génération après génération, se déployaient autour de cette base solide, se distinguent à peine derrière le rideau de sous-bois qui a succédé à l’abandon de ces terres par les hommes. Des murets de pierre, aujourd’hui envahis de mousses et de lierre, bordent toujours un sentier que devaient déjà emprunter, à l’époque, les habitants de Goult.
À la sortie du bois, la colline de Mange Tian bombe le torse en rive droite de l’Imergue. Émergeant d’entre les arbres, une ligne de barres rocheuses lance un avertissement aux intrépides et aux conquérants. Prudent, le tracé du PR opte pour leur contournement, remontant avec une couardise assumée jusqu’aux Dragonettes, à un jet de pierre de Saint-Pantaléon. Mais ce rendez-vous manqué n’est que partie remise.
Car le Mange Tian est un voyage dans le temps. Celui d’une occupation humaine passée et qui a laissé des traces discrètes derrière elle, disséminées et dissimulées par une végétation conquérante qui semble vouloir avaler ces dernières bribes d’histoire. Et son « grand » tour, version longue d’une boucle d’origine plus réduite, inclut de ce fait quelques bonus. À condition d’ouvrir l’oeil !
Brillant par l’absence de toute mention sur le descriptif de cet itinéraire, la plus remarquable de ces surprenantes découvertes est sans aucun doute l’imposant abri sous roche camouflé dans le sous-bois succédant aux bâtisses de Roquebrune, dans la partie nord du circuit. On pourrait presque le manquer, au débouché d’une agréable section en balcon ouvrant sur l’horizon du Ventoux.
Avec un art du mimétisme consommé, je le débusque au-delà d’une sente discrète, parfaitement intégré au massif porche rocheux qu’il prolonge, dans un état de conservation impeccable. Le lieu a des airs de planque pour confinement. Je m’extasie devant cette pierre assemblée par la main de l’homme qui s’ajuste avec précision au toit rocheux de la falaise. Derrière moi, une randonneuse passe sur le sentier sans même en soupçonner la présence.
Dans le royaume déchu de la pierre
L’itinéraire se poursuit par des chemins forestiers larges et, concédons-le, sans véritable charme. De simples dessertes pour faciliter l’accès à la carrière de Mange Tian dont l’arène circulaire se dévoile plus loin derrière l’enceinte d’un grillage. Elle est propriété de la société Gravisud qui détient son autorisation d’exploitation jusqu’en 2025. Le sentier en suit le périmètre avec application sans que cette découverte ne suscite véritablement de réel enthousiasme.
J’y traque pourtant la fameuse « Pierre du Midi », cette molasse calcaire formée dans les mers peu profondes d’il y a 20 millions d’années et qui, en Provence, fait les beaux jours des constructions en pierre sèche. Sans preuve à l’appui, je laisse la carrière en plan et reprends ma marche le long du très beau mur qui en condamne l’accès.
Du mur il y en a à profusion dans le secteur, qui pousse sur un côté du sentier – si ce n’est les deux – en jouant les guides-lignes. Des milliers de blocs, la plupart extraits du sol par épierrage puis patiemment débités et taillés, empilés et posés selon un savoir-faire ancestral et minutieux. La mode du muret de pierre a fait fureur jusqu’au milieu du 19ème siècle.
À cette époque le mur est une frontière entre propriétés voisines mais également une protection des cultures contre le bétail. La lente agonie des campagnes verra celles-ci péricliter et, aujourd’hui, seuls ces témoins muets encore debout peuvent en raconter l’histoire. Si les murs ont parfois des oreilles, on aimerait aussi qu’ils aient une langue pour nous parler.
Ainsi en va-t-il également de ce Castellas croisé en chemin un peu plus loin, émergeant d’entre les chênes tel un ancien temple maya au coeur de l’Amazonie. Littéralement dévoré par une armée de broussailles voraces qui remplit chacune de ses pièces désormais ouvertes aux quatre vents. Il n’est plus que le souvenir cabossé d’un roman agricole sur lequel le vent du temps a soufflé impitoyablement.
Il faut imaginer ici un prestigieux oppidum de l’Âge de Fer déployant des terres arables là où aujourd’hui ne se tient que de la forêt. Vergers, vignes et oliviers, entretenus au prix d’un travail soigneux, rutilaient alors sous le soleil de Provence. Les ruines luttant contre l’oubli ne sont plus qu’un maigre écho de cette époque aussi fastueuse que lointaine. Il s’en dégage pourtant le charme nostalgique du passé.
