Nazca. Le nom évoque immédiatement des images de lignes mystérieuses, tracées dans le désert par les hommes d’une civilisation aujourd’hui disparue. Il y a un lien cosmique avec le reste de l’humanité à Nazca. Mais qui sait qu’il est possible d’y faire de la randonnée ? Mais oui, là, dans ce désert hostile où la vie semble mise au défi de s’animer. Les regards sont souvent trop tournés vers les géoglyphes pour apercevoir, dans l’arrière-pays, la plus haute dune de sable du monde. On l’appelle en espagnol le Cerro Blanco et elle renvoie celle du Pilat, dans les Landes, au rang de château de sable pour enfants. Les guetteurs d’expériences insolites savent qu’on peut aller jusqu’à la descendre en snowboard ! Pour en atteindre le sommet, il faudra marcher. Une randonnée au pays de la soif et vers un objectif en tout point singulier.
Distance : 14 km | Dénivelé : 650m | Durée : 5h | Difficulté : moyen | Carte : Peru 1/100000è Série J631 Feuille 1941
NAZCA ET SES ENVIRONS
Le Pérou, c’est le pays du système D. Quelques vagues infos en poche, une liasse de soles dans la poche et tout devient possible. On séjournait plusieurs jours sur Nazca cette année-là et on avait envie de dépasser le cliché touristique du survol des fameuses lignes. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas voir les lignes : bien sûr qu’il faut les voir. Pour ce qu’elles sont, pour ce qu’elles représentent, pour ce témoignage unique au monde, oui, il faut le faire. C’est une usine à gaz – à moins d’avoir un contact sur place – où le touriste est pressé comme un citron, racketté et essoré, mais c’est la seule opportunité de contempler, en vrai, ce site exceptionnel qui interroge encore les scientifiques et les archéologues. Cependant réduire Nazca à ses seules lignes, c’est faire peu de cas des autres atouts de cette petite ville de moins de 30000 habitants de la région d’Ica, notamment en randonnée.
Située à une quarantaine de kilomètres de la côte Pacifique, pelée et désertique, Nazca est la dernière ville avant d’attaquer la longue route vers l’Altiplano, à l’Est. Ici le Pérou frémit, se creuse et se ravine, propulsant le désert de son littoral vers des hauteurs andines immenses et désolées. À une petite douzaine de kilomètres sud-est du centre-ville, à vol d’urubu – l’un des rapaces qu’on observe le mieux depuis Lima – un sommet singulier jaillit de ces amorces de montagnes : le Cerro Blanco. Avec ses 2078 mètres, il se distingue à plus d’un titre. Ce n’est ni plus ni moins que la plus haute dune de sable du monde, une espèce de super-dune du Pilat péruvienne, et l’idée d’y grimper a naturellement germé dans nos esprits lors de notre séjour. Il paraissait même qu’il était possible de la descendre en ski ou en surf. Un truc de fou.
La plus haute dune de sable du monde, vous dites ? Comment résister à l’appel d’un titre aussi prestigieux, non ?
La manne touristique a forcément conduit un pays comme le Pérou à imaginer mille et une façon de drainer les jeunes voyageur/ses dans ses filets. Lors de notre voyage – en 2007 – l’oasis de Huacachina récoltait déjà la plupart des lauriers : lagon de rêve à l’ambiance traveler, buggy et surf en journée sur les dunes alentours et soirées-mojitos sous les étoiles du désert. Un bon cocktail. En 2020, Huacachina confirme son leadership mais le Cerro Blanco, de par son titre royal, attire néanmoins les backpackers sportifs qui veulent un peu transpirer pour pouvoir raconter qu’ils ont gravi la plus haute dune de sable du coin, du pays et, tout simplement, du monde. J’imagine que des agences proposent aujourd’hui le trip en mode all-inclusive depuis Nazca. À l’époque, on se l’était joué indépendants, en mode improvisation totale. Une méthode certes plus roots mais plus intense en souvenirs.
