Tour du Pays des Écrins : Les Écrins sur un Plateau

Quand on pense Écrins, on pense souvent sommets, par réflexe. On imagine instinctivement de la difficulté, un besoin en équipement, du savoir-faire, de l’engagement. « Ce n’est pas pour moi » se dit-on alors. Une erreur. Car un tour existe bel et bien, accessible et cantonné à la stricte randonnée. Et ce n’est pas le GR54 mais le Tour du Pays des Écrins. Un voyage à effectuer sur des sentiers confortables et qui tend les bras aux marcheurs-ses que la réputation sportive et alpine du massif auraient pu décourager. Une authentique visite dans un pays où la culture de la montagne est forte et qui se réalise en 3, 6 ou 7 jours. C’est la version la plus courte que je vous présente ici. Celle qui devrait vous convaincre de votre légitimité à prétendre, à votre tour, aux Écrins !

Difficulté : moyen | Distance : 37,8 km | Durée : 3 jours | Dénivelé : +1855m

JOUR 1 : L’ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE – BOUCHIER

Difficulté : moyen | Distance : 10,9 km | Durée : 4h | Dénivelé : +735m

Veynes, Gap, Chorges, Embrun… Les gares et les paysages familiers des Hautes-Alpes défilent au rythme du TER que j’ai attrapé au départ de Meyrargues, tout près de chez moi, ce matin. Le train invite à poser un regard différent sur cet itinéraire que j’effectue d’habitude en voiture par l’A51 puis la nationale 85. Un autre rythme pour lâcher prise et s’abandonner au voyage.

Sans oublier l’excitation de « tout faire à pied », dépossédé de la dépendance au thermique et au pétrole, lorsque la rame s’arrête en gare de L’Argentière-les-Écrins et que le début de l’itinéraire attend juste là, à la sortie du train. C’est l’un des gros avantages de ces randonnées et itinérances, studieuses élèves de la mobilité douce, qui s’offrent le luxe de pouvoir s’effectuer de gare à gare.

La (toute) petite gare de L’Argentière-les-Écrins, point de départ et d’arrivée pour les marcheurs-ses qui opteront pour la mobilité douce. Au-dessus, l’Horloge des Hermes.

Un peu excentrée au sud du centre du village, la gare de L’Argentière a pignon sur rue sur l’ancien complexe industriel qui abrita, entre 1907 et 1909, l’une des centrales hydro-électriques les plus puissantes d’Europe ! Le début de l’itinéraire lui tourne le dos, passant un peu plus loin sous les rails pour aller chercher les pentes inférieures immédiatement un peu raides qui siègent sous les hauts murs rocheux de l’Horloge des Hermes.

C’est un repaire de grimpeurs où se découvre également une via ferrata. Un sentier étroit s’y fraye un passage sur de larges terrasses garnies d’herbes folles en dévoilant une vue sur les toits de L’Argentière et la vallée de la Durance. Ici c’est un paradis de l’eau vive : la Durance offre des segments propices à l’initiation comme à la préparation olympique ! Elle disparaît de ma vue au nord, filant dans une gorge étroite que surmonte l’étonnante arche de la conduite E.D.F. 

L’étrange structure de la conduite EDF qui enjambe la gorge étroite au fond de laquelle coule la Durance

Bien que très largement habité, exploité et aménagé, l’espace autour de L’Argentière me paraît avoir fait l’effort d’une intégration réussie des infrastructures industrielles à son environnement alpin. Je n’y éprouve pas cette désagréable sensation de paysage dénaturé, bétonné et industrialisé, perceptible ailleurs dans les Alpes. L’impact de l’activité humaine s’y dissout notablement et c’est tout à son honneur.

La Haute Vallée de la Durance demeure, dans tous les cas, un axe de circulation essentiel entre la Provence, l’Italie – via Montgenèvre – et Grenoble – via le col du Lautaret. Mais également pour les pèlerins qui empruntaient jadis la Via Domitia entre Rome et Arles et que les marcheurs-ses modernes peuvent toujours suivre en pistant les balises du GR653D. C’est sur un tronçon de celui-ci que je progresse maintenant en direction des Vigneaux.

Bye bye L’Argentière-la-Bessée ! Direction maintenant Les Vigneaux en remontant le chemin suivi jadis par les pèlerins se rendant de Rome à Arles, puis Saint-Jacques-de-Compostelle

Je fais mon entrée sous le voile frais d’une ombre tendue sous un sous-bois de résineux et de chênes. Un single étroit et sensiblement rectiligne y évolue en balcon en esquivant parfois une tige de millepertuis courbée sur le sentier. Des groupes de noisetiers et d’alisiers blancs s’y aperçoivent, rassemblés autour de plants de fraisiers des bois colorant la forêt de discrets éclats carmins.

La trace s’enroule autour de la base d’un immense versant boisé duquel émerge, invisible mille mètres plus haut, le sommet nu des Têtes. La mélopée énergique d’un torrent perce maintenant les feuillages denses tandis que je sens peu à peu que je perds de l’altitude. Bientôt le sentier débouche sur un chemin large et aplani qui fait lui-même son entrée sur le site du camping des Vaudois.

