Ça y est ? L’hiver est archivé et on a des fourmis dans les pieds ? En mai, fais ce qu’il te plaît affirme le proverbe. Prenons-le au mot et réalisons enfin cette envie de trek de printemps qui nous taraude. Mais n’allons pas trop vite, ni surtout trop haut : oubliez les sommets et les illustres ténors de la galaxie GR® : trop tôt encore, la montagne n’est pas encore prête. « Alors on va où ? » me demanderez-vous. Forcément on va mettre le cap là où le printemps explose et où il fait bon marcher. Entre moyenne montagne et ruralité. Et, croyez-moi, vous allez découvrir ici des destinations pour faire du trek au printemps auxquelles vous auriez été très loin de penser ! On parie ?
Sommaire
À LIRE AVANT DE COMMENCER
Cet article est une suite directe au sujet Ces 5 GR® Pour Faire Du Trek En Avril publié l’an dernier. Il le complète dans la mesure où les destinations présentes dans cette sélection observent un paroxysme paysager entre mai et début juin. À mes yeux c’est LE meilleur moment pour les découvrir. Avril c’est trop tôt mais juin c’est déjà presque trop tard. La nuance est maigre – nettement moins marquée qu’entre mai et juillet par exemple – mais existe néanmoins.
À lire aussi sur le blog : Ces 5 GR® pour faire du trek en avril
Je me dois cependant d’expliciter brièvement mes choix, à l’usage de celles/ceux d’entre vous qui s’interrogeraient sur l’absence de tel ou tel GR® ou itinéraire. D’abord en rappelant que cette sélection pour faire du trek au printemps reste éminemment subjective. Autrement dit elle se rapporte à ma propre expérience et n’embarque aucun itinéraire que je n’ai pas personnellement parcouru. Je ne parle toujours ici que de ce que je connais.

Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de GR® Littoral ?
Eh non, toujours pas en effet ! Pourtant le mois de mai est une belle saison pour flâner le long de nos côtes. Mais je réponds à cette question de la même manière que j’y avais répondu en avril : j’ai en tête un article dédié spécialement à ces itinérantes côtières. Je ne souhaite donc pas faire de doublon avec d’autres sujets.
Les GR® pour faire du trek en avril sont-ils également d’actualité en mai ?
Mais carrément ! Si l’inverse n’est pas vrai – je ne vous recommande pas de faire les itinéraires évoqués ci-après un mois plus tôt et c’est expliqué dans l’article correspondant pourquoi – il est tout à fait possible d’envisager ma sélection d’avril en mai. Ce qui multiplie par deux vos options pour faire du trek au printemps.

Est-ce que ces itinéraires sont bien pour des débutants ?
Absolument. Je trouve que ces cinq propositions pour faire du trek au printemps demeurent de bons choix pour découvrir l’itinérance. À condition de ne pas s’obstiner à associer absolument premier trek à montagne comme le suggèrent (bien trop) souvent les influenceur/ses d’Instagram et de Facebook qui, pour l’essentiel, tournent sempiternellement en boucle sur les mêmes GR®.
Bien tracés et avec une difficulté physique abordable, ces itinéraires moins connus seront peut-être moins spectaculaires qu’un GR®20 ou qu’un TMB mais ils ont pour eux l’originalité d’un décor inédit, hésitant entre reliefs et ruralité, qui change profondément l’image attendue d’un GR®. C’est une expérience différente et souvent très immersive, marquée par une fréquentation moindre.

Peut-on bivouaquer sur ces itinéraires ?
Globalement le bivouac n’est interdit sur aucun des circuits de cette sélection. Ça ne veut pas non plus forcément dire qu’il est facile d’y bivouaquer. Le bivouac hors montagne est moins instinctif. On y est plus souvent confronté à des terrains privés. Il n’est cependant pas rare de pouvoir dénicher un coin à peu près potable pour y monter une tente ou y dérouler un simple matelas.
Les règles de bon sens s’appliquent alors : être discret, ne pas faire de feu si possible et remporter ses déchets. Empreinte au sol minimum. Le découpage que j’ai choisi a été réalisé, je précise, sur la base d’étapes dans des structures d’hébergements, en camping dès que possible ou « en dur » de type gîte, hôtel ou chambre d’hôte le cas échéant.
Est-ce que les traces GPX de ces treks sont disponibles ?
La réponse est évidemment oui ! Il suffit de m’en faire la demande en précisant de quel itinéraire il s’agit en m’écrivant à l’adresse contact@carnetsderando.net
Important : les informations données dans cet article « Faire du Trek au Printemps » sont valides au moment de sa publication – avril 2025 – mais je vous invite à les vérifier si vous le consulter ultérieurement. Je précise aussi que je ne touche aucune commission de la part des adresses mentionnées : elles le sont soit parce que j’y suis allé et que je les recommande naturellement, soit du fait de leur proximité avec un itinéraire ou leur profil adapté aux randonneurs.

1 – GR®440 TOUR DE LA MONTAGNE LIMOUSINE (CORRÈZE)
Il serait bien dommage de ne pas penser à la Corrèze quand on parle de faire du trek au printemps. En flirtant avec les 1000m d’altitude du côté du Plateau de Millevaches, ce Tour de la Montagne Limousine offre une belle découverte de ce pays de vallons et de forêts habité avec amour par les Corrézien(ne)s. L’itinéraire n’est pas à proprement parler difficile mais il réclame un peu d’endurance pour venir à bout de ses 194 kilomètres.
Dans ce dossier ce n’est pas l’intégralité que je vous propose, mais une version réduite à la partie nord de la boucle et qui peut s’effectuer de gare à gare. La Corrèze a en effet su préserver ses petites gares, permettant ainsi aux amateurs-trices de mobilité douce de rentrer sur/quitter les itinéraires de randonnée en laissant la voiture à la maison. Une vraie plus-value. Je décris donc un tracé en 4 jours, de Meymac à Lacelle, avec quelques variantes que je trouve intéressantes par rapport à l’itinéraire que j’ai parcouru lors du tournage de l’épisode de Mon GR® Préféré de 2023.

Venir à Meymac
Le charmant petit village de Meymac – prenez le temps de sa découverte avant de le quitter – est accessible en train. Vous le rejoindrez depuis Brive avec six trajets quotidiens (dont 3 directs) en à peu près 1h45. La gare est légèrement excentrée : il faudra donc marcher un peu pour rejoindre le centre-bourg.
Dormir à Meymac
J’avais été logé dans l’une des 4 chambres gérées par le restaurant Chez Françoise, une adresse vendue comme incontournable à Meymac. Une sorte d’histoire de famille à base de cuisine du terroir où l’art de vivre corrézien s’exprime en toute convivialité. Alors personnellement, je ne l’ai pas ressenti. On y mange très bien certes mais, ce soir-là, la patronne s’était montrée plutôt froide à notre égard. Un peu décevant donc. Mais ce n’était peut-être pas un bon jour. Ça nous arrive à tous. Nonobstant voici cependant une autre adresse sur Meymac : le Millésime qui est également plus proche de la gare.

1 – Meymac – Millevaches : 26,5 km, 7h, +515m, -290m
Ça démarre par une première étape plutôt généreuse en terme de distance. De belles ambiances plutôt boisées et ombragées où on découvre toute la valeur de la ressource bois en Corrèze. Peu avant le lieu-dit « les Maisons » je fais dévier la trace par un PR qui rejoint d’abord Celle puis qui passe par le sentier de découverte de la Tourbière de Longeyroux, un très chouette endroit de nature. Direction ensuite Millevaches, coeur symbolique du plateau éponyme, sur un tronçon commun au GR® de Pays qui le parcourt également.
À lire également sur le blog : le Plateau de Millevaches
Dormir à Millevaches
Bonne nouvelle pour les adeptes de la tente : une aire de bivouac est mise à disposition près de la Maison du Parc. Une initiative louable qui permet d’accueillir jusqu’à 4 tentes sur des plates-formes en bois. Un foyer-cheminée pour le feu et/ou la cuisine s’y trouve également, ainsi qu’un stock de bois, un point d’eau et des toilettes sèches. On capte aussi le wifi. Plus d’infos auprès de la Maison du Parc.

2 – Millevaches – Bugeat : 24,5km, 6h20, +270m, -490m
Une journée pour découvrir les paysages arrondis et verdoyants du Plateau de Millevaches, ses étangs – dont celui des Oussines – et ses ruisseaux. On y croise la Vézère, qui fait ici ses premiers pas en Corrèze jusqu’à St-Merd-les-Oussines. Plus au sud, on raccorde le GR®440B et on croise le site archéologique des Cars et ses anciens temples funéraires. Vient ensuite Varieras et ses maisons aux toits de chaume avant de passer la rivière d’Ars par le vieux pont carolingien. Les derniers kilomètres filent par d’agréables sentiers jusqu’à Bugeat, le terminus.
Bon à savoir
Possibilité de restauration et d’hébergement à St-Merd-les-Oussines à l’Auberge du Mont Chauvet : on y avait mangé et dormi lors de notre tournage et j’en garde un bon souvenir. Bien meilleur que celui de Meymac chez Françoise !
Possibilité d’hébergement à Pérols-sur-Vézère : Chez Pauda, une chambre et table d’hôte au centre du bourg, proche de l’église. Elle est située 1 rue du coudert des Anes. Infos et réservation : 05 55 95 51 71 ou 06 25 68 42 90 ou mail : lafayej.daniel@wanadoo.fr.
Également à Pérols, Le Logis du Parc, un logement entier dans une maison de 1897 pouvant accueillir jusqu’à 5 personnes réparties sur deux chambres. Coin cuisine et repas, salle de bain et extérieur de 2550m2 pour le repos du soir. Tarif : 85 euros.
Ravitaillement possible à Bugeat avec un Carrefour Express et la boulangerie Godet.
Dormir à Bugeat
Bugeat dispose d’un gîte d’étape : le gîte des Deux Cloches qui peut accueillir jusqu’à 8 randonneurs. Il dispose de deux chambres de 4 couchages chacune, d’une salle d’eau, d’une cuisine et d’une salle commune équipée d’un poêle à granulés. Wifi sur place. Couverts et vaisselle à disposition, ainsi qu’un lave-linge. Tarif : 20 euros la nuit. Infos et réservation : 06 74 40 87 19 ou 06 82 30 58 44 ou mail contact@deuxcloches.fr

3 – Bugeat – Treignac : 19km, 5h, +180m, -400m
Une troisième étape de transition placée sous le signe de chemins larges et de petites routes de campagne. J’ai ainsi en tête ce cheminement très agréable entre le Puy la Vergne et l’Étang de Mouno. Une journée peu difficile et moins chargée en kilomètres que les deux précédentes. Un poil longue entre Madegal et le barrage de Treignac. Le passage de la Vézère, en amont du Saut du Loup, est charmant. Et Treignac est sans doute le plus beau village de cette itinérance et doit être visité absolument.
Dormir à Treignac
Oubliez le bivouac et les campings : il faut faire halte au gîte de Bellevue, chez Joël et Mayumi. D’abord parce qu’on tombe dessus en arrivant sur Treignac. Ensuite pour le panorama depuis le gîte sur la petite cité. Enfin pour la cuisine et l’accueil, exceptionnels l’un et l’autre. Un endroit où on s’est tout de suite senti très bien. La nuitée est à 25 euros. Infos et réservations : 07 87 48 50 97

4 – Treignac – Lacelle : 15,5km, 4h15, +360m, -170m
L’étape la plus courte des quatre jours. Il faut donc en profiter pour visiter Treignac le matin et rejoindre le centre de cette « Petite Cité de Caractère » en empruntant son pont du 13ème siècle. Par de confortables chemins, on remonte ensuite plein nord jusque’à l’Étang de Saint-Hilaire, propice à la pause. Avec un tracé en commun avec le GR®46 – évoqué sur Carnets de Rando – le GR®440 s’élève ensuite entre monts et sous-bois pour finalement atteindre la commune de Lacelle et sa toute petite gare, terminus de ce périple limousin.
À lire également sur le blog : de Uzerche à Turenne, 4 jours de Trek sur le GR®46 au fil de la Vézère
À Lacelle vous trouverez une épicerie (ouverte du mardi au vendredi de 7h à 13h et de 15h30 à 19h, le samedi et le dimanche de 7h à 13h), une boulangerie (le Fournil de Trayeux), un bar-restaurant « À la Table de Karine » (avec un menu du jour à 13 euros)
Dormir à Lacelle
Si vous avez besoin de passer la nuit à Lacelle, il y a un camping municipal avec accès à l’emplacement gratuit ! Seuls les sanitaires ou l’électricité sont payantes. S’adresser au secrétariat de la mairie : 05 55 46 03 84 ou mail mairie-lacelle@orange.fr
Si vous cherchez un hébergement « en dur » il faudra vous tourner vers la chambre d’hôte « L’Hôte des Voyageurs » qui est situé pile en face de la gare. Infos et réservation : 07 67 48 05 37 ou mail vincent.gornot@gmail.com
2 – GR®71 TOUR DU LARZAC (AVEYRON)
L’évocation du Larzac a de quoi titiller la corde sensible de qui est à la recherche d’immersion et de grands espaces. Le Larzac c’est un décor de film en cinemascope. Une hésitation entre un western de Sergio Leone et le Rohan du Seigneur des Anneaux. Dans tous les cas un choix idéal quand on cherche à faire un trek au printemps.
Dans tous les cas c’est une terre ancestrale où, de tout temps, a infusé le goût de la résistance. Ses chemins millénaires, parcourus par les hommes et les bêtes, n’offrent pas qu’un voyage paysager. Fouler les sentiers du Larzac c’est autant marcher dans les pas des disciples de José Bové que des templiers. Tout un programme.

Au sud, c’est l’Hérault et au nord, les Grands Causses. Et, au centre, à plus de 800m d’altitude, l’un des plus beaux vides que je connaisse, traversé aujourd’hui par l’A75. Articulé en deux boucles, le GR®71 permet une visite exhaustive de ce territoire sans équivalent. C’est quand le printemps est bien engagé qu’il faut le découvrir.
Le Larzac est alors en fleur, foisonnant de nature et immensément vert. Une saison de grâce avant un été plus sec et cassant. J’étais passé à côté de cette magie lors du tournage de Mon GR® Préféré ici en 2022. Le potentiel du Larzac ne m’avait cependant pas échappé et je le tiens désormais comme une itinérance dont il serait regrettable de négliger la réelle valeur.
Venir à Millau
Il n’y a pas de gare sur le Larzac. Millau apparaît donc comme la base de départ/arrivée la plus recommandée pour se lancer dans l’aventure. N’imaginez cependant pas que sa desserte est aisée. On y arrive soit par le sud depuis Montpellier – 4 départs et environ 3h de trajet – soit depuis Paris – 7 départs et environ 9h de trajet. Vous pouvez également prendre le bus de la ligne 661/681 qui relie Montpellier à Millau.
Dormir à Millau
Afin de pouvoir attraper le GR®71 rapidement, je vous recommande de passer la nuit à l’Auberge de Jeunesse de la Maladrerie, à l’extérieur de la ville, sur la rive gauche du Tarn. L’Auberge compte 36 lits répartis sur 6 chambres. Une cuisine équipée permet de préparer son repas. Tarif : 26,50 euros/adulte pour un lit en dortoir et un petit déjeuner. Infos et réservation : 05 31 53 06 01 ou mail millau@hifrance.org

