L’hiver venu, Malaucène, porte d’entrée nord du Mont Ventoux, remise ses vélos et ses températures estivales pour retrouver un calme appréciable le disposant à d’autres activités. Parmi celles-ci, la randonnée occupe une place de choix, les mois de janvier, février et mars offrant un climat de froid doux et une végétation très largement persistante qui confère au paysage un aspect toujours fourni. C’est le bon moment pour partir à la découverte de ces abords septentrionaux du Mont Ventoux au charme discret mais néanmoins riches d’ouvrages et d’histoires à raconter en chemin. Chapelles, abbayes et petit patrimoine de pierre sèche parsèment des chemins agréables ouvrant régulièrement sur des panoramas remarquables. Écluse sur le gâteau, un passage par le Lac du Paty mettra la touche finale à ce cabinet de curiosités qui nourrit doublement cette jolie boucle d’un intérêt à la fois naturel et historique.
Difficulté : moyen | Distance : 17 km | Dénivelé : 600 m | Durée : 5h30 | Chiens admis : oui | Cartes : IGN TOP 25 1/25000è 3040ET Carpentras + 3140ET Mont-Ventoux
LE GROSEAU : À LA SOURCE DE MALAUCÈNE
La journée démarre en quittant Malaucène par la rue Pétrarque. Je marche dans les traces du célèbre humaniste florentin, auteur de la première ascension répertoriée du Ventoux, en avril 1336. Une première et immédiate anecdote qui rappelle que la boucle du jour est d’abord un beau livre d’images et d’histoires à feuilleter. La prochaine m’attend déjà moins d’un kilomètre plus haut, au bord de la route départementale empruntée par des milliers de cyclistes, en route pour le sommet mythique, qui la dépassent parfois sans même la voir.
La chapelle du Groseau porte ainsi le nom de l’illustre source qui jaillit du pied de la solide et impressionnante falaise émergeant de derrière la cime des arbres, à une centaine de mètres de là, et qui honore les dieux païens d’antan. Cette source est la seconde résurgence karstique du département de Vaucluse, en débit, après celle de la Fontaine de Vaucluse. Captée et utilisée depuis l’époque romaine, elle berce l’histoire de Malaucène, depuis le Néolithique jusqu’à aujourd’hui.
Notre-Dame-du-Groseau est l’une des pièces de cette immense mosaïque d’Histoire vauclusienne qui, depuis le pied du Ventoux, s’étire à travers les âges. Sauvée par Mérimée au milieu du 19ème siècle, elle est le témoin survivant d’un ensemble monastique bien plus important – dont le souvenir est aujourd’hui perdu dans le temps – qui fut jadis la résidence d’été du premier Pape d’Avignon.
Notre-Dame-du-Groseau est une belle pièce d’architecture romane, assemblage esthétique de deux chapelles de pourtant cent ans d’écart, habillée dans un carré de végétation où infuse l’atmosphère apaisante du sacré.
Le/La marcheur/se, béni(e) par la magie du lieu, pourra y prendre une belle et profonde inspiration avant d’affronter l’effort à venir, patient et embusqué plus loin, au-delà des bâtiments désaffectés d’une partie des anciennes papeteries – abandonnées depuis 2009 – un patrimoine singulier mais tout autant enraciné à l’eau du Groseau pour raconter la vie des hommes de Malaucène.
CHEMIN DE CROIX, CHEMIN DE FOI
La marche vers le Lac du Paty reprend sur un chemin blanchi par le givre matinal, au fil des balises blanc et rouge du GR®91 qui accomplit ici ses derniers kilomètres jusqu’à Fontaine-de-Vaucluse après avoir traversé le Vercors depuis Saint-Nizier-du-Moucherotte, en Isère, quelques 200 kilomètres plus haut. Il croise une première fois la route départementale menant à la station du Mont Serein et reprend son ascension de plus bel dans un versant colonisé par une armée silencieuse de pins noirs d’Autriche.
Des poussées d’acné rocheuse transpercent les tapis d’aiguilles qui recouvrent la pente soutenue où le sentier force le passage du Rocher du Portail Saint-Jean. Malgré les frimas du mois de février et l’ombre qui envahit ces versants exposés au nord, la chaleur corporelle grimpe en flèche et renvoie rapidement dans le sac à dos les épaisseurs superflues adoptées préventivement.
Plus clairsemée aux abords des 600 mètres d’altitude, la pinède accueille maintenant progressivement à ses pieds une végétation buissonnante et caractéristique de la Provence tandis que de larges croix de bois font leur apparition, parsemant à intervalles réguliers les bords du chemin.
On progresse en effet sur une antique voie de pèlerinage qui finit par atteindre la petite chapelle de Piaud, modeste bâtisse sans artifice et aux murs orangés, où on venait prier la pluie au 17ème siècle. Je me dis que l’époque actuelle, brillant par son déficit pluviométrique, pourrait bien donner une seconde vie à ces lieux de cultes aujourd’hui presque oubliés et avalés par les résineux.
LES BALCONS DU VENTOUX
La route est atteinte plus loin pour la seconde fois. Au-delà du parking ouvert de l’autre côté, les hauteurs de la Combe Obscure – un thalweg boisé et sinueux qui permet au GR®91 de rejoindre, plus bas, Bédoin et le Piémont du Ventoux – apparaissent.
La Combe Obscure, déjà couverte lors du tournage, en 2021, de l’épisode de Mon GR® Préféré consacré au GR® de Pays du Tour du Ventoux, n’est pas au menu du jour mais y bénéficie, en revanche, de belles ouvertures.
Tournant le dos au GR®91, c’est à un autre GR® de Pays auquel il faut maintenant aller se connecter pour rejoindre le Lac du Paty : celui du Tour des Dentelles de Montmirail. On s’y raccorde après un court cheminement qui nous lance rapidement sur une belle chevauchée en crête avec vue, tracée parmi un assortiment de genévriers tantôt cades, tantôt de Montpellier.
Plus loin, s’écartant des bouquets de buis et de chênes verts, d’étroites terrasses rocheuses permettent de profiter de la vue sur la silhouette de calcaire bosselée du Rocher du Gros Pata qui émerge au-dessus de la Combe Obscure, tout en-dessous de nous.
Le sommet du Ventoux apparaît, objectif indistinct dont l’éloignement manifeste rappelle à qui l’aurait étourdiment oublié que le Géant de Provence n’est pas qu’une simple colline mais bien une montagne à part entière.
L’itinéraire déroule ensuite agréablement parmi une végétation à taille humaine et par l’entremise d’un bon sentier constitué ici et là d’affleurements rocheux solides défrichant un couloir étroit dans ce drôle de décor de garrigue désordonnée.
La pente s’infléchit tout en douceur jusqu’à un chemin plus large qui conduit les pas du marcheur vers le carrefour des Trois Termes où une piste DFCI lui succède finalement. En toute honnêteté, je me suis d’abord demandé pourquoi le balisage faisait le choix de la DFCI alors qu’un PR inspirant plongeait dans la forêt pour rejoindre, lui aussi, la chapelle du Paty.
J’en comprends la raison plus tard quand, me retournant, j’aperçois le sommet du Ventoux, souverain, qui remplit maintenant un horizon de ciel bleu. Une silhouette massive qui confère à l’arrière-plan une impression de force tranquille. Cette ouverture sur le Ventoux justifie pleinement ici l’usage d’une DFCI où il est souvent plus facile de s’imaginer pédaler que marcher pour en rompre la monotonie.
LE WAOUH DU BARROUX
Après moins d’un kilomètre, au carrefour dit de l’Aéropostale, une allée caillouteuse invite à quitter la DFCI pour un tracé à la règle qui bute contre l’extrémité de la longue crête démarrée depuis les Trois Termes. L’horizon s’y ouvre généreusement, perspective accentuée par la rupture de pente qui plonge vers le Lac du Paty, encore invisible, en dévoilant une vue extraordinaire sur le village du Barroux, blotti au pied de son château.
Après le Ventoux et l’ouverture panoramique sur son piémont s’étirant jusqu’à la vallée du Rhône, c’est un autre formidable trésor paysager du Vaucluse qui se révèle soudainement au détour du chemin.
En toile de fond, les reliefs acérés des Dentelles Sarrasines composent un panorama essentiel dont l’alignement semble tenir du miracle et que le choix habile de cheminement permet de contempler dans cette quintessence parfaite. Un nouveau temps fort visuel dont la découverte inattendue devrait, j’en suis convaincu, subjuguer les randonneurs autant que je l’ai été.
La petite chapelle du Paty se dévoile plus bas, au carrefour de plusieurs sentiers, et marque notre entrée sur un circuit plus local dit du Petit Patrimoine Rural. Initié par la commune de Caromb, il permet sur 4,5 kilomètres d’opérer une courte boucle à la rencontre d’une quinzaine d’ouvrages en pierre sèche, héritage d’une époque où les terres étaient partout cultivées et pâturées par les troupeaux.
Le terrain, partiellement reconquis par la végétation depuis son abandon au milieu du 20ème siècle, a depuis été classé en Espace Naturel Sensible et se divise en trois entités paysagères à fort intérêt écologique de part et d’autre du Lac de Paty.
L’histoire de la chapelle, racontée en détail sur un panneau d’interprétation installé sur le site, est un chapitre du grand livre de cette vie d’avant. Deux sources – dont l’une bénéficiant d’un ingénieux système de captage qui m’a rappelé l’esprit des toits-citernes du Larzac – s’y découvrent qui permettaient l’irrigation des cultures en terrasse. L’endroit, situé à mi-chemin de notre boucle, est parfaitement propice au pique-nique.
SUR LES CHEMINS DU PETIT PATRIMOINE RURAL
Après cette pause ensoleillée et abritée – bonheur ! – je décide d’une infidélité au tracé initial de ma randonnée pour me laisser glisser par ces Chemins du Petit Patrimoine Rural jusqu’au parking du vallon de Paty. Je n’ai pas le temps de faire la boucle complète aujourd’hui mais j’espère bien croiser quelques-uns de ces témoins silencieux de la vie ici au siècle dernier.
En faisant appel à son imagination, on peut se représenter ce paysage débarrassé de ses résineux actuels et fourmillant du travail laborieux des hommes qui le peuplaient alors. Un souvenir de seulement moins de cent ans tout de même.
Malheureusement, ce n’est pas sur la section que j’ai choisie que se concentre la part la plus représentative de la thématique. Subsistent néanmoins parmi la forêt de pins d’Alep une petite capitelle, les traces éparses d’une ancienne ferme et un imposant mur de soutènement pour restanque aujourd’hui recolonisée par la végétation.
Le parking signe l’amorce de la boucle retour vers Malaucène. Pour remonter vers le Lac du Paty, on emprunte le tracé d’un second sentier de découverte local : celui du Manoir de la Pré-Fantasti, auréolé par la légende d’être hanté par le fantôme du neveu d’un pape et où la randonnée se transforme illico en un épisode de Scoubidou.
Je reste agréablement surpris par cette concentration de curiosités et de thématiques disséminées autour du Lac de Paty, tout comme des efforts réalisés pour les valoriser grâce à des panneaux d’interprétation et à des itinéraires balisés. La démarche témoigne de l’attachement sincère au territoire et à son histoire par les locaux.
En convoquant le souvenir, les sentiers d’interprétation ouvrent une porte dans l’imaginaire du randonneur qui fait instantanément s’animer et parler le paysage.
Une dimension supplémentaire qui confère une profondeur appréciée à la marche en donnant des clés d’interprétation et de compréhension à l’environnement parcouru. L’exemple du Lac du Paty, rejoint facilement en remontant la rive droite du Ravin du Lauron, en est un nouvel exemple concret.
LA VÉRITABLE HISTOIRE DU LAC DU PATY
Sans cet apport de connaissances partagé avec le visiteur, qui devinerait que le rôle initial de cette petite retenue d’eau était bien loin de celui servant à contenter les promeneurs et les pêcheurs de ce siècle ? Car avouons-le, l’Écluse du Paty, bloc gris, lisse et sans charme qui ferme le vallon, ne retient pas vraiment l’attention en 2023.
Il s’agit pourtant d’un ouvrage remarquable, tant par sa conception – on parle quand même du deuxième plus ancien grand barrage de France, achevé en 1766 ! – que par son usage qui a rendu possible l’alimentation à l’année des moulins et l’irrigation des terres, permettant ainsi à Caromb de devenir une zone de maraîchage réputée – notamment avec sa Figue Longue Noire de Caromb, encore emblématique de nos jours – bien avant l’ouverture du Canal de Carpentras en 1857.
Aujourd’hui le spot fait le bonheur des vacanciers et des locaux qui peuvent venir s’y rafraîchir et s’y baigner entre la fin juin et la fin août. C’est également un écosystème apprécié des libellules qui y concentrent un tiers des espèces recensées en France. En hiver la décote de l’Étang est importante et c’est un canal à sec qu’enjambe la passerelle construite en amont du plan d’eau.
Au nord-ouest de l’étang, une grande allée remonte dans les espaces lumineux ouverts parmi les pins d’Alep pour rejoindre, plus haut et au débouché d’une bosse au degré de pente aussi bref que soudain, le tracé du GR® de Pays du Tour des Dentelles de Montmirail. Démarre alors une agréable progression sur le fil d’une ancienne restanque qui, à flanc de versant, traverse une pinède rendue à l’ombre de la fin d’après-midi.
S’éloignant désormais ostensiblement de la zone du Lac du Paty, le chemin rejoint une petite route et surgit en pleine lumière dans un décor de vignes et de reliefs lointains parmi lesquels se distinguent la barre des Gippières mais aussi, et surtout, la découpe princière des Dentelles Sarrasines en arrière-plan des murs de l’Abbaye Sainte-Madeleine.
Éclipsé par cette apparition remarquable, le mur de la Crête de Saint-Amand, dressé au-dessus de l’entaille rocheuse du cirque du même nom, rappelle qu’en dépit de son érosion plus marquée, elle reste partie intégrante du grand et bel ensemble des Dentelles de Montmirail. Le renouvellement paysager est donc total pour cette dernière partie de la randonnée.
CHANGEMENT DE DÉCOR
Ce plaisir des yeux renouvelé compense un cheminement qui, lui, délaisse peu à peu les chemins pour la route, à l’exception de cette brève et charmante section à travers les vignes qui rejoint les abords de l’immense domaine de Notre-Dame-de-l’Annonciation.
Dans cette abbaye régie par la règle de Saint-Benoît, une trentaine de moniales se sont retirées dans une vie de prières – il est possible d’assister aux offices ou de participer à des retraites – et d’activités dont le fruit peut-être acheté par les visiteurs/ses dans une petite boutique intégrée au site.
De l’autre côté du chemin des Ambrosis, au-delà de la coopérative viticole Beaumont du Ventoux, des reliefs et des pinacles rocheux émergeant des pins attirent mon attention. C’est ici la secrète Combe des Roches Hautes et là l’arrondi de Piè Cheval, spots en retrait des itinéraires balisés qui me font sérieusement de l’œil et qui habillent le paysage d’une touche de mystère tout en soufflant la promesse d’explorations excitantes.
Le passage brusque des voitures me ramènent à la réalité. L’itinéraire exige d’emprunter sur 500 mètres la très passante route départementale 938. Un exercice rendu précaire par l’absence partielle d’aménagement et qui requiert de marcher soit à même la route, soit en funambule sur un rempart de pierre grignoté parfois par les ronces et, au demeurant, suffisamment haut à un moment donné pour se blesser en cas de chute. Pas terrible.
Si vous n’êtes pas pressés quand l’ombre de la nuit commencera à étendre son emprise sur Malaucène, la plus belle des conclusions à cette journée de randonnée se fera nécessairement à la table d’un restaurant, accompagnée d’un verre de Ventoux !
Pas fâché de quitter cet axe hostile pour le beaucoup plus paisible chemin Calade qui bascule dans les faubourgs nord de Malaucène jusqu’à finalement en retrouver le centre. Un moment propice, dans les lumières chaudes de la fin de journée, pour franchir l’arche de sa Porte Chaberlin et déambuler dans les rues étroites de son centre médiéval jusqu’au sommet de la colline du Calvaire au pied de laquelle se dévoile le village tout entier.
LAC & ÉCLUSE DU PATY : LE GUIDE PRATIQUE
VENIR DANS LE VAUCLUSE
Bonne nouvelle pour les ceux qui habitent loin, Avignon dispose d’une gare TGV ce qui signifie une augmentation sensible de la facilité d’accès en train ! La gare SNCF est ensuite facilement joignable en moins de 10mn en utilisant un petit TER qui circule régulièrement entre les deux. Côté routier, la donne n’est pas trop mal non plus, Avignon se trouvant quasiment à la confluence de l’A7 et de l’A9. Les accès réguliers pour la grande ville du Vaucluse se font cependant depuis l’A9 avec deux sorties : Avignon Nord (sortie 23) et Avignon Centre (sortie 24).
Accès à Malaucène
Malaucène se situe à environ 45 kilomètres au nord-est d’Avignon et se rejoint en trois quarts d’heure de voiture d’abord par la D942 direction Carpentras puis, de Carpentras – qu’on contourne par le nord-ouest – par la D938. Si vous n’avez pas de véhicule il faudra d’abord prendre un train pour Carpentras depuis Avignon Centre (15 départs quotidiens, 32mn, environ 6,70 euros) puis le bus Transcove Ligne K qui fait Carpentras-Malaucène (5 départs quotidiens, 40mn)
Lac du Paty : le Topo Pas-à-Pas
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Quitter Malaucène par l’est et la rue Pétrarque (direction Mont Ventoux) et la remonter pour quitter la ville jusqu’à arriver en vue de la chapelle de Notre-Dame-de-Groseau (1) Un peu avant celle-ci, suivre à droite la petite route indiquant à droite Les Areniés. Après 150m, passer entre les gros cailloux interdisant l’accès aux véhicules aux bâtiments de l’ancienne papeterie et traverser le site. Au bout de la zone bitumée, s’engager en face par un sentier ascendant balisé rouge et blanc. Quand la pente s’infléchit, repérer les balises qui partent à gauche pour couper la route et continuer à monter dans le versant de l’autre côté, au niveau d’un panneau signalétique. (2)
Monter un petit moment dans un versant raide qui s’achève dans un petit défilé rocheux puis s’élever au fil d’une crête forestière, le long d’un chemin de croix qui s’achève à la chapelle de Piaud (3) Poursuivre par le sentier au sud et atteindre à nouveau la route (4) La traverser et, sur le parking, laisser le GR® pour rechercher le chemin qui part sud entre les résineux (pas de balisage). Il rejoint le GR® de Pays Tour des Dentelles de Montmirail – balisage jaune/rouge – au niveau d’un gros cairn. (5)
Poursuivre en face par le GRP jusqu’à l’intersection du Gros Pata (6). Continuer en direction des Trois Termes par le GRP. On rejoint finalement une route qu’on traverse pour rejoindre la barrière de la DFCI de l’autre côté (7). Emprunter la DFCI en direction de Caromb et L’Aéropostale (8).
À L’Aéropostale, quitter la DFCI par le GRP direction Caromb 3,7 km jusqu’à arriver sur la chapelle du Paty (9). Au niveau du poteau signalétique, suivre d’abord la direction La Madeleine mais, après 100 mètres, tourner à gauche pour continuer à suivre le GRP. Lorsqu’il commence à infléchir en descente à droite, surveiller le départ d’un sentier balisé vert sombre qui part à gauche et le prendre (10).
Rester vigilant pour suivre ce balisage car de nombreuses fausses pistes non balisées ou balisées vert clair peuvent inciter à l’erreur. D’abord à flanc au-dessus du lac du Paty, il recrochète un sentier forestier qui descend ensuite rapidement jusqu’à atteindre, plus bas, le parking du Paty (11).
Traverser le parking et s’engager après à droite, en passant les plots de bois, par le sentier longeant à droite la Figuerie du Paty. Il remonte la rive droite du Ravin du Lauron et rejoint le lac du Paty (12)
Longer le lac jusqu’au niveau de la passerelle (13) mais ne pas l’emprunter : infléchir à gauche pour couper une première piste carrossable et continuer à travers les pins d’Alep au fil d’une large croupe. Atteindre une route (14), la traverser et continuer en face par un chemin pentu. Déboucher à l’entrée d’une propriété privée imposante (15).
Partir à droite par le GRP jaune-rouge. À flanc de restanque le sentier rejoint l’intersection de Font Mourèle (16) Continuer en face direction Malaucène et atteindre le poteau signalétique de Piè Conieu (17). Continuer direction Malaucène par la petite route jusqu’au croisement avec la D938 (18). La traverser avec prudence pour poursuivre de l’autre côté par un large chemin. Bien suivre ensuite le coude à gauche qui envoie le sentier traverser les vignes avant de toucher la route passant sous Notre-Dame-de-l’Annonciation (19).
La suivre à droite et remonter plus haut par le chemin des Ambrosis jusqu’à l’intersection avec la D938 (20). La suivre très prudemment – passage vraiment dangereux – sur 500m et, dans un virage à gauche, la quitter par le Chemin Calade à droite (21). Descendre par cette rue en suivant le balisage jaune jusqu’à Malaucène centre.
Pour en faire moins
Il est possible d’éviter le crochet par le parking du Paty – et le passage par un bout du Chemin du Petit Patrimoine – en restant tout le temps sur le tracé du GRP après la chapelle du Paty. À partir du point (10) on atteint ainsi directement la passerelle au niveau du point numéro (13).
Pour en faire plus
Si vous disposez de suffisamment de temps, il est possible de réaliser en sus la boucle complète des Chemins du Petit Patrimoine Rural au départ de la chapelle du Paty – tracé en pointillés bleus avec mention + – pour découvrir l’intégralité du patrimoine de pierre sèche racontant l’histoire de ce bout de territoire (4,5 km, 155m D+, 1h30) – Trace GPX
Variante à 2 Véhicules
L’essentiel des temps forts de cette boucle se concentrant très largement sur la première moitié, je me suis dit lors de cette sortie qu’il pouvait être également envisageable – moyennant le fait de disposer de deux véhicules – de n’opérer que la partie qui fait Malaucène >> Lac du Paty en laissant une voiture à Malaucène et une autre sur le parking du Vallon de Paty. Une solution qui pourra séduire celles/ceux d’entre vous disposant de peu de temps et qui préfèrent concentrer leur effort et le temps de marche sur la partie la plus identitaire du tracé.
Lac du Paty : Recommandations Particulières & Difficulté
Concernant la difficulté de ce parcours, je me permets de nuancer le degré « Difficile » signalé sur le topo-guide de la FFRandonnée que je trouve personnellement inadapté. Cette cotation surestimée peut avoir la double conséquence de soit décourager certain(e)s marcheurs/ses, soit au contraire de décevoir les plus sportifs/ves qui estimeront avoir eu davantage la sensation d’une agréable promenade.
La randonnée de l’Écluse et du Lac du Paty n’est pas difficile. Avec seulement 15 kilomètres et un peu plus de 600 mètres de dénivelé, elle se classe au maximum dans une catégorie de difficulté moyenne. Les sentiers proposés ne sont ni piégeux, pas plus qu’ils n’exigent de franchissements techniques. Bref cet itinéraire s’inscrit dans un niveau de difficulté abordable par une très grande majorité de marcheurs/ses habitué(e)s à faire plus que 10/12 kilomètres.
Par contre, au niveau sécurité, je reviens sur ce court mais problématique passage sur la D938 en fin de parcours. Je vous invite à vraiment l’éviter par un contournement un tout petit peu plus long mais bien plus sûr, représenté sur la carte en pointillés orange avec la mention V. Au niveau du poteau signalétique Saint-Michel (20) partez plutôt à gauche par le chemin de Plan de Laval, direction Le Pont Rouge/Champ Renier. Plus bas, au niveau de l’intersection avec, à gauche le Clos Saint-Michel, tournez à droite par une petite route, direction Col de Ronin (22). De ce point, longer la D938 très brièvement en se tenant derrière les plots de sécurité et vite s’engager à gauche, au niveau de l’entrée d’une propriété. Ne pas rentrer dans celle-ci mais repérer à droite le chemin du col de Ronin qui, balisé blanc et rouge, redescend sur Malaucène entre des zones résidentielles.
Lac du Paty : Saisonnalité
Cette randonnée a été effectuée en hiver, au mois de février. L’hiver possède l’avantage, dans ces territoires lourdement impactés par la canicule en plein été, de profiter de températures allant de fraîches à douces. Le début du printemps est également une excellente période pour faire cet itinéraire. La chaleur n’y est pas encore trop virulente et le printemps explose dans la garrigue. Les jours sont également un peu plus longs.
L’automne réserve encore de belles surprises mais la nature essentiellement persistante de la végétation de ce côté du Ventoux ne donne pas lieu aux explosions de couleurs qu’on pourrait attendre de cette saison magique. L’été est, finalement, la période la moins conseillée pour profiter de cette randonnée. Mieux vaut se rendre directement au Lac du Paty pour y piquer une tête et attendre que la fraîcheur retombe en fin de journée !
Liens utiles
Le Ventoux c’est une destination à part entière qui dépasse la seule pratique de la randonnée. Histoires humaines, activités sportives, paysages d’exception. On parle ici de mythe. Si vous souhaitez y passer un peu de temps et/ou aller plus loin que l’expérience proposée dans cet article, rendez-vous sur le site officiel de Ventoux-Provence.
Voici le lien vers la fiche descriptive de cette randonnée vers le Lac du Paty sur le portail de Provence Guide. Et pour explorer davantage de randonnées autour de Malaucène, du Ventoux ou dans le Vaucluse, je vous mets également l’indispensable lien vers l’Espace Rando de ce site, portail touristique de la destination.
Concernant le Lac du Paty, sachez qu’en tant qu’Espace Naturel Sensible, des activités nature y sont proposées par les gens du Conservatoire des Espaces Naturels de PACA. Une bonne manière d’approfondir la découverte du lieu pour peu que cela tombe avec le jour de votre randonnée. Informations et inscriptions sur le site du CEN PACA.
Bibliographie
Le Pays du Ventoux… à pied Cet itinéraire et 44 autres sont à retrouver dans le topo-guide édité par la FFRandonnée « le Pays du Ventoux… à pied ». La collection classique recensant des PR de niveaux facile à difficile pour explorer le temps d’une randonnée à la journée les multiples possibilités offertes par le territoire. Ref. P841. Prix : 14,90 euros |
Lac du Paty : Hébergement associé
Alors oui, je vous le concède, c’est l’adresse grande classe mais elle est juste sur l’itinéraire ! On passe pile devant ! Et y’a quand même pas de mal à se faire du bien non ? Et comme j’y suis déjà passé et y ai également dormi, j’en parle en connaissance de cause. Le lieu est vraiment fou, calme et lumineux. Et je crois que ce qui m’avait carrément séduit, c’est le petit-déjeuner en extérieur, quand le soleil vient toucher la terrasse avec le bruit de la fontaine qui coule à côté. C’est vraiment une bonne adresse, qui dispose sachez-le d’un SPA à tarif préférentiel pour ses clients, avec un prix démarrant à 90 euros la chambre double. Infos et réservations : 04 90 65 22 31 ou mail : contact@hotel-ventoux-provence.com
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