Les trekkeurs de la planète entière se donnent rendez-vous en Islande depuis des années pour en découdre avec sa randonnée itinérante la plus mythique : le Laugavegur « la route des sources chaudes ». Le seul et unique itinéraire correctement balisé à ce jour sur l’île. Tracé dans les paysages incroyables du Landmannalaugar, c’est quatre à cinq jours de trek au cœur des montagnes de rhyolite pour rejoindre Thörsmork, puis Skogar tout au sud. Une sorte de mini-GR®20 jeté en défi aux aventuriers qui veulent gagner leurs galons de trekkeurs en Islande. À l’instar de la Corse, la météo en Islande joue un rôle clé dans le bon déroulement de ce périple inscrit dans la bucket-list de tout marcheur. En 2013, la chance était avec nous pour ce reportage : trois jours et demi de soleil ! Des conditions optimales pour un compte-rendu détaillé de cette aventure islandaise sur le Laugavegur.
Difficulté : moyen (par bonne météo) | Longueur : 55 à 80 km | Durée : 4 à 6 jours | Dénivelé : 800 à 1500m
ACCÈS AU LANDMANNALAUGAR
En général, on rejoint le Landmannalaugar depuis Reykjavik, à quelques 180 kilomètres de là. Une distance qui peut sembler courte mais vous constaterez rapidement que, en Islande, chaque kilomètre peut être une aventure à lui tout seul. À vrai dire, les 135 premiers kilomètres sont les plus faciles : depuis la capitale, la route est bonne et agréable, d’abord par la circumvirat, la fameuse route n°1 qui fait le tour de l’île en quelques 1300 kilomètres, puis par la route 26 qui remonte vers les Hautes Terres et le Hekla Center, au pied d’un des strato-volcans les plus actifs du pays. À partir de là, il faudra près d’une heure trente pour parcourir les quelques 50 kilomètres de la piste F208 qui vous séparent du Brennisteinsalda Camping, point de départ du Laugavegur.
Le bus est le moyen le plus adapté de rallier le Landmannalaugar pour celles et ceux qui partent ensuite à pied vers le sud. Mais attention, pas n’importe quel bus ! Un bus amphibie, mais si ! La ligne Reykjavik – Selfoss – Hella – Landmannalaugar est gérée par Iceland ByBus et propose une desserte quotidienne entre le 10 juin et le 15 septembre. Le départ s’effectue le matin, à 7h15, pour une arrivée à midi. Dans le sens inverse, le bus quitte le Landmannalaugar à 18h avec une arrivée à la capitale aux alentours de 21h30. Il vous en coûtera, en 2020, la modique somme de 13900 couronnes islandaises, soit environ 90 euros par personne.
LE LANDMANNALAUGAR : PREMIÈRES IMPRESSIONS
Le bus nous dépose dans un petit bout du monde, niché dans le coude de l’immense rivière Jökulsgilskvisl déployée en multiples bras. C’est le terminus de tous les véhicules franchissant avec prudence les sections submergées de la piste. Des dizaines de tentes multicolores ont fleuri sur ce sol aride autour des baraquements du refuge. Ici on parle toutes les langues. Après s’être acquittés de la taxe pour camper, on jette notre petite tente au milieu des autres. Un coup d’œil inquiet et interrogateur au ciel, d’un bleu azuréen copié sur celui de la maison : à quelle sauce vas-tu nous croquer pendant ce trek ?
Le climat islandais est réputé changeant. La douche froide y est tout aussi célèbre que les bains chauds où barbotent joyeusement les touristes. Le charme un peu singulier du pays, nous a-t-on assuré. Je ne suis pas particulièrement pressé de le vérifier. J’invite Raphaèle à un petit tour du propriétaire. Nous empruntons un petit sentier aménagé au milieu des linaigrettes et qui nous ramène vers la route. J’y ai repéré tout à l’heure le départ d’un sentier qui prend de la hauteur par rapport au site. Rien de tel pour dominer notre monde et découvrir notre futur terrain de jeu.
Il s’agit de l’itinéraire du Sudurnamur, une boucle d’une demi-journée autour du camp de base. Le sentier ne ménage pas les jambes ankylosées par le voyage et le vent à un petit goût d’arctique qui maintient les poumons bien ouverts. Les yeux, en revanche, miroitent d’émerveillement. Pas la peine de monter très haut pour embrasser le paysage. Les tentes ne sont plus que de petits points colorés, déposées sur un maigre tapis de verdure. Une monstrueuse coulée de lave semble ramper juste derrière le camp tandis que les sillons argentés du Jökulsgilskvisl coulent à travers un désert minéral. Partout autour se distinguent des pans de montagne ruisselants de vert ou défigurés par l’érosion.
Le Landmannalaugar tout entier semble lutter entre la vie et la cendre. Au-delà de cette bataille invisible, les dômes étincelants de glaciers lointains barrent l’horizon. La neige, la roche et le feu. Les trois élémentaires du territoire islandais. En fin de journée, je suis allé me perdre dans le chaos labyrinthique du Laugahraun, cette fameuse coulée de lave, précédemment repérée, qui s’élève au-dessus du camp. Tout le Landmannalaugar s’intègre à une immense zone géothermique, appelée Torfajökull, naufragée dans le désert volcanique des hautes terres du sud islandais et elle-même inscrite dans une réserve naturelle de quelques 500 km² : celle de Fjallabak.