1 – Millau – La Cavalerie : 28,5km, 8h15, +715m, -255m
Une première étape plutôt copieuse en distance mais indispensable pour attraper un hébergement le soir à La Cavalerie. Depuis Millau il faudra partir à l’assaut du Causse pour profiter de la vue depuis le cirque du Boundoulaou. S’ensuit une section un peu longuette jusqu’à la ferme fortifiée des Brouzes.
Puis, petit à petit, on pénètre le coeur singulier du Larzac. Le segment qui passe au sud du Rajal Del Gorp, après Bouissan, plante résolument le décor du périple. La Cavalerie, terminus de l’étape, apparaît comme un point central du plateau. Pas la commune la plus pittoresque mais néanmoins névralgique pour ses commerces et ses hébergements.
Dormir à La Cavalerie
Le gîte d’étape de La Cavalerie, tenu par Valérie et Dominique, est le rapport qualité/prix le plus adapté pour les randonneurs/ses itinérants lancés sur le tour du Larzac. 20 places, réparties en petites chambres de 2 à 4 personnes (amener un duvet ou à sac à viande) ainsi qu’une cuisine équipée et une salle à manger permettent de faire étape en autonomie. Tarif : 18 euros (compter 7 euros pour le petit déjeuner). Possibilité de plateau repas le soir à partir de 13 euros. Infos et réservation : 05 65 62 78 62 ou 06 07 77 87 86 ou mail legite.lacavalerie@wanadoo.fr
Manger à La Cavalerie
Si vous êtes à la recherche d’un diner les pieds sous la table et plus consistant qu’un lyophilisé tiré du sac, je vous recommande le restaurant de l’Hôtel de la Poste où on avait mangé avec Olivier pendant le tournage. À la carte toutes les spécialités du pays s’affichent. Traditionnel et inventif.
Pour le pique-nique : le Fournil des Cardabelles et autrement, à l’extérieur de La Cavalerie, un SPAR est situé dans la ZA Millau-Larzac (vu sa position, le mieux c’est d’anticiper et d’y passer avant d’arriver sur La Cavalerie)

2 – La Cavalerie – Viala-du-Pas-de-Jaux : 21,8 km, 6h, +450m, -435m
Après La Cavalerie, place au premier village remarquable du Larzac : Sainte-Eulalie-de-Cernon, ni plus ni moins que la capitale des sites templiers hospitaliers du territoire. Un temps de visite s’impose avant de traverser le Cernon et de s’immerger à nouveau dans ces vastes landes aux reliefs érodés qui s’étirent jusqu’aux contreforts occidentaux du plateau. Avant d’entrer dans le Viala-du-Pas-des-Jaux dont la tour s’aperçoit de loin, je vous invite à un crochet jusqu’au magnifique cirque de Tournemire. Une merveille, posée comme une option mais dont il serait franchement absurde de se priver.
Où dormir au Viala-du-Pas-de-Jaux
Le petit village dispose d’un gîte d’étape communal très pratique aménagé dans une demeure caussenarde traditionnelle. Vous y trouverez quatre chambres pour accueillir jusqu’à 15 personnes. Cuisine équipée à disposition pour les repas ainsi qu’un séjour avec cheminée et, évidemment, des sanitaires. Tarif : 19 euros la nuitée. Comptez 5,5 euros pour le petit déjeuner et 17 euros pour le repas du soir. Réservation obligatoire. Infos au 05 65 58 91 89 ou mail à tourduviala@gmail.com

3 – Viala-du-Pas-de-Jaux – Cornus : 17,5 km, 5h, +345m, -400m
Une étape qui vient s’appuyer sur le rebord méridional du plateau du Larzac. Un dernier coup d’oeil vers l’ouest et Roquefort, au loin, avant de quitter le Viala et de basculer dans l’étonnant petit cirque de Saint-Paul-des-Fonts. C’est l’essentiel du dénivelé de l’étape avant de cheminer par des drailles, des routes et des chemins isolés à travers les paysages parfois ruiniformes du sud du territoire. Après la typique Jasse du Louradou, croiser plus loin les Rocs du même nom et leurs formes insolites avant de rejoindre les hauts de Cornus, bâti en contrebas au débouché du saut de la Dèvre.
Où dormir à Cornus
Situé au lieu-dit le Viala, le Grand Gîte du Larzac est un endroit spacieux et tourné vers la Nature du Causse où il fait bon faire étape. Plusieurs chambres disponibles, en double ou en configuration 5/6 personnes. Petit déjeuner (8 euros) et repas traiteur 519 euros) sont au programme. Les produits du terroir sont privilégiés. Il est également possible de commander un panier pique-nique pour le lendemain (12 euros). Infos et réservation : 05 65 99 54 08 ou 06 62 83 71 71 ou mail à grandgite.larzac@gmail.com
Cornus dispose également d’un petit hôtel de 8 chambres au coeur du village : l’Hôtel du Nord. L’adresse dispose également d’un restaurant
Bon à savoir : il y a une boulangerie à Cornus (fermée le lundi et le dimanche après-midi)

4 – Cornus – La Couvertoirade : 22 km, 6H10, +485m, -455m
Le début de cette quatrième journée nous fait plonger vers la vallée du Bauras. Une parenthèse plus boisée et humide avant de retrouver les paysages plus rugueux du Larzac au débouché du sportif Pas de Tirecul. De là le segment jusqu’au Mas Raynal est splendide. S’ensuit un compromis route-chemin pas déplaisant et sous le signe de l’isolement.
Le décor tourmenté et parsemé de formes rocheuses hallucinées qui s’étend autour de Canals est étonnant. Après le passage au-dessus de l’A75, la végétation évolue sans toutefois pouvoir rappeler quelque chose de comparable. Jusqu’à ce qu’apparaissent, à l’horizon, les murs fortifiés de l’incroyable cité de La Couvertoirade. Assurément l’un des gros temps forts du parcours.
Où dormir à La Couvertoirade
Fidèle à la tradition de l’accueil et du gîte d’étape sur le Larzac, La Couvertoirade abrite un petit hébergement pouvant accepter jusqu’à 15 personnes : le Gîte de la Cité. On y trouve deux dortoirs et des sanitaires communs. Notez la présence d’une chambre de 4 avec un lit double et sanitaires privés. Le repas et le petit-déjeuner (sur réservation) sont pris sous la voûte de l’ancienne bergerie. Tarif : 13 euros la nuit et 22 euros le repas. Petit déjeuner : 6 euros. Infos et réservation : 06 01 81 94 18
Plusieurs autres options à portée de main pour manger le soir : l’Auberge du Chat Perché, la Tour Valette ou encore la Crêperie Montes Café

5 – La Couvertoirade – Nant : 17,5 km, 4h40, +130m, -415m
Une étape un peu plus courte que les précédentes qui permet de profiter de La Couvertoirade le matin avant de s’élancer par des chemins qu’ont usé les pas des brebis en direction de Nant. Cette fois c’est le flanc oriental du plateau du Larzac qui est exploré. Le végétal s’y enracine plus facilement et les bosquets remplacent plus largement les couronnes édentées de rochers rencontrées jusqu’alors.
C’est une étape agréable et plutôt roulante qui s’achève à Nant, une autre petite « capitale » locale. C’est par ici que s’effectue la célèbre randonnée des Canalettes, tout près des sources du Dourzon mais cependant trop éloignée du GR® pour envisager d’y faire un crochet à la journée.
Où dormir à Nant
Pas de gîte à Nant mais un charmant petit Hôtel des Voyageurs qui dispose de 8 chambres et d’une suite familiale. Toutes les chambres disposent d’une salle de bain. L’adresse fait également restaurant pour le repas du soir. Plus d’infos et réservation : 06 19 01 73 02 ou pascal317@hotmail.fr
Pour celles/ceux disposant d’une tente, possibilité de faire étape chez Lydie et Lionel, au Camping des Deux Vallées. Le lieu totalise 62 emplacements et 18 locations. Infos et réservation : 05 65 62 26 89 ou mail à contact@lesdeuxvallees.com
Bon à savoir : il y a une boulangerie à Nant appelée l’Enfariné du Roc (fermée le lundi et le dimanche après-midi) ainsi qu’une épicerie et un Vival