Sur le sentier balcon et forestier qui amène aux Vigneaux. J’y découvre, étonné, quelques bouquets de lavande qui me rappellent la Provence !

Pas d’autre choix que de le traverser en suivant gentiment la voie goudronnée qui dessert les emplacements naturels jusqu’à finalement trouver, un peu plus loin, un petit pont routier enjambant la Gyronde. Rien à voir avec le département et la rivière se jetant dans l’Atlantique au-delà de Royan ! Contraction du Gyr et de l’Onde, la Gyronde officie comme passerelle entre Vallouise et la vallée de la Durance.

C’est un cours d’eau sportif, dont la pratique est réservée aux kayakistes expérimentés. Le randonneur se contentera, lui, d’en admirer l’eau turquoise et les remous agités à distance prudente. Sur l’autre rive, Les Vigneaux m’attendent, écrasés de chaleur et dans l’attente d’un orage salvateur qui ne demande qu’à éclater. Vers l’est, derrière la Roche de la Moutière et la crête des Queyrelets, le ciel n’est plus qu’une toile de plomb suspendue au-dessus des sommets.

Passage de la Gyronde pour aller ensuite chercher l’entrée des Vigneaux

Blottis sous la protection de la Tête d’Aval, péninsule rocheuse massive achevant le massif de Montbrison au sud, Les Vigneaux abritent, en toute discrétion, quelques éléments de patrimoine remarquables. Outre ses lavoirs et fours banaux, le petit hameau dissimule en son sein la magnifique église Saint-Laurent, coiffée d’un clocher polygonal typique des Hautes-Alpes et où se niche, depuis 1786, la plus ancienne horloge d’édifice de France en fonctionnement continu.

En en faisant le tour, poussé par la curiosité, j’y découvre côté jardin un somptueux porche, tout en colonnes de marbre, ainsi que d’étonnantes fresques murales illustrant les 7 péchés capitaux. Un coup sourd qui fait trembler le ciel et la montagne coupe court à ma contemplation. L’édifice entier vient de plonger dans l’ombre. Le soleil s’est évanoui : la tempête est désormais proche.

Le clocher, le porche, les fresques murales et… l’orage en progression sur la Tête d’Aval !

Il reste encore un peu de chemin à parcourir avant Bouchier où m’attend le confort et la sécurité du Gîte du Pas du Loup. Je me hâte du mieux que je peux le long d’une rampe verte constituée d’érables champêtres, de frênes et de pins gris qui remonte sous le regard dur de hautes barres rocheuses pour aller franchir le pied de la Crête de la Balmette un peu plus haut.

Je doute de pouvoir retarder indéfiniment ce rendez-vous inéluctable avec l’orage qui étend maintenant son emprise jusqu’aux Écrins

J’émerge d’entre les arbres dans une nébuleuse grisonnante qui a plongé la vallée et les sommets dans une morosité lugubre qu’ils n’avaient pas une heure plus tôt quand le monde, baigné de chaleur, avait encore des couleurs. Le vent accélère en bourrasques, apportant avec lui les premières gouttes de pluie, lorsque j’atteins enfin l’épaule plus élargie de la crête.

À l’abri dans les sous-bois et dans l’attente imminente de l’orage

Le tonnerre roule en échos distants sans permettre de localisation précise, jouant avec mes nerfs comme un chat avec une souris. À l’ouest, une trombe d’eau est en train de s’abattre en colonne furieuse sur Vallouise, tirant un rideau opaque et humide entre le Pelvoux et moi. Puis c’est l’éclat aveuglant d’un éclair qui me fait brusquement me retourner du côté de Briançon.

L’imminence de l’averse se décèle dans chaque détail du paysage. L’univers semble désormais impuissant à repousser plus longtemps l’orage et ses lieutenants

Je protège mon sac avec précipitation avant d’enfiler la GoreTex à mon tour. La capuche n’est pas encore rabattue sur mon visage que, déjà, la pluie s’abat, drue et froide, sur le monde. Je quitte l’espace nu de l’épaule pour plonger au plus vite dans l’abri relatif d’une forêt retrouvée. Bouchier ne semble jamais vouloir arriver.

Pris entre les feux de plusieurs orages, je goûte à un répit de courte durée en contemplant une trombe d’eau s’abattre au loin sur Vallouise

C’est le moment que choisit le balisage pour s’emmêler les pinceaux, aidé en cela par les manières délicates des forestiers qui semblent avoir mis un point d’honneur à charcuter ici la forêt. Et le balisage au passage. Je dois me résigner à ne trouver là ni signe, ni cohérence par rapport à la trace GPX que je suis depuis L’Argentière.

Après un temps décidément trop long à chercher à faire correspondre celle-ci avec le terrain, je capitule et m’en remets à l’instinct et à la logique : je suivrais le trait discontinu noir de l’IGN qui monte vers Bouchier qui paraît être ce qu’il y a de plus proche de ma trace. Dans la réalité c’est une pente grossière qu’un ou plusieurs engins ont largement défiguré. Sous la pression continue de la pluie, autant dire que le spectacle n’a rien d’engageant.