J’en tiens pour preuve ce magnifique spécimen de « borie » aperçu quelques pas plus tard. Davantage maison que cabane de par sa taille peu conventionnelle et remarquable par son état impeccable de conservation. Il est amusant de savoir que le terme « borie » n’existait pas du temps où les bergers utilisaient ces abris pour rester au contact de leurs troupeaux et séjourner loin du village. C’est une construction récente du début du 20ème siècle qui est sur toutes les langues aujourd’hui.
Je laisse aux fantômes cette borie d’un autre âge pour poursuivre mon voyage dans le Tian. Je sens le sol s’affaisser doucement sous mes pieds tandis que la forêt s’éclaircit devant moi. Puis c’est la rupture. Brusque, soudaine. Presque à l’extrémité de son versant sud-est, juste au-dessus de Lumières, le Mange Tian dégringole, invitant la prudence à la marche qui, jusque là, se contentait d’insouciance. Une petite passerelle de bois a même été construite pour faciliter le passage dans une brève barre rocheuse. Surprenant !
S’ensuit une plongée étonnamment raide, un accès direct aux étages inférieurs qu’essaie de faciliter parfois un ancestral escalier de pierre. Je me félicite d’avoir choisi le sens anti horaire pour découvrir ce circuit : dans l’autre sens, cette montée brutale doit laisser des traces ! En quelques minutes à peine, j’ai atteint le pied des falaises.
Impressionnantes, elles élèvent ici et au-dessus de moi leur masse ocre et étrangement stratifiée dans un dévers menaçant. L’ombre du Mange Tian plane sur une petite terrasse bordée de cèdres où Marie a trouvé refuge, face à la discrète petite chapelle Saint-Michel. Le lieu est frais et reposant, propice au recueillement. Il domine le sanctuaire de Lumières, visible en contrebas, auquel il est relié par un chemin de croix.
Si l’édifice originel date du 11ème siècle, le développement véritable du site intervient véritablement après 1661, date à laquelle un miracle, précédé d’une de ces apparitions si fréquentes à cette époque, permettra à un habitant de Goult, Antoine de Nantes, dit « Jalleton », de guérir d’une maladie intestinale. Le sanctuaire de Lumières, que rejoint le sentier par une nouvelle volée d’escaliers, est un héritage direct de l’événement.
Tous les pèlerins y transitant sont accueillis par les descendants de l’ordre des premiers missionnaires oblats de Sainte-Marie Immaculée créé par Eugène de Mazenod en 1837. Aujourd’hui encore, une Vierge Noire est montée en procession, tous les 15 août, à la chapelle Saint-Michel. Je souris, amusé, de constater que la contemplation contemporaine de la beauté du lieu ne tient finalement qu’aux intestins fragiles d’un homme qui a vécu un demi-siècle plus tôt !
Un final en terrasses
Il est temps de tourner le dos au Mange Tian pour prendre le chemin du retour vers Goult. Une ascension patiente et mesurée, au degré de pente bien mieux disposé que sur le versant d’en face. De quoi boucler au prix d’un effort raisonnable et sans sacrifier à l’inévitable compagnie de murets de pierre, parfois présents des deux côtés du chemin ouvert dans la touffeur du sous-bois.
C’est ainsi que je débarque, le souffle un peu court, à Jérusalem ! C’est tout ce quartier bâti sur les hauteurs de Goult qui a été nommé ainsi en hommage à la ville sainte et aux seigneurs locaux d’Agoult partis guerroyer, à l’époque, aux Croisades.
Longeant un nouveau mur – peut-être des Lamentations ? – bordant l’ancien chemin charretier de la Carredone, je décide d’un crochet jusqu’au Conservatoire des Terrasses, musée à ciel ouvert dédié à la pierre sèche qui a permis à Goult d’intégrer le club des géosites du Géoparc du Luberon, lui-même membres des 7 Géoparcs français appartenant au réseau des 195 mondiaux labellisés UNESCO.
Explorer le Conservatoire des Terrasses, c’est effectuer une rando dans la rando. Le petit tour, en sens unique, balade le promeneur dans les cinq hectares d’un amphithéâtre naturel exposé sud, au fil d’un parcours balisé et jalonné d’informations qui permet de découvrir l’univers architectural de la pierre sèche.
On y croise tour à tour un ensemble de bories, une citerne, des ruchers, des escaliers, tous soigneusement aménagés sur un dégradé de restanques – ou « bancau » en provençal – permettant à la fois d’en faciliter la culture et de limiter l’érosion des sols. Le voyage, complet et agréable, est le fruit de sept années de recherches et de travaux d’aménagement menés par l’énergie de l’APARE, l’association régionale pour la restauration du patrimoine en pierre sèche.