L’ASCENSION DU CERRO BLANCO
Un matin, on missionne donc un taxi pour nous remonter sur la route 30A – celle qui s’en va rejoindre Abancay, au pied de la cordillère Vilcabamba – jusqu’à un lacet, une vingtaine de kilomètres après Nazca (ci-dessus). On rappelle surtout au taxi de bien venir nous récupérer au même endroit d’ici sept heures. Claquements de portière, salut amical, un coup de première et le véhicule fait demi-tour, nous laissant seuls au bord de la route déserte.
Un silence de far-west écrase un décor nu et poussiéreux. Il serait malhonnête de s’épancher en qualificatifs élogieux pour décrire les alentours. Les montagnes autour de Nazca ont des allures de chantier. Je désigne d’un mouvement de tête le chemin de rocailles qui abandonne le goudron à cet endroit pour s’élever en arrondi dans les plis dénudés de monticules caillouteux. On n’a pas de carte avec nous. Le repère du Cerro Blanco, immanquable, nous servira donc de mire.
Ici ce n’est pas le Sahara mais l’air, sec et chaud, laisse des sillons arides dans nos gorges. Ce n’est pas le moment d’avoir oublié sa bouteille d’eau à Nazca parce que l’endroit est plutôt pauvre en matière de sources. C’est une végétation cassante et rachitique qui tend des branches décharnées à travers la caillasse. Des cactus jaunâtres y poussent de manière erratique, jalonnant une voie sensiblement dallée.
Contre toute attente, la trace demeure bien visible dans ces montagnes qui respirent l’abandon. Sans doute le passage des mules, dont on distingue sans peine la trace des sabots dans l’ocre brûlant du sol, n’y est-il pas étranger. Autant de repères faciles à suivre pour traîner nos carcasses suantes en direction du Cerro Blanco. Ici les distances sont à la fois trompeuses et sidérantes.
Le serpent de la route réapparaît ainsi avec l’altitude, sinuant dans le néant d’un décor renié par la nature. Des cairns surgis de nulle part se repèrent parfois en nous confirmant qu’on est sur la bonne voie. Un sable timidement rosé a commencé à se déposer sur les étages supérieurs de ce no-man’s land où nulle âme qui vive ne se croise.
L’espace s’ouvre plus largement, constellé de petits arbres noircis dont les branches squelettiques rampent à même le sol. La dune massive du Cerro Blanco occupe maintenant l’horizon, sorte de monstrueux lombric enseveli sous une couverture de poussière organique. L’ascension ensablée démarre. C’est le morceau de bravoure de cette drôle de randonnée qui vient vite rappeler que marcher dans le sable, c’est loin d’être simple.
À partir de maintenant, la trace se fait à vue, dans une pente encore modeste mais où on se surprend pourtant à chercher son souffle. Ce n’est pourtant pas là qu’il faut griller toutes ses cartouches : cette première rampe est un leurre, une antécime trompeuse qui dévoile de nouveaux étages sableux à gravir une fois franchie. Les espaces sommitaux ont des allures de Néguev. L’erg péruvien me propulse dans la peau de Paul Atréides, le héros du roman Dune de Frank Herbert.
Le vent a creusé des vaguelettes de sable et a déjà recouvert d’anciennes empreintes qui se dirigent vers ce qui doit être le point culminant des lieux. Pareils à deux bédouins andins abandonnés dans un océan de sable, Guillaume et moi progressons vers le dernier obstacle : une immense pyramide, lisse et brillante, qui déploie une interminable arête vers son sommet.
C’est le moment de vérité. Les appuis se défaussent, l’adhérence est traître. Le mirage de la fin qui se dérobe à chaque pas. Les ultimes mètres ont un prix mais le cadre de l’exercice est à ce point unique qu’on en oublie l’air chaud, le cœur qui bat la chamade et une asphixie en devenir. C’est de là-haut que l’environnement prend un sens et révèle sa démesure.