Derniers instants de « lumière », au loin, là-bas sur le Briançonnais, avant d’accueillir la pluie de longues heures durant

Je m’en acquitte cependant de bonne grâce. À la patience et un pas après l’autre. Sachant l’issue forcément proche. Plus haut, l’allée sauvagement ouverte se referme sur une sente plus étroite grimpant parfois férocement dans un versant malmené par les travaux forestiers. J’y retrouve bien tardivement une marque jaune confirmant finalement que mon choix était le bon.

Sans prévenir, le dénivelé s’interrompt, m’expulsant brutalement sur une piste plus large, tracée au pied d’un rassemblement de maisons en pierre anciennes : les toits de Bouchier sont là, dégoulinants de pluie. Je ne prends pas le temps de les admirer, tournant le dos au village pour rejoindre le Gîte du Pas du Loup, légèrement excentré. Mon salut définitif à ces dernières heures mouvementées qui me met à l’abri de la vindicte orageuse qui va secouer le Pays des Écrins presque toute la nuit.

Bienvenue au Gîte du Pas du Loup, le point de chute incontournable de cette première étape du Tour du Pays des Écrins

Où dormir à Bouchier ?

Pas d’hésitation, on dort bien sûr au Gîte du Pas du Loup, un chalet en bois cossu et parfaitement ouvragé qui propose 7 chambres pouvant accueillir chacune 2 à 8 personnes. L’intérieur, loin d’être rustique, est étonnamment cosy et le moindre détail de décoration et d’ameublement a été pensé pour donner au lieu du cachet et une sensation de confort. Et le fond est à la hauteur de la forme. Pierre, Sophie et leur fils Paul savent accueillir et cuisiner.

Le repas du soir est carrément délicieux. Et généreux en matière de portions ! On mange vraiment bien au Pas du Loup croyez-moi. L’endroit, sachez-le, officie également comme observatoire astronomique ! Et il reçoit régulièrement la visite d’un invité original : un renard qu’on aperçoit facilement autour de l’établissement. Une bonne adresse que je vous recommande les yeux fermés. Tarif demi-pension à partir de 48 euros. Infos et réservation : 07 81 50 45 58 ou par mail à contact@lepasduloup.com

Info bivouac : le Pas du Loup permet aux adeptes du bivouac de planter la tente à deux pas du gîte, sur un petit ressaut plutôt plat et rapidement accessible. Ils peuvent alors, s’ils le souhaitent, venir prendre le repas/petit-déjeuner au refuge.

Paul, le fiston, qui sait parfaitement gérer le gîte en l’absence de Pierre et de Sophie !

JOUR 2 : GÎTE DU PAS DU LOUP – VALLOUISE

Difficulté : moyen | Distance : 11,7 km | Durée : 3h30 | Dénivelé : +410m

L’orage n’est plus qu’un souvenir au petit matin. Aussi soudainement qu’il était arrivé, le voici dissout, dispersé aux quatre coins des Écrins. Le soleil règne à nouveau, réchauffant la Nature de sa main souveraine et gonflant le coeur des randonneurs-ses s’apprêtant à affronter une nouvelle journée de sentiers.

À 1500m d’altitude, l’épaulement sur lequel repose l’hébergement ouvre au nord sur les sommets en clair-obscur du Briançonnais et de la Clarée. Plus proche de moi, dépassant du promontoire rocheux qui l’accueille, j’aperçois le clocher de la chapelle Saint-Hippolyte. Le paysage entier baigne dans la lumière douce d’un début de journée qui a relégué l’épisode de la veille au rang des mauvais souvenirs. À presque croire l’avoir rêvé.

Depuis le Gîte du Pas du Loup, la vue ouvre jusqu’au Briançonnais tout proche. On aperçoit, au milieu et à droite, le rocher portant la chapelle Saint-Hippolyte

Par crainte d’un nouvel orage, beaucoup ont fait le choix de ne pas trop s’attarder au gîte ce matin-là. J’en fais partie, ainsi que Jeanne, une jeune randonneuse normande lancée sur la version six jours du Tour du Pays des Écrins. Je la rattrape sur le chemin qui fraye parmi une forêt touffue de pins et de genévriers, pestant avec humour contre un sac décidément trop lourd qui la colle au sentier. Le poids de l’autonomie.

Jeanne a en effet choisi de dormir en tente, une liberté qui pèse forcément un peu plus. Je l’accompagne jusqu’à surgir face aux spectaculaires falaises abritant le belvédère du Clot de la Siva. Un spot à photo. L’un de ces endroits où la verticalité habille le paysage avec force et élégance, lui conférant au passage une profondeur saisissante. Le genre de rendez-vous qui s’honore par une concession volontaire à la pression de la montre.

L’instant « grand spectacle » de ce Tour du Pays des Écrins, lorsque le sentier surgit au-dessus des falaises abritant le belvédère du Clot de la Siva

Je m’écarte prudemment de la sécurité de la trace, en quête de perspective et de vertige. Une petite sente, officiellement indiquée par un poteau signalétique, autorise plus loin cette digression. Une avancée ouverte et étonnamment plane quitte la protection de la forêt pour trôner au-dessus des falaises et de la vallée. L’endroit rêvé pour embrasser le Pays des Écrins, étiré sous mes pieds, d’un seul regard.

