La crête de la Clape c’est cet immense talus qui semble prêt à se déverser en raz-de-marée au-dessus de la petite commune de La Roche-des-Arnauds. Depuis la vallée du Petit Buëch, elle semble porter sur ses épaules la promesse d’une balade panoramique. Un argument suffisant pour me lancer sur ce circuit des Cabrettes, dans une partie du Buëch souvent traversée mais jamais explorée. Le second – et pas le moindre – c’est l’histoire derrière le lieu, exhumée par les travaux d’Hercule d’un seul homme qui, bénévolement, a remonté à l’identique l’ancien téléphérique forestier du Loubet qui passait par le col des Roux. Alors si, comme moi, vous pensiez qu’une cabrette était une espèce de petite chèvre agile, ce circuit de moyenne montagne très visuel pourrait bien créer la surprise. On parie ?
Difficulté : moyen | Distance : 7,5 ou 11,8 km | Dénivelé : 490 ou 755 m | Durée : 3 ou 4h | Carte : IGN TOP25 1/25000è 3337OT – Dévoluy, Obiou, Pic de Bure
Ce reportage a été accompagné financièrement par l’Europe
LA STRATÉGIE DES CABRETTES
La journée est déjà bien entamée lorsque j’engage le Rav4 sur la piste de Matacharre après avoir laissé derrière nous La Roche-des-Arnauds. C’est l’une de ces journées du mois de mai 2024 où le soleil a daigné nous faire l’honneur de sa royale présence. On a donc bien chargé le programme histoire d’optimiser ce créneau dont on ignore s’il tiendra dans la durée ou pas.
Voilà déjà un moment, en effet, qu’on est sur la brèche avec Raphaèle. Cette journée, placée sous le signe du Buëch, a démarré plus tôt ce matin du côté de La Faurie et des Marmites du Diable, se poursuivant ensuite dans les Gorges d’Agnielles sur le Sentier des Falaises – voir l’article Sentier des Falaises et Marmites du Diable : Ma Journée de Rando Idéale dans le Buëch.
On en était sorti trop tôt pour avoir envie de rentrer mais un trop tard pour être trop ambitieux. Aussi avec sa piste qui épargne un temps de marche considérable, sa durée maîtrisée de 4 heures et sa proximité géographique, le circuit des Cabrettes cochait toutes les cases pour s’ajuster dans notre agenda serré de cette fin de journée. Il ne restait plus qu’à supplier le soleil de résister aux assauts de plus en plus offensifs des nuages. La course contre la montre était lancée.
Sur le chemin on embarque un parapentiste alsacien en vacances dans les Hautes-Alpes et bien heureux de nous trouver pour le remonter à sa voiture. L’inverse est également vrai car, sans lui, on aurait laissé la voiture à la maison forestière, passant à côté de la possibilité de monter bien plus haut, au niveau d’une barrière interdisant l’accès au col de Conode, quelques kilomètres plus haut.
Encore du temps de gagné donc, de surcroît sur une portion d’itinéraire sur laquelle il n’y a pas matière, soyons honnêtes, à particulièrement se retourner. Tout bénef pour nous donc. Cette stratégie payante nous permet d’attaquer au niveau du col de Piarrou – départ officiel de la boucle alors donnée en 7 km et 415m de dénivelé – dans des délais largement satisfaisants.
Une longue rampe, ombragée par les bras tendus des hêtres, nous hisse jusqu’au col des Garcinels par un large chemin qui tend à faire oublier l’austérité de la piste forestière. Une coupe franche dans la largeur de la voie le réduit, au-delà du col, à un sentier étroit qui sied davantage à l’exercice de la randonnée. Les marques de peinture bleue – couleur officielle du circuit – y partent à l’assaut d’un ressaut herbeux, sinuant entre des rangées de pins à crochets, en direction du col des Roux.
CLAPE DE DÉBUT : ON ENVOIE LE PANORAMA
Des éclaircies plus marquées dans la végétation nous font espérer une vue imminente sur le Dévoluy depuis la crête de la Clape dont je devine l’amorce entre les troncs gris. Un nuage plus gros que les autres tire à ce moment-là une couverture d’ombre sur les reliefs du Buëch. Le soleil vacille et perd du terrain face à la grisaille que je vois faire le forcing pour reprendre ses quartiers.