Dominant ces entrailles figées et envahies de lichens moussus, la pyramide sombre du Bláhnúkur se redresse, massive et menaçante. J’y distingue la trace plus claire d’un sentier qui en escalade l’arête jusqu’au sommet. Trop long pour s’y risquer à cette heure tardive où ma solitude ne croise qu’un couple furtif de lagopèdes. Le froid se bientôt fait plus mordant alors que le soleil décline. Les dernières lueurs, furtives mais intenses, inondent des versants austères d’un subit éclat doré. L’espace de quelques secondes, le Landmannalaugar se recouvre d’or. Une vision éphémère, mais précieuse, très vite éclipsée par la nuit qui jette son ombre froide sur le camp. Il est temps de regagner la tente. Demain, c’est le premier jour de marche.
Jour 1 – Landmannalaugar – Hrafntinnusker
Distance : 12 km | Dénivelé : 680m | Durée : 5h
Effervescence fébrile du matin. Un nouveau wagon quotidien de candidat(e)s pour Thörsmork se prépare à prendre la route et nous en faisons partie. Le ciel islandais est dégagé et inondé de bienveillance pour le départ. Je charge le sac sur les épaules en serrant les dents tout en jetant un œil sur ces reliefs surgis d’une autre planète. L’Islande plonge mon éternel besoin de comparaison dans l’impasse . Ici, c’est l’inconnu d’un univers modelé depuis toujours par des forces cosmiques qui dépassent l’entendement humain. L’empreinte laissée par le volcanisme est omniprésente et rappelle au voyageur qu’il se promène sur le couvercle d’une marmite en ébullition permanente.
Une déferlante de couleurs inonde également le champ de vision du marcheur. Les versants des montagnes sont peints aux couleurs de l’arc-en-ciel. Une éruption permanente de contrastes alternant entre jaunes sulfureux, oranges magmatiques, bleus surnaturels et des pentes de pelouses au vert jeune et lumineux. C’est la magie de la rhyolite, cette roche volcanique rare dans le reste du monde mais qui a formé ici des montagnes entières. Un chemin large et impeccablement jalonné en traverse l’espace, encadrant le randonneur de solfatares, ces fumerolles au parfum de soufre exhalées par des évents invisibles.
Derrière nous, l’étrange corne du Brennisteinsalda, marqueur caractéristique de ce volcan culminant à 855 mètres et dont la dernière éruption remonte à 1341, s’est drastiquement réduite. Un nouveau paysage de montagnes couleur cendre se dessine sous nos pas. Le sillon plus clair du sentier y dévoile un chemin dans un entrelac austère de versants pelés et de thalweg parfois encore prisonniers de la neige. Des taches blanches immobiles frémissent sur les arrondis nus des crêtes : le fameux mouton islandais, trapu et à la laine dense, fait partie du rare bestiaire de ces terres désolées. L’émeraude plus vive de la surface d’un petit lac se repère facilement dans ce dénuement. Pas question cependant d’y tremper les pieds : la surface en ébullition dissuade toute envie de baignade !
Cette première étape est visuellement époustouflante. On est pris en étau entre d’énormes vagues de rhyolites au vert jade poussiéreux et des vallons tapissés de lichens fluorescents où s’épanchent des colonnes de fumée. J’ai très vite surnommé l’Islande « le Pays qui Fume ». La palette de couleurs y est si subtile qu’elle plonge le marcheur dans une forme de nature-peinture. Sur les photographies, le Landmannalaugar a des allures de tableau. La beauté du lieu transforme ainsi l’effort en émerveillement. Encore un étage de franchi et, peu à peu, les massifs rhyolitiques ne sont plus qu’un flou d’arrière-plan, remplacés par des reliefs éparpillés d’obsidienne et de roches noires plus sinistres.
Derrière des coulées sombres et poussiéreuses, le drapeau de l’Islande apparaît, mollement agité par un vent polaire, au-dessus du toit du refuge Hrafntinnusker. L’espace, libéré, donne ici l’impression de marcher sur la Lune. Des cercles de pierre y délimitent les emplacements des tentes et les frontières du camp. L’érosion, ici, a adouci les reliefs, les polissant jusqu’à l’arrondi. L’arc-en-ciel de couleurs du début de journée a été chassé par une bichromie plus marquée. Ce n’est que lorsque le soleil bascule derrière les montagnes du Landmannalaugar que Hrafntinnusker se drape enfin d’une teinte intensément sanguine. Le silence et le froid se déposent sur le camp en même temps que la nuit. Les mêmes, me dis-je, que ceux d’un caillou abandonné dans le noir profond de l’espace.
Jour 2 – Hrafntinnusker – Álftavatn
Distance : 12 km | Dénivelé : <100m | Durée : 5h
Tempête de ciel bleu sur l’Islande. Le mercure est timide mais l’azur impeccable qui s’épanche au-dessus des sommets nous fait presque douter du mythe de la météo catastrophe. La Nature sait pourtant se faire hostile dans ce secteur. Des faits divers sinistres de randonneurs égarés dans la tempête, certains morts de froid et d’épuisement, à quelques encâblures du refuge, se murmurent entre trekkeurs. Le Landmannalaugar sait être redoutable et on aurait tort de s’y aventurer à la légère. Un peu d’expérience de l’itinérance et un équipement adapté peuvent, à défaut de vous sauver la vie, vous rendre l’aventure moins difficile.
De grands jalons verts sont plantés à intervalles réguliers pour faciliter l’orientation en cas de mauvais temps. Une aide précieuse mais pas forcément infaillible quand les choses se corsent pour de vrai. On ne connaîtra pas ce visage courroucé de l’Islande. Pour ce deuxième jour, contrastes et lumières tendent à la perfection. On quitte Hrafntinnusker et son camp en suivant, en pente douce, une longue rigole où s’écoule un ruisseau au courant timide. L’essentiel de la journée se passera à descendre, patiemment, jusqu’aux grands espaces d’Álftavatn. Quelques mètres de dénivelé seront nécessaires pour s’échapper, via un large col, de ces étendues poussiéreuses d’obsdienne.
C’est au détour de ce col que l’horizon se renouvelle. Après les feux d’artifices minéraux des montagnes de rhyolite, voici que surgissent des no-man’s-land volcaniques surmontés par des glaciers aux proportions immenses. Ce qui me frappe dans ces décors antédiluviens c’est leur virginité : nulle ville, nulle route, nul signe où que ce soit d’une quelconque activité humaine. Le Landmannalaugar a des airs de genèse. De notre position, la surface du lac d’Álftavatn est l’élément le plus lisse d’un paysage que la géologie a durement éprouvé. Fermant l’horizon, des déferlantes glaciaires refluent sur des plaines rocheuses sans vie. C’est un spectacle saisissant, baigné en permanence par la danse légère des solfatares.
Des groupes de trekkeurs émergent, ici et là, au milieu des fumées. L’absence de végétation permet de les repérer de loin, silhouettes embryonnaires arpentant l’épiderme usé par l’âge et l’érosion d’un colosse nu. La carcasse se rompt bientôt en ravines profondes, creusées patiemment par l’eau, la glace et le vent. Le socle, fragilisé, nous fait rapidement perdre de l’altitude. Le ruban clair du sentier surgit bientôt aux portes d’une vaste plaine surmontée de cônes volcaniques. Je m’y engage à mon tour, accompagnant la course d’un torrent à main gauche qui annonce, très prochainement, un inévitable passage à gué. En jeep ou à pied, le passage à gué est un classique de l’Islande et fait partie de ces moments impatiemment attendus par le randonneur.
Le lac et le camp d’Álftavatn se rejoignent ensuite facilement. Atmosphère bucolique de plaines verdoyantes et délicatement fleuries. On a changé de planète depuis la veille. Les tentes éclosent à la surface de la prairie comme autant de bourgeons colorés. Une fois le bivouac installé, je prends de l’altitude en m’élevant sur les pentes du volcan qui domine le lac. Extatique instant de solitude alors que la lumière qui décline arrose l’immense paysage d’une pluie dorée. Rarement un endroit m’a fait ressentir pareille sensation d’isolement. De la nature à l’état pur, dans son jus originel. Des balafres immenses y zèbrent des espaces bigarrés, creusant des gorges qui libèrent le passage à de grands serpents d’eau. Loin derrière, les glaciers, géants silencieux, semblent veiller sur la tranquillité des lieux. En redescendant vers la tente pour la nuit, je crois y entendre battre le pouls du monde.
Jour 3 – Álftavatn – Emstrur
Distance : 16 km | Dénivelé : < 50m | Durée : 7h
Sur le papier, avec son dénivelé insignifiant, cette troisième étape n’a rien d’inquiétante. Des quatre – ou cinq – jours de marche, c’est pourtant l’une de celles qui peut, hors contexte météorologique, se révéler parmi les plus éprouvantes. Comment cela est-ce possible ? Je vous donne des éléments de réponse un peu plus tard. Pour l’heure, c’est notre troisième réveil dans les paysages d’Islande et le soleil est toujours au rendez-vous, malgré un voilage nuageux encore discret. La routine du trek anime le camp qui se vide petit à petit au fur et à mesure que les trekkeurs/ses se mettent en route. L’étape démarre assez rapidement par deux gués à franchir dans les espaces ouverts et verdoyants du Hvanngil.
Le Landmannalaugar arbore ici un visage d’estive. Ces vastes ondulations, à la couverture végétale rase, ont longtemps accueilli les troupeaux de moutons. En témoignent deux refuges destinés, initialement, aux éleveurs pour l’un, et aux étrangers pour l’autre. Un décor singulier, marqué dans ses moindres détails par l’empreinte omniprésente du volcanisme. Difficile de ne pas être englouti par l’espace islandais en progressant, pas après pas, sur ces larges chemins de terre brune ouverts au milieu de champs de débris magmatiques aujourd’hui pulvérisés en lits de cailloux sombres. Bientôt le bruit furieux d’une rivière coupe court à la rêverie. Nous arrivons au pont jeté sur les eaux tumultueuses de la Kaldaklofskvísl.
La Kaldaklofskvísl est un jalon essentiel de l’étape, une nouvelle frontière entre deux mondes reliés par un solide pont. Au-delà, le vert ras des fragiles tapis végétaux est avalé par le désert de cendres du Mólifellssandur. Dans cet océan gris où ne poussent que des éclats brisés de roche, la transhumance quotidienne des trekkeurs a tracé un chemin qui semble se déployer vers un infini inatteignable. L’expression traversée du désert prend ici tout son sens. Chaque kilomètre parcouru grignotera sournoisement la volonté du marcheur trop pressé d’en voir le bout, la remplaçant potentiellement, au mieux, par une lassitude tenace ou, au pire, par un profond désespoir. Il faudra une bonne dose de patience et d’abandon de soi pour ne pas se décourager à l’apparition d’une énième section de désert à parcourir.
Le Mólifellssandur nous occupe durablement. On y dépasse des marcheur/ses aux visages marqués par la fatigue, visiblement mal préparé(e)s à cet effort d’endurance inattendu. Au milieu de cette scénographie un peu plombante, des touffes blanches et acaules de ce qui ressemble à des silènes enflés émergent de la cendre. « La vie trouve toujours un chemin« , disait un éminent scientifique de cinéma. Nouveau point haut atteint. Nouveau creux à franchir étiré sur de nouveaux kilomètres. Le dernier ? En le rejoignant avec une résignation renouvelée, chacun(e) prie secrètement pour enfin voir le bout de cette pénitence. Cette fois c’est la bonne : au-delà d’une dernière côte, le sol s’affaisse et le désert cède du terrain. Le chemin a finalement trouvé une issue.
Dans la large ouverture d’une cuvette apparaissent les toits rouges du refuge d’Emstrur autour duquel des marcheur/ses fourbu(e)s dressent leurs tentes. Le bivouac posé, et sous réserve de disposer encore d’un peu de jus, il est fortement recommandé de grimper sur les hauteurs proches du canyon qui fend la terre en deux pour laisser la place à l’un des fleuves majeurs de cette partie sud de l’Islande : le Markarfljot. Vertige de couleurs et de falaises, l’endroit contraste avec la monochromie plane de l’épisode passé de Mólifellssandur. Ici encore l’Islande impressionne par sa capacité à renouveler brutalement ses décors. Pour les trekkeur/ses, Emstrur porte déjà en lui les germes nostalgiques d’une fin proche mais offre, avec le Markarfljot, une récompense méritée à glisser dans le bagage déjà bien rempli des souvenirs marquants.
Jour 4 – Emstrur – Thorsmork
Distance : 15 km | Dénivelé : < 50m | Durée : 7h
Un couvercle de nuages grisonnants s’est déposé sur les reliefs pendant la nuit. La randonnée reprend donc cette fois sous une cloche plus maussade. Au bord du sentier, un panneau traduit en plusieurs langues avise le visiteur sur la conduite à tenir en cas d’éruption. Un rappel utile. On a en effet tendance à oublier que, sous la vaste calotte glaciaire du Mýrdalsjökull, quatrième plus grand glacier de l’île qui coiffe les reliefs autour d’Emstrur, se dissimule l’un des volcans les plus redoutables de toute l’Islande. Ici on est sur le territoire du Katla, un habitué des débâcles glaciaires tous les 1 à 2 siècles, voisin oriental de l’Eyjafjöll dont l’Europe n’a pas oublié l’éruption de 2010.
L’année de notre trek, c’était le Bardarbunga qui était sous haute surveillance – il entrera d’ailleurs en éruption 24h après notre départ. Le risque éruptif est une réalité sur l’île et l’un des principaux artistes continuant, encore maintenant, à façonner son décor unique. Une courte descente boucle le contournement du canyon de Syðri Emstrur, enjambé ici par un pont. Un bel endroit par où s’échappe le Markarfljot en poursuivant sa route vers le sud. Les ravins s’y adoucissent, peu à peu réduits à des sillons encaissés et faciles à franchir sans se mouiller les pieds. Ou presque. Là où le Landmannalaugar cesse d’onduler pour s’étirer en plaines évasées, un passage à gué plus long s’impose. C’est le dernier. Le périple, au-delà, ouvre son dernier chapitre.
Les ultimes kilomètres s’effectuent dans une nature apaisée et généreuse. Fait suffisamment rare pour ne pas retenir l’attention du marcheur, la végétation se densifie jusqu’à même former ce qui apparaît comme une singularité en Islande : de petits arbres, aux branches grêles mais aux feuillages denses, colonisent les pourtours du chemin. Ici démarre la forêt de Thor, berceau de contes et légendes locaux enfouis dans l’ombre de ses sous-bois. C’est en l’atteignant qu’une petite bruine fine s’est mise à tomber sur nos gore-tex. Les dieux du Landmannalaugar ont fait preuve de clémence en nous épargnant le mauvais temps pendant presque toute la durée du trek. En atteignant finalement Thorsmork, terminus du Laugavegur, on se réjouit presque d’avoir finalement connu la fameuse pluie islandaise !
BONUS : DE THORSMORK À SKOGAR
Distance : 25 km | Dénivelé : 700 m | Durée : 2 jours
Vous en voulez encore plus ? C’est possible. Il existe en effet deux autres étapes pour prolonger le Laugavegur. Une sorte de version longue pour les trekkeur/ses qui ont du temps et des ressources physiques. J’en fais simple mention ici car, précisément, nous manquions de ce temps pour continuer jusqu’à Skogar et je m’en suis mordu les doigts. De ce que j’ai pu en apprendre, il s’agit de deux étapes où se révèlent encore des paysages épiques. Le sentier se taille en effet un passage mémorable entre les calottes glaciaires du Mýrdalsjökull à l’est, et de l’Eyjafjallajökull, à l’ouest. Un défilé entre deux géants avant de terminer sa journée au petit refuge de Fimmvörðuháls. Le lendemain, c’est la descente vers Skogar et le pays des cascades. Une nouvelle atmosphère pour écrire une conclusion à ce trek.
EST-CE QUE LE LAUGAVEGUR EST UN TREK DIFFICILE ?
Sur le papier, le Laugavegur offre des atouts séduisants : 4 jours – donc pas très long – prolongeables en six, très peu de dénivelé, des distances quotidiennes n’excédant pas 16 kilomètres, des refuges chaque soir… On connaît bien pire et, en ne se tenant qu’aux chiffres, le Laugavegur pourrait bien être un chouette trek qui ne nécessite pas un gros niveau technique. Donc abordable pour le plus grand nombre, d’autant que le balisage est rassurant et la trace toujours claire. Il y a néanmoins une batterie de paramètres objectifs qui peuvent, à la longue, compliquer la tâche du marcheur.
L’autonomie
Le Laugavegur peut se parcourir intégralement en refuge, à condition d’avoir pris le soin de réserver sa place à l’avance (voir plus bas). Si ça ne vous garantit pas forcément la tranquillité du sommeil, cela vous assure cependant un sac (un peu) plus léger que les trekkeur/ses voyageant en autonomie totale. Le poids de la tente en plus sur toute la durée du trek vous rendra forcément la marche moins facile. Pour vous donner mon exemple, je portais tout le matos pour deux afin que Raphaèle, dont c’était le premier trek, puisse en profiter à fond. Ce qui m’a fait démarrer à pas loin de 22 kilos. Pas idéal ! Pour celles et ceux qui choisiront l’autonomie totale, je vous invite à boucler votre sac aux alentours des 17/18 kilos maximum.
La période choisie
À moins d’être un émule de Mike Horn, votre expérience du Laugavegur se situera nécessairement entre début juin et courant septembre. Avant et après, le centre de l’Islande est sous la neige. La température saisonnière sera la meilleure entre juin et août, avec des minimales et des maximales oscillant entre 10 et 20°. En début de saison, on marchera encore pas mal dans la neige et le mercure devrait se chercher entre 4 et 10°. À partir de septembre, la moyenne entame sa chute irréversible et il ne faudra pas compter dépasser les 12-13°, avec un minimum de 5 à 7°.
Le climat
La météo sur le Laugavegur, c’est un peu la loterie. On a eu de la chance, comme vous avez pu le voir dans l’article et sur les photos. Mais, à quelques jours près, ce scénario idyllique aurait pu être tout autre. On peut, évidemment, essayer de dessiner une tendance avant le trek. Il y a de bons sites météorologiques pour ça. À titre personnel, j’utilise depuis plusieurs mois MeteoBlue, dont voici la page des prévisions pour le Landmannalaugar. Cela donne une orientation, un indice de confiance mais, en aucun cas, ce n’est une science exacte, en particulier dans ces endroits du monde violemment soumis aux éléments. La pluie – son volume, sa température – , le vent – sa force, le ressenti engendré -, pire encore le brouillard ou la neige, pourront être des adversaires redoutables. Vos armes pour y faire face dépendront des deux critères suivants.
Le mental
Votre niveau de mental pourra faire une différence importante sur le Laugavegur en cas de conditions difficiles. Avec une météo pourtant favorable lors de notre passage, j’ai été témoin d’états de fatigue assez avancés chez des marcheur/ses découragé(e)s lors de la troisième étape. Je n’ose pas imaginer comment cela aurait été avec de la neige, du froid intense, de la pluie ou du brouillard… De ce que j’ai pu voir, certain(e)s trekkeur/ses sous-estiment la capacité d’évolution rapide du seuil de difficulté de ce parcours. Grossière erreur qui se paye cher si on n’a pas un gros mental capable de faire front quand la situation se durçit. Un élément à prendre en compte avant de s’aligner sur le Laugavegur.
L’équipement
Un critère qui va un peu de paire avec le précédent. Être mal équipé sur le Laugavegur, en cas de météo hostile, peut vous coûter plus que de l’inconfort : cela peut réellement impacter votre sécurité ou votre intégrité physique. Le choix et la qualité de l’équipement joueront un rôle essentiel dans l’appréciation de la difficulté. Pour en savoir plus sur le matériel à emporter, consulter la rubrique suivante.