Au sud L’Argentière, mon point de départ d’hier, partiellement encore plongée dans l’ombre de la Tête du Puy. À l’ouest, la vallée de l’Onde, ouverte jusqu’aux Bans. Quel contraste entre le défi lancé par la montagne aux hommes et ces étages inférieurs habités et chaleureux où s’épanouissent les villages du Pays des Écrins ! L’histoire racontée par cette vision évoque l’équilibre trouvé ici par les hommes, au pied de ces géants de roche.

Depuis le Clot de la Siva, la vue se déroule sur la vallée de la Durance et L’Argentière-la-Bessée, tout en bas. Au loin l’amorce du Queyras avec les sommets dominant Vars et Risoul

Le tableau me conforte dans ce ressenti initial éprouvé envers le Pays des Écrins. Je le vois comme une invitation. Une main tendue pour dépasser la crainte respectueuse inspirée par ces hauts sommets envers des visiteurs qui pourraient, à tort, croire leur présence ici illégitime. C’est à tout l’inverse que ce Tour du Pays des Écrins invite à faire l’expérience.

Ouvrir aux plus grand nombre les portes d’un territoire où la culture de la montagne est profondément enracinée, où chaque village a une histoire à raconter, où les sommets s’admirent sans être craints. Telle est l’ambition de ce Tour du Pays des Écrins.

Rendre accessible ce que d’aucun pourrait juger inaccessible. Donner au mot Écrins un sens plus large qui puisse le soustraire à l’escalade et à l’alpinisme de haut vol auquel on a naturellement tendance à le raccorder. Ici ce sont les Écrins du bas qu’on explore, une porte grande ouverte à qui souhaite profiter d’une montagne inclusive et reconnectée à sa nature profondément accueillante.

En chemin vers le belvédère du Clot de la Siva, sous l’oeil attentif du Montbrison et de la Tête d’Aval

Des hauteurs du Clot de la Siva ou, plus bas, sur ces anciens chemins qui relient les villages entre eux, l’itinéraire convie ainsi à un voyage conscient et apaisé, profondément façonné par la culture de la montagne et ouvert au plus grand nombre.

Si, d’une personne à l’autre, le dépassement de soi comptera parmi les ingrédients de l’aventure, cheminer sur ce Tour du Pays des Écrins exclura les frissons de la haute montagne. Les sommets mythiques s’admirent toujours de loin, sans confrontation directe. Et c’est très bien ainsi.

J’ai cette réflexion qui me tourne en tête lorsque j’atteins à nouveau les hauteurs des Vigneaux. Il y a de la fluidité sur cet itinéraire, un profil contenu qui le rend abordable et qui me laisse le temps de poser un regard curieux et attentif sur son visage que le temps a rendu amical et où l’humain occupe une place centrale.

Dans la descente vers Les Vigneaux, bordée par l’immense ravin ouvert sous la Tête d’Aval

Revenu à l’étage des hommes après une folle descente par une forêt de hauts résineux puis le long du profond ravin par lequel se purge le Montbrison, je retrouve la végétation chaude et la flore caractéristique de l’adret sur lequel s’étend la Forêt de Parapin.

Le trait fin et clair d’un sentier à flanc a été tiré à travers peupliers trembles et clématites pour rejoindre le hameau de Grand Parcher où se dévoilent l’attachante petite chapelle Saint-André dans sa livrée de pierre grise, ainsi qu’un très beau spécimen de four banal. J’y cherche une fontaine et de l’eau que me fourniront finalement un aimable couple d’habitants.

La marche offre aussi l’occasion de rencontres et d’échanges authentiques. Les habitants du Pays des Écrins sont sociables et, une fois le contact établi, n’ont pas la langue dans leur poche quand il s’agit de parler de leur lieu de vie ou de venir au secours d’un(e) randonneur-se dans le besoin !

Le joli four banal de Grand Parcher, magnifiquement restauré, se découvre en quittant de quelques mètres le tracé du Tour du Pays des Écrins

Se hissant dans un dernier effort à travers une forêt mixte où des demi-deuils volètent avec insouciance d’un cirse à une centaurée, le sentier convie le marcheur que je suis à un dernier effort avant Vallouise. Une ultime marche en balcon ouvrant sur la confluence des vallées du Gyr et de l’Onde où doit s’achever cette seconde étape. Une découverte pour moi.

Dans le milieu de la montagne, Vallouise compte parmi ces noms qu’on respecte même sans les connaître. Un lieu berceau pour faire naître de grandes histoires alpines depuis ces longues vallées fermées par des sommets de légende.

Ce n’est donc pas sans une certaine curiosité, à laquelle se mêle une pointe d’excitation, que j’en découvre les habitations depuis les hauteurs du chemin dominant la Casse. Appuyé aux pieds du socle du sommet de La Blanche, Vallouise fait ainsi face à une large plaine quadrillée de cultures.