C’est un horizon de western qui encercle le Cerro Blanco, une succession interminable de crêtes fauves que creusent des vallées sans nom.
Une fragrance d’hostilité fascinante plane sur ces montagnes lunaires et grignotées par l’érosion. La pente peu à peu se couche alors que les chaussettes se remplissent un peu plus de sable. Le sommet de la pyramide est en fait une longue ligne de crête définissant, de part et d’autre, deux versants férocement pentus.
Le regard du skieur et du snowboarder que nous sommes se projette avec curiosité dans cette piste jaune perdue dans un nulle part sud-américain. Est-ce que ça glisse réellement ? Est-ce qu’on peut carver comme des sales dans du sable ? Interrogations sans réponse. Au nord-ouest la plaine de Nazca est noyée dans une brume de chaleur qui la rend indistincte. La côte Pacifique, elle, est totalement invisible.
Le dénuement miséreux du paysage impressionne. Le Cerro Blanco trône au milieu, formidable éruption de sable projetée à plus de 2000 mètres d’altitude. Le Pilat, dans les Landes, n’a qu’à bien se tenir ! Malgré un air un peu plus frais, la chaleur incite au mouvement pour éviter de rôtir comme les poulets d’une polleria de Nazca. On distille encore un peu d’eau chaude dans nos gorges avant de réajuster les sangles du sac à dos et de faire demi-tour.
LE CHEMIN DU RETOUR
La dégringolade, même sans ski, est vite expédiée. On rejoint plus vite qu’à l’aller les étages inférieurs, bidonvilles du désert où les plastiques abandonnés et emportés par le vent décorent les branches nues et carbonisées de chaleur d’arbres à la silhouette émaciée. Drôle de spectacle. La propreté n’est pas la préoccupation première du pays, comme on a pu le constater lors de notre arrivée à Lima.
Il y a du chemin à faire en matière de conscience environnementale et trouver trace de déchets humains ici, dans ce rien suffoquant et désert, est aussi étonnant qu’alarmant. De nouveaux cairns nous remettent dans la bonne direction, même si me louper ne m’apparaît pas comme une option envisageable tant la voie à suivre paraît claire à mes yeux.
Le chapeau de sable finit par être entièrement avalé par les ravins stratifiés du socle rocheux du massif. Tout ici n’est qu’à nouveau une succession de vagues moroses faisant le dos rond à l’infini. Une monochromie usée couleur sang y impose sa présence matte, interdisant à toute chose, excepté les cailloux, de prendre racine. J’y imagine bien une colonne d’indiens à cheval laissant derrière eux un nuage de poussière.
Je ne m’attendais pas à cette virginité crue en Amérique du Sud. Mais la suite de mon voyage m’apprendra à m’y habituer.
Un coup d’œil à la montre me tire de mes pensées. Il est déjà bientôt l’heure de retrouver notre taxi. On se laisse couler à vue une dernière fois dans ce décor inhospitalier et minimaliste. Une petite angoisse que le chauffeur nous ait oubliés s’est glissée dans nos esprits. En vain. Il est là et bien là. On l’apprendra également vite : ici personne ne passe à côté d’une occasion de gagner une poignée de soles de plus.
ACCÈS AU CERRO BLANCO
Si vous voulez vous la jouer comme nous, il faudra attraper un taxi depuis Nazca et vous faire déposer au bord de la route 30A, à 22 kilomètres de là (environ 25 minutes de voiture) au point UTM suivant : 14°51’20.0″S 74°47’39.8″W. Pensez à aviser le taxi de venir vous rechercher à une heure convenue à l’avance avec lui.
RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES & DIFFICULTÉ
À moins de partir en groupe constitué, avec une agence, au départ de Nazca, vous serez seul(e)s au monde sur la route du Cerro Blanco. Peut-être alors sera-t-il bien d’aviser votre hospedaje que vous êtes en mission par là-haut. Même si se perdre paraît peu probable, il est néanmoins possible de dévier plus ou moins de la trajectoire et de se rallonger accidentellement.