Nom d’une cabrette, j’enrage littéralement. Il fallait que ce soit là, précisément maintenant, quand le panorama cède enfin à nos avances, que le rideau choisit de se tirer. De l’autre côté du Rif de l’Arc, le promontoire méridional du Pic de Bure, surgi depuis la limite de la Forêt des Sauvas, est à nouveau privé de lumière. Je pleure.
À cheval sur cette crête démentielle étirée comme une slackline entre la Montagne de Céüse, dans notre dos, et le formidable rempart de la Montagne de Barges, droit devant, je laisse échapper un hurlement de frustration. Dans l’ombre gigantesque du à-pic de la face est de Bure, je me sens spolié et misérable. J’ai manqué mon rendez-vous avec la lumière de seulement quelques minutes.
Raphaèle affiche un air contrit de circonstance, respectueuse de ma frustration mais incapable de la soulager. Devant le cairn monumental qui dévie le sentier en face sud, sous le sommet de la Tête de la Clappe, je nourris ma déception de photos aussi grises que mon humeur. Au point d’en dédaigner grimper jusqu’à ce petit point haut, signe palpable de ma déception.
La section de la crête de la Clape est tellement belle que ç’en est gâchis que de ne pouvoir lui faire au moins l’honneur d’un rai de lumière, si bref soit-il. La congrégation nuageuse qui manifeste maintenant dans le ciel du Buëch semble toutefois en avoir décidé autrement. Résigné, j’entame mon grand arrondi dans la face sud.
Lorsque l’hiver est là et que la neige accepte le rendez-vous avec l’exposition méridionale du lieu, la pente régulière et la largeur généreuse du versant constituent une belle invitation à tracer de la courbe jusqu’aux hauteurs de La Roche-des-Arnauds, en contrebas. On parle toutefois là de circonstances assez exceptionnelles.
Pour l’heure la neige a déserté l’endroit, cantonnée bien plus haut et essentiellement dans les ubacs. Le sentier, joliment dessiné, traverse le versant avec application en direction d’une petite crête rocheuse dissimulant le col des Roux à notre vue. Quand celui-ci apparaît finalement, une trouée inespérée dans les nuages l’inonde alors d’une sacro-sainte lumière céleste.
Raphaèle et moi y découvrons avec étonnement une insolite structure en bois, solidement arrimée par des haubans en acier, qui contemple la vallée. À la sortie du Bois du Loubet, qui tapisse tout le versant nord, nous apparaît ainsi la cabrette – qui signifie « pylône » – n°8, dite des Roux, pièce maîtresse de l’ancien téléphérique forestier qui fonctionna ici jusqu’en 1954.
LES CABRETTES : HISTOIRE D’UNE PROMESSE
Il ne s’agit pas d’une relique miraculeusement préservée mais d’une reconstitution, patiente et minutieuse, fruit du travail titanesque d’un seul homme : Pierre Para. Son père, Élie, fut jadis ici chef d’équipe et l’enfant, aujourd’hui âgé de plus de 60 ans, demeure donc intimement lié à ce haut lieu du patrimoine forestier communal rochois auquel il prêta un serment étonnant.
« J’ai toujours nourri une passion pour les téléphériques et en particulier les téléphériques forestiers. » m’explique Pierre Para, avec qui j’ai eu la chance d’échanger pour Carnets de Rando. « Ce téléphérique je l’ai vu fonctionner étant gamin et la cabrette numéro 8, je la voyais depuis la cuisine de ma maison. » Ne vous y trompez-pas, ceci est une histoire de famille.
Le père de Pierre travaille donc sur le site pour le compte d’une grande société d’exploitation forestière parisienne qui a acquis les droits de coupe de 12000 mètres cube de bois sur le Loubet. On est alors en 1929 et, sans aucune liaison routière, le téléphérique est l’unique option pour charrier les énormes grumes vers la scierie de La Roche-des-Arnauds. L’histoire s’achève cependant en 1954 avec la fin de l’exploitation. La cabrette du col des Roux est alors abattue.
« Pour moi ça a été comme un coup de poignard dans le coeur et je me suis alors juré, un jour, de revoir cette cabrette. » Il lui faudra néanmoins attendre la retraite pour que cette promesse prenne forme. Pierre Para décide alors de la reconstruire et de restaurer au passage tout ce qui peut l’être sur le site. Avec comme seule condition de travailler strictement seul, bénévolement et en usant uniquement des moyens utilisés à l’époque, en 1931, par nos anciens. Un travail de titan.