Il permet aujourd’hui à Goult de s’enorgueillir d’un site de mémoire essentiel. J’y déambule avec l’intérêt croissant de celui qui trouve plus qu’il n’était venu chercher. Les derniers mètres du circuit me confrontent à la molasse du Miocène qui affleure en larges terrasses pour atteindre la croix de la Roche Redone, porte de sortie de cet inattendu jardin-musée. Je ne pouvais rêver meilleure synthèse pour conclure cette boucle du Mange Tian définitivement placée sous le signe du souvenir d’une Provence aujourd’hui disparue.
Guide Pratique
Venir à Goult
En voiture, on atteint Goult par la D900, départementale essentielle qui relie la vallée du Rhône, au niveau de Cavaillon, à celle de la Durance, au niveau de Forcalquier. Ce qui permet un accès depuis l’une ou l’autre via deux autoroutes : l’A7 ou l’A51. Il est également possible, pour les plus sudistes d’entre vous, de tailler par le Luberon et la Combe de Lourmarin pour rejoindre la D900 et la vallée du Calavon via Bonnieux. C’est ce que je fais depuis Aix-en-Provence. Situé entre Coustellet – en venant depuis Avignon/Cavaillon – et Apt – depuis Manosque – un rond-point dessert Goult par la D145 en quelques kilomètres. Nombreux stationnements : parking de la Mairie – le plus excentré – ou de la place Saint-Pierre ou de la Libération ou du cimetière.
En bus, la ligne Zou! 915 qui relie Avignon à La Brillanne fait deux arrêts sur la D900 pour se rapprocher de Goult. La bonne solution est alors de descendre à celui de Lumières pour rejoindre facilement le sanctuaire à pied et se raccorder au circuit de randonnée à partir de ce point.
Topo pas-à-pas et trace GPX
Pour celles et ceux qui le souhaitent, je peux vous envoyer la trace GPX de cet itinéraire sur simple demande par mail à l’adresse contact@carnetsderando.net
Depuis le parking de la Libération, remonter la rue de la République. Plus haut, prendre à droite la rue du Cheval Blanc puis, tourner dans la première rue à gauche pour profiter d’une vue sur la tour ronde du château (photo ci-dessus). À son pied, prendre à gauche l’étroite rue de l’Horloge. La remonter, arrondir à droite autour du château et franchir l’ancienne porte qui dessert la rue du Four.
La remonter intégralement pour admirer les façades des maisons et rejoindre la porte de la Posterle. Ne pas la franchir tout de suite et monter à droite en suivant l’indication panorama. Atteindre celui-ci (1) puis revenir sur ses pas et franchir la Posterle. Tourner immédiatement à droite et plonger dans le sous-bois par le petit chemin qui longe le rocher.
Rejoindre un chemin large (2), le couper et poursuivre en face par le sentier. Plus bas il est encadré par d’anciens murets de pierre et rejoint finalement une petite route au niveau de Trabari. Plus bas encore il atteint la D60 (3).
Note : pour faire le Petit Tour de Mange-Tian, la traverser et continuer tout droit direction Saint-Pantaléon et la Grande Garrigue Sud. Montée sévère qui rejoint le point (13)
Suivre prudemment celle-ci à droite jusqu’à un carrefour (4). Prendre alors à gauche par le chemin de la Bounotte et immédiatement à gauche par le chemin qui descend sous la route en direction de la ferme du Colombier. Passer devant celle-ci, traverser l’Imergue et poursuivre par un bon chemin jusqu’à une habitation puis, plus loin, une route au niveau du carrefour des Dragonettes (5).
Suivre la route à gauche, direction Mange-Tian. Quelques mètres plus loin, la quitter et monter à gauche par le chemin de la Beaume Noire (6). Atteindre des habitations en bout de route (7) et passer entre celles-ci par le chemin qui prolonge la route. Le sentier arrondit plus haut le long d’un grand champ. Attention, dans la courbe du champ en haut vers la droite, quand il part à flanc, il faut monter tout droit dans le talus pour récupérer le petit sentier balcon qui, à droite, suit le champ, parallèlement, par au-dessus (8). Peu après avoir laissé le champ derrière soi, repérer une sente discrète, à gauche, qui, en aller-retour sur 10m, dessert l’abri sous roche mentionné dans le récit (9). En poursuivant ensuite par l’itinéraire balisé, atteindre une route (10).