6 – Nant – Montredon : 15 km, 4h30, +485m, -130m
Le matin c’est la remontée patiente vers le Causse par le ravin de Vallongue. Une mise en jambe un peu monotone il faut l’avouer jusqu’à rejoindre le Causse des Cuns et son panorama élargi sur Nant en contrebas. On retrouve l’ambiance du Larzac de la veille, entre pelouses et sous-bois tandis qu’approche l’aval des Gorges de la Dourbie. La journée se poursuit par de larges chemins délimités par des kilomètres de clôtures. Au bout de la route c’est le hameau de Montredon dont la particularité est d’abriter un toit-collecteur mais aussi la propriété de José Bové !
Où dormir à Montredon
Forcément au Gîte de Montredon, dans le silence apaisé du Larzac. Ici on raconte l’histoire du pays, ses luttes et son identité agro-pastorale. Le gîte dispose de 5 chambres pouvant accueillir de 2 à 4 personnes en lits simples. La nuitée est à 22 euros et le repas également. Le petit déjeuner est à 7,50 euros et on peut commander un panier repas pour le lendemain à 9,50 euros. Infos et réservation : 05 65 62 27 65 ou 07 88 37 90 25 ou mail à contact@gitedemontredon.fr
Bon à savoir
À moins de 10km de Montredon, il y a un autre gîte, doublé d’un camping : c’est l’Eco-Camping du Larzac au Cun. C’est une alternative à la fois pour qui veut avancer sur l’étape du lendemain ou dans le cas où le gîte de Montredon est plein. Infos et réservation : 05 65 61 38 57 ou mail à accueil@ecocampingdularzac.org

7 – Montredon – Millau : 25 km, 6h30, +200m, -705m
La dernière étape en a encore sous la semelle au fil de ses 25 kilomètres. D’abord le passage en étau entre les Rocs du Bartas et le Roc Rouge, belle entrée en matière avant d’avancer à l’ombre des reliefs des Anouts. Un peu plus tard, l’itinéraire traverse le lieu-dit les Baumes où un bel exemple de demeure troglodytique s’arrime à la falaise.
L’étape se poursuit par un dernier segment de traversée du causse avant de rejoindre son rebord septentrional autour duquel il va s’enrouler en dévoilant de très beaux points de vue sur Millau et l’amorce des Grands Causses. Le Pas Destrech se franchit, qui referme la porte du Larzac pour permettre de rejoindre la grande ville de l’Aveyron.
Le bivouac dans le Larzac
Pas de contre-indication ou d’interdiction pour se poser en bivouac dans le Larzac moyennant les règles habituelles de bon sens : discrétion, propreté et durée de l’installation raisonnable. Il faudra surtout veiller à ne pas s’installer sur un terrain privé. Notamment en franchissant délibérément des périmètres clôturés. Pas de feu non plus. Le territoire se prête bien au bivouac vous le constaterez. L’option nécessitera peut-être de revoir un tout petit peu le découpage proposé ici. Et, évidemment, à se montrer prévoyant pour la gestion anticipée de l’eau.
3 – TOUR DE LA SUISSE NORMANDE (CALVADOS & ORNE)
Des montagnes en Normandie qui l’eut cru ? Probablement pas moi jusqu’à ce que les tournages de Mon GR® Préféré m’y conduisent en 2022. Évidemment ce ne sont pas les Alpes et je n’irai pas plus loin dans la comparaison histoire de rester réaliste. Néanmoins ce petit bout de Calvados secoué par le passage de l’Orne surprend assurément. Contre toute attente il offre une itinérance visuellement attrayante, par des chemins vallonnés jouant à saute-mouton au-dessus de reliefs sublimés par le printemps.
Également sur le blog : découvrir le Bocage Normand et la Vallée de la Souleuvre
C’est un GR® rural qui fait forte impression, cohérent et qui a de belles histoires à raconter aux marcheurs-ses. Et au milieu coule donc une rivière – en l’occurrence l’Orne – dont on n’aurait pas attendu tant de charme. La Suisse Normande offre le visage d’un territoire vivant et dynamique, détenteur d’atouts certains et qui n’ont pas échappé au public qui a couronné ce tracé GR® Préféré des Randonneurs cette année-là. Un vrai beau GR® pour faire du trek au printemps !

Arriver en Suisse Normande
Il n’y a pas de gare à Thury-Harcourt, point de départ de cette proposition itinérante. Pour le rejoindre, il faudra prendre le bus 117 qui relie Caen à Flers. Les horaires sont valables jusqu’au 5 juillet 2025 inclus. Il est recommandé d’utiliser l’application Atoumod m-ticket pour vos déplacements. Caen est, de son côté, aisément joignable en train depuis Paris avec en moyenne 22 départs quotidiens pour une durée d’environ 2h.
Hébergement sur le TSN
Comme vous le constaterez, les acteurs locaux ont mis un point d’honneur à permettre aux marcheurs-ses – ainsi qu’aux cyclistes – de faire étape sous tente. Il y a des campings presque partout et la plupart offrent même des formules « bivouac » avantageuses pour le porte-monnaie. C’est très appréciable. À moins de vouloir absolument bivouaquer – attention alors aux propriétés privées – le choix de l’autonomie sans se ruiner est tout à fait possible sur cet itinéraire.

Dormir à Thury-Harcourt
Pour les petits budgets et/ou celles/ceux qui voyagent avec la tente, ce sera direction le Camping du Traspy qui propose des forfaits « randonneur » comprenant l’emplacement, un petit déjeuner une pizza le soir. Le tout emballé pour 37 euros TTC. Carrément correct. Infos et réservation : 02 31 29 90 86 ou 07 86 18 60 13 ou mail à contact@campingdutraspy.com
Si vous préférez l’hôtel, ça se passera plutôt au Relais de la Poste, un trois étoiles cosy que jouxte le restaurant Le Fil du Temps pour le repas du soir. L’établissement compte 10 chambres à la composition épurée et dotées d’une salle de bain. Tarif : 98 euros la soirée étape, chambre, dîner et petit déjeuner compris. Infos et réservation : 02 31 79 72 12
Bon à savoir : tous commerces à Thury, y compris boulangerie – Au Pétrin de Maître Corbeau rue de Caen – pharmacie – Place du Général de Gaulle – et épicerie – Aux 4 Saisons Place du Général de Gaulle. À noter que les locaux de l’Office de Tourisme de Suisse Normande se situent également à Thury-Harcourt.

1 – Thury-Harcourt – Clécy : 18,5 km, 5h30, +410m, -420m
On quitte Thury-Harcourt par les jardins de l’ancien château dont ne subsiste plus aujourd’hui que la large façade. Celui qu’on appelait en son temps le Versaille de Normandie a compté 264 fenêtres et était la propriété de la famille d’Harcourt. On gagne ensuite un peu d’altitude pour rejoindre Saint-Martin-de-Sallen avant de plonger vers les rives de l’Orne.
Après avoir suivi la rivière au plus près, le tracé s’en écarte avant de converger à nouveau vers elle peu avant l’ascension des Rochers de la Houle. C’est la première rencontre avec la « montagne » normande et l’ambiance est au rendez-vous. Les plus curieux-ses débusqueront même sans doute le PR qui flirte avec les falaises pour encore davantage de panoramas avant la descente vers Clécy et la fin de l’étape.
Dormir à Clécy
Pas d’hésitation, à Clécy, il faut dormir au Camping des Rochers des Parcs ! On avait été trop bien accueilli là-bas ! C’est le camping où on voit arriver Olivier dans l’épisode de Mon GR® Préféré. Un super camp de base avec un accueil franchement enthousiaste. Du moins ça avait le cas pour nous ! Les propriétaires ont changé depuis mais j’ai envie de croire que l’esprit du lieu demeure. Il y a des emplacements et des « Tithome » au bord de l’Orne pour passer la nuit. À partir de 19 euros l’emplacement et 89 euros en chalet. Un service de restauration et de petit déjeuner est disponible. Infos et réservation : 02 31 69 70 36 ou mail à camping.normandie@gmail.com
Bon à savoir : sur Clécy plusieurs épiceries et un CocciMarket, ainsi qu’une boulangerie (fermée le lundi et le dimanche après-midi)

2 – Clécy – Condé-sur-Noireau : 20 km, 5h30, +450m, -440m
On tourne le dos à l’Orne et aux falaises pour remonter au-dessus de Clécy en direction de la colline de l’Éminence. Navigation dans les versants aux courbes généreuses de la Suisse Normande. Par de petites routes et des chemins ruraux on atteint les petits bourgs de Claude Fougère, puis de la Villette.
L’itinéraire s’élève et plonge, au gré du relief, par des vallons isolés et des crêtes dégagées, jusqu’à rejoindre Pontécoulant. Ici c’est la Druance qu’on côtoie et qu’on accompagne en rive droite sur les derniers kilomètres qui nous conduisent à Condé-sur-Noireau, une ancienne et prospère cité industrielle du Pays de Vire.
Où dormir à Condé-sur-Noireau
Pour les adeptes de la tente, Condé-sur-Noireau dispose d’un camping municipal. On lui passe à côté quand on arrive par le TSN. Il y a seulement 6 emplacements et il est ouvert de début mai à fin septembre. L’emplacement est facturé 1,30 euros puis 4 euros/adulte (accès aux douches et sanitaires compris). Réservation à l’accueil de l’espace aquatique. Infos : 02 31 69 02 93
Pour celles/ceux qui cherchent un hôtel il y a l’Hôtel La Renaissance avec ses 7 chambres. Un restaurant se trouve sur place où sont annoncées des frites maison cuites à la graisse de boeuf ! Tout un programme. Tarifs : compter environ 90 euros la chambre double. Infos et réservation : 02 31 69 01 88
Bon à savoir : tous commerces à Condé, boulangerie et épicerie en centre-ville. Les supermarchés sont par contre excentrés : Super U à l’extérieur, nord-est, et Aldi, plus au sud. Vous pourrez aussi retirez de l’argent si besoin.

3 – Condé-sur-Noireau – Rouvrou : 21,7 km, 6h, +500m, -525m
Une bonne étape, chargée en distance et en dénivelé. Il faut monter dès la sortie de Condé-sur-Noireau pour aller récupérer les hauteurs du Petit Samoi. On rejoint plus tard le Noireau au niveau de Pont Erembourg où passe également le vélo-rail dans une succession de ponts.
L’itinéraire continue d’onduler au gré de la fantaisie du relief, dans une alternance paisible de sous-bois et de prairies. Un cheminement doucement bucolique et dont la marche révèle chaque nuance tandis qu’on entre dans le département de l’Orne. La descente sur Rouvrou révèle le très esthétique méandre de Rouvrou où s’arrondit le Rouvre.
Où dormir à Rouvrou
On dort au Camping de la Rouvre sur cette étape où il est possible de poser sa tente. Une formule « itinérance » est d’ailleurs prévue avec l’emplacement à 3,90 euros auquel s’ajoute le prix d’un adulte à 4,90 euros. Si vous n’avez pas de tente, vous pourrez dormir dans l’une des tentes bivouacs déjà installées. Prévues pour 4 personnes, elles disposent de lits et d’une cuisinière intégrée pour préparer son repas. Tarif : 60 euros. À moins de préférer le mobil-home rando pour 2 personnes à 65 euros. Infos et réservation : 02 33 64 82 40 ou 07 70 65 65 44 ou mail à larouvre@gmail.com
Pour en faire moins
Il est possible de sauter l’étape suivante et d’arriver directement à Pont-d’Ouilly en suivant le GR36 lorsqu’on le croise avant Ménil-Hubert-sur-Orne. Utile si vous souhaitez faire le TSN en cinq étapes au lieu de six.

4 – Rouvrou – Pont-d’Ouilly : 21,5 km, 6h, +480m, -475m
Une étape qui se déroule essentiellement dans le département de l’Orne. On y croise rapidement la magnifique petite église Saint-Philbert de la Plisse, du 12ème siècle, inscrite à l’inventaire départemental des Monuments Historiques. Puis c’est l’arrivée aux Roches d’Oëtre, autre temps fort du TSN avec ces saillies rocheuses avançant sur le versant raviné qui domine la Rouvre. Un site à ne pas manquer.
L’itinéraire s’en va ensuite chercher l’Orne assez loin sous le Ménil-Hermei, au niveau du Bec Corbin. Retour en rive gauche pour, plus tard, dépasser le barrage Saint-Philbert et profiter encore d’un belvédère intéressant dans le lacet de la rivière qui précède le Mesnil-Villement. Un dernier effort pour venir à bout du grand versant de colline montant vers le hameau Hue avant la plongée finale vers Pont-d’Ouilly.
Où dormir à Pont-d’Ouilly
Comme chaque soir, un camping, ici municipal, permet d’accueillir les randonneurs-ses en tente. À Pont-d’Ouilly il y a 58 emplacements disponibles et une formule cyclo/rando à 8 euros permet de caresser le budget dans le sens du poil. Pour info, des tentes avec lit de camp sont également disponibles à la location pour 15 euros (1 personne) ou 25 euros (2 personnes). Infos et réservation : 02 31 69 46 12
Et si vous êtes plutôt hôtel, il y a l’Hôtel Restaurant Le Relais du Commerce qui vous attend. Compter à partir de 73 euros la chambre double standard. Infos et réservation : 02 31 69 80 16 ou mail à relaisducommerce@wanadoo.fr
Bon à savoir : vous trouverez la boulangerie « le Pain d’Ouilly » à Pont-d’Ouilly (fermée le lundi et le mardi) ainsi qu’un CocciMarket pour vos petites courses.

5 – Pont-d’Ouilly – Clécy : 15,5 km, 4h30, +445m, -455m
Grimpette directe au-dessus de Pont-d’Ouilly par un beau chemin enchâssé dans le versant et depuis lequel admirer la vue sur le village et l’Orne. Le tracé se fait ensuite plus intime avec la campagne normande, filant par des berges de ruisseaux avant de gravir le versant des collines. Par deux fois on rejoint l’Orne au niveau d’un lacet, notamment aux Rochers de Brisevieille puis au Moulin à Papier.
La présence de ce long serpent d’eau est une vraie plus-value de l’itinéraire du TSN. Pour cette cinquième étape, j’ai fait un écart pour profiter des vues depuis les Rochers des Parcs, haut-lieu d’escalade local et secteur de randonnée incontournable. Une variante nécessaire et qui permet également de faire à nouveau étape à Clécy (voir plus haut pour les hébergements)

6 – Clécy – Thury-Harcourt : 16,5 km, 4h45, +490m, -485m
On quitte Clécy par le PR qui, après le Vey, va rejoindre le sud des Rochers de la Houle. En raccordant un autre PR dessiné sous Saint-Omer, on rejoint le TSN un peu avant les Hautes Planches et la traversée du versant sud du Mont du Père. La section ombragée qui situe au-dessus du Ruisseau de la Vallée des Vaux est appréciable.
Plus tard, on passe guère loin de la chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle que, sauf empressement particulier, il est recommandé de découvrir par un rapide aller-retour. Aux abords d’Esson, le tracé opère des contorsions inutiles. Le résultat probable de conventionnements de chemins impossibles. On fait finalement son entrée dans Thury-Harcourt après la ferme de la Neuville.
4 – LE PARC NATUREL RÉGIONAL DU MORVAN (NIÈVRE & YONNE)
Qui pense au Morvan, ce surprenant petit massif à seulement deux heures en train de Paris, comme cadre d’un trek à faire au printemps ? Si je compte parmi ceux qui ne l’excluent plus c’est parce qu’après plusieurs sessions de randonnée dans la Nièvre je suis désormais pleinement convaincu de son ample potentiel de satisfaction à destination des trekkeurs-ses.
Et davantage encore au printemps quand ses rivières ronflent vigoureusement et que son sous-bois dense explose de mille couleurs et senteurs. Un pays de lacs et de forêts, plus sportif qu’il n’en a l’air, duquel on repart avec la même sentence : pourquoi diable n’y est-on pas venu plus tôt ? C’est ce que vous vous direz probablement au retour d’un trek dans ce Morvan qui n’en finit pas de faire des adeptes.

Si vous suivez Carnets de Rando depuis un moment, vous savez que j’ai réalisé ici pas mal de reportages dans le passé. J’y suis également monté pour un épisode de la saison 3 de « Mon GR® Préféré » avec Roxanne et Gérard, en 2019. Une expérience largement suffisante pour justifier la place du Morvan dans cette sélection.
Également sur le blog : 5 idées de randonnées pour découvrir un autre Morvan
Et un tracé hybride qui favorise essentiellement la partie nord du massif – celle des grands lacs – que j’ai imaginé en assemblant différents segments de GR®, GR® de Pays et PR® constituant le réseau de sentiers très étendu du territoire. À noter que cette proposition est en linéaire et non en boucle. Il est donc recommandé de venir en train.

Arriver dans le Morvan
On arrive la plupart du temps dans la Nièvre par Nevers. C’est la gare la plus desservie par les grandes lignes. Pas évident ensuite de rallier les localités morvandelles car les gares n’y sont pas légion et les lignes de bus ne desservent pas forcément toutes les communes. Le départ le plus évident reste donc Château-Chinon, accessible en bus depuis Nevers par la ligne LR501.
Où dormir à Château-Chinon
En plein centre de Château-Chinon, l’Hôtel-Restaurant Le Lion d’Or est le rapport qualité/prix le plus intéressant pour faire étape avec ses 7 chambres à moins de 50 euros. L’ensemble affiche un peu désuet et « roots » mais à ce prix-là il ne faut pas non plus être trop regardant. Plus classe mais pour le double du prix, vous avez sinon le Logis-Hôtel Le Vieux Morvan et son restaurant panoramique !

1 – Château-Chinon – Chaumard : 26,6 km, 7h30, +715m, -920m
Une première étape assez longue pour aller chercher le premier des grands lacs du Morvan de l’itinéraire : le lac de Pannecière. Cette première journée plonge rapidement dans l’épaisseur de la forêt. La ressource bois est encore aujourd’hui l’un des fers de lance de l’économie locale et constitue l’un des éléments forts de son identité paysagère.
Sur la route on croise la chapelle de Faubouloin, bâtie au 16ème siècle sur un lieu où les druides célébraient déjà longtemps avant l’eau et le frêne. La forêt s’écarte ensuite pour laisser apparaître Pannecière, le plus grand des six lacs du Morvan avec pas loin de 520 hectares de superficie.
Où dormir à Chaumard
Pour les campeurs-ses, ça se passera au petit camping municipal des Îles avec ses 30 emplacements au bord du lac. Comptez 4,80 euros l’emplacement + 4 euros/personne. Le jeton de douche est à 1,50 euros. Infos et réservation : 03 86 78 05 58 ou mail à campingdechaumard@gmail.com
Un gîte d’étape de 14 places est également ouvert dans la commune au tarif de 11 euros/personne. Infos et réservation auprès de la mairie : 03 86 78 03 00
Bon à savoir : pour le repas du soir, vous pouvez manger à l’Auberge de Pannecière, dans le bourg. Je ne vous recommande en revanche pas le Relais de Pannecière, catastrophique. À fuir.

2 – Chaumard – Lac des Settons : 21 km, 5h45, +520m, -255m
La journée commence par une belle montée vers le Mont Paronciaux depuis laquelle savourer une vue haute sur le lac. Direction ensuite Ouroux-en-Morvan, joli petit bourg morvandais où faire une petite pause. On met le cap à l’est pour continuer et passer près du cimetière militaire de l’Étang de la Passée.
Lire aussi sur le blog : Mets-toi en chemin, Settons destin
Une petite route finit par desservir le lac des Settons, probablement le plus prisé de tous les lacs du Morvan et, sans aucun doute, le mieux pourvu en services et infrastructures. L’un de mes favoris ici malgré sa nature très touristique.

Où dormir au lac des Settons
Si vous n’avez pas de tente, je vous recommande de vous arrêter un peu plus en amont de la trace GPX de cette étape, à savoir à l’éco-camping des Mésanges. Vous serez à 200m des rives du lac et vous pourrez dormir dans l’un des petits cabanons en pin prévu pour 2/3 personnes (à partir de 45 euros/nuit). Une kitchenette permet de préparer son repas. Les campeurs en tente y sont également les bienvenus (à partir de 1,70 euros l’emplacement + 5,90 euros/adulte). Infos et réservation : 06 59 09 27 78 ou mail à info@campinglesmesanges.fr
Pour les campeurs-ses uniquement, possibilité de poursuivre encore un peu vers le sud du lac et le camping de l’Hermitage de Chevigny qui prévoit un forfait randonneur sans électricité à 15 euros. Infos et réservation : 03 86 84 50 97 ou mail à cpglhermitagedechevigny@gmail.com
Bon à savoir : lors de votre passage à Ouroux il sera possible de vous ravitailler grâce à une boulangerie et un magasin Vival. Pour info, il y a également un petit hôtel-restaurant à Ouroux, « le Lion d’Or », au cas où vous souhaiteriez vous poser plus tôt.

3 – Lac des Settons – Saint-Brisson : 25 km, 6h35, +220m, -220m
Il serait dommage d’être au lac des Settons et de ne pas en faire le tour. Les passages en passerelle sont précieux et le sentier est plus qu’agréable. Je l’ai donc inscrit à ce début de troisième étape. On quitte plus tard les Settons par le GR®13, l’itinéraire qui effectue la traversée du Morvan. Il permet de passer par le petit site du Saut de Gouloux et celui du Pont Dupin.
Lire aussi sur le blog : le Saut de Gouloux, l’instant fraîcheur des forêts du Morvan
Ça se passe au-dessus de la Cure, rivière sauvage très prisée des kayakistes. On remonte après en forêt et on quitte le GR®13 pas très loin du Dolmen Chevresse (situé à moins de 200m de la trace, il est recommandé d’aller le découvrir le temps d’un A/R rapide). S’ensuit la descente vers Saint-Brisson et son Étang Taureau intégré à la Réserve Naturelle des Tourbières du Morvan.

Où dormir à Saint-Brisson
Pour les campeurs-ses, rendez-vous au petit camping municipal Les Saults. Tout simple mais fonctionnel. Infos et réservation : 03 86 78 70 80 ou 07 88 95 34 41
Pour les autres, s’adresser plutôt à l’Escale Morvandelle qui fait gîte d’étape et propose plusieurs chambres avec des lits simples pour 25 euros/lit. Petit déjeuner à la demande pour 8 euros. Infos et réservation : 03 86 76 13 03
Bon à savoir : pour manger, si besoin, il y a le Bistrot du Parc (ouvert tous les jours sauf le vendredi) qui fonctionne en circuit court et en production locale. Réservation conseillée. L’établissement est situé sur le site de la Maison du Parc, un lieu que je vous invite à visiter pour en apprendre davantage sur le Parc Naturel Régional.

4 – Saint-Brisson – Marigny-l’Église : 23 km, 6h30, +495m, -655m
Une étape qui prend la tangente pour vous conduire dans l’un des lieux que je considère comme l’un des plus sauvages de tout le Morvan. Et de surcroit peu fréquenté. Presqu’un passage secret pour respirer l’identité profonde du massif. Je vous fais donc quitter Saint-Brisson par le PR® qui s’écarte rapidement du GR® de Pays.
Lire également sur le blog : 16 itinéraires de randonnée pour découvrir la Nièvre
Par des chemins forestiers on rejoint le GR®13, le Pont du Montal et la Cure, l’héroïne du jour. Plutôt que de suivre le GR® on va rester en rive gauche de la rivière. Après avoir contourné le Mont Cortot, on monte au Rocher de la Pérouse. Puis c’est la descente vers le Pont du Vieux Dun et le début du parcours magique au fil de la Cure. Un itinéraire que j’avais décrit plus tôt dans Carnets de Rando. À la sortie de ce défilé on retrouve le GR13 et le GR de Pays qu’on suit jusqu’à Marigny-l’Église.

Où dormir à Marigny-l’Église
Il y a un petit gîte d’étape communal à Marigny avec 10 places en dortoir. Infos et réservation : 09 52 09 29 84 ou 06 46 32 10 59
Il y a également un autre gîte, un peu plus cossu, appelé chez Lulu : 2 chambres pour 5 personnes au total. La nuitée est tarifée à 35 euros pour une personne (dégressif ensuite). Infos et réservation : 06 70 01 79 51
Bon à savoir : il est recommandé d’être autonome sur la nourriture pour cette étape car il n’y a pas de restaurant ou d’épicerie à Marigny.

5 – Marigny-l’Église – Foissy-lès-Vézelay : 25,5 km, 7h, +555m, -820m
Après avoir quitté Marigny, on descend sur le dernier grand lac morvandais de l’itinérance : le lac du Crescent. Remontée en rive opposée pour aller chercher, par des chemins ruraux tranquilles, le petit village de Saint-André-en-Morvan, perché au-dessus d’un lacet de la Cure.
On fait route ici avec le GR®13 et le GR® de Pays du Tour de l’Avallonnais. L’occasion d’accompagner encore la Cure, différente mais toute aussi belle ai niveau de Notre-Dame de la Lumière et du barrage de Malassis. Le versant perd en altitude au passage de Pierre-Perthuis, marquant l’entrée dans le pays de Vézelay.
Où dormir à Foissy-lès-Vézelay
Il y a le Gîte du Vézelien pour faire étape, très jolie halte aménagé dans une ancienne grange rénovée qui peut accueillir jusqu’à 15 personnes. Il est possible d’y faire sa cuisine. Tarif : 25 euros par personne + petit déjeuner à 8 euros. Possibilité de panier pique-nique à 10 euros. Attention : pas d’épicerie ou de restaurant. Il faudra donc être autonome avec la nourriture sur cette étape également. Infos et réservation : 06 78 94 23 30 ou mail à contact@giteduvezelien.com

6 – Foissy-lès-Vézelay – Sermizelles : 18,5 km, 5h, +410m, -460m
Une étape qui sort de ce qu’on attend du Morvan afin d’explorer la partie la plus septentrionale du Parc Naturel Régional. En l’occurrence celle qui abrite la prestigieuse cité de Vézelay, dans l’Yonne, point de départ d’une des quatre principales voies menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Il faut vraiment prévoir un temps de visite à sa journée de marche pour profiter de ce lieu classé, à juste titre, parmi Les Plus Beaux Villages de France. En la quittant par le nord et le GR®654, on commence à dire au revoir au Morvan pour aller chercher la fin de ce trek à la petite gare de Sermizelles. De là on pourra rejoindre Avallon et sa gare en 11mn (environ 5 TER/jour).
Où dormir à Avallon
L’adresse la plus proche de la gare (350m et 5mn à pied) est également l’un des rapports qualité/prix les meilleurs sur Avallon. Il s’agit de l’Hôtel-Restaurant Les Capucins où vous trouverez une chambre Twin à partir de 78 euros. Infos et réservation : 03 86 34 06 52 ou mail à contact@avallonlescapucins.com
5 – TOUR DES HAUTES VALLÉES DE LA CÈZE (GARD/ARDÈCHE)
Tout ce secteur est tout simplement incroyable pour la randonnée. Des rivières dissimulées, enjambées par de vieux ponts. Des sentiers en escaliers de pierre sèche ouverts parmi les châtaigniers. D’anciens villages en schiste racontant la vie d’avant. Et des points de vue souvent panoramiques sur les Cévennes toutes proches.
À l’ombre des autoroutes du Stevenson ou, plus modestement, de la Régordane, ce piémont cévenol à l’influence méditerranéenne étonne par sa capacité à cultiver la solitude. On y a l’impression de fouler du pied un terroir oublié fait de roc, de bruyère et de drailles. Parfaitement immersif et toujours réjouissant. Du pain béni pour celles/ceux à la recherche d’un trek à faire au printemps.

Cet itinéraire est une proposition construite en mixant deux itinéraires que j’ai parcourus. Le premier est le GR® de Pays Tour des Hautes Vallées de la Cèze, une boucle de trois jours essentiellement d’ardoise réalisée pour le magazine Balades. L’autre est Le Cévenol à qui j’ai consacré un gros dossier sur le blog et qui explore davantage les Cévennes d’Ardèche.
Lire aussi sur le blog : Le Cévenol, 5 jours de trek dans les vallées oubliées des Cévennes d’Ardèche
En empruntant un peu à l’un et à l’autre, j’ai imaginé cette boucle de 5 jours qui emprunte également parfois des traces étrangères à l’un et à l’autre. Le résultat est un bain de Nature à faire au mois de mai (juin au plus tard) quand les genêts et le restant de la flore colorent le paysage. Inoubliable.

Comment venir aux Vans
Le point de départ de cette boucle c’est la commune des Vans, en Ardèche. Pour rejoindre Les Vans autrement qu’en voiture, il faudra arriver en train soit à Aubenas, soit à Alès. Aubenas se rejoint généralement facilement depuis la vallée du Rhône, via Valence ou Montélimar. Alès c’est plutôt depuis Nîmes et l’Occitanie. Une fois à Aubenas, il faut attraper la ligne de bus E13 qui circule entre les deux villes.
Où dormir aux Vans
À l’entrée nord-est des Vans il y a le Camping Castanhada qui offre des emplacements de tente et des locations type roulotte ou cabane-bivouac, ainsi que des forfait randonneurs. Infos et réservation : 04 75 37 25 18
Si vous cherchez quelque chose plus orienté « chambre » je peux vous recommander l’Hôtel Le Vanséen où j’avais dormi lors de mon passage aux Vans sur Le Cévenol. L’accueil, les chambres, l’hôtel : tout était vraiment agréable. La chambre double est accessible à partir de 79 euros. Infos et réservation : 04 75 94 91 88 ou mail à hotellevanseen@gmail.com
Bon à savoir : tous commerces aux Vans pour faire le plein avant de partir ou prévoir le pique-nique. Distributeurs pour retirer de l’argent. Plusieurs restaurants pour celles/ceux qui veulent mettre les pieds sous la table.