« Excepté le bois délivré en forêt par l’ONF et que j’ai abattu, façonné et transporté ensuite sur le site, j’ai transporté tout le reste sur mon dos, soit 1250 kilos de ferraille sur 6km600. La cabrette n°8 m’a coûté 154 heures de travail effectif, sans compter les marches d’approche. J’ai également créé le sentier qui va du col des Garcinels à celui des Roux car il n’y en avait pas. » Grâce à Pierre Para, qui s’occupe également de l’entretien du site, le téléphérique forestier du Loubet a retrouvé une seconde vie.
UN P’TIT BONUS AVANT LA DESCENTE
Encouragé par les efforts du soleil à redonner un semblant de couleurs à cet avant-poste du Buëch, je décide de jouer mon joker et d’aller chercher au sommet du point coté anonyme, sous lequel s’abrite la cabrette, ce que je pense avoir manqué précédemment à celui de la Tête de la Clappe : une vue, non, LA vue sur le Dévoluy !
Il culmine une trentaine de mètres de moins que la Tête en question mais affiche néanmoins une pente coriace qui exige de convoquer à nouveau l’effort. À 1967 mètres, un cairn à hauteur d’homme fait office d’arrivée. Tout le versant oriental du Pic de Bure s’y déploie en un long arc-de-cercle allant du Sommet des Casses au Rocher de la Palette. Énorme !
J’indique ce dernier du doigt à Raphaèle en réveillant le souvenir d’une randonnée qui, via le col de Rabou, nous y avait conduits – voir l’article Premiers Pas en Randonnée dans le Dévoluy : 5 Itinéraires à Faire Absolument. Derrière, les cimes du Champsaur et des Écrins jouent à la farandole, tout de blanc encore vêtues, comme si personne ne leur avait signalé que l’hiver était pourtant terminé.
La montagne paraît hésiter entre les saisons. La neige s’attarde encore sur les hauteurs, suintant en face sud dans des pentes encore trop abritées et débordant en face nord dans des proportions délirantes pour la période de l’année. Le tableau donne l’image d’un mauvais réglage, d’un dosage mal respecté.
Même l’ubac du Bois de Loubet, malgré son altitude modeste, affiche quelques velléités d’hiver sous la forme de névés tenaces dont certains empiètent sur le chemin. On abandonne désormais les pelouses de l’adret où perçaient les clochetons couleur lie-de-vin des pulsatilles et les trompettes jaune pâle des primevères officinales. Dans l’ombre de la face nord c’est le chablis d’une forêt de mélèzes qui triomphe.
Pierre Para a tracé ici une descente expéditive qui ne s’éloigne jamais très loin de l’ancienne ligne de cabrettes qui remontait jusqu’au col. La reconstitution de l’ouvrage cesse en perdant de l’altitude et la fin de la descente n’est plus accompagnée que de pièces isolées et de cabrettes effondrées. La sente se contorsionne dans ce musée forestier à ciel ouvert jusqu’à croiser le PR dit « Sentier des Avalanches » monté par La Barre depuis La Roche-des-Arnauds.
Avec une amplitude horaire plus confortable, le retour par le col de la Barre et, plus tard, les Baux aurait constitué un morceau de choix pour parachever cette journée de randonnée dans le Buëch. À condition, évidemment, de ne pas avoir laissé son véhicule sous le col de Conode ! Auquel cas un prudent retour par celui-ci s’impose.
LE TEMPS DE LA FORÊT
C’est l’heure de gloire de la forêt. Au fil d’un sentier sagement calé sur la ligne de niveau et d’un rythme fluide ne requérant que peu d’intensité, Raphaèle et moi nous laissons doucement gagner par un état profond d’abandon à nos pensées. J’ai basculé en pilotage automatique cherchant dans les coursives de ma mémoire pourquoi le col de Conode me semble si familier.
La réponse m’est donné au débouché du GR® de Pays du Tour du Dévoluy, croisé sur une épaule à l’aplomb du col et du Sommet des Templiers. D’un coup tout me revient : on est déjà passé par ici. C’était lors d’une sortie épique depuis Rabou via le Sentier des Bans et retour à la nuit par la rive droite du Petit Buëch. On avait alors fait ce long single forestier dans l’autre sens. Une histoire que je n’ai pas encore eu le temps de rapporter sur le blog. Dommage, elle vaut le coup !