La région de Nazca est aride. Comme vous avez pu le voir sur les photos, la végétation bataille pour exister et la poussière, avec les rochers, semble être la mieux adaptée à son environnement. Il fait donc plutôt chaud et la déshydratation est rapide. Équipez-vous bien contre la chaleur et le soleil : lunettes, crème, chapeau et de l’eau, en conséquence.
L’ascension du Cerro Blanco n’est pas à qualifier de facile. Elle n’est pas non plus insurmontable. C’est néanmoins un exercice fatigant. Parfois fastidieux. La faute à son environnement martien qui fait à la fois son charme unique et sa disgrâce. La faute aussi à la chaleur qui fait monter de plusieurs degrés la température corporelle et la difficulté. La faute, enfin, au sable qui emprisonne le pas, notamment dans la pente finale où le cardio s’affole.
CERRO BLANCO : MON AVIS PERSO
Ne nous mentons pas. En matière de paysage de randonnée, il y a beaucoup mieux que les montagnes de Nazca et, si vous êtes court en temps pendant votre voyage, cette ascension ne sera probablement pas une priorité. Cela reste néanmoins une expérience singulière et hors du temps. Un terrain très péruvien dans l’âme, à la manière qu’il a de projeter le voyageur très rapidement dans un autre monde aux repères habituels fragiles. En 2007, j’avais 32 ans et une soif d’aventure assez insatiable. J’étais donc partant pour tout ce qui s’écartait des autoroutes touristiques. Et, il faut l’avouer, on croise beaucoup moins de monde au sommet du Cerro Blanco que sur l’aérodrome de Nazca !
La force de cette randonnée est précisément là : dans sa nature à contre-courant, dans ce qu’elle procure comme sensation de découvrir le pays sous un autre angle que l’écrasante majorité de celles et ceux qui n’en verront rien d’autre que les lignes. Et puis on parle quand même de la plus haute dune de sable du monde, rien que ça ! La volonté d’aller tout là-haut ne serait peut-être pas la même s’il s’agissait d’une dune parmi d’autres dunes. On est ici dans une optique de collectionneur de spots remarquables sur Terre. Ce n’est peut-être pas donné à chacun(e) d’atteindre l’Everest mais, en revanche, le Cerro Blanco, pourquoi pas ? Autant d’éléments qui, encore aujourd’hui, ne me font pas regretter mon choix de l’époque et me convainquent de le partager avec vous, treize ans après.
QUE FAIRE D’AUTRE À NAZCA SINON ?
Tant qu’à être à Nazca – et dans la mesure du temps que vous avez à disposition – voici d’autres suggestions de choses à faire en marge de la randonnée.
Les Géoglyphes de Nazca
Oui, personne n’est dupe, les lignes de Nazca c’est LE business local. On y récolte du dollar et du sole en pagaille et on fait s’envoyer en l’air les hordes de touristes qui se pressent au hublot pour contempler ce qui, avouons-le, est un héritage unique et exceptionnel. Le site n’a pas son équivalent ailleurs dans le monde. Près de 80 km de long : des proportions démentes. C’est l’ultime témoignage d’une civilisation de 800 ans d’âge qui, 2000 ans plus tard, continue d’interroger les archéologues. Quand, comme moi, on a été sevré aux Mystérieuses Cités d’Or et à Indiana Jones, les lignes de Nazca ont des allures de Saint-Graal.
Plusieurs théories s’affrontent encore de nos jours pour comprendre l’usage et/ou le symbolisme de ces personnages ou de ces lignes géométriques rendus visibles en déplaçant les cailloux du désert. La somme de travail nécessaire ajoutée à la précision de l’opération – certaines lignes font des kilomètres ! – confèrent à l’incroyable. Était-ce un calendrier ? Une structure d’irrigation ? Un espace rituel ? Une Stargate ? Nous n’aurons jamais la réponse mais les géoglyphes sont de ces sites où les bribes d’un passé hautement inflammable pour l’imagination rend l’Histoire de l’Humanité fascinante.
