Colombières

Gorges de Colombières : l’incontournable du Caroux

C’est l’un des plus beaux trophées en vitrine du Caroux. Les Gorges de Colombières sont au massif languedocien ce que le Cirque de Gavarnie est aux Pyrénées : un petit concentré de merveilles à découvrir au fil d’un sentier enchanteur. Dans le vert généreux du printemps ou le roux flamboyant de l’automne, ce cadre de nature exceptionnel fait partie des grandes classiques du Caroux. Pour rétablir l’équilibre entre le grand public et le plus confidentiel, j’ai choisi de les rejoindre par le très sportif sentier de l’Esquino d’Aze enchaîné avec le sauvage Ravin de Cadiol. Un itinéraire brut de décoffrage marqué du sceau très caractéristique du Caroux.

Distance : 10 km | Dénivelé : 975m | Durée : 4h30 | Difficulté : difficile | Carte : IGN 1/25000è TOP25 2543OT – Lamalou-les-Bains, L’Espinouse, le Caroux, PNR du Haut-Languedoc

RANDONNÉE DANS LA FRANCE D’AVANT LE CONFINEMENT

Dimanche 15 mars 2020. Au moment où on s’élance sur cet itinéraire avec Michaël, ce qu’on garde seulement en tête est que le soleil qui irradie la vallée de l’Orb avec force contrastes ce matin-là n’est pas fait pour durer. À notre grand regret. Après l’épisode radieux de la veille dans le Ravin des Charbonniers, le pronostic météo du moment semble moins engageant. Il va falloir se résigner au fait, inéluctable, que les images vont prendre du gris dans l’aile à la mi-journée. Ou même avant. La chape de plomb nuageuse qui menace derrière les crêtes boisées des reliefs barrant l’Orb au sud devrait pourtant être le cadet de nos soucis. Tandis qu’on s’élève au-dessus de Colombières-sur-Orb, on ignore en effet que, dans deux jours, va démarrer le confinement qui va clouer les français(es) à domicile pendant près de deux mois.

Encore inconscients de la manière dont notre quotidien – et le monde – s’apprêtent à être transformés, nous sommes à cent pour cent dans le plaisir de la rando. 

Je me sens dépassé par la vertigineuse offre d’itinéraires de ce massif. Envie de tout faire et de tout montrer. Mais, comme souvent, le temps manque et des choix s’imposent. Pour sa première fois ici, je voulais que Michaël puisse à la fois être témoin du visage alpin et aventureux de cette authentique montagne, mais aussi lui faire découvrir ses aspects les plus classiques. Les Gorges de Colombières étaient une évidence, naturellement. Ce devrait être la première randonnée à venir à l’esprit de tout(e) marcheur/se désireux/se d’explorer le Caroux. C’est, en mon sens, sa carte d’identité, l’expression de son ADN. Le tout était ensuite de définir le sens de la marche.

LE CHOIX DES ARMES

Pour l’effet de surprise et la construction d’un suspense, j’ai finalement opté pour descendre par les Gorges plutôt que d’y monter. Dans les deux cas, pour le/la randonneur/se, on part sur une journée à, au moins, 800 mètres de dénivelé à gratter. Le Caroux, au risque de me répéter, ne dévoilera ses charmes qu’aux mollets bien endurcis ! Pour Michaël, j’ai choisi une ascension par l’Esquino d’Aze, qui démarre par un tronçon commun avec le GR® de Pays Haut-Languedoc et Vignobles.

L’Esquino d’Aze, c’est une sorte de Stairway to Heaven pour cardios en titane, une trajectoire directe et sans ménagement qui affole les mollets.