Le mélezin se fait plus clairsemé à l’approche du col de Conode. Un appel d’air soudain me fait frissonner à l’endroit où le poteau signalétique expédie le GR® de Pays à tribord vers le col de Matacharre. Une section qui nous fait de l’oeil à tous les deux. On tient chacun pour acquis que ces flancs abrupts, défendant l’accès à la crête sud du Pic de Bure, sont un réservoir d’itinéraires pas mal engagés dans lesquels on se verrait bien s’envoyer à l’occasion.
J’y songe fermement en me glissant à l’abri de la doudoune que j’ai tirée de mon sac. L’heure est désormais tardive et le soleil ne reviendra plus, basculé depuis belle lurette derrière la mâchoire abimée de la Dent d’Aurouze. On se félicite d’avoir monté la voiture jusqu’au niveau des Jacquerons. Autrement ce ne seraient pas deux mais cinq, voire six, kilomètres pour retourner laborieusement au niveau de la Maison Forestière de Matacharre.
Il est peu de dire que cette partie peut soigneusement être évitée à moins d’être un(e) boulimique de la distance et/ou d’être indifférent(e) à la monotonie et au peu de charme de ces grandes pistes forestières dont l’utilité supplée forcément à l’esthétisme et à l’intérêt paysager. Nous, en tout cas, on a choisi notre camp et on ne saurait vous recommander d’en faire autant pour savourer l’expérience de ce circuit des Cabrettes à sa juste valeur.
Les Cabrettes : Guide Pratique
C’est où ?
Le circuit des Cabrettes se situe dans les frontières du Buëch, sur la commune de La Roche-des-Arnauds, à 15/20 minutes de Gap. On y accède communément depuis la grande ville des Hautes-Alpes en empruntant la D994 direction Valence, Grenoble et stations du Dévoluy. On peut également arriver depuis la vallée du Buëch, par le nord et la D1075 depuis Grenoble, par le sud et la D1075 également depuis Sisteron ou par l’ouest et la D994 depuis la vallée du Rhône. Il faudra, dans tous les cas, continuer par la D994 direction Gap.
Est-ce que la voiture est obligatoire ?
J’ai bien peur que la réponse à la question soit oui. S’il est possible de venir en train jusqu’à Gap, voire jusqu’à Veynes puis, ensuite, d’attraper le bus de la ligne Zou! 510 qui fait Gap-Veynes via La Roche-des-Arnauds (environ 6 départs par jour dans chaque sens sauf le dimanche) il est en revanche ensuite bien plus compliqué – le vrai terme serait impossible – de monter jusqu’au départ de la randonnée sous le col de Conode sans un véhicule privé. Lever le pouce – comme mon parapentiste alsacien – reste l’ultime recours.
Où se situe exactement le départ du circuit des Cabrettes ?
Depuis La Roche-des-Arnauds, il faudra quitter la D994 par la D418 direction « les Roux » et « les Baux ». Après 2 kilomètres, dans un lacet à droite, quitter la D418 par une piste à gauche indiquant Route Forestière de Matacharre. Monter pendant 3,5 kilomètres jusqu’à une fourche et une première possibilité de stationnement. Je vous recommande franchement, sauf mention contraire sur place, de continuer à monter par la branche de droite pendant encore 2 kilomètres jusqu’à la prochaine barrière qui ferme la piste. Ce seront 4 kilomètres aller-retour et peu excitants économisés sur la longueur du circuit tel qu’il est décrit à l’origine.
Circuit des Cabrettes : Topo et trace GPX
Comme d’habitude, vous pouvez me demander la trace GPX de cette randonnée en m’écrivant à l’adresse contact@carnetsderando.net. Mais sachez que vous pouvez également la récupérer sur le site de l’Office de Tourisme Sources du Buëch ainsi qu’un descriptif en PDF.
Si vous partez depuis le premier parking, continuer à pied par la piste D7 – celle qui monte – pendant deux kilomètres. Dépasser une barrière et poursuivre encore 350m et atteindre une intersection au col de Piarrou. Suivre à droite direction col de Garcinel.
Par un chemin toujours assez large atteindre le replat du col de Garcinel et, au niveau d’un cairn, suivre le balisage bleu qui gravit une pente en direction de l’attaque de la crête de la Clape. Suivre celle-ci jusqu’à un cairn massif.
Quitter la crête par une sente à droite qui arrondit dans le versant sud de la Tête de la Clappe. De l’autre côté, franchir quelques gradins rocheux et atteindre facilement le col des Roux et sa cabrette. Possibilité de monter en A/R sur le point haut, coté 1967 sur l’IGN et situé au-dessus du col.
Depuis le col, basculer versant nord en contournant une cabrette par la droite et suivre le balisage bleu. Après une brève série de petits lacets, la sente bascule plus franchement dans la forêt. Rester attentif au balisage jusqu’à croiser bien plus bas le sentier des Avalanches.
Suivre celui à gauche puis, à la fourche qui suit, prendre à gauche le sentier balisé bleu qui part en ascendance légère dans le sous-bois. Le suivre intégralement. Longtemps en balcon, il grimpe en quelques lacets rapides au-dessus du ravin formé par le ruisseau de Conode puis rejoint une intersection au niveau d’une épaule.
Prendre à gauche en suivant le balisage jaune–rouge du GR® de Pays et atteindre plus haut le col de Conode. Ignorer le GR® de Pays qui part à droite au niveau d’une flèche signalétique et continuer à descendre tout droit par un large chemin. Rejoindre ainsi plus bas le col de Piarrou et, en continuant par la piste, regagner son point de départ.
Est-ce que c’est dur ?
Honnêtement, non, ce n’est pas franchement difficile. Si on met de côté le segment de piste forestière qui ne sera pas dur mais plutôt long et laborieux – selon l’endroit où on a laissé son véhicule – et qu’il faut obligatoirement parcourir, le reste du circuit des Cabrettes est réalisable par un(e) marcheur/se de niveau moyen.
La zone de vigilance requise sera la descente depuis le col des Roux jusqu’au sentier des Avalanches. La pente y est plutôt raide par endroit et pourra être rendue glissante par la pluie. Il faut également y rester bien concentré pour ne pas perdre la trace et le balisage, un peu plus difficiles à suivre à deux ou trois moments.
L’apport d’un GPX pourra être utile pour les plus frileux/ses. Globalement le tracé de base de l’IGN est exact bien que pas ultra-précis non plus. Il donne néanmoins une indication d’axe et de position qui varie de 2 à 10 mètres par rapport au véritable circuit des Cabrettes.
Est-ce que ça vaut le coup ?
Alors oui ça vaut largement le coup parce que le segment sur la crête de la Clape est un superbe passage très panoramique qui permet des vues inédites sur le Dévoluy et Bure. Et, à ce jour, cela reste l’accès le plus rapide pour l’atteindre et boucler via un circuit de longueur raisonnable.
Sans oublier l’intérêt patrimonial et historique autour des cabrettes et du téléphérique forestier du Loubet. Le travail réalisé par Pierre Para force l’admiration. Le col des Roux y a des allures de musée à ciel ouvert. Des atouts qui valent bien un prologue un peu long et fastidieux.
Liens utiles
Envie d’en savoir un peu plus sur le Buëch ? Vous avez raison ! Soyez curieux/ses de ce Buëch qui ne se limite pas à La Roche-des-Arnauds et à Veynes. J’espère avoir d’autres occasions de vous y envoyer marcher mais, d’ici là, toute autre information sera à cueillir sur le site du territoire des Sources du Buëch.
Sachez également, pour vos randonnées, que le territoire a édité un joli petit topo compilant 27 propositions d’itinéraires à travers le Buëch. Naturellement appelé « les Sources du Buëch », il est disponible dans les offices de tourisme ou en ligne au prix de 6 euros.
Où dormir ?
Pas d’hésitation, on dort en pleine forêt des Sauvas, à deux pas du premier parking de départ de cette randonnée, dans le petit gîte forestier de Matacharre. Il peut accueillir jusqu’à six personnes en dortoir (prévoir son sac de couchage). Le gîte est en gestion libre et il faudra dépenser 90 euros (+5 euros de frais de gestion) pour y passer la nuit. Un tarif qui impose d’y monter à plusieurs pour optimiser l’investissement. Infos et réservation : 04 92 57 27 43 ou resa@sources-du-buech.com
Laisser un commentaire