Au-delà de la corniche du Vivarais Cévenol, dans le secret d’épaisses forêts de châtaigniers, se dévoile une vallée au charme confidentiel, parcourue par une rivière élégante et joueuse. Cette vallée, c’est celle de la Drobie, qui rejoint plus bas la Beaume à quelques kilomètres de Joyeuse. Le randonneur évolue ici entre Cévennes et garrigue, un territoire pourvu d’une nature authentique que les couleurs de l’automne relèvent avec vigueur. Au lendemain d’une tempête qui a étreint la région d’une poigne hivernale, Carnets de Rando s’est aventuré au fil de ce cours d’eau dans sa partie la plus en amont.
CARNET DE TOURNAGE
En remontant la vallée de la Drobie, je ressens profondément la nature sauvage de l’Ardèche. J’ai la sensation de bénéficier du privilège de fouler du pied un espace reculé, inaperçu du grand public, gardant jalousement le secret de son existence. D’autant plus vrai à cette époque de l’année où les sentiers sont presque entièrement désertés. Quel dommage d’ailleurs ! Combien de personnes passent à côté de ces ambiances d’automne magiques par crainte d’écoper d’une mauvaise météo ? J’ai envie de dire à ces gens : « ne pensez pas qu’à l’été ! L’arrière-saison sait être magnifique ! Osez votre séjour en octobre et en novembre ! Venez goûter à une Nature gratifiante, certes froide, mais tellement vraie ! » Randonner en automne, c’est un peu jouer à pile ou face il est vrai avec le climat. Mais si vous avez la main heureuse, vous ferez votre entrée dans un univers incroyablement plus intime et riche de détails que l’été. Le décor, originellement beau, adopte une nouvelle allure, plus mystérieuse, du genre à donner envie de se poser contre le tronc noueux d’un hêtre et de se raconter des histoires. La musique de l’automne accompagnerait à merveille les contes de fées. Et ici, dans la vallée de la Drobie, j’y suis sensible plus que jamais. Certes le froid rappelle à mes doigts gelés que le temps des bains dans les rivières est révolu, mais cette lumière rasante et chaleureuse qui inonde la forêt ravit tous mes sens en éveil. Les journées sont plus courtes, le mercure plus bas mais qu’importe ! La Nature en automne se mérite et la récompense, loin d’être au bout du chemin, accompagne le marcheur à chacun de ses pas.
INFOS PRATIQUES
Difficulté : assez difficile | Distance : 17 km | Durée : 6h | Dénivelé : 900m
Carte : IGN TOP25 1/25.000 2838OT, Largentière, La Bastide-Puylaurent, Vivarais Cévenol
Accès : Du rond-point à l’est des Vans, sur la D901, en venant de Vallon-Pont-d’Arc, suivre à droite autres directions, centre ville. Au rond-point (zone commerciale), suivre à gauche centre ville. Au rond-point suivant (hôtel restaurant du Vivarais), tourner à droite par D104a, direction Aubenas, Largentière et Lablachère. Un peu plus loin tourner à gauche par D10, direction Saint-Laurent-les-Bains, les Salelles. Suivre la D10 et sortir des Vans. Juste après le pont étroit sur le Chassezac, tourner à gauche, toujours sur la D10. Grimper pendant 14 km. Au croisement avec la D4 –auberge de Peyre – prendre à gauche. Après 1,7 km, descendre à droite par D220, direction Sablières. Atteindre le Mas après 3,5 km.
Topo : cet itinéraire n’étant référencé nulle part, je vous propose d’en retrouver le tracé sur Visorando.
Notes : cette randonnée est longue. A l’automne, la journée peut être un peu courte pour la réaliser entièrement. Il y a possibilité d’une boucle plus courte en partant du Mas : on suit l’itinéraire du reportage à partir du Mas et jusqu’à la Corniche. Sur celle-ci, au niveau du carrefour de la Fouette, il faut descendre à gauche pour revenir sur le Mas. Une boucle moins longue de plus d’un tiers de distance que l’originale.
Bibliographie : L’Ardèche… à pied | C’est le topo-guide officiel édité par la Fédération Française de Randonnée Pédestre. 46 suggestions d’itinéraires homologués Promenade & Randonnée y sont recensés pour approfondir votre découverte de l’Ardèche, accompagnés de leurs cartes et de leurs explications. Prix indicatif : 15 € | Ref.D007
EN BREF
Une randonnée dans le cadre « vrai » d’une Ardèche méconnue. A l’automne, se promener dans les forêts aux couleurs éclatantes de la vallée de la Drobie est un ravissement. La saison est idéale pour venir découvrir ce petit bout de Cévennes parfumé de Provence. Les multiples petites cascades sont autant de points d’intérêt supplémentaires à cet itinéraire aux passages forestiers superbes.
Ce reportage Carnets de Rando réalisé en faveur de l’ADT de l’Ardèche est la propriété exclusive de Carnets de Rando. Son usage à des fins non commerciales est autorisé à condition de mentionner son appartenance au site www.carnetsderando.net. Pour toute autre utilisation, merci de me contacter.
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