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Je fais partie de ces gens qui, à la question « qu’est-ce que tu connais de bourguignonne », vont assez naturellement avoir tendance à répondre : « la fondue ». Je suis convaincu que, si le jeu une Famille en Or existait encore, ce serait la réponse la plus fréquemment donnée. Mon dernier séjour dans la Nièvre m’aura donc permis de découvrir que la Loire – notre plus grand fleuve de France faut-il le rappeler ? – peut également être bourguignonne. Mais oui ! Et je suis plutôt content, à mon tour, de pouvoir partager ce savoir avec vous dans ce nouvel article qui poursuit l’exploration des différents visages de la Nièvre ! Affûtez vos sens et dégainez vos jumelles : on est parti pour un bon bain de Loire Bourguignonne !
Difficulté : moyen | Distance : 15 km | Durée : 4h | Dénivelé : 100m | Chiens admis : oui (tenus en laisse)| Carte : IGN TOP25 1/25000è 2726SB – Bourbon-Lancy, Grury
DE QUOI EST-CE QU’ON PARLE AU JUSTE ?
La Loire Bourguignonne, c’est cette partie qui mouille à la fois les frontières des départements de la Nièvre, de l’Allier et de la Saône-et-Loire, un peu en-dessous du village de Saint-Hilaire-Fontaine. Un petit bout du monde nivernais juste avant de passer chez les voisins. C’est également le nom de la Réserve Naturelle Régionale de 730 hectares qui y a été créée pour protéger un paysage et une biodiversité uniques.
Nature, libre, sauvage. Les qualificatifs sont nombreux pour évoquer la Loire. Ici, dans sa partie nivernaise, on la qualifie même de Bourguignonne
C’est donc avec beaucoup de curiosité, tant paysagère que naturaliste, que je me suis attaqué à ce circuit de la Loire Nature, une boucle abordable et au dénivelé négligeable qui allait judicieusement compléter ma collection d’itinéraires dans la Nièvre en ajoutant à mon puzzle une pièce située tout au sud du département.
SAINT-HILAIRE-FONTAINE : LA PORTE D’ENTRÉE VERS LA LOIRE BOURGUIGNONNE
Le point de départ de la boucle, c’est Saint-Hilaire-Fontaine, une petite commune de moins de 200 habitants qui connût son heure de gloire quand la navigation sur la Loire était encore importante. Un chapitre aujourd’hui définitivement clos. J’en reparlerai plus tard.
Regroupé autour de son église, le village de Saint-Hilaire-Fontaine étire une poignée de maisons dans un vaste environnement de parcelles cultivées que délimite l’horizon boisé du vaste Bois de Briffault d’un côté et la Loire de l’autre.
Un mobilier de randonnée se découvre près de l’église, qui présente les grands contours de l’itinéraire et met le/la randonneur/se sur la bonne voie. C’est là qu’on retrouve Nathalie, la jeune et dynamique conservatrice de la Réserve, dont les lumières vont pouvoir éclairer les néophytes que nous sommes sur le milieu traversé tout au long de cette randonnée.
D’un pas alerte, Nathalie nous entraîne dans son sillage en direction de l’ancien port de Thareau, un peu moins d’un kilomètre et demi au sud du départ de la randonnée. On emprunte une petite route de campagne quasiment abandonnée par le trafic, chauffant les muscles sous le regard toujours placide de quelques vaches qui pataugent dans la boue de leurs champs. C’est notre tremplin pour la Loire Bourguignonne et ses berges, assez rapidement rejointes.
À Port-Thareau se dévoile celle à la rencontre de laquelle on est venu aujourd’hui, écoulant avec une force tranquille son vigoureux cours d’eau autour d’un méandre : la Loire !
Comme l’an dernier à La Charité – voir le reportage sur le Val-de-Loire sur le blog – la vision de la Loire me procure dans l’instant une agréable sensation d’apaisement. C’est clairement un milieu épargné que le travail de passionné(e)s a permis de restituer à la Nature. Il n’en a pas toujours été ainsi, tout spécialement ici à Port-Thareau.
Désormais rendu aux seules déambulations de l’avifaune, le sable des grèves – si caractéristique des bords de Loire – constituait jadis un précieux or jaune utilisé dans la fabrication du verre. Il faut essayer d’imaginer, planté au milieu des sablières actuelles, un immense magasin dépendant de la verrerie de Fours, à une douzaine de kilomètres d’ici.