Découverte de Vallouise et de la vallée de l’Onde qui poursuit jusqu’aux Bans

Ici on est à l’opposé de l’aspect encaissé et retors d’une vallée comme le Valgaudemar, pourtant elle aussi intégrée aux Écrins. Vallouise rayonne dans un océan d’espace où abonde la lumière. Les Vaudois ne s’y étaient pas trompés en s’y installant après le 12ème siècle pour fuir les persécutions dont ils étaient victimes.

La vie à l’époque était évidemment loin d’être aussi agréable qu’à l’apogée actuelle de notre civilisation du loisir. Vallouise, contraction contemporaine de « Vallée Louis(e) » – en hommage à Louis XI qui mit un terme aux massacres contre les Vaudois – s’appelait alors « Vallis Putas », la vallée mauvaise.

L’arrivée sur Vallouise, à travers les champs qui s’étendent en rive gauche du Gyr, à l’est de la commune

Mais plus rien de mauvais n’a survécu à ces siècles difficiles et Vallouise, officiellement rattachée à sa voisine Pelvoux depuis 2017, compte aujourd’hui parmi les villages-stations réputés, hiver comme été, pour la pratique des activités de pleine nature à consonance alpine.

Familles, alpinistes, randonneurs, VTTistes, parapentistes s’y côtoient chaque saison pour pratiquer la montagne à hauteur de leurs niveaux respectifs. Un lieu où il fait bon vivre qui m’accueille ce jour-là pour me permettre de terminer la deuxième étape de mon Tour du Pays des Écrins en 3 jours.

L’intime et magnifique façade de la petite chapelle des Pénitents à Vallouise. À ne pas manquer

Où dormir à Vallouise ?

Il y a deux hébergements possibles sur Vallouise. Le premier, dans le plus pur esprit « randonnée », c’est le gîte d’étape L’Aiglière, chaleureusement tenu par Jérôme et Amélie, et qui peut accueillir des marcheurs-ses à la nuitée. Enfin qui le pouvait car, à l’heure où j’écris ces lignes, il est temporairement indisponible. Il faut donc se tourner vers la seconde adresse : l’hôtel Les Vallois qui fait également restaurant et idéalement placé tout près du centre du vieux village. Un établissement bien agencé et confortable où la nuit vous coûtera cependant plus de 100 euros. Infos et réservation : 04 92 23 33 10 ou mail à hotel@lesvallois.com 

Info bivouac : vous ne pourrez pas bivouaquer facilement autour de Vallouise. Il faudra nécessairement vous éloigner du village et de ses commodités/services/commerces. Ou vous rendre au camping Huttopia pour bénéficier d’un emplacement payant pour votre tente. Tarif à partir de 16,90 euros.

En ce qui me concerne je n’ai dormi ni à l’un, ni à l’autre. Plus de lit sur Vallouise lors de mon passage. Il a fallu monter jusqu’à Pelvoux – environ 3km et 50mn supplémentaires – et l’Auberge Saint-Antoine, un hôtel élégant et raffiné mais au charme typiquement montagnard. Belle adresse pour dormir et aussi pour manger. Le restaurant et la cuisine de Lukasz, son chef, sont très prisés. À juste titre. Les plats sortent de l’ordinaire et les ingrédients très fins. La cave est également bien pensée. Infos et réservation : 04 92 58 59 38 ou mail à contact@aubergesaintantoine.fr

L’Auberge Saint-Antoine à Pelvoux : un plan B à ne pas ignorer pour faire étape sur le Tour du Pays des Écrins !

JOUR 3 : VALLOUISE – L’ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE

Difficulté : moyen | Distance : 14,8 km | Durée : 4h30 | Dénivelé : +701m

Jeudi. Jour de marché à Vallouise. De la rue du Centre à celle du Champ de Mars, les étals ont ouvert leurs devantures aux visiteurs les plus matinaux, dissimulant derrière leurs vitrines des fromages et des légumes issus du circuit court. La commune s’anime ainsi en douceur lorsque je la traverse tout en jetant un regard émerveillé aux façades de ses demeures anciennes exprimant, à elles seules, toute la rigueur de la vie en montagne.

J’ai également dit au revoir à Jeanne, retrouvée par hasard, et qui partait, elle, pour Ailefroide et la suite de son aventure pédestre. Mon avenir, lui, s’élève de l’autre côté de l’Onde. Tout en marchant, je lève donc les yeux vers le lointain col de la Pousterle, quelques 600 mètres plus haut. Pas de doute, cette troisième étape sera définitivement placée sous le signe du dénivelé !

L’aube touche les Écrins et ses sommets, drapant ici le Pelvoux d’une délicate robe orangée

Au débouché du pont de Gérendoine, les balises du GR54A m’indiquent la voie à suivre. Alternative au tracé officiel du Tour des Écrins, le GR54A bascule dans la vallée du Fournel après le col de la Pousterle et permet de franchir le Pas de la Cavale sans passer par le redouté passage du col de l’Aup Martin. Mon tracé fait ainsi cause commune avec lui, le temps de quelques kilomètres.

Après des épisodes en balcon plus ou moins suspendus, ce troisième jour se veut plus forestier. Moins de vue mais plus d’ombre et de fraîcheur, à l’abri sous les frondaisons d’une chênaie-hêtraie d’altitude moyenne au sein de laquelle dévalent de nombreux petits torrents aux lits bordés de campanules à feuilles d’ortie et de grandes astrances. Un univers de sous-bois plaisant mais qui n’oublie pas de monter le temps de rejoindre Puy-Saint-Vincent.