La suivre à gauche et, dans la courbe suivante à gauche, la quitter pour se diriger vers une barrière fermant un chemin forestier (11). La passer et suivre ce chemin. À la fourche suivante, continuer par la branche de gauche puis toujours tout droit, en ignorant tous les autres chemins. Gagner ainsi la carrière (12). Longer son périmètre, suivre le sentier qui le prolonge en remontant ensuite à gauche le long d’un muret de pierre et atteindre le poteau signalétique « la Grande Garrigue Sud » (13).
Prendre à droite, direction Goult et Jérusalem. Longer un muret de pierre et rejoindre les ruines du Castellas (14) puis, peu après, une grande borie. Tourner à gauche, devant la borie, et continuer par le sentier. Plus loin, franchir une rupture de pente dans de petites barres rocheuses (15) et s’engager sur une petite passerelle à gauche, en-dessous. Par un sentier raide et étroit, aménagé plus bas en escaliers, atteindre le chemin de croix. Le suivre à gauche pour visiter le site de la chapelle Saint-Michel (16).
Revenir sur ses pas et poursuivre la descente sous le chemin de croix par une nouvelle série d’escaliers. Atteindre le fond du vallon de Lumières et le traverser, tout droit, en direction du cours d’eau. Franchir celui-ci au niveau d’un pont et remonter de l’autre côté jusqu’à la route de Joucas (17).
La traverser prudemment et prendre le petit sentier qui démarre de l’autre côté, en montant dans le talus. Gravir la colline jusqu’au poteau signalétique Jérusalem (18).
Prendre à droite direction Croix de la Roche Redone. Suivre ce chemin jusqu’au départ du sentier de découverte, au niveau d’un panneau d’information intitulé « Un peu d’histoire » (19). Tourner alors à gauche, entre les murets de pierre et suivre le déroulé du parcours en suivant les bornes bleues et l’ordre des panneaux – de 4 à 19.
Une fois le parcours bouclé, revenir par le chemin de Roche Redone jusqu’au poteau signalétique Jérusalem. Continuer tout droit pour revenir sur Goult au niveau du moulin. Dépasser le moulin pour descendre par la rue du Jeu de Paume puis la rue de la République jusqu’au parking du départ.
Difficulté & Recommandations Particulières
La boucle du Mange-Tian, même dans sa version XL, n’est pas vraiment un itinéraire difficile. Seul la descente, entre (15) et (17), réclame d’avoir un pied plus sûr car elle est assez raide. La présence d’escaliers en pierre – même rudimentaires – peut aider (ou pas). Pour le reste, c’est une balade bien balisée qui reste à la portée du plus grand nombre. Je précise à nouveau qu’elle peut être raccourcie en rejoignant le point (13) directement depuis le point (3). Attention toutefois car la montée entre les deux sera costaude !
Il n’y a pas d’eau sur une grande majorité du parcours. Prévoyez-en donc en conséquence, en particulier si vous l’effectuez un jour de forte chaleur. J’ai pu remplir ma gourde en entrant sur le site du Sanctuaire, au niveau de la piscine et de la petite cour qui la borde.
Je ne recommande d’ailleurs pas de faire ce parcours en plein été. Même si l’essentiel se déroule en sous-bois, la chaleur pourrait rendre l’expérience moins agréable. C’est davantage une sortie d’intersaison, à réaliser au printemps ou, comme moi, à l’automne.
Liens Utiles
Pour davantage d’informations sur le village de Goult et son offre touristique en marge de la randonnée, rendez-vous sur le site de Pays d’Apt Luberon Tourisme.
Pour une approche globale du territoire et du Vaucluse, ça se passe du côté de Provence Guide et, pour davantage d’idées de randonnée dans le département, vous pouvez bien sûr consulter la catégorie Vaucluse du blog mais aussi la section Randonnée Pédestre du site Provence Guide.
Où dormir ?
Depuis le mois de mars de cette année (2024, ndlr) Maryline et Aurélie ont ouvert 5 chambres dans une ancienne ferme du 18ème siècle qu’elles ont restaurée. Situé au coeur d’une petite exploitation arboricole entièrement en culture biologique, le Mas Marican affiche l’allure solide et chaleureuse de ces belles propriétés provençales qui jalonnent le Luberon. Sur l’autre rive du Calavon, on est juste au pied de Goult et à quelques minutes en voiture du départ de la randonnée. Tarifs de 52 à 60 euros la nuit pour une personne, petit déjeuner inclus. Infos et réservation : 04 92 72 28 09 ou mail maryline-et-claude@mas-marican.fr
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