COMMENT S’ÉQUIPER POUR LE LAUGAVEGUR
Posée entre le 60ème parallèle et le cercle polaire, l’Islande présente, pour nous autres français/es, un climat plus porté vers l’hiver que vers l’été. Il ne faut pas s’attendre à y avoir bien chaud et il ne faut pas se fier aux Islandais(e)s pour s’habiller. Les locaux se baladent à Reyjkavik en petites chemises quand le touriste a déjà passé sa polaire et sa Gore-Tex ! Pour marcher sur le Laugavegur, il faudra envisager les scénarios les plus extrêmes. Voici ce que je vous recommande de mettre comme habits dans votre sac à dos (comptez en moyenne un 55/65L).
– 1 ou 2 tee-shirt manches longues, mailles chaudes, en 1ère couche
– 1 veste hybride en 2ème couche
– 1 veste Gore-Tex 3 layers imper-respirante
– 1 doudoune pour le bivouac
– 1 collant thermique long (optionnel, dépend de votre seuil de tolérance au froid)
– 1 pantalon de randonnée
– 1 sur-pantalon imperméable
– 2 paires de chaussettes de randonnée adaptées à votre hauteur de chaussures
– 1 paire de gants
– 1 bonnet
– votre rechange du soir (caleçon, tee-shirt propre, chaussettes)
Et pour les chaussures, on met quoi ?
Le risque de prendre la pluie dictera le choix des chaussures. Le terrain n’est cependant pas technique et un compromis entre de la « grosse », trop lourde, et une « mid » trop légère devra être trouvé. À l’époque j’avais fait le Laugavegur avec mes Adidas Terrex Fast-Mid dont j’adorais le chaussant et la tenue. Mais c’était pas forcément le meilleur choix en cas de gros mauvais temps. J’ai eu de la chance : on n’a quasiment pris que du soleil et du temps sec. Une mid un peu technique, pas trop souple, au caoutchouc de semelle pas trop raide et disposant d’une membrane Gore-Tex a minima Performance (ou équivalent) me paraît un bon choix. N’oubliez pas, pour le soir, une paire de chaussures légère pour le bivouac. Certain(e)s emportent aussi des chaussures de rivière pour le passage des gués. Un poids que j’ai jugé superflu : j’ai tout franchi pieds nus mais c’était pas une bonne idée. Pourquoi ? Parce qu’on est en Islande et que, sous les pieds, vous pouvez tomber sur de la pierre volcanique bien coupante. Vous voyez où je veux en venir ?
On doit emporter quoi d’autre ?
En vrac, autonomie totale ou pas, n’oubliez pas une gourde ou une poche à eau, un sac de couchage en duvet (plus compressible) dont la température confort tourne autour de 0°, un sac à viande (si vous êtes en refuge), une lampe, des lunettes de soleil, la pharmacie pour les éventuels bobos, les affaires de toilette réduites au strict minimum, la crème solaire, une couverture de survie, un sac poubelle pour vos déchets, de quoi allumer le réchaud et, le compagnon de toutes les randos, votre couteau. Les bâtons, c’est en option : si vous avez l’habitude de marcher sans, continuez ! Si votre sac est lourd et que vous n’êtes pas coutumier du fait, les bâtons peuvent en revanche vous aider.
Et pour le bivouac ?
Alors si vous avez déjà fait de l’itinérance, vous avez déjà forcément votre matos attitré. Je mets donc ici, à titre indicatif, le nécessaire à l’autonomie pour celles et ceux dont le Laugavegur serait le baptême du trek. Ce qui ne m’apparaît pas forcément comme une très bonne idée, je dis ça, je dis rien.
– 1 tente 3 ou 4 saisons légère (légère = 2 kilos environ)
– 1 tapis de sol auto-gonflant
– 1 réchaud (gaz ou essence) : j’avais un réchaud à gaz dans mon cas.
– 1 popote avec couverts + briquet ou allume-tout
Et y’a une carte, au cas où ?
Oui, il y en a une. Même si le Laugavegur est bien balisé et qu’il y a toujours du monde dessus pour se rassurer, peut-être souhaiterez-vous jouer la sécurité supplémentaire et partir avec la carte. Dans ce cas c’est la Sérkort 4, Landmannalaugar, Þórsmörk, Fjallabak au 1:100 000 et 1:50 000 qu’il vous faudra acheter et emporter.
LAUGAVEGUR : LES REFUGES
Avec sa fréquentation élevée, le Laugavegur nécessite qu’on s’y prenne à l’avance en matière de réservations. Un peu comme pour le GR®20. Le nombre de couchages varie de 52 à 78. Aussi, pas question d’arriver comme une fleur en espérant avoir de la place pour dormir, à moins d’arriver tôt, très tôt et de décrocher les (rares) dortoirs laissés libres en cas de mauvais temps. La prudence impose donc de passer par la réservation en ligne, soit par mail, soit en utilisant la plate-forme de réservation du site fi.is pour la partie jusqu’à Thorsmork, puis Utivist pour celle jusqu’à Skogar . Autre chose : on n’est pas non plus dans les Alpes où les refuges sont devenus, souvent, la version alpine d’un hôtel-restaurant. En Islande les dortoirs ont des matelas mais pas de couverture : le sac de couchage est donc indispensable. Les cuisines sont équipées mais personne ne vous fera en revanche à manger : prévoyez la popote, le réchaud et de quoi les remplir ! Pour une nuit en refuge, comptez de 5000 à 8000 couronnes islandaises, soit 40 à 65 euros.