Sur un plan pratique il faut se rendre à l’aérodrome de Nazca. Il est facile à trouver : c’est là où il y a le plus de monde ! Dedans, c’est un joyeux foutoir avec toutes les agences qui vendent la prestation. Le prix moyen constaté est d’environ 80 US$ pour environ 30 minutes de vol, décollage et atterrisage compris. Ce que je veux dire par là, c’est que ça passe vite. Et aussi que ça brasse : il est courant de voir un(e) passager(e) dégobiller son petit-déjeuner dans le sac fourni à cet effet. Certains pilotes, je pense, se font ce petit plaisir pour amuser leur journée. Vous ferez le tour des principales figures avant d’être ramené(e)s à l’aérodrome et gentiment poussé(e)s vers la sortie si vous n’avez pas l’intention de consommer davantage. Faut pas exagérer non plus !
Petit plus : avant – ou après – le survol des géoglyphes, une visite au planétarium Maria Reiche s’impose pour celles et ceux qui souhaitent approfondir le sujet. La séance se fait en soirée à l’hôtel Nazca Lines, sur un dôme prévu à cet effet, et développe l’histoire, les théories et la mythologie des cultures précolombiennes. Durée : 45 minutes. Séances en anglais à 19h et 21h. Tarif : 20 soles.
Le Cimetière de Chauchilla
Quand le taxi vous débarque à Chauchilla, vous vous dites qu’il s’est bien payé votre tête. Vu du sol, il n’y a strictement rien. On est en plein milieu d’un désert de cailloux, entouré de montagnes brunes pelées, et aussi plat qu’un hérisson écrasé sur une nationale. Une série d’abris bancals sert de parking et protège les visiteurs d’un soleil de plomb. Des petits cailloux blancs délimitent des allées pour la visite. Mais qu’y a-t-il à voir exactement ? Pour le découvrir, il faudra emprunter ces chemins rudimentaires et se laisser surprendre par le contenu des tombes qui ont été mises à jour sur le site de cette nécropole.
On est à une trentaine de kilomètres de Nazca et, même si l’endroit n’a pas été épargné par les pilleurs, il permet un face-à-face avec les reliques d’authentiques Nazcas. On vient ici pour les momies, parfaitement conservées et posées, intactes, dans leurs tombes. D’aucun(e) trouveront l’endroit macabre. Les féru(e)s d’archéologie l’apprécieront, pour leur part, à sa juste valeur car nulle part ailleurs, au Pérou, n’est-il possible de voir ainsi des momies dans leurs tombes d’origine. On en fait le tour quand même assez vite, d’autant qu’il y fait bien chaud. À coupler avec le site suivant.
Tarif : 8 soles/adulte
L’Aqueduc de Cantalloc
Quand on regarde autour de soi, à Nazca, on a du mal à imaginer que la civilisation de l’époque avait tout misé sur l’agriculture. Comment faire pousser quoique ce soit, à part des cailloux, dans ce milieu stérile et écrasé de chaleur où il ne pleut que deux jours par an ? Sans aucun tuto YouTube à l’époque, les ingénieurs avaient pourtant trouvé la solution : l’irrigation. L’objectif ? Optimiser le ruissellement de l’eau descendue, en souterrain, des montagnes alentours. À l’inventaire, on trouve donc des galeries – les puquios – et des aqueducs, en forme de colimaçon, qui s’enfoncent dans le sol. Ce sont eux qui s’observent à Cantalloc et vous savez quoi ? Ils sont encore en parfait état de marche ! Un site étonnant qui témoigne d’un savoir-faire et d’une capacité d’adaptation incroyables.