Fraîcheur appréciée des sous-bois montant avec constance en direction de Puy-Saint-Vincent

Avant d’être une station de ski, celle qu’on surnomme ici « la Protégée des Vents » est d’abord un village. Le seul situé au-dessus du fond de vallée, sur un petit plateau en ubac qui le met à l’abri des vents dominants. Ce n’est qu’en 1968, alors que Jean-Claude Killy réalise le triplé olympique sur les pistes de Chamrousse, en Isère, que Puy-Saint-Vincent ouvre son premier espace skiable au niveau des Prés.

Depuis les remontées et les résidences touristiques ont conquis tout le versant, atteignant, étage après étage, l’altitude de 1800m. J’en ai un bref aperçu lorsque l’itinéraire traverse la station 1400, figée dans l’attente du signal de l’ouverture de la saison estivale 2025. Le tracé ne s’y attarde pas, s’échappant ensuite sud-est vers les chalets de Prey d’Aval et le domaine nordique.

Puy-Saint-Vincent, station 1400 : là où l’aventure du ski a commencé en 1968 dans ce petit bout d’Écrins. En toile de fond, le massif de la Cime du Paillon (2790m)

La chaleur a maintenant dépassé le stade de la simple sommation et l’altitude encore trop modeste ne suffit guère à en faire baisser l’éprouvante sensation. J’accueille ainsi chaque section de sous-bois comme un touareg une salvatrice oasis. La fontaine de Prey d’Amont fait carrément office de miracle. J’y remplis ma gourde et y plonge la tête sans une once de réflexion. Rien ne vaut la sensation de l’eau fraîche pour épancher sa soif et lutter contre l’agression de la chaleur.

Je retrouve ensuite un peu de cette lucidité perdue dans la montée et diluée dans les litres de sueur que j’ai abandonnés derrière moi. De quoi me permettre de ne pas rater cette station de lis martagons qui pousse un peu plus haut, en marge du chemin. Les derniers chalets de bois sont ensuite laissés derrière moi. Une piste succède à la route, elle-même remplacée rapidement par un chemin étroit et pentu. Un ultime effort avant le répit.

Magnifiques Lis Martagons débusqués sur le bord du sentier : un chef-d’oeuvre de la Nature !

Le col de la Pousterle est soudain là, apparu sans prévenir au détour d’une courbe banale. J’y trouve, non sans surprise, un service de sécurité et une colonne de véhicules regroupés autour de tentes et de groupes électrogènes. Adieu la tranquillité espérée et la rencontre avec la nature apaisée du lieu !

Je réalise que je tombe en plein sur les préparatifs du prochain Championnat de France de VTT Cross-Country qui aura lieu ici dans quelques jours. Pas franchement le type d’événement où, en tant que randonneur, je me sens à ma place.

Les regards peu avenants et les « bonjour » murmurés du bout des lèvres par les gens que j’y croise ne m’encouragent nullement à m’éterniser. Je repère donc en vitesse la suite de mon parcours, abandonnant le GR54A à la vallée du Fournel et poursuivant en hâte par la piste forestière du Grand Bois en direction de L’Argentière.

Le col de la Pousterle, à 1763m d’altitude, avec derrière sa Tête de la Rochaille où a été ouverte une via ferrata

Me voici maintenant atterri au pays des mélèzes et des épilobes ! L’itinéraire a cessé de monter, s’enroulant à plat sur le versant nord du sommet de Château Lebrun. Une trêve appréciée après cette première partie d’étape plus soutenue que les deux jours précédents. C’en est donc terminé avec le dénivelé positif et, tandis que mon rythme cardiaque ralentit, je cherche du regard une ouverture pour profiter de la vue depuis les hauteurs de la Pousterle.

Un pictogramme sur la carte de l’IGN me met sur la voie de ce belvédère attendu. En vain. Si un panorama s’est un jour ouvert ici, les grands résineux l’ont bouché depuis belle lurette. Rideau, circulez, y’a rien à voir. Dieu merci je trouve ce que je cherche un peu plus loin, au flair, hors sentier et sans la moindre indication, à la faveur de longues terrasses rocheuses avançant sur la vallée, au-delà de l’orée du mélezin.

Spectaculaire panorama sur la vallée de la Gyronde et du Gyr, avec en prime, un face-à-face marquant avec le Montbrison et la Tête d’Aval

J’éprouve la valeur de ce panorama autant par sa position « secrète » que par le fait qu’il sera sans aucun doute le dernier qui s’offrira à moi sur cette partie du Pays des Écrins. Remplissant l’horizon en face de moi, les falaises épaisses et boursouflées de la Tête d’Aval affichent leur supériorité. Le massif de Montbrison demeurera la star incontestée de ces trois journées, aperçu sous toutes les coutures lors de chaque étape.

Ce coup d’oeil monumental me sert sur un plateau un ultime et vibrant hommage au territoire, dévoilant chacun des hameaux et villages traversé ou aperçu depuis avant-hier. Grandiose !