Sur le départ, on bénéficie de belles ouvertures sur la Tour Carrée, ce vestige du château des anciens vicomtes de Carcassonne, aujourd’hui effacé du paysage. Un petit bout de patrimoine choyé par une association qui est parvenue à lever 60000 euros à la Région en vue de l’aménagement futur d’un circuit de visite. Bien joué et hâte de voir le résultat.

esquino d'aze

Le passage, par endroit, est étroit. On a parfois même l’impression de le forcer. En se retournant, le grand couloir de la vallée de l’Orb se déploie. Je devine l’endroit où le Jaur la rejoint, venant grossir le courant juste derrière Tarassac et son pont suspendu. C’est une des dernières fois où la vue se libère aussi généreusement. Par la suite, le chêne vert lance une invasion en règle et enfouit le/la marcheur/se à l’ombre de ses doigts courbes. C’est aussi le moment où le chemin de l’Esquino d’Aze met son hôte sur orbite. La notion de virage s’évanouit comme la lumière au-dessus de nos têtes. Le sentier se fait ici escalier, traçant une voie brutale à grand renfort de marches grossières. Le souffle s’affole, la sueur s’immisce dans la partie. On dépasse une imposante cabane en pierres, la tête baissée pour traquer les marques rouges servant de balisage.

Dans la grisaille d’un soleil vaincu, c’est un décor fantasque et admirablement lugubre qui jaillit de terre.

La pente est sévère. Le Caroux n’est pas enclin à la plaisanterie. Lorsqu’un replat s’atteint finalement, dans une zone de gneiss aux formes erratiques et à l’ambiance étrange, la respiration se fait courte et hachée. La nature métamorphique du Caroux a façonné un univers de sculptures rocheuses figées, aux allures étrangement humaines parfois.  Des marches taillées dans la roche dévoilent un passage inattendu et confirment cette sensation exaltante d’évoluer dans un univers de magie noire. Un vent froid et soudain inonde le monde de frissons alors que nous traversons ce pays de trolls invisibles. Un peu après, la pente se couche et le terrain s’élargit. Des sous-bois de chênes disputent à nouveau l’espace au rocher lorsque nous atteignons le col de la Baume de Roucayrol.

LE RAVIN DE CADIOL

En allant à gauche, on partirait vers l’un des hauts-lieux du massif : la vire de Roque Rouge, tracé de prestige à l’engagement modéré mais où se cristallise l’âme du Caroux. Elle n’est pourtant pas mon objectif du jour : le printemps est trop jeune et la lumière trop grise pour lui faire honneur cette fois-là. Je reviendrai pour un reportage à sa mesure. Pour l’heure, c’est l’inconnu qui me stimule.

J’entraîne donc Michaël à ma suite vers la droite, en direction du Ravin de Cadiol, une branche de sentier peu fréquentée et tracée dans les escarpements occidentaux du ravin de Colombières. Ici le bleu a succédé au rouge et les blocs rocheux imposent leur énorme présence. C’est une trace de brigands, un peu clandestine, où le pas accroche les branches et fait voler des tapis de feuilles mortes. En équilibre entre deux tranches de raides, on rejoint ainsi le pied du colossal Bastion.

Il faut affûter son regard ici pour ne pas manquer les traits jaunes qui envoient le visiteur droit dans le ravin encaissé qui fend le Caroux, entre le Bastion et la Tour Verte. Pour le/la randonneur/se, c’est l’assaut final avant le plateau. Un effort sérieux dans un terrain chaotique où s’épanouissent cinquante nuances de gris : celui des murailles rocheuses qui encadrent le ravin, celui des débris de rocs fracassés et semés dans la pente, celui des troncs glabres de hêtres nus à cette époque de l’année.

Le secteur du Ravin de Cadiol est un repaire de grimpeurs avec sa douzaine de voies dont – presque – aucune n’est en-dessous du TD.

Au-dessus de nous, un couvercle nuageux menaçant de pluie va en s’épaississant. Le Ravin de Cadiol nous offre un tableau de désolation où nos silhouettes dérisoires progressent à l’ombre de piliers et de socles robustes. Un terrain en chantier, drainé par un maigre ruisseau et où pourrissent les troncs déracinés de hêtres malheureux. La sortie, raide et noyée dans un épais tapis de feuilles mortes, transforme la randonnée en natation.

AU SOMMET DU CAROUX

Là-haut, c’est un autre monde. Après ces heures de conquête patiente, mètre par mètre, le sommet se découvre. C’est d’abord une ouverture, une ponctuation d’intervalles mieux marquées d’un arbre à l’autre. C’est aussi un pas moins combatif et libéré de l’effort. Un horizon plus ambitieux, débarrassé des remparts rocheux qui en limitait jusqu’alors la profondeur.