1 – Les Vans – Malons-et-Else : 15,5 km, 6h, +1160m, -460m
Une première étape dense et assez copieuse en dénivelé. Rien d’étonnant puisque je vous propose de partir à l’assaut du Serre de Barre, cette muraille de 900m d’altitude qui veille sur Les Vans. Avant de l’atteindre, on passera par le magnifique petit village médiéval de Naves : une beauté absolue !
Puis, une fois le sommet du Serre rejoint, il faudra se tenir sur la crête pour rallier le col de la Croix de la Rousse. De là, pour quelques mètres de dénivelé supplémentaire, on s’offre le sommet du Serre de Taravel avant de rejoindre Malons-et-Else.
Où dormir à Malons-et-Else
La commune met à disposition deux gîtes pour faire l’étape : le petit (65 euros) et le grand (80 euros). Ils sont tous les deux évidemment équipés avec de quoi cuisiner. Il ne faudra par contre pas arriver les mains vides car il n’y a pas de commerces dans le village. Prévoyez donc le repas du soir, le petit déjeuner et le pique-nique du lendemain. Infos et réservation auprès de la mairie : 04 66 61 10 94

2 – Malons-et-Else – Sénechas : 16 km, 5h, +480m, -840m
C’est le tracé exact de la deuxième étape du GR® de Pays Haute Vallée de la Cèze. Après un départ plutôt typé « route » on bascule dans la châtaigneraie jusqu’au village en cours de restauration de Bournaves. À suivre une belle traversée à flanc jusqu’à Bournavettes, puis on s’enfonce dans le fond du vallon pour y découvrir des gorges étroites et un torrent qui y cascade : magnifique.
La seconde partie est un peu moins excitante il faut le dire, mélange de petites routes désertes et de chemins en bord de départementale jusqu’à rejoindre Aujac. La descente à venir vers la Cèze, croisée après l’ancien Moulin du Roure rattrape ce petit coup de moins. L’endroit est magique ! Il ne reste plus qu’à remonter vers Sénechas.
Où dormir à Sénechas
Jusqu’à récemment, l’étape classique s’arrêtait à Jaujac où il y avait le Secret d’Aujac qui faisait restaurant et hébergement. Pas de bol ils ont mis la clé sous la porte depuis que j’y suis passé :-/ Une association a projet de le rouvrir mais c’est loin d’être fait. Aussi est-il nécessaire de pousser jusqu’à Sénéchas pour y trouver des gîtes communaux qui proposent 6/8 couchages pour les randonneurs-ses de passage. Infos et réservation auprès du secrétariat de la mairie : 04 66 61 17 78

3 – Sénechas – Malbosc : 16,5 km, 5h55, +835m, -770m
La première partie de cette troisième étape est placée sous le signe de l’eau et du schiste. Les anciens chemins sont fabuleux avec leurs vieux escaliers. Et les passages de rivière sont des invitations à la baignade. Ce sera d’abord l’Homol, entre Sénechas et Tarabias, puis le Lluech après Chambon.
Le tracé passe aussi très près de la « plage » de Chareneuve. On reprend ensuite de l’altitude pour contempler les lacets du Lluech d’en haut jusqu’à le croiser à nouveau près de Peyremale. L’heure est ensuite à l’effort pour rejoindre Bordezac d’abord, puis Malbosc.
Où dormir à Malbosc
Secteur un peu complexe pour l’étape. Je fais volontairement passer l’itinéraire par le lieu-dit Fourniel où se trouve l’unique possibilité d’hébergement : c’est la chambre d’hôte l’Aube des Fourniels. Grand confort, superbe vue : une adresse validée à 200%. Reste le budget à prévoir (à partir de 80 euros) et surtout la disponibilité. Infos et réservation : 06 23 21 22 11 ou 06 77 28 85 64 ou mail à laubedesfourniels@gmail.com
Si la chambre est prise, c’est un peu plus compliqué. II faudra pousser jusqu’à Malbosc, par le PR® (environ 1,8 km) et tenter sa chance auprès des trois AirBnB qui s’y trouvent.
Bon à savoir : si vous dormez à l’Aube des Fourniels, prévenez avant pour voir comment il est possible d’organiser le diner. Il y a un Bistrot de Pays à Malbosc qui peut préparer à l’avance des plats à base de produits locaux. C’est très bon mais ça se réserve. Plus d’infos : 06 11 07 14 01

4 – Malbosc – Les Vans : 19 km, 6h, +485m, -835m
Cette dernière étape correspond à peu de chose près à la quatrième étape du Cévenol mais en sens inverse. Il faudra profiter de la table d’orientation de Malbosc au petit matin avant de descendre franchir le ruisseau de l’Abeau par son vieux et solide pont.
Après la traversée du pittoresque hameau de Sabuscles, on entre dans une ambiance plus méditerranéenne, dans des sous-bois de résineux garnis de bruyères. On rejoint ainsi Brahic avant de retrouver les abords de Naves et des Vans. Le chemin retour s’effectue d’abord par le sentier de découverte de Naves avant de retrouver le chemin de l’aller pour rentrer sur Les Vans.

Magnifique, ce que vous proposez, ça donne vraiment envie de se lancer sur les sentiers et en plus avec plein de renseignements, pratiques bien utiles.
Un seul regret, j’aurais bien aimé trouver des itinéraire d’une dizaine de jours de marche, car, quitte à faire le trajet, autant que ça vaille le coup. Pour info, j’habite Nice.
Hello,
Oui je privilégie les itinéraires courts en général. La disponibilité moyenne des marcheurs-ses excède rarement une semaine désormais et ce sont donc des itinéraires qui trouvent facilement leur public. Si l’occasion se présente, je ne manquerai pas de faire le focus sur de plus longs en tout cas !
Bonjour, merci pour toutes ces infos !
Est-il recommandé de faire cet itinéraire en été ?
Très bonne journée à vous 🙂
Bonjour Pauline,
Vous dites « cet » itinéraire mais l’article en présente cinq. Duquel parlez-vous précisément ?
Ah oui pardon !
Je pensais à l’itinéraire en Ardèche (le GRP des Hautes Vallées de la Cèze). Nous sommes deux et aimerions le faire en bivouac début juillet, est ce que c’est faisable de compter sur l’eau de la rivière (si on la filtre)?
Alors je peux répondre à ta question initiale qui était « peut-on faire ce trek en été » : dans l’absolu, oui, tu peux. Avec le risque de la chaleur. Ce n’est pas la saison que je privilégierai mais bon ça passe quand même. Y’a quand même du monde qui vient en Ardèche l’été ! Faut juste bien penser à boire et se rafraichir la tête et le corps régulièrement. Pour ce second point, les rivières, c’est bien ! Pour le premier en revanche je t’avoue que, même filtrée, j’aurais du mal à boire l’eau de si gros cours d’eau. À la rigueur pour la popote, une fois filtré et porté à ébullition… Mais à boire tel quel, mmmm… J’ai pas assez confiance. Mieux vaut anticiper et remplir plusieurs bouteilles auprès d’une source confirmée potable dans les villages quand l’heure du bivouac est proche. Oui ça fait du poids en plus mais mieux vaut ça qu’une dysenterie ou pire ! Après l’eau c’est compliqué et je ne suis pas un spécialiste. Le blog c’est Carnets de Rando et pas Carnets de Rand’Eau lol 🙂
Merci beaucoup !! Super site en tout cas 🙂