C’est d’ici que le verre embarquait à destination de la Grande Halle puis du marché anglais. Les bateaux allaient et venaient, débarquant hommes et matériel à Port-Thareau qui était alors autrement animé qu’aujourd’hui.
Les échos distants d’une époque révolue se sont tous dissous dans les remous du fleuve, emportés très loin par le temps et le courant, ne laissant derrière eux que des souvenirs architecturaux dispersés de-ci, de-là, et quelques pavés sur le chemin aujourd’hui octroyés aux vélos et aux randonneurs/ses. Autre temps, autres mœurs.
D’un geste du bras, Nathalie nous invite à nous approcher du long ruban platine dont le niveau atteint des sommets après les pluies marquées de la semaine passée. « Le paysage a totalement changé avec les précipitations« , nous explique-t-elle. « En temps normal, on verrait plein de bancs de sable, de grèves et même des îles qui ont complètement disparu sous l’eau.«
Après la pluie, la Loire a enseveli son propre décor, charriant des volumes d’eau bien supérieurs aux 835 mètres cubes par seconde de son débit habituel moyen et confirmant son statut, assumé avec fierté, de fleuve vivant.
L’aménagement du fleuve est, en France, un exemple de minimalisme et de conservation. Ici, en Loire Bourguignonne, seules quelques digues ont été discrètement construites pour limiter l’effusion des crues, à l’image de celle qu’emprunte le GR®3 sur lequel se mêle cet itinéraire au fil de la Loire Bourguignonne.
LA LOIRE, MAIN COURANTE DU GR®3
Balisé en 1947, le GR®3 s’emploie à remonter les quelques 1000 kilomètres de la Loire, de ses sources, au pied du Mont Gerbier de Jonc, en Ardèche, jusqu’à son embouchure nantaise, en Loire-Atlantique. Si je manque encore cruellement de contenu sur ce respectable itinéraire sur le blog, j’ai eu, en revanche, la chance de pouvoir le couvrir deux fois pour Mon GR® Préféré.
Le GR®3, est-il utile de le rappeler, est le père fondateur des sentiers de grande randonnée de l’Hexagone.
La première fois, c’était pour les Châteaux de la Loire et la seconde pour ses derniers kilomètres, entre Saint-Étienne-de-Montluc et Guérande. Ici, dans la Nièvre, il reste encore beaucoup de chemin avant d’atteindre Nantes et cet objectif lointain n’est, aujourd’hui en tout cas, qu’une mention floue dans des conversations qui se recentrent très rapidement sur l’objet de notre présence ici, à savoir la Loire Bourguignonne.
Olivier fait décoller le drone pour nous donner un aperçu du paysage à hauteur de sterne. La courbe sinueuse de la Loire se dévoile peu à peu dans l’écran, tandis que l’appareil prend de l’altitude. Un long trait lumineux apparaît, s’étirant dans le patchwork coloré et dénué de relief de ce sud nivernais qui nous accueille aujourd’hui. Quelques îlots boisés apparaissent, trop massifs pour avoir été noyés, et sont contournés sans effort par le courant.
D’une manœuvre de pilotage précise, Olivier saisit au drone les marcheurs progressant, minuscules, parallèlement à l’immense fleuve étirant son cours à gauche du chemin.
La disproportion entre le randonneur et la Loire est l’un des temps forts de cette boucle aux airs de balade. C’est bien évidemment dans cette confrontation à la mécanique du fleuve que prend la source des premières émotions liées à la révélation du paysage. Nul se prétendant sensible à la beauté des forces de la Nature ne pourra côtoyer cette Loire Bourguignonne sauvage sans éprouver une irrésistible attraction.
La marche reprend de plus belle en se désaxant imperceptiblement du fleuve. Aux abords de la ferme des Fondurots, le chemin en forme de digue n’est plus qu’une passerelle tendue entre des champs labourés ou cultivés et des parcelles colonisées par une végétation libre. « Des zones très humides en hiver et très sèches en été.« , précise Nathalie qui vient d’y jumeler la silhouette gracile d’un héron cendré. « On parle ici de toute une faune et une flore familières de ces conditions extrêmