Secrets de Nièvre : Escapade à pied au Pays du Pouilly

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En général, on vient dans la Nièvre pour le Morvan. Mais limiter le département à son fameux massif serait négliger le reste d’un territoire bougrement accueillant, délicieusement intime et riche de multiples saveurs. Au rang des plus célèbres se hisse le Pouilly Fumé, un vin blanc identitaire à base de Sauvignon Blanc dont la réputation n’est aujourd’hui plus à faire. Les amateurs de vin et de randonnée sauront donc être attentifs à ne surtout pas manquer le crochet par le petit hameau de Pouilly. On y déguste non seulement le charme d’une balade à travers les douces rondeurs de la vigne mais aussi des millésimes minéraux aux suaves parfums d’agrumes. Une agréable promenade dans le fief de cette AOC historique, à la rencontre des hommes et des femmes qui la font. Une belle histoire d’amour et de terroir à découvrir semelles au vent.

Difficulté : moyen| Distance : 13 km| Dénivelé : 185 m| Durée : 3h30 | Carte : IGN TOP 25 1/25000è 2523SB La Charité-sur-Loire/Suilly-la-Tour


C’est une petite route qui quitte Pouilly discrètement, au débouché de sa rue principale. Un dénivelé s’y immisce sous la semelle des chaussures, mais rien d’insurmontable. C’est un relief peu accentué qui imprime les versants prenant leur élan depuis les berges de la Loire. J’étais resté sur mon image de coteaux aux lignes cassantes des abords de Tours, découverts lors d’un tournage sur le GR®3 et gravis à la force du mollet. Des efforts courts mais réels, dignes des fractionnés réalisés par les sportifs. Dans ce Val-de-Loire nivernais, les rives du grand fleuve ne sont qu’encore aimablement bosselées.

Je m’attendais, en arrivant, à littéralement plonger sur Pouilly. En réalité on y glisse plutôt qu’on y bascule. La douceur du relief local est la première surprise.

L’altitude s’y gagne donc pour chacun(e) sans souffrance et, très vite, l’horizon se recouvre de vignes. Des rangées parfaitement ordonnées font une haie d’honneur aux randonneurs tandis que se dessine, sous le pied, les contours pavés d’une ancienne route caladée. Elle porte ici le nom de Voie Royale, trace à la rectitude parfaite qui s’aplanit en laissant apparaître derrière elle les toits noirs et luisants de Pouilly. De l’autre côté de la Loire, la Nièvre cède le terrain au Cher et à une alternance pacifique entre lignes boisées et monocultures.

Pouilly

La vigne frétille sous l’effet d’une brise légère, dégringolant en vagues vertes figées qui creusent le terrain comme la houle l’océan. Le sentier s’y taille un corridor que le visiteur remonte à pas lents. Une sorte de montée des marches d’un Cannes bourguignon où l’on récompenserait non des films mais des vins. Et, partout autour, des plants impeccables de vigne, plantés là et immobiles comme des légions romaines prêtes à déferler sur Pouilly. Pierre et Marlène remontent les rangs de cette armée de raisins en rythme. La randonnée frôle l’inspection : bienvenue en terre de Pouilly Fumé.

Le Pouilly, ici, ce n’est pas que du vin, c’est une tradition et un art de vivre ensemble.

Cette randonnée au cœur du vignoble ne saurait se contenter d’être une simple promenade. Elle doit nécessairement s’accompagner d’une authentique curiosité pour comprendre comment le vin rythme ici la vie des hommes et renforce leur lien social. Source de vie et poumon économique, la vigne est aussi un élément de décor majeur. Harmonie des lignes, régularité métronomique, effets de profondeur : l’équilibre visuel et le jeu de la symétrie séduisent l’œil. Ne parlons surtout pas de monotonie : c’est un milieu vivant dont l’agencement précis relève de l’art. Du pain béni pour l’image qui se délecte de ces axes naturels qui traversent son cadre.

Pouilly

Un soin certain a été apporté au balisage sur cet itinéraire. La signalétique respire le neuf et des mobiliers explicatifs de qualité attendent le promeneur au détour d’un carré de vignes. Les vignerons d’aujourd’hui perpétuent une œuvre démarrée dès le 5ème siècle mais dont le rayonnement fut le fruit du labeur et du savoir-faire des moines de La Charité à partir du 12ème siècle. Je m’amuse d’ailleurs à remarquer que, dans l’Histoire, les ecclésiastiques ne sont jamais très loin lorsqu’on traite de généalogie du (di)vin. L’ouverture progressive de la Loire à la navigation puis, bien plus tard, le chemin de fer, concurrença la place de choix occupée par le Pouilly Fumé aux meilleures tables parisiennes. En vain cependant.

L’histoire du Pouilly Fumé et des hommes qui le font ne date pas d’hier. Le terroir s’est façonné à force de sueur, d’amour et de fraternité

Dans ce petit carré de Nièvre, des générations successives d’artisans du Pouilly continuent de défier le temps pour entériner leur création comme un incontournable de la production viticole du Val de Loire. Un dévouement sans faille qui carbure à la transmission. Le moteur, ici, c’est la famille. La cause est noble et s’appuie sur la communauté. La cohésion qui cimente le collectif contribue à la légende du Pouilly. L’engagement qui anime les hommes et les femmes autour de ce vin local est source de respect comme nous avons pu le vérifier en rencontrant Jérôme Pabiot, cinquième génération d’une des grandes familles de récoltants ici, autour de Pouilly.

On est arrivé chez eux en se laissant glisser sur les Loges, village vigneron qui prolonge le sentier, calé en rive droite de la Loire. Le Domaine des Fines Caillottes est au pied de la pente de la rue Saint-Vincent, l’axe principal des Loges, véritable défilé d’exploitants. Ici on fait du vin ou on ne fait rien ! Dans la fraîcheur salvatrice du caveau – on est alors en juillet et la chaleur de l’été est palpable dans la Nièvre – Jérôme nous brosse un portrait de famille. « L’aventure des Pabiot démarre en 1900 avec notre aïeul Louis, sans aucune machine ou animal. À l’époque, le domaine ne fait que 1,2 hectares. Le cheval, puis les ânes, n’entreront que plus tardivement. C’est Jean, le petit-fils de Louis, qui acquiert le premier tracteur en 1958. »

Le Pouilly, chez les Pabiot, c’est une belle histoire de famille démarrée il y a maintenant près de 120 ans.

« Puis mon père Alain, à partir de 1978, va planter de nouvelles vignes pour progressivement passer de 7 à 30 hectares aujourd’hui. Moi je l’ai rejoint après mes études en viticulture, en 2004, pour surtout beaucoup travailler sur la partie commerciale, même si j’aime aller à la vigne et que je participe aussi largement à l’exploitation. » Lancés dans une démarche d’engagement en faveur du développement durable, les Fines Caillottes sont certifiées Terra Vitis et Haute Valeur Environnementale de niveau 3, autrement dit le plus élevé. Cela signifie moins de traitement pour une production la plus naturelle possible. Des contraintes assumées par ces esthètes du vin qui produisent un Pouilly Fumé régulièrement récompensé.

Pouilly

« Mais tous ces autres exploitants, à commencer par d’autres Pabiot, ce n’est pas un peu la concurrence ?« , demande-je. « Pas vraiment« , me répond Jérôme en souriant. « On se connaît tous aux Loges. On a grandi ensemble. C’est très soudé. On a chacun nos domaines mais ça ne se tire pas dans les pattes. Au contraire même, le collectif répond présent quand l’un de nous a des problèmes avec sa vigne ou a besoin d’un coup de main. C’est très solidaire. » Non sans nostalgie, Jérôme nous gratifie de quelques anecdotes de son enfance dans les vignes, nous désigne ses cachettes de gosse dans les coteaux, évoque les fêtes de village…

La recette d’un bon Pouilly semble décidément puiser son équilibre entre le savoir-faire, l’amour de la vigne et la joie de vivre. On jurerait presque celle du bonheur !

Le Pouilly c’est une vocation, une philosophie, un appel auquel on répond. C’est une vie placée sous le signe de la vigne et rythmée par les saisons. À son évocation, les images d’une ruralité heureuse et profondément humaine dansent dans mon esprit. « Et pourquoi les Fines Caillottes ? » interroge Marlène. Jérome désigne alors des échantillons de cailloux sous verre. « Ce sont elles les caillottes« , dit-il. « C’est ce qu’on trouve sur notre terroir argilo-calcaire. On les appelle des caillottes. On trouve également des marnes , dites à petites huîtres, et des silex. C’est cette géologie qui permet de donner au vin du domaine sa complexité aromatique.« 

Quand on est du sud et qu’on aime le vin, c’est toujours un réel plaisir de découvrir de nouvelles histoires viticoles sur sa route. Parce que les vins de la Loire – et en particulier les Pouilly – ne sont pas légion en Provence. Avant de quitter et de remercier Jérôme, je me fais la promesse d’en commander pour ma cave. Un peu difficile d’en traîner dans le sac à dos, en pleine chaleur, quand il reste, en plus, quinze jours de reportage avant de rentrer à la maison ! Avant de poursuivre l’itinéraire, j’entraîne Pierre, Marlène et Foulkan sur les berges de la Loire toute proche. Une petite table à l’ombre de grands arbres, à proximité d’un vieux pressoir fleuri, siéra parfaitement à notre pique-nique.

Il y a décidément de la douceur de vivre dans cette agréable campagne nivernaise. Elle se savoure tout autant dans la marche que dans la contemplation de ses calmes reliefs.

Un vallon boisé, en forme de virgule, entaille à l’est le vignoble des Loges. C’est dans cette direction que nous entraînent les balises. Foulkan y avance le museau à ras de terre, en veillant à sagement rester dans l’ombre protectrice des arbres. La vigne, omniprésente, finit par remplir à nouveau l’horizon lorsqu’on atteint la route, à un peu plus de 200 mètres d’altitude. Notre prochaine étape, c’est Les Berthiers, un autre petit bourg dédié au vin et placé sous la coupole de Saint-Andelain, un peu plus haut. Rues désertes, dernière cigarette, plus rien ne bouge, comme dirait une célèbre chanson. Le soleil semble être venu à bout de toute activité humaine, à l’exception de la randonnée !

Pouilly

Un bout de balisage invite à prendre la clé des champs par la petite rue des Bois, sur notre droite. Un raccourci pour les marcheur/ses qui raccorde Les Berthiers directement au Belvédère, un ancien château d’eau reconverti en tour panoramique. Pour seulement deux petits euros, c’est l’occasion de prendre de la hauteur sur un panorama s’ouvrant, de La Charité jusqu’au sud du Loiret, sur tout le vignoble de Pouilly et avec, en toile de fond, le moutonnement des premiers vallons du Sancerrois. La boucle du retour s’engage à partir de ce point. Après avoir laissé le ruban goudronné de la départementale 503, on refait notre entrée dans l’immensité de la vigne.

La sérénité qui se dégage de ces immenses nappes de vigne me rappelle, d’une certaine manière, la sensation ressentie face aux paysages de l’Auvergne. L’espace est décidément un dénominateur commun au bien-être.

Une traversée s’amorce, en mode grands espaces. Le regard porte loin, flottant avec légèreté sur un vert tendre tiré en couverture sur la douce ondulation du coteau. Impossible d’être plus au cœur de ce qui fait l’identité de ce territoire. La souveraineté absolue du Sauvignon Blanc s’affiche dans toutes les directions. Tout autour de nous se déploient les hectares du Domaine De Ladoucette, propriété des Comtes Lafond depuis 1798 et qui compte parmi les plus importants et les plus réputés du vignoble de Pouilly Fumé. Un prestige qui s’incarne, entre autre, dans le superbe château du Nozet, de style Renaissance, daté du 19ème siècle, autour duquel s’élance le domaine.

Pouilly

Si la bâtisse et les jardins adjacents sont privés, il demeure néanmoins possible d’y jeter un œil furtif par quelques ouvertures bien placées. C’est là résolument une belle pièce qui évoque déjà, quoique bien plus en aval, les futurs et célèbres châteaux qui jalonnent le cours de la Loire, au-delà d’Orléans. Une oasis inattendue avant de retrouver, à la sortie, le dénuement plus triste de parcelles de monocultures. Un passage obligé, dans les coulisses des vignes voisines, avant de retrouver le creux accueillant d’un petit sentier s’affaissant en douceur vers Pouilly. Passés sous la voie de chemin de fer, on s’engage le long de l’avenue Laubespin pour finalement regagner le centre de la commune.

Pas question de partir d’ici sans avoir fait la visite de la Tour du Pouilly Fumé !

Fin de la rando ? Pas tout à fait, car il nous reste un lieu à visiter, histoire de mettre un point final à cette marche au pays du Pouilly Fumé. J’aime l’exhaustivité et c’est la raison pour laquelle un crochet par la Tour du Pouilly Fumé était essentiel. Dans ce beau bâtiment aux lignes épurées, le département a mis les moyens de la restauration pour offrir au public un espace de compréhension du vignoble et de son histoire. En marge d’une jolie boutique de laquelle il sera difficile de renoncer à repartir les mains vides a été bâti un parcours scénographique immersif pour ressentir l’univers du Pouilly Fumé.

On laisse les portes retomber derrière nous et nous revêtir d’obscurité. Puis, à l’invitation d’une voix surgie de nulle part, on démarre cette visite par une leçon d’histoire. Animations, lumières et écrans se passent le relais pour conter, en musique et en explications, ce qui a conduit Pouilly à ce qu’il est aujourd’hui. L’histoire racontée plus tôt dans la journée par Jérôme prend une autre envergure, complétée par force détails et images d’archives. Les visages du Pouilly se dévoilent au fil des saisons. La camaraderie et la passion du terroir s’y expriment à l’identique que dans le récit du petit dernier des Pabiot.

En quelques heures passées ici, on se sent déjà presque attaché à ce petit bout de terre nivernaise

On poursuit la visite dans des salles où manipulation d’objets et interactivité invitent le visiteur à s’impliquer. Une sorte de mini-Cité des Sciences dédiée au Pouilly ! Instructif et ludique à la fois. Cerise sur le gâteau, la superbe Cave aux Arômes, à la mise en scène élaborée, qui permet de découvrir les dix familles aromatiques des vins blancs de Pouilly. Le plaisir des yeux et des sens pour lever le voile sur quelques secrets liés au fameux nez du vin. Un très très bel endroit pour achever cette randonnée dans les vignobles de Pouilly-sur-Loire.

Pouilly

VENIR DANS LA NIÈVRE

En voiture

Si vous regardez bien votre carte de France, vous noterez que la Nièvre est un département assez central, posé tout au-dessus du Massif Central, à quasi équidistance de Paris et de Clermont-Ferrand. Pour les sudistes – dont je fais partie – ça ne fait généralement pas partie des choix premiers de destination. Et c’est bien dommage et j’espère que les différents reportages du blog vous convaincront qu’il pourrait être judicieux de revoir cette copie erronée !

Pour celles et ceux qui remontent donc depuis le sud et la vallée du Rhône, il faudra suivre l’autoroute jusqu’à Châlons-sur-Saône et, de là, tirer par la D978 vers Nevers via Autun et Château-Chinon. Depuis le Languedoc et le sud-ouest, le mieux est de viser Clermont-Ferrand puis de rejoindre Nevers via Moulins. Le grand ouest, quant à lui, préférera converger par autoroute vers Bourges pour rallier ensuite Nevers par la D976. Enfin, le nord et la région parisienne, pourront eux emprunter l’A77 directement jusqu’à Nevers.

À titre personnel, j’arrivais de mon tournage en Seine-Maritime et j’ai d’abord transité par Paris. Comme, à l’issue de ma semaine dans la Nièvre, j’avais besoin d’aller en Côte-d’Or, j’ai pris un train Paris-Auxerre et j’ai loué une voiture à Auxerre pour être autonome dans la Nièvre.

En train

La longue histoire qui lie l’Île-de-France à la Nièvre lui permet une desserte encore excellente en train depuis Paris. Des Paris-Nevers en seulement deux heures et pour moins de trente euros, vous en trouverez sans peine. Depuis Marseille, Montpellier, Rennes ou Bordeaux, c’est plutôt en 5h à 6h et pour, en moyenne, deux à trois fois plus cher. Mais la ligne existe et la fréquence quotidienne est correcte.

ACCÈS À POUILLY-SUR-LOIRE

En voiture et en montant depuis Nevers, on accède à Pouilly depuis le sud en quittant l’A77 à la sortie 26. On accède rapidement au centre de la commune par la D28a. Parking à disposition sur la droite de la route, juste après l’agence postale, Impasse des Écoles. En train, il y a environ 10 trajets quotidiens pour relier Nevers à Pouilly en une heure de temps et une dizaine d’euros.

DE LOIRE EN VIGNES : LE TOPO

Départ du parking. Remonter la rue principale vers le nord, direction Cosne-sur-Loire. Après être passé sous la voie ferrée (1), suivre à gauche la route indiquée comme Voie Romaine. L’itinéraire est commun avec le GR®3.

Au terme de ce large chemin partiellement pavé (2), partir à gauche à travers vignes, en suivant un chemin à flanc de coteau. Si vous hésitez parfois sur le bon itinéraire, gardez à l’esprit qu’il ne faut jamais descendre. On finit ainsi par venir buter perpendiculaire à un large chemin (3), arrivant de la droite et poursuivant à flanc, lui aussi, vers la gauche. Le suivre à gauche.

En bout de coteau, il arrondit à droite, en dégageant de belles vues sur la Loire (4), et rejoint un chemin identique qui lui, arrive par en-dessous. Ne pas descendre et poursuivre dans le même axe en passant devant une croix. On rejoint plus loin une habitation à main droite (5) – c’est le Domaine Jonathan Didier Pabiot, de la même famille que Jérôme – puis une route qui descend à travers les Loges.

Au bas de la descente (6), suivre la rue des Pressoirs à droite et amorcer une remontée. Après la dernière habitation, la route se fait chemin et monte à travers bois. On retrouve les vignes plus haut jusqu’à surgir sur la départementale D553. (7)

La suivre à droite. Elle s’aligne bientôt parallèle à l’autoroute, passe devant le Domaine Michel Redde – un autre grand nom du secteur – puis, au terme d’une petite descente, les balises virent à gauche en passant sous l’autoroute (8) et en remontant à l’entrée des Berthiers.

Traverser tout le hameau à droite, par la rue principale. Peu avant la sortie des Berthiers, suivre à droite le balisage par la route dite des Bois (9). Au niveau d’une dernière maison, le chemin quitte la route et part à gauche. On rejoint ainsi le bas de Saint-Andelain et le Belvédère. (10)

À l’intersection de routes, suivre la D503 à gauche. Juste avant qu’elle rentre en sous-bois, à la faveur d’un virage à gauche, prendre à droite par les vignes (11) et, en empruntant la grande traverse bien visible, rejoindre le château du Nozet tout au bout. (12)

Au niveau du portail, prendre à gauche le chemin du Nozet et contourner tout le site du château en passant également devant le Domaine de LaDoucette. En quittant la propriété, on poursuit à travers champs et en arrondissant jusqu’à recroiser la D503. (13)

La suivre à droite. Juste après un virage large à droite, repérer un chemin qui la quitte, à droite, au niveau d’un mobilier d’explication sur les cépages (14). Suivre ce chemin, dit des Côtes en Verse, qui rejoint l’orée d’un bois et amorce une descente jusqu’au niveau de l’autoroute. Longer celle-ci jusqu’à déboucher sur la D28. (15)

Tourner à droite et passer sous l’autoroute. Plus loin, passer sous la voie ferrée et, juste après, emprunter à droite l’avenue Laubespin (16) qui ramène sur le centre de Pouilly-sur-Loire.

RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES & DIFFICULTÉ

Bon soyons clair : ce n’est pas vraiment le genre de randonnée où vous allez prendre de gros risques ! Excepté, peut-être, celui de vous faire coincer dans une cave pour y déguster du Pouilly Fumé ! Et, avec ses moins de 200 mètres de dénivelé au compteur, autant dire que ce sera, pour beaucoup d’entre vous, apparenté à une promenade de santé. Pas de gros challenge physique ou technique à prévoir, donc.