Ici, à 1000 mètres d’altitude, on a beau être dans l’Hérault, avec vue sur la mer, on a froid comme en montagne.

Un étrange silence étreint l’endroit. Le mauvais temps, en approche, semble avoir vidé le Caroux du moindre souffle de vie. C’est une perturbation solide qui est annoncée et qui est un peu en avance. Avec Mike, on en rajoute une couche pour ne pas se refroidir après la suée survenue dans le ravin, précédemment. Un mycélium de cairns nous met ensuite sur la bonne voie pour nous extraire de la hêtraie.

En quelques secondes le décor, comme au théâtre, a fait peau neuve.  L’arbre finit par abdiquer sur la calotte sommitale, vaincu par le vent qui balaye régulièrement les quelques 4 km² de cette lande à l’aspect dénudé. Sous le soleil et au printemps, le rose délicat de la bruyère callune s’y marie à l’or du genêt purgatif. En mars, quand l’hiver s’accroche à la terre et que des nuages bas de plafond le douche d’une bruine froide, le sommet du géant languedocien rejoue plutôt le Chien des Baskerville.

Canis Lupus y a d’ailleurs établi une Zone de Présence Permanente depuis 2017. Mais nous ne l’entendrons pas hurler ce jour-là. Exposé aux bourrasques et à la pluie, je ne m’attarde pas en ces lieux. J’entraîne Michaël sur une trace rejoignant plus loin le GR®7. Le sommet officiel et la tourbière sont à gauche mais notre échappatoire, lui, est à droite. Au pas de course, on courbe l’échine pour passer sous le vent et rejoindre la protection de La Fage, tout en haut des Gorges de Colombières.

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LES GORGES DE COLOMBIÈRES

Formé par la convergence de plusieurs ruisseaux descendus promptement de la Montagne d’Aret, le ruisseau d’Arles se taille un joli passage au niveau de La Fage et se prépare à sa longue cavalcade à travers les Gorges de Colombières. L’endroit est séduisant avec son hameau au corps de pierres et de lauzes grises parfaitement intégré au site.

À La Fage, la mélodie de la rivière, qui chute en petites cascades, est jouée sur des berges au vert printanier accueillant.

Longtemps demeuré fermé, faute de repreneur, le gîte de La Fage a finalement rouvert à l’initiative de Georgy et de Sylvie. Même dans la grisaille du moment, le spot est une invitation à la pause. Des pêcheurs, les pieds dans l’eau, jouent de la mouche dans l’étroit défilé rocheux qui jouxte le sentier. Le début des gorges est l’un de ces instants enchanteurs dont le Caroux a le secret.

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La suite du chemin semble extraite du script d’un film d’aventure. Extérieur jour. Ciel menaçant. Atmosphère lourde. Le héros, épaules rentrées, dévale sur un sentier de dalles agencées en escalier. À sa gauche, le torrent d’Arles saute de vasques en cascades en creusant des gorges de plus en plus profondes. Des blocs écroulés, tapissés de mousse, parsèment des forêts silencieuses de châtaigniers nus. Les versants du Caroux s’envolent au-dessus du cours d’eau pour toucher des nuages chargés de pluie.

Sur le chemin des gorges, le randonneur est propulsé dans un décor de film d’aventure où chaque pas semble inscrit au scénario

Le héros presse le pas sous la menace de l’averse. Des escaliers de roc forment une trace improbable à flanc de montagne en le guidant vers la sortie des gorges. D’un geste il ajuste sa capuche pour empêcher la pluie, désormais battante, de s’immiscer entre ses vêtements. Le final des gorges baigne d’une aura de magie supérieure à la partie amont. À la faveur d’un ultime escalier, il pose le pied à Colombières-sur-Orb et achève sa quête sous le feu d’une averse nourrie. Le Caroux a refermé ses portes derrière lui. Fondu au noir.

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ACCÈS AUX GORGES DE COLOMBIÈRES

À part habiter à proximité immédiate – arrivée par la vallée de l’Orb depuis le Tarn par exemple – le meilleur moyen de venir au Caroux est de passer par Béziers. En général, vous arriverez par l’A9, dans un sens ou dans l’autre, et il faudra suivre la bifurcation vers l’A75 direction Béziers-centre, Valras-Plage et Sérignan.

L’A75 ne sera pas suivi bien longtemps : on le quitte dès la première sortie, la n°64, direction Béziers-centre, Valras-Plage et Sérignan, tout pareil. Tout cela nous mène à un rond-point dont on prend la première sortie, via la D612, direction Béziers-centre et Bédarieux. On est là sur le « périphérique » de Béziers. Il faut le suivre jusqu’à la sortie indiquant Bédarieux, Roussan.

Au rond-point qui lui succède immédiatement, suivre la première sortie à droite, via D909, direction Bédarieux. La suivre longtemps jusqu’à dépasser Faugères et continuer dessus en direction d’Hérépian. On atteint finalement un rond-point. Poursuivre tout droit, franchir l’Orb et traverser Hérépian.

Dans le centre du village, tourner à gauche à un rond-point, via la D908, direction Lamalou-les-Bains. Passer le Poujol-sur-Orb et atteindre Colombières-sur-Orb. 200 mètres après le pont sur l’Arles, quitter la D908 à droite en montant vers l’église. Plus haut, suivre encore à droite la route de l’église et se stationner sur le petit parking, juste en-dessous.

GORGES DE COLOMBIÈRES : LE TOPO

Depuis le parking de l’église, continuer à monter par la route en suivant les balises rouge et jaune du GR® de Pays Haut-Languedoc et Vignobles. Rejoindre ainsi les maisons du petit hameau du Théron et s’engager alors à droite, par le petit escalier étroit, en suivant les ronds rouges indiquant l’Esquino d’Aze.

Plus haut on débouche sur un large chemin (1) : le balisage continue en face mais, si vous le souhaitez, vous pouvez aller admirer la Tour Carrée, en aller-retour, en suivant ce chemin à gauche. Ça ne prend que quelques secondes.

Plus haut encore, vers 345m, le balisage « ronds rouges » quitte le chemin à droite (2) : le suivre. Dépasser une première cabane en pierre, puis une seconde. Le chemin tire assez droit dans la pente et pendant un moment. On atteint finalement une sorte de replat assez large, avec un pan rocheux à travers lequel la trace va se frayer un passage naturel. En continuant on rejoint finalement le col de la Baume de Roucayrol (3).

À partir de ce point, laisser les ronds rouges et repérer, à droite, un nouveau balisage de ronds bleus indiquant la direction du Ravin de Cadiol. L’itinéraire oscille alors à flanc jusqu’à s’affaisser au pied du ravin de Cadiol, à main gauche, et de la tour du Bastion (4).

Repérer alors à gauche des marques jaunes montant dans ce ravin envahi de blocs et de hêtres. La trace, pas toujours évidente à suivre exactement, tire d’abord au centre avant d’aller se coller à gauche du ravin pour franchir des petits ressauts rocheux. Ensuite, à l’inverse, elle recoupe le ravin pour aller s’appuyer à main droite sur la base des parois. En se tenant de ce côté, remonter assez directement jusqu’à la sortie.

La sortie sur le plateau est mal balisée et des sentes indistinctes partent au p’tit bonheur à travers les bruyères. Trouver une trace qui vous conduise plutôt nord pour retrouver le large chemin balisé qui parcourt le flanc oriental du plateau et croise, plus haut, le GR®7 (5).

Prendre alors le GR® à droite et amorcer la descente vers La Fage (6). Une fois la route retrouvée, la suivre à droite et traverser le hameau de La Fage. Au bas d’un escalier on retrouve le balisage jaune des Gorges de Colombières. Le suivre intégralement jusqu’à Colombières-sur-Orb.

Aux alentours de 310 mètres, au niveau d’un poteau de signalétique (7), suivre le chemin de droite qui permet de retomber à l’église de Colombières sans passer par la route.

Colombières : la partie aval

RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES & DIFFICULTÉ

Comme souvent dans le Caroux, ça grimpe ! La randonnée ne s’y fait pas vraiment balade de santé. Et emprunter l’Esquino d’Aze vous fera probablement chauffer les mollets. On parle d’un dénivelé positif de plus de 900 mètres globalement sévère. Monter par les Gorges de Colombières est plus doux, quoique non exempt d’efforts. Le ravin de Cadiol vaut également son pesant de cacahouètes. C’est un vrai terrain d’aventure. Rien de dangereux mais une belle ambiance et une rampe finale assez délirante lorsqu’elle baigne dans la feuille morte. Tout ça c’est le côté sportif à prendre en compte sur cet itinéraire.

Autre difficulté éventuelle : la recherche du balisage. Celui-ci, bien que régulier, n’est pas toujours lisible. Il y aura des fois où avoir l’œil – et le bon – sera essentiel. Restez vigilant(e)s et, en cas de doute, appliquez la règle du retour à la dernière balise vue. En général cela suffit à se remettre sur la bonne voie. Le passage de relais du balisage bleu au jaune, dans le ravin de Cadiol, n’est par exemple pas du tout visible. Idem après la sortie de celui-ci : la navigation sur le plateau se fera pour beaucoup à l’instinct afin de se mettre dans le bon axe et retrouver les sentiers principaux qui le quadrillent.

Colombières

La météo peut enfin jouer en votre défaveur. Globalement n’y allez pas les jours de pluie ou les jours suivant de grosses averses : le terrain est pas mal rocheux et devient vite assez glissant. Attention également au brouillard sur le plateau si vous n’avez jamais été là-haut auparavant. C’est vraiment une lande où prendre des repères n’est pas simple quand on ne voit rien. Sans un minimum de connaissance du terrain – et donc de capacité à se localiser dans l’espace pour s’orienter – ça peut vite être la galère.

Au niveau saisonnalité, préférez un printemps bien mûr pour profiter du vert des hêtraies et des châtaigneraies, ou encore l’automne pour les couleurs. C’est un peu plus tristounet en hiver, sans les feuilles, et vraiment très chaud en plein été.

GORGES DE COLOMBIÈRES : MON AVIS PERSO

Les Gorges de Colombières, ça doit être l’itinéraire le plus vendu du Caroux (avec les Gorges d’Héric). C’est une des grosses vitrines du massif et les manquer serait absurde. Ce n’était pas la première fois que j’y venais mais je tenais absolument à les faire découvrir à Michaël qui, visiblement, n’a pas été déçu, malgré une météo et une saison peu favorables.

C’est difficile d’être déçu par Colombières tant c’est un concentré de temps forts de randonnée. Il y a à peu près dedans tout ce qui compte parmi les essentiels : de l’eau, des perspectives rocheuses massives, une nature généreuse, des ambiances de sentier mémorables. J’ai plaisir à y repasser même si j’aimerais beaucoup, aussi, avoir l’opportunité de parcourir une fois la rive gauche du ruisseau d’Arles.

Même si la qualité de l’itinéraire est assez constante, c’est vraiment l’aval des gorges qui vaut le détour avec son cheminement dallé à flanc de rochers et ses petits passages étroits entre des murets. Colombières a, en ces endroits, des petits côtés conte de fée. La partie amont, juste après La Fage, est également un très très bel endroit.

J’en reviens maintenant à l’Esquino d’Aze, section athlétique de cette boucle. Elle intéressera principalement celles et ceux qui aiment aller vite et droit dans le pentu. La sente, en elle-même, n’est pas particulièrement esthétique, exceptée le replat atmosphérique cité dans l’article, peu avant le col de la Baume de Roucayrol. Le Ravin de Cadiol, pour sa part, est à faire une fois pour l’originalité et la confidentialité. C’est un chemin alternatif intéressant mais non essentiel.

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HÉBERGEMENT ASSOCIÉ

La Maison d’Hôtes (testé & approuvé)

C’est ma référence dans le Caroux et je ne peux décemment pas écrire un article sur le massif sans citer l’hébergement de Delphine et Richard. Je vous l’avais déjà largement présenté dans l’article sur le Ravin des Charbonniers. Je ne ferai donc pas un copier-coller ici. C’est juste que cela doit être votre choix premier quand vous venez dans le massif, c’est tout. À partir de 62 euros la chambre double pour 2 personnes, petit-déjeûner inclus. Contact : 04.67.95.71.80

La Fage (non testé)

