Premiers Pas en Randonnée dans le Dévoluy : 5 itinéraires à Faire Absolument

Quelle chance ! L’existence du Dévoluy est parvenue à votre connaissance et vous avez décidé de céder aux sirènes de sa découverte. Excellent choix. Une première fois en randonnée dans le Dévoluy est forcément une expérience marquante. Mais par où commencer ? Comment être certain(e) de ne pas passer à côté de l’essentiel ? D’autant plus si on n’est pas un(e) pratiquant(e) habituel(le) et que la montagne reste un milieu opaque, à la fois fascinant et inquiétant. C’est donc avec l’objectif de vous aider dans vos choix que je vous propose cette sélection de cinq randonnées, de niveau facile à moyen, à faire en guise d’introduction au Dévoluy. Une sélection personnelle, basée sur mon expérience et ma connaissance de ce massif que je pratique depuis 2012. J’espère vous y transmettre mon attachement à celui-ci et une future envie d’y revenir pour des entreprises plus sportives encore.

AVANT-PROPOS : À QUI S’ADRESSE CET ARTICLE ?

Les itinéraires présentés ici comptent, pour la plupart, parmi les grands classiques de la randonnée dans le Dévoluy dans la catégorie « tout public ». Autrement dit des marcheur/ses débutant(e)s à intermédiaires, voire des familles lorsque c’est précisé, qui viennent pour la première fois dans ce massif et qui sont à la recherche de randonnées à la fois à leur portée et à même de leur procurer un bel aperçu du territoire. La difficulté et la distance sont contenues et les propositions sont équitablement réparties à travers le Dévoluy pour en permettre une meilleure représentativité. Un lien pour télécharger la fiche-topo et/ou la trace GPX est présent lorsque ceux-ci existent. Un second lien, vers un article plus détaillé, décrivant une variante plus longue et/ou plus technique/sportive est proposé, lorsqu’il a été publié sur le blog, à l’usage des randonneur/ses plus expérimenté(e)s. Enfin, un guide pratique plus global, reprenant les informations communes à ces cinq propositions de randonnée dans le Dévoluy, est consultable à la fin de l’article.

1. LA PIERRE BAUDINARD

Un drôle de rocher, brisé mais énorme, a donné son nom à cet endroit idyllique au pied duquel a poussé une cabane. De quoi donner des poussées ermitiques au passant. On est sur le flanc nord-ouest du Dévoluy, sur la partie la plus chaude du massif. Après la belle hêtraie succédant à Saint-Disdier et au-delà du Mas, dernier bastion d’habitat avant les abrupts de la Souloise, la trace se hisse parmi des affleurements rocheux qui finissent par rejoindre des rangs de résineux. La Pierre Baudinard s’aperçoit alors, plus haut, pour les regards affûtés.

Que peut-on rêver de mieux pour une nuit en cabane que ce spot plein cadre face au Dévoluy, à côté duquel coule une source d’eau fraîche ?

C’est un coquet cocon, posé au pied des grands vallons sauvages qui donnent accès aux sommets de l’Aupet, de l’Oriol ou encore de Lapras. Un petit quartier général pour de plus grandes aventures, le parfait home sweet home pour des soirées sous les étoiles du Dévoluy. Un lieu magique et inspirant. Une authentique bouffée d’air. Le reste de la boucle offre un cheminement de qualité à la frontière entre l’espace des hommes et des cimes. Une trace de funambule qui cogne contre l’entrée du vallon de Truchière dominé par la face sud-est du Grand Ferrand, l’un des trois grands seigneurs locaux. Un sommet majeur sur lequel on se doit de retourner fréquemment un œil fasciné. Le retour, enfin, déploie encore des charmes lors d’une belle traverse à flanc entre le Faï et Villard Joli. Qui a dit que le circuit de la Pierre Baudinard n’avait plus rien à offrir une fois sa fameuse cabane dépassée ?

randonnée dans le dévoluy

Départ/Arrivée : Saint-Disdier
Difficulté : moyen | Distance : 10 km| Durée : 4h | Dénivelé : 730 m
Pour en faire moins : il est possible de partir d’un peu plus haut, du hameau du Mas, pour réduire la distance et le dénivelé. On passe alors à 450m de D+ et à une boucle de 8 km. (cf. tracé en pointillé sur la carto ci-après)
Topo : la fiche-circuit, au format PDF, de ce circuit de randonnée dans le Dévoluy à la Pierre Baudinard et/ou la trace GPX de l’itinéraire
À voir également : j’en ai profité, ce jour-là, pour rendre visite à la très jolie Mère-Église, perchée au-dessus de Saint-Disdier. Un élément de patrimoine remarquable du Dévoluy, facilement accessible par un itinéraire balisé de 2,5km et de 110m de dénivelé. Un complément appréciable à la boucle de la Pierre Baudinard pour celles et ceux qui ont encore de l’énergie à dépenser après la rando.
Lien utile : j’avais déjà fait un reportage sur la Pierre Baudinard mais l’hiver. Vous pouvez consulter ce Carnets de Rando en cliquant ici : la Pierre Baudinard à raquettes

2. LA CRÊTE DES BAUMES

Vous avez cru qu’une sélection d’itinéraires de randonnée dans le Dévoluy, mention incontournable, de niveau facile à moyen, se ferait sans parler de la Crête des Baumes ? Raté ! Si c’est votre première visite dans le massif, la Crête des Baumes c’est un peu la vigie sur laquelle vous avez le réflexe de monter pour aller voir ce qu’on voit de là-haut. Et c’est l’une des randonnées dont le nom sortira en premier à l’office de tourisme pour celles et ceux en quête d’un aperçu du territoire facilement accessible. C’est un point de convergence quand on vient de La Joue-du-Loup ou de Superdévoluy, via l’agréable espace du Collet du Tat. On peut en faire le tour ou en atteindre le sommet, par des itinéraires directs ou plus progressifs.

Le spectacle là-haut reste immuable : 360° sans obstacle pour admirer le moindre sommet du Dévoluy.

Un panorama illimité pour embrasser en une seule fois le massif. Qui dit mieux ? L’arrivée au sommet est précédée d’une agréable promenade forestière, au fil d’un chemin large et sans la moindre difficulté. Tout ça réclamera un minimum d’effort sur un réseau de sentiers parmi les mieux aménagés de tout le massif. Table d’orientation, aires de pique-nique, belvédère permanent sur le profil le plus connu du Pic de Bure… La Crête des Baumes coche toutes les cases d’une journée réussie dans les grands espaces dévoluards. Un rapport qualité/difficulté défiant toute concurrence. À valider les yeux fermés mais à parcourir, en revanche, grands ouverts !

randonnée dans le dévoluy

Départ/Arrivée : Superdévoluy
Difficulté : assez facile | Distance : 5 km| Durée : 2h | Dénivelé : 220 m
Topo : la fiche circuit de cet itinéraire de randonnée dans le Dévoluy à la Crête des Baumes, en version longue (assez similaire à celle décrite ci-dessous) et en PDF.
Pour en faire plus : on peut allonger la randonnée en bouclant jusqu’au-dessus des Étroits puis en faisant le tour de la Crête des Baumes par les bois de son versant ouest (itinéraire en pointillés sur la carto ci-après). Accès au sommet depuis le Collet du Tat – court, mais raide – et retour par le versant est. Comptez alors plutôt 8,5 km et presque 500m de dénivelé. La Crête des Baumes fait également l’objet d’un descriptif sur Carnets de Rando dans une boucle encore plus longue qui relie entre eux les spots incontournables du Devoluy Inside. Pour info, j’en ai également parlé lors d’un reportage hivernal : la Crête des Baumes à raquettes.

3. LE COL RABOU

En tirant une grande diagonale depuis la Pierre Baudinard, on arrive sensiblement à Rabou, un autre bout du monde et surtout du Dévoluy. Rabou c’est le sas, la sortie de secours, une trouée qui bascule dans les escarpements un tantinet hostiles du sud du massif. Quelque part entre la vigie en saillie du Rocher de la Palette et la présence colossale des aplombs du Pic de Bure. Décrit de cette manière, on jurerait que l’endroit n’est réservé qu’aux seul(e)s méritant(e)s. C’est sans compter la douceur et l’espace d’un versant nord qui déroule des hectares de pelouses d’altitude tant au marcheur qu’aux centaines d’ovins en estive. On accède à Rabou depuis le Bois Rond mais on n’en découvre l’étonnant cachet qu’une fois l’armada d’épicéas laissée derrière soi. À nous alors les alpages immenses sur lesquels flotte mollement l’ombre des nuages.

Ici l’air et l’eau composent un espace où l’effort est anesthésié. Un lieu de cure pour savourer la montagne à moindre coût.Un instant classic du Dévoluy

Au-delà du Jas des Barges, on peut suivre la trace du GR® de Pays qui fait le Tour du Dévoluy comme on peut se laisser aller à divaguer pour investir les lieux au gré de ses envies. Ce n’est pas la place qui manque à Rabou et l’horizon est suffisamment ouvert pour s’autoriser quelques digressions pédestres. C’est dans ce sanctuaire d’altitude que la Souloise prend sa source, entaillant déjà profondément le thalweg en une esquisse de ravine. Un préambule balbutiant aux futures gorges éponymes. Depuis le col, le regard se posera sur le Gapençais et le vallon de Chaudun, autre lieu sauvage avec son cortège d’histoires à raconter. Rabou c’est définitivement la garantie d’un beau spectacle pour un ticket au prix dérisoire. Une gourmandise visuelle qui fait l’éloge du moindre effort.

randonnée dans le dévoluy

Départ/Arrivée : parking de la Cabane de l’Avalanche (note : l’accès à ce parking nécessite d’emprunter une piste, au-delà de la gare de départ du téléphérique de Bure. Autrement il faut partir depuis Superdévoluy pour limiter l’augmentation du dénivelé mais cela rajoute pas loin de 5 kilomètres à la rando)
Difficulté : assez facile | Distance : 9 km| Durée : 3h15 | Dénivelé : 355 m
Topo : la fiche-circuit, au format PDF, de ce circuit de randonnée dans le Dévoluy, dans sa version longue au départ de Saint-Étienne-en-Dévoluy (15 km au total)
Recommandation particulière : on a croisé des patous au niveau du Jas des Barges. C’est quelque chose que je sais gérer. Si ce n’est pas votre cas, que vous ne savez pas quel comportement adopter face à un/des patou(s) ou, pire encore, que vous avez peur de ces chiens, je vous recommande de crocheter très large, par la gauche du Jas des Barges, en quittant le tracé du GR® de Pays. Une sage précaution, juste au cas où…
Pour en faire plus : depuis le col Rabou, on peut aller se percher sur le Rocher de la Palette, en remontant vers l’Est par les pentes herbeuses (tracé en pointillé sur la carto ci-après). Attention toutefois au niveau du Rocher lui-même : de l’autre côté c’est un vrai précipice, la chute est interdite et l’endroit est dénué de protection. Si vous n’êtes pas familier de ce type de terrain, sachez garder vos distances sans prendre de risque. Une boucle est également possible par les crêtes de Porel jusque vers le Sommet de Raz-de-Bec. Descente complexe dans le ravin menant au pied de Plate Tête puis suite, à vue, à travers les alpages densément fleuris pour traverser plus bas le ravin de la Souloise et rejoindre le tracé du GR® de Pays. Descriptif de cette boucle sportive et tout-terrain dans un prochain article et une vidéo sur le blog pour les amateurs/rices.

4. LE COL DES AIGUILLES

C’est probablement la randonnée dans le Dévoluy la plus souvent citée quand on conseille un(e) novice à la recherche d’un itinéraire local très classique. Et à juste titre. Le col des Aiguilles est l’une des grandes portes d’entrée du massif. Un passage taillé par la Nature entre deux énormes piliers rocheux qui permet de faire communiquer le Dévoluy avec la Jarjatte. Y monter, par une succession d’ambiances typiquement dévoluardes mais néanmoins accessibles, est déjà en soi un véritable voyage. Le départ, c’est le col de Festre, un autre point de passage immanquable, tant par la vue qu’il offre sur le massif que par la multitude de départs de randonnée qui y est possible. Ici on a déjà un pied dans le Dévoluy des estives, des sonnailles et des brebis bêlantes. Sous le contournement de la Tête du Jas des Arres, le décor se creuse et impressionne : le cirque béant de la cascade de Saute-Aure est tout proche. C’est le passage un peu technique : on y sera vigilant avec des enfants. Juste derrière s’ouvrent les prairies accueillantes du Vallon des Aiguilles.

Atmosphère apaisée de la montagne. Le Dévoluy s’est refermé sur nous, protecteur.