Depuis ce point de vue, j’ai presque l’ensemble de mon parcours sous les yeux. Le tout couronné par la garde royale des sommets des Écrins, Pelvoux, Sans Nom et Ailefroide en tête. Un mariage visuel étonnant de douceur et d’âpreté qui culmine quand s’entraperçoit, lointain, l’extrémité du Glacier Blanc suspendu au-dessus de la vallée du Pré de Madame Carle.

Tout au loin, au-delà de Vallouise, des Claux et d’Ailefroide, s’aperçoit la langue terminale du Glacier Blanc, point de passage incontournable pour les alpinistes en route pour la Barre des Écrins

Cette proximité avec la haute montagne étonne et fascine. Encore un atout de cette boucle qui la met presque à portée de main – du moins de vue – des marcheurs-ses. Ou qui inspirera de prochains défis. C’est mon cas. J’ai du mal à détourner les yeux de cette galaxie d’objectifs potentiels qui appellent à l’ascension.

Pour moi ce petit Tour du Pays des Écrins a allumé la mèche de projets plus ambitieux que je commence déjà à ébaucher en plongeant dans la longue descente qui doit me ramener à L’Argentière

Une session à nouveau forestière s’ouvre ensuite, qui alterne entre piste confortable et sentier joueur serpentant dans des pinèdes. Une véritable chute d’altitude qui finit par jaillir dans l’espace ouvert de prairies dominant la commune de L’Argentière-la-Bessée et la vallée de la Durance.

C’est le retour subit au point de départ, les derniers pas d’un tour qu’on jurerait avoir effectué d’un bref clignement d’oeil et qui, à peine fini, nourrit déjà des envies de revenir. En tout cas pour moi ! C’est ça la magie du Pays des Écrins !

C’est la compagnie des mélèzes qui rythme le début de la descente vers L’Argentière-la-Bessée. Une essence de lumière caractéristique des Alpes du Sud.

Où dormir à L’Argentière-la-Bessée ?

Si vous devez passer la nuit à L’Argentière, je peux vous recommander deux petites adresses simples, deux étoiles et à l’accueil souriant. Ni plus, ni moins. D’un côté La Glaizette, sur la place centrale et qui dispose de son propre restaurant (cuisine familiale sans fioriture). Chambre à partir de 52 euros. Infos et réservation : 04 92 23 10 05 ou mail à hotel.glaizette@orange.fr.

De l’autre l’Hôtel de la Mairie, proche de la gare, qui propose des chambres à partir de 45 euros. Hyper compétitif. Attention à demander une chambre qui ne donne pas côté rue car, en face, c’est le Carrefour Contact qui est livré la nuit ! À moins d’avoir le sommeil lourd, vous devriez presque pouvoir participer au déchargement des palettes ! Infos et réservation : 04 92 23 12 70

Le retour sur L’Argentière-la-Bessée après trois jours de marche sur le Tour du Pays des Écrins

TOUR DU PAYS DES ÉCRINS EN 3 JOURS – GUIDE PRATIQUE

Venir à L’Argentière-la-Bessée

L’argument de la mobilité douce pour accéder sans voiture à ce tour peut être considéré comme une plus-value. L’Argentière dispose en effet d’une petite gare desservant Gap et Briançon (le plus souvent) ainsi que Valence et Marseille (moins fréquemment). Il faudra en revanche bien vérifier les horaires des trains pour éviter les mauvaises surprises et ainsi s’épargner des heures d’attente inutiles en gare.

Soyez également vigilants sur le fait que votre voyage peut s’effectuer en bus (bien vérifier au moment d’acheter votre billet) et surtout que le-dit bus ne se prend pas à l’extérieur de la gare mais plus loin, sur l’avenue Charles de Gaulle, une trentaine de mètres en amont du rond-point. Un détail qui a son importance, croyez-moi !

On peut aussi, bien évidemment, rejoindre L’Argentière-la-Bessée en voiture si on n’a pas d’autre choix. La commune est située à l’écart de la N94, l’axe Gap-Briançon donc. Gap peut être rejointe par l’A51 depuis Aix-en-Provence et le sud. Arriver par Briançon sera plus long et demandera d’emprunter le col du Lautaret en ayant suivi la vallée de la Romanche et la D1091 en venant de Grenoble.

Sur le sentier qui quitte L’Argentière-la-Bessée au-dessus de la gare et qui passe sous l’Horloge des Hermes

Topo, Carte & Trace GPX

Le descriptif (imprimable) de cette boucle de 3 jours est disponible sur le site Rando Pays des Écrins. Vous y trouverez également la trace, au format GPX ou KML. Le tour est également disponible en navigation guidée via l’application Roadbook for Discovery.

Difficulté

L’ambition première du Tour du Pays des Écrins est de rendre accessible un territoire alpin à des personnes que la marche en montagne peut impressionner. Au point de les décourager d’essayer. La boucle se veut donc adaptée pour des marcheurs-ses de niveau intermédiaire qui souhaitent évoluer sereinement sur un terrain de moyenne montagne. Et elle l’est effectivement. Pas de piège sur l’itinéraire, pas de passage technique. On est sur des segments de basse altitude, souvent forestiers, parfois plus hauts et en balcon, avec des ouvertures paysagères généreuses vers les sommets. 