Tarif : 10 soles/adulte
HÉBERGEMENT ASSOCIÉ
L’offre à Nazca ne manque pas. Les rabatteurs non plus. C’est un sport national que de cueillir le touriste déboussolé au saut du bus pour le convaincre de poser ses valises dans un hôtel défini en échange d’une commission. Marrant au début, souvent pénible au bout d’un moment. Nazca n’échappe pas à la règle. À l’époque on n’avait pas dormi à l’hôtel. On voyageait pas mal avec CouchSurfing et, pour le coup, c’était franchement un bon plan. Comme beaucoup de couchsurfers, on avait atterri au domicile d’Edgardo, dans une petite rue tranquille de la ville. Edgardo c’est vraiment l’hospitalité incarnée. Grâce à lui, on a pu passer en VIP à l’aérodrome avec un tarif arrangé. C’est lui qui parlait souvent aux taxis pour leur dire où nous amener et à quel prix. Il travaillait au planétarium Maria Reiche lors de notre passage : c’est lui qui faisait les conférences. Autant dire qu’il en connaissait un rayon sur les lignes. Mais pas que. C’est une personne hautement cultivée, qui a pas mal voyagé. C’était un plaisir de converser le soir avec lui autour d’un mate. Je vous parle de ça il y a maintenant 14 ans… J’ai néanmoins retrouvé sa trace sur CouchSurfing sous le nom d’Edgarstar. A priori, avec 342 avis confirmés et positifs, l’homme a poursuivi dans la tradition de l’accueil et de la générosité désintéressée.
Un récit captivant sur la randonnée au Cerro Blanco, offrant une expérience unique mêlant aventure et exploration culturelle à Nazca, Pérou. La conquête de cette dune impressionnante semble être une aventure mémorable, alliant défi physique et immersion dans un paysage désertique extraordinaire.
Hello,
Le voyage commence à dater mais j’en garde encore des souvenirs assez nets. C’était en tout ças et en effet un tout autre univers par rapport à la France. Un trip qui m’a durablement marqué et dont il me reste encore bien des passages à partager ici !
Très beau récit et superbes photos. J envisage de suivre tes traces pour gravir cette dune mythique au mois d avril.
Je me demande cependant quel est le meilleur moment de la journée pour s y rendre afin d éviter au maximum la chaleur. Très tôt le matin ou bien en fin de journée ? Ou bien la chaleur est supportable et l on peut très bien partir vers 9 ou 10h?
Salut Fabien,
Merci pour ce retour sympa sur le récit ! J’avais prévu d’écrire davantage sur ce long voyage au Pérou mais les années passent et j’ai pas avancé d’un brin… Alors pour revenir sur le Cerro Blanco nous, déjà, on y était pas du tout à la même saison que celle où tu prévois d’aller. On a en effet réalisé ce voyage entre octobre et novembre, à l’époque. Je sais donc pas quel climat tu es censé trouver en avril au Pérou, notamment à cet endroit-là… Indépendamment de cette question, je ne me souviens pas être parti particulièrement tôt – et encore moins tard. Le temps qu’on se lève, qu’on déjeune, qu’on trouve un taxi pour nous amener… De mémoire la matinée était déjà bien avancée quand le taxi nous a lâchés. Et je n’ai pas non plus le souvenir d’une chaleur implacable qui ait rendu l’expérience difficile. Je me souviens davantage de quelque chose de plutôt aéré au contraire. Un peu sec mais pas caniculaire. Ce qui ne dispense pas de se protéger du soleil et de prévoir suffisamment à boire car, en revanche, marcher dans le sable est vite fatigant. Voilà ce que je peux t’apporter comme éléments par rapport à ta question ! Sache, par ailleurs, qu’il doit toujours exister des agences locales pour organiser ce trip si, des fois, tu penses que c’est mieux que de le faire en solo, à la routard ! Au plaisir de te lire ici à une autre occasion !
Amicalement,
David