Toutefois, le choix de la saison aura son importance. On a fait ce reportage en juillet 2020 et il faisait clairement bien chaud dans la Nièvre. Ce n’est pas parce qu’on est au-dessus de Lyon que, ça y est, c’est le nord ! On a donc joué de la crème solaire et on n’était pas mécontent d’avoir, pour les uns, quelque chose sur la tête. Partez avec suffisamment d’eau. Vous pourrez refaire le plein aux Loges, un peu avant la mi-parcours, mais c’est tout.

DE LOIRE EN VIGNES : AVIS PERSO

Vous le savez peut-être – ou pas – mais je suis devenu, au fil des ans, un passionné de vin. Je ne vais pas dire que je m’y connais car ce n’est pas le cas : c’est encore bien trop complexe pour moi et la multitude d’appellations m’égare encore largement. Mais j’adore le vin. Et c’est pour moi un des éléments constitutifs forts d’un territoire. J’ai toujours un réel plaisir à découvrir quels vins sont produits là où je me trouve. Alors, forcément, démarrer ce séjour nivernais à Pouilly-sur-Loire, fief du Pouilly Fumé, était réjouissant.

Ce n’est pas la première oenorando que je fais dans Carnets de Rando. Rappelez-vous on en avait déjà fait une en Ardèche, à Rochevine, mais aussi dans l’Aisne, sur le thème du champagne. Alors après, il faut quand même le reconnaître, en matière de paysages, il n’y a pas vraiment de surprise. Une vigne reste une vigne, même si le terrain change d’un terroir à l’autre. Et si, contrairement à moi, la thématique du vin vous laisse indifférent(e)s, vous ne profiterez pas autant du voyage. Un simple aller-retour depuis Pouilly jusqu’au panorama sur la Loire devrait vous suffire pour profiter du lieu et ressentir les bienfaits paysagers des grands espaces viticoles.

En revanche, si le mariage de l’oeno et de la rando a du sens à vos yeux, cet itinéraire sera doublement gratifiant et devra, sans hésitation, intégrer la visite d’un domaine. Celle de la Tour du Pouilly Fumé sera, sans aucun doute, l’ultime temps fort avant de rentrer sur votre hébergement avec, forcément, une bonne bouteille – ou plusieurs – dans le sac à dos ! Bref, ici, le vin et la rando font bon ménage et si les deux vous régalent, cette visite au pays du Pouilly devrait vous combler de bonheur.

HÉBERGEMENTS ASSOCIÉS

Pour celles et ceux qui veulent rester sur Pouilly, vous pouvez séjourner à La Pouillyzotte, une ancienne auberge aujourd’hui reconvertie en une agréable chambre et table d’hôtes et installée dans une jolie maison de 1860. Un cadre et de belles prestations regroupées entre 5 chambres (dont deux suites parentales), un gîte et des roulottes. Tarif à partir de 61 euros. Celles et ceux qui préfèrent l’hôtel se dirigeront vers Le Coq Hardi, un trois étoiles classieux et bien situé face à la Loire. Charme et gastronomie au programme avec 11 chambres dont les tarifs sont compris entre 95 et 115 euros.

Nous, on n’était ni à l’un, ni à l’autre, car tout était plein de chez plein au moment du reportage. On a donc été se chercher un quartier général ailleurs, qui soit assez central par rapport à notre programme de rando et où on puisse poser nos valises tranquillement. Sans compter qu’on avait le chien et qu’il fallait qu’il soit accepté. On a trouvé notre petit paradis à Champlemy, chez Marie-Noëlle, à 30 minutes en voiture de Pouilly. Du bonheur à l’état pur dans cette maison familiale transformée en chambre et table d’hôte et dans laquelle se dégage une incroyable énergie positive. On s’est fait chouchouter, on a parlé à tout le monde, on s’est reposé et tout ça sans se ruiner. Des moments précieux, simples et profondément humains. Ça a été dur d’en partir. Je vous recommande vraiment.

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