Si vous évitez les refuges, comme nous, ce ne sera pas gratuit pour autant. Pour pouvoir planter votre tente dans l’un des emplacements prévus autour des refuges, il faudra débourser dans les 15 euros par personne et par nuit. Et si vous voulez vous doucher, il faudra rajouter 4 euros. Les plus sauvages d’entre vous pourront toujours poser le bivouac dans la nature islandaise, excepté au départ du Laugavegur où c’est formellement interdit.
LAUGAVEGUR : AVIS PERSONNEL
L’Islande, c’était le voyage un peu surprise. Par jeu, on l’avait fait tirer au sort parmi quatre autres destinations par la serveuse d’un restaurant où on appréciait de se retrouver en tête-à-tête. Et voilà comment on se retrouve quelques mois plus tard dans un avion pour Reyjkavik. Aller en Islande sans passer par le Landmannalaugar quand on est randonneur, c’est comme visiter Paris pour la première fois sans aller voir la Tour Eiffel. C’est impensable. Et, dans la mesure où on est bien équipé, le reste de la préparation est un jeu d’enfant. On était donc tous les deux surexcités en débarquant sur le seuil du Laugavegur. On avait de hautes espérances et elles n’ont pas été déçues, bien au contraire.
Ce trek est davantage que du dépaysement. C’est une immersion totale dans des paysages à nul autre pareil. Moyennant le matériel adapté, c’est le passeport découverte d’un univers sans équivalent, à mi-chemin entre l’Europe et l’Arctique, et accessible à presque tous. Le Laugavegur absorbe littéralement le marcheur dans l’infini de son espace. On pense à Matt Damon dans Seul sur Mars ou à Matthew McConaughey dans Interstellar. C’est une effusion de couleurs surnaturelles comme aucune autre montagne dans le monde n’en offre. Le calque volcanique, superposé par-dessus la singularité de ce décor, ajoute à confiner à l’exception. Si tant est qu’on soit physiquement suffisamment préparé, on oublie l’effort – modéré – pour marcher dans un rêve étrange et enfumé.
Vous l’aurez compris, j’ai été totalement conquis par ce trek. Je nourris même un profond regret de ne pas avoir pu aller jusqu’à Skogar pour en profiter davantage. Ce trek est court : quatre jours ça passe très vite et on se surprend à s’exclamer, à Thorsmork, « déjà? ». Le Laugavegur entre, haut la main, dans le « top ten » des treks à faire absolument. Un authentique haut de gamme paysager qui met l’Islande sauvage à portée du plus grand nombre, au balisage de qualité, bien sécurisé et à l’ambiance internationale bon-enfant. On s’y fait vite des compagnons de marche, façon Auberge Espagnole. Un melting-pot de nationalités traçant un cortège coloré dans l’austérité superbe du Landmannalaugar. Un vrai must. Je recommande à 200%.
Bonjour, je suis en train de préparer ce trek pour l’été prochain, votre article m’aidant beaucoup, mais il me reste des questions sur quelques petits détails, puis-je vous contacter? Merci pour votre réponse
Salut Adrien,
Je t’ai envoyé un message par mail 😉
Re bonjour, je n’avais pas vu ta réponse désolé :/ Est-ce que tu peux me renvoyer un mail s’il te plait ? Mercie beaucoup ! 😉
Bonjour ,
Est ce envisageable avec un enfant de 8 ans si il marche bien ?
Hello Julie,
Ça dépend d’une part de ce que vous entendez par « bien marcher ». La notion est variable d’un adulte à l’autre. Et ensuite le Laugavegur ne s’estime pas que par des valeurs de distance et de dénivelé. Sa réalité c’est un terrain prompt à des extrêmes climatiques et à des conditions météo parfois difficiles. Par difficiles je veux dire une météo voisine du cercle polaire. Ça peut décourager et affaiblir même le plus endurci des adultes habitué à la montagne sous nos latitudes. C’est surtout ça qu’il faut prendre en compte. À la variable « physique » s’y ajoute deux autres : le mental et la résistance au froid (voire pire que ça). Sur ce sujet vous êtes la mieux située pour connaître votre enfant ! À partir de là, et si vous estimez que tous ces points sont au vert, je ne vois pas de contre-indication à faire marcher votre garçon en Islande !
Bonjour, je découvre votre site et compte rendu très intéressant : Pensez-vous que l’itinéraire soit faisable à vélo ? Vtt ? vélo de voyage ? Merci.