Même si je ne l’ai pas personnellement essayé (et ce n’est pas l’envie qui m’en manque) c’était impossible de publier sur les Gorges de Colombières sans faire état de ce gîte, stratégiquement bien placé sur notre parcours qui a, de surcroît, rouvert ses portes. Vous l’avez vu et lu dans l’article, esthétiquement parlant, c’est juste somptueux. Je ne reviendrais pas là-dessus. Au niveau tarifs, vous avez le choix entre des chambres de 4 à 6 lits (22 euros en gestion libre ou 43 euros par personne en demi-pension) et des chambres doubles (54 euros en gestion libre ou 100 euros en demi-pension pour deux personnes). Renseignements : hameaudelafage@yahoo.fr ou par téléphone 06.89.35.40.86 / 07.71.79.41.48

BIBLIOGRAPHIE

On ne part pas dans le Caroux sans la Bible dédiée au massif : Caroux – Randonnées réalisée et éditée par le besogneux Club Alpin Français. Le bouquin est épais et incroyablement dense en itinéraires. Tout, absolument tout, y est référencé et décrit sur 239 pages. Accompagné de sa carte, c’est le compagnon indispensable de vos balades dans le Caroux. Le CAF de Béziers-Caroux le propose en pack, à la vente sur leur site, au prix de 25 euros ou, seul, à 19,50 euros.

AUTRES ITINÉRAIRES AU DÉPART DE COLOMBIÈRES-SUR-ORB

Le Caroux par la Vire de Roque Rouge
Les Gorges de Colombières par la Paroi d’Arles et le Chemin des Fleisses

AUTRES ITINÉRAIRES À PROXIMITÉ

Sommet du Caroux, par le Col de Pomarède
Chapelle Saint-Eutrope et Serre de Majous
Le Ravin des Charbonniers

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10 Comments

  1. Patrick JEAN Répondre

    Bonjour

    J’ai déjà effectué à plusieurs reprises le circuit des Gorges de Colombières , mais par le tracé classique , à savoir la montée le long du ruisseau d’Arles et descente par le chemin des Fleisses….j’ai bien envie de tester ce nouvel itinéraire cet été

  2. Claude Ecochard Répondre

    On n’aura finalement pas beaucoup attendu avec ma chienne pour aller ce Dimanche taquiner l’Esquino d’Aze avec effectivement un bon coup au cardio. Plus de 700m de D+ en 3km c’était vraiment très sympa. Merci pour le tuyau.
    Au col, observés par 4 mouflons, on a tiré vers la Vire de Roque Rouge pour faire le tour du plateau et rendre visite au Roc du Caroux en surprenant un jeune mouflon. Après quelques improvisations sur les crêtes d’Aret en face on est revenu sur Douch pour monter sur la bosse du Caroux avant de descendre du haut des Gorges par le sentier des Fleisses (30km au total D+1800m).
    Les bruyères du Haut-Languedoc ont offert un paysage dans les tons de beige et de rose splendide et on a même trouvé quelques points d’eau pour que ma chienne puisse se rafraîchir.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Claude,

      Un beau circuit dans le Caroux visiblement ! L’Esquino d’Aze fait bien chauffer les mollets oui ! Très joli massif de ce Haut-Languedoc peu connu finalement. Merci pour ce retour d’expérience dans cet endroit de l’Hérault pour lequel j’ai eu un gros coup de cœur !

  3. Richard Répondre

    Bonjour,
    Merci pour ce compte rendu passionnant.. 2 ans déjà ont passé !
    Si je puis me permettre d’évoquer une petite variante à ce magnifique itinéraire : Il est tellement dommage de ne pas finir l’Esquino d’Aze jusqu’au plateau. Cette partie finale, après la Baume de Roucayrol, est somptueuse, plus ouverte, elle offre des vues saisissantes sur la montagne.
    Mais comme tu l’as précisé avec beaucoup de justesse, il y a tellement d’itinéraires possibles. Tout un chacun aura son coup de cœur, son émotion sur le Caroux, et aura plaisir à le faire partager !
    Au plaisir de te revoir et de discuter, encore et encore, du massif et de rando.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Tout commentaire émanant de la Maison d’Hôtes est toujours accueilli avec plaisir cher Richard ! Vous êtes mes maîtres ès-Caroux pour l’éternité ! Annotez et suggérez autant que vous le voudrez ! 🙂

  4. legrand jean françois Répondre

    bonjour,

    sur le guide de l’Hérault à pied ,il parle de passages vertigineux à la montée des georges , je suis un peu sujet au vertige … j’hésite ..pourtant en regardant les courbes de terrain , ça à l’air assez pentu pas plus.