Cela ne fait cependant pas du Tour du Pays des Écrins un itinéraire facile. Deux étapes dépassent les 700m de dénivelé. Ce qui implique un minimum d’effort et une expérience préalable de la gestion d’une ascension de durée moyenne. En revanche les journées sont courtes. Presque des demi-journées en fait. Ce qui permettra à chacun(e) de diluer cet effort dans la durée. À moins d’opter pour la tente, la présence d’hébergements (très confortables et aux prestations soignées) exclue le port d’un sac à dos trop lourd. Ce qui joue en faveur d’une difficulté revue un peu plus à la baisse.

Les chemins empruntés par le Tour du Pays des Écrins sont la plupart du temps parfaitement dessinés et confortables à marcher

Balisage

Le Tour du Pays des Écrins est balisé en jaune. Lorsqu’il croise et épouse le GR54A, le GR50 ou le GR653, il peut être accompagné (ou remplacé) par les traditionnelles balises blanc et rouge des GR. Ce marquage est fiable sur – presque – tout l’itinéraire, demandant parfois un peu plus de vigilance et d’observation que d’autre. Il est cependant bien présent, excepté sur la fin de la première étape, au moment d’attaquer la dernière montée vers Bouchier.

Lors de mon passage les forestiers avaient en effet pas mal saccagé l’endroit, faisant disparaitre au passage le balisage. Et comme la trace GPX, précisément ici, ne correspond à aucun chemin existant, la confusion et le doute peuvent s’installer. Contentez-vous de suivre le chemin défoncé ascendant qui prolonge naturellement l’itinéraire – et qui correspond au trait discontinu noir sur l’IGN – sans chercher à rejoindre le lacet d’une plus large piste quelques mètres plus bas.

Le marquage jaune est bien présent et visible sur une très grande partie de l’itinéraire. Un peu plus d’observation est nécessaire dans de rares endroits.

Parlons signalétique maintenant. J’entends par signalétique les poteaux avec les flèches directionnelles. Vous en trouverez deux sortes. Les premiers, d’aspect plutôt récent, arborent des lames jaunes indiquant simplement « Tour du Pays des Écrins » en 3J, 6J ou 7J selon l’itinéraire suivi. Simple et efficace. Ils sont l’oeuvre de la Communauté de Communes.

Mais il y en a d’autres, à l’allure plus ancienne et usée, qui sont du ressort des communes. Et ceux-là ont la fâcheuse tendance à vous dire n’importe quoi quand il s’agit d’horaire. Par exemple, à la sortie des Vigneaux, l’un vous indiquera « Bouchier 1h10 ». Trente minutes plus tard, un autre vous dira « Bouchier 1h ». Vous voyez le genre. Et ce n’est pas un exemple isolé. J’en ai relevé d’autres qui font ainsi usage du temps de manière totalement farfelue. Je vous invite donc à ne pas accorder d’importance à ces panneaux-là.

La signalétique en place à une fâcheuse tendance à donner des estimations horaires farfelues !

Eau

Peut-être vous demanderez-vous si on trouve facilement de l’eau sur ce Tour du Pays des Écrins. Une question pertinente pour savoir si on doit attaquer chaque étape chargé(e) comme une mule. Et la réponse est globalement oui. Sources et fontaines (bien fraiches) se succèdent régulièrement pour permettre au marcheur de rester hydraté.

Voici où vous en trouverez : un peu après la sortie du camping des Vaudois et aux Vigneaux sur la première étape, sous un gros rocher dans la pinède, juste avant de passer la crête de la Balmette au début de la deuxième étape puis au Grand Parcher en remplissant directement à la sortie de la source et pas dans le bassin (eau non contrôlée), à Vallouise puis à la Fontaine de Prey d’Amont sur la dernière étape.

La jolie petite source qu’on trouve après le passage du camping des Vaudois sur la première étape du Tour du Pays des Écrins

Liens utiles

Si ce portrait brossé du territoire dans mon récit vous a donné envie d’en savoir encore plus à son sujet, je vous invite à visiter le site de l’Office de Tourisme du Pays des Écrins afin de personnaliser encore davantage votre future visite.

Pour en faire encore plus, vous pouvez également vous lancer dans la version 6 jours de ce Tour du Pays des Écrins. Elle vous permettra de pousser jusqu’à Ailefroide ainsi qu’à Freissinières. La trace et le descriptif sont à retrouver sur le site Rando Pays des Écrins.

En mode hiver, découvrez le Pays des Écrins et la vallée de la Braisse avec cet article publié sur Carnets de Rando et consacré à une randonnée de deux jours à raquettes à Dormillouse.

Remarque : les informations données dans cet article consacré au Tour du Pays des Écrins en 3 jours engagent uniquement la responsabilité de l’utilisateur/rice sur le terrain qui saura les adapter à son niveau et à son expérience. Carnets de Rando ne saurait être tenu responsable de tout accident survenant suite à un mauvais usage de cet article ou à une mauvaise appréciation du niveau du/de la pratiquant(e) par rapport à celui requis.

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