Le sentier, évident, s’en va remonter les étagements du vallon. De part et d’autre, les versants abrupts de l’Arête du Vallon, d’un côté, et des Aiguilles de la Rama, de l’autre. L’air se fait vivifiant et l’ambiance chorale. Les méandres du torrent dessinent des courbes dans la pelouse rase et fleurie. La composition alpine idéale. Plus haut, le minéral s’impose, plus austère mais néanmoins magistral. Le robuste pilier du Haut Bouffet est souvent battu par les rafales qui bousculent les marcheurs parvenus au col. De l’autre côté, c’est le Vallon de la Jarjatte et la Drôme voisine. Ici c’est une frontière et, assurément, un pèlerinage à avoir effectué au moins une fois lorsqu’on programme une randonnée dans le Dévoluy.

>> accéder à l’article complet sur le Col des Aiguilles

randonnée dans le dévoluy

Départ/Arrivée : col du Festre
Difficulté : moyen | Distance : 9,8 km| Durée : 4h | Dénivelé : 590 m
Topo-guide : la fiche circuit de cet itinéraire de randonnée dans le Dévoluy au Col des Aiguilles, au format PDF
Recommandation particulière : circuit à éviter un jour de pluie ou au lendemain d’un orage. Le passage en surplomb au-dessus de la cascade de Saute-Aure peut se révéler alors très glissant et augmenter le risque de chute grave.
Pour en faire plus : pour les plus aguerri(e)s, une boucle empruntant un itinéraire hors-sentier et non balisé existe (tracé en pointillé sur la carto ci-après). Il faut, avant de contourner la Tête du Jas des Arres, monter sud-ouest vers le col de Darne puis rejoindre le Collet, à l’aplomb de la Tête de Merlant. Rejoindre le sommet de celui-ci. À partir du sommet, la trace suit plus ou moins la ligne de crête, redescendant parfois côté sud quand ça ne passe plus. Des cairns sont présents mais la recherche de la trace exige un peu d’attention pour ne pas partir n’importe où. On finit par rejoindre le col, au pied du Haut-Bouffet – dont on peut faire le sommet : sportif mais pas si technique. Une trace à droite rejoint en biais le col des Aiguilles. Descente par le vallon des Aiguilles. Le descriptif complet de cette variante fera prochainement l’objet d’un article et d’une vidéo complète sur le blog.

5. LES VALLONS DE BURE

Le plus beau de cette sélection de randonnée dans le Dévoluy à mes yeux. Mais aussi probablement le plus exigeant. On flirte avec le level du dessus côté physique et itinéraire. Toutefois, si vous êtes venu(e)s à bout des quatre précédents itinéraires, celui-là ne devrait finalement pas vous poser problème. Son départ est commun avec celui vers Rabou mais on s’éloigne de l’identité immédiatement accessible de celui-ci. Le Vallon d’Âne – et celui de Corne, au retour – se méritent. Cependant quelle claque que d’y parvenir et de voir la formidable masse du Pic de Bure remplir l’horizon. À moins d’être un grimpeur de haut vol, vous aurez rarement l’occasion de l’approcher de si près. C’est une vue d’exception sur le géant du Dévoluy, le tout dans un décor confidentiel et étonnamment sauvage.

Je me plais à faire des parallèles entre le Dévoluy et les Dolomites. Les vallons de Bure comptent parmi ces spots où la pertinence de ce rapprochement est flagrante.

C’est dans une posture d’humilité qu’on apercevra la Combe Ratin, option vers le sommet de Bure en été et en hiver, itinéraire d’ascension vers les étages supérieurs éminemment plus rocheux et corsés du Dévoluy des sommets. Une autre aventure. Le retour par le Vallon de Corne ne laisse pas non plus insensible. Il faudra se retourner fréquemment pour jauger la taille de la muraille de Baume Noire, enjambée par la ligne du téléphérique de Bure. Tout ici n’est que question de proportions. Sans aucun doute la proposition d’itinéraire où l’envergure du Dévoluy, sa beauté âpre et minérale, saisira intensément le randonneur et lui donnera l’envie d’aller, une prochaine fois peut-être, plus loin, plus haut…