    à défaut je ferais demi tour et irais aux georges d ‘Héric , mais je connais déja.

    JF

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Bonjour Jean-François,

      Mmmm… le guide exagère… Que le Ravin des Charbonniers ou la vire de Roque Rouge soient qualifiés de vertigineux je veux bien ; mais Colombières, quand même… Je pense qu’ils font allusion à ces sections – qu’on voit d’ailleurs en photos dans l’article et au demeurant particulièrement belles – où le tracé traverse des zones rocheuses au moyen d’aides métalliques et de petits passages artificiels. Y’a pas de quoi fouetter un chat : ça reste largement praticable au contraire.

  5. Nuscor Répondre

    Bonjour amis randonneurs,
    Je parcours le Caroux depuis + de 20 ans maintenant et j’en suis réellement amoureux!!!
    Au fil du temps je me suis fait un périple! (Mais je ne connais pas les 85 pistes décrites dans le topo guide sublime!)
    1° jours Mons (église) col de Bardou par Peyris et la Maure, (quel spectacle la vue sur les aiguilles) Col de Bardou, point de vue, Héric et retour à Mons par la route touristique. Belle mise en condition pour les mollets et le reste!
    2° jour (hard) St Martin l’Arçon col de la Pomarède, cascade d’Albine (quel spectacle quand ça coule!) Baraque de Caylus et la merveilleuse vire de Roque rouge, les mots me manquent pour décrire l’émerveillement! Casse croute puis montée vers le plateau fleuri en fin de saisons, retour par la table d’orientation et descente (pénible) à St Martin
    3° jour, Colombières, montée rive droite (ou gauche), Les troglodytes, Lafage, au passage vue sublime sur la paroi d’Arles, les Avels (resto éventuellement) et retour au parking.
    C’est la journée détente, aucune difficulté particulière, mais spectacle garantit!
    Mais pour moi ce n’est pas la sortie à faire en premier, loin s’en faut, ou alors il ne faut pas connaitre les 2 jours précedents!
    Bien sûr, la piste des aiguilles reste un must, mais vaut mieux être sûr de ses compagnons! Frissons garantis.
    Cordialement
    Jean

  6. Delerue Gilles Répondre

    Moi, je suis peut-être un peu ‘traditionnaliste’ et fainéant niveau déniv’: les gorges de Colombières sans la magnifique calade sous les châtaigniers de la partie Est du PR, ça manque!!! D’autant que c’est un accès à des secteurs mythiques du Caroux… Et je suis pas fan de l’Esquino…

    Mais comme je suis un peu ‘punk’ aussi, le PR officiel gagne à être tourné à l’envers: montée par la calade rive droite (ou est) par les Fleisses et redescente par la rive gauche (ou ouest). Je trouve ça plus ‘confort’ et plus joli…

    La boucle complémentaire évidente, plus ‘funky’, c’est la montée par la rive gauche, pour aller chercher le col de la baume Roucayrol après le Cabrio par la montée vers le Cadiol… Puis enchaîner sur la vire de Roque Rouge jusqu’à la Baraque de Caylus, et redescendre par le Garel. Encore plus sympa en partant de l’église / cimetière de Colombières vers l’est par le sentier bleu, avec au retour un petit moment de recueillement devant la maison familiale de JC Carrière.
    Les acharnés feront la même, plus brutale, en continuant sur la piste des biterrois à la sortie de Roque Rouge, pour redescendre vers le Mas le Plus Haut de St Martin de l’Arçon, remonter vers la Pomarède, traverser Albine, aboutir sous la baraque de Caylus et redescendre enfin par le Garel! 12km pour 1200m de déniv’ en version ‘officielle’ (ça doit faire plus… d’après le témoignage de mes mollets!)

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