Hello Jean-Luc,
Pour sa grande majorité je pense que oui. C’est surtout le tout début en quittant le premier camp où ça grimpe fort et où c’est un peu accidenté sur le chemin. Je suis pas VTTiste donc je me rends pas forcément compte de l’aspect technique mais j’ai l’impression, en me basant sur ce que je vois chez des potes, que quelqu’un qui maîtrise suffisamment et avec un peu d’expérience pourrait passer crème. J’essaie de recollecter mes souvenirs pour être 100% affirmatif – mon passage en Islande date déjà d’il y a 9 ans – mais pour autant que je me rappelle (et en regardant les photos d’époque) c’est quand même vachement roulant très souvent. Maintenant la question que je me pose c’est plutôt : est-ce que ce serait autorisé par le territoire ? C’est ce point qu’il faut creuser aussi à mon avis !
Merci ! C’est aussi mon avis au vu des qq commentaires pour l’aspect roulable ! Côté autorisation, je pense que si l’on reste sur les pistes, voire sentiers, il ne doit pas y avoir de souci.
Bonjour,
je lis avec attention votre page , très instructif et vous en remercie. En revanche, je tique un peu sur l’équipement vêtement et surtout sur la veste hybride en seconde couche. pensez vous qu’elle n’était pas finalement un peu trop chaude et qu’un bon vieux polar n’aurait pas fait l’affaire ? ca fait quand même deux vestes sur 3 couches . Est elle vraiment indispensable ?
Et un poncho dans l’histoire qu’en penser ?
Sinon, je me permet de vous féliciter quant à l’excellente plume dans votre récit 🙂 Bravo
Bien à vous
Salut Bruno,
Ce trek remonte à 2013, depuis on a fait évoluer la configuration textile. Raphaèle étant super frileuse on avait vu large à l’époque mais on a eu de la chance car l’Islande a été plutôt cool avec nous niveau météo. On n’a pas fait l’expérience des grosses pluies ni des gros froids et on ne va pas forcément mettre les mêmes choses. On est tous différent face au froid et l’effet psychologique de la présence de certaines couches a de bons effets sur le moral de certain(e)s d’entre nous ! Je ne prétends pas avoir la science infuse dans les choix de ce que je mets dans le sac à dos donc, non, je ne pense pas qu’elle soit indispensable cette veste hybride. Si c’était à refaire aujourd’hui on ferait tee-shirt chaud mais respirant, polaire puis gore-tex.
Bonjour,
Merci pour votre récit bien écrit et instructif.
Vous parlez d’une carte pour « se rassurer ».
Le balisage est il si bon?
Dans certains guides, il annonce des difficultés d’orientation.
Aviez vous un gps ou un smart phone?
Merci bien pour votre retout
Réponse effectuée par mail !
Bonjour
J’ai adoré votre récit qui rend tellement bien les paysages islandais que je viens de quitter.
Pour mon prochain séjour j’envisage ce track mais j’ai une question logistique: comment avez vous rejoint Reykjavik en fin de treck? Fréquence des bus par exemple?
Merci!
Je vais de ce pas m’inspirer de vos autres treck plus près de mes montagnes grenobloises
Bonjour Isabelle,
On a pris un bus pour rentrer sur Reykjavik. À l’époque, de mémoire, il n’y en avait qu’un par jour. Mais tout ça remonte à 2015 alors ça a pu changer depuis. Je pense que cette info doit pouvoir se trouver sur le web. J’ai un paquet de treks en stock pour lesquels je n’ai pas pu écrire. Ancien chamroussien j’ai notamment bien poncé Belledonne et j’ai fait la première partie du superbe GR738 qui le traverse. Si tu as besoin d’infos dessus, n’hésite pas !
Bonjour,
Merci beaucoup pour le récit de vos aventures, c’est précieux !
Je voulais savoir s’il y avait du réseau à certains endroits pour le téléphone portable.
Merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour Isabelle,
Voilà une question qui nécessite de touiller profond dans la marmite de mes souvenirs ! N’étant pas, naturellement, un grand fan de portable, j’ai du mal à me revoir l’utiliser pendant ce trek ! Raphaèle étant plus encline que moi à s’en servir, j’essaie également de me la rappeler s’en servant sur l’itinéraire. En vain. Je n’ai aucun souvenir de nous avec nos téléphones sur le trek. Je ne saurais donc pas répondre pour dire si on n’utilisait pas les téléphones parce qu’on le voulait ainsi ou parce que ce n’était pas possible, faute de réseau. Un peu naturellement – et au regard du terrain dont, en revanche, je me souviens parfaitement – j’aurais tendance à dire qu’il n’y a pas de réseau dans le Landmannalaugar. Peut-être juste au départ et à l’arrivée si ça capte – hypothèse de ma part – mais par contre, entre les deux, je serais plus hésitant. À faire confirmer, peut-être, par des usagers plus « geek » et plus récents que moi !
Amicalement,
David
Bonjour,
Je m’intéresse fortement à ce trek, pourriez-vous me dire à quelle période vous étiez parti, par curiosité ?!
Hello Laura,
Oh oui il est tellement beau ce trek ! Fréquenté, très fréquenté même, mais des décors à couper le souffle. Alors nous on l’avait fait en août et on avait eu trop de chance avec la météo ! Du froid – raisonnable – mais du beau. À part le dernier jour, plus couvert et avec de faibles averses dans les derniers kilomètres. On s’en était trop bien tiré ! C’est un peu la pochette surprise la météo sur le Laugavegur 🙂