randonnée dans le dévoluy

Départ/Arrivée : Parking de la Cabane de l’Avalanche
Difficulté : moyen | Distance : 6 km | Durée : 3h15 | Dénivelé : 520 m
Topo : la fiche circuit officielle du Vallon d’Âne, format PDF, avec un départ différent de celui que j’évoque ici.
Mon conseil bonus : après la grande jasserie (bergerie), au débouché de la montée en forêt depuis le parking du départ, tirer à gauche, en quittant le sentier, pour aller chercher l’itinéraire montant au chalet du Vallon d’Âne. Un aller-retour à ne pas manquer et qui vous offrira une vue spectaculaire sur le Pic de Bure (cf. tracé en pointillé sur la carto ci-après)
Pour en faire plus : les vallons de Bure, au nombre de trois, offrent plusieurs possibilités de boucles. J’ai abordé celles-ci dans un article complet pour celles et ceux d’entre vous qui souhaiteraient en faire davantage : En Route pour l’AvantBure

DÉVOLUY PRATIQUE

Pour venir faire de la randonnée dans le Dévoluy

Depuis Gap

Depuis Gap, au sud, il faut suivre la direction verte Orange/Valence par la DD94. Peu avant Veynes, la D937 tourne à droite vers le Dévoluy via le Col du Festre. Possibilité, depuis la vallée du Rhône, de rejoindre Nyons (Vaucluse) puis, via les Gorges de Saint-May et Serres, de rallier Veynes – qu’on traverse direction Gap – pour prendre à gauche la fameuse D937 direction col du Festre. Poursuivre par la D17 et suivre la direction Superdévoluy jusqu’à Saint-Étienne-en-Dévoluy.

Depuis Grenoble

Depuis Grenoble, au nord, l’entrée principale sont les Gorges de la Souloise : après avoir quitté la N85 à l’entrée de Corps, la route D537 contourne le lac du Sautet au nord puis bascule plein sud par une route magnifique jusqu’à Saint-Disdier. Poursuivre jusqu’aux Étroits par la D537. À l’intersection du pont de la Souloise, monter à gauche, par la D17, direction Superdévoluy jusqu’à Saint-Étienne-en-Dévoluy.

Par le col du Noyer

Un col franchit la barrière orientale du Dévoluy : le col du Noyer. Beaucoup de GPS envoient les gens par-là. Sachez, avant de vous engager, que le col du Noyer est une route de montagne assez étroite sur la fin et, surtout, qu’il est fermé en hiver. Autrement, il s’attrape depuis la N85 – la Route Napoléon entre Gap et Grenoble – après avoir dépassé Saint-Bonnet-en-Champsaur, en tournant à gauche par la D17 direction Poligny, Villeneuve puis Le Noyer. De l’autre côté, on descend vers Saint-Étienne-en-Dévoluy.

SAISONNALITÉ

Hors anomalies climatiques, la période la plus favorable pour faire de la randonnée dans le Dévoluy court entre mi-juin et mi-septembre. Avec une préférence au premier créneau, de mi-juin à mi-juillet, pour pouvoir assister à la floraison – le printemps est pas mal décalé en montagne. Je vous dirais bien qu’il y a aussi moins de monde – c’est le cas – mais l’un des atouts du Dévoluy est aussi de ne pas être sur-fréquenté en été. Ce n’est pas Chamonix et tout le monde trouve largement sa place sans que ce soit la cohue. L’arrière-saison propose également de belles ambiances et des moments de solitude appréciés.

RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES

On fait un petit check-up de ce qu’il faut savoir et avoir dans le sac avant de démarrer ? C’est parti !

L’eau

Le Dévoluy est un sympathique gruyère, bien troué de partout. L’eau – à l’exception de la Souloise – a du mal à y rester. En général elle disparaît vite fait dans le sous-sol via les fameux chourums pour ressortir par un autre trou plus bas. Les lacs et les sources sont donc rares et l’eau d’autant plus précieuse. Partez toujours avec suffisamment d’eau. Comptez large – 1,5L par personne – surtout s’il y a des enfants.

Le soleil

On est dans les Alpes du Sud ici. Le soleil est souvent de la partie. Et quand bien même il se cache, peu importe. L’altitude est en soi une première incitation à se protéger. Ça signifie que, dans le sac à dos, on a la crème solaire. Et que, pour la tête, on a prévu chapeau ou casquette pour prévenir l’insolation. Une paire de lunettes de soleil ne sera pas de trop certains jours.

Le topo

À moins de déjà bien connaître le terrain, ne partez jamais sans emmener avec vous le topo de votre itinéraire. Étudiez-le attentivement, imprégnez-vous en en amont. N’hésitez pas à poser des questions aux professionnels du tourisme en cas de doute. Si vous êtes équipé d’un GPS de randonnée, téléchargez et embarquez avec vous la trace GPS correspondante. Si, comme moi, vous êtes de la vieille école, faites une place pour la carte IGN dans votre sac à dos. Pour la randonnée dans le Dévoluy, il s’agit de la TOP25 1/25000è 3337OT – Devoluy/Obiou/Pic de Bure

randonnée dans le dévoluy

Les chaussures

La plupart des sentiers présentés dans cette sélection sont de solides chemins bien balisés. Cela ne dispense pas de porter des chaussures adaptées à votre niveau de pratique et à votre expérience de la randonnée en montagne. On évitera donc les tennis ou autres pseudo-chaussures de sports à semelles plates et à la stabilité douteuse. Si vous n’avez pas de chaussures et que vous avez besoin de conseils, vous pouvez consulter cet article : Trouver chaussure à son pied, les clés du succès

Les vêtements

Vous le savez, le temps peut vite changer en montagne. Ce n’est pas un cliché, c’est la réalité. Ne soyez jamais trop confiant à l’égard de la météo : consultez-la avant chaque randonnée. Le risque d’orage, en particulier dans l’après-midi, est réel. Si toutefois vous étiez amenés à devoir affronter une grosse pluie, le froid ou un orage lors de votre randonnée, il faudra avoir pensé à prévoir un vêtement chaud, de type polaire, veste hybride ou doudoune, ainsi qu’un vêtement imperméable. La cape de pluie et/ou le poncho étant le minimum syndical. Pensez aussi à vérifier que votre sac à dos est équipé d’une housse de protection intégrée ou bien achetez en une adaptée à son litrage.

LIENS UTILES

Avoir davantage d’informations : rendez-vous à l’Office de Tourisme du Dévoluy, qui est situé à la sortie de Saint-Étienne-en-Dévoluy, sur la route de Superdévoluy. L’équipe de Muriel, la directrice, est un vrai gang d’amoureux/ses du territoire qui saura répondre à vos interrogations. Beaucoup de brochures, dépliants, cartes et autres éléments d’informations touristiques en lien avec la randonnée dans le Dévoluy à disposition sur place. Incontournable.

Se faire accompagner : tous ces itinéraires de randonnée dans le Dévoluy vous ont mis en appétit mais, rien à faire, vous savez que vous ne vous en sortirez pas seul(e) sur place pour trouver les chemins et vous repérer au milieu des montagnes. Pas de souci ! Il y a des professionnels qui ne demandent qu’à vous guider et, bien plus encore, à vous raconter leur pays tout en vous donnant les bases pour apprendre à randonner en autonomie. Marcher en sécurité et poser un regard neuf sur un territoire, c’est ce que proposent depuis toujours les Accompagnateurs en Moyenne Montagne. Faites votre choix en bas de cette page !

Dormir : de l’hôtel classique au gîte en passant par la résidence de vacances, l’offre séjour dans le Dévoluy ne cesse de s’étoffer. Chacun son style, chacun son budget. Je vous invite à vous rendre sur la page Hébergements du site de Dévoluy Tourisme pour y trouver votre bonheur.

randonnée dans le dévoluy

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2 Comments

  1. Emmanuel Répondre

    Bon j’ai quand même la vague impression que le Dévoluy est un massif plutôt tranquille l’été, c’est pas trop loin de la maison, ces idées me donnent envie d’y retourner. Pourtant je ne connais que le col des Aiguilles et le lac du Lauzon, vers la Jarjatte !

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Salut Emmanuel,

      Écoute là c’est vraiment « pépouze » ces randos ! Y’a vraiment des ambiances différentes dans le Dévol’ selon que tu choisis les étages intermédiaires ou supérieures. Ces propositions donnent un bon aperçu des premiers. Dans le courant du printemps je vais publier la suite de cet article mais cette fois consacrée aux sommets. Et malgré cela, il restera encore beaucoup d’itinéraires à raconter ! J’adore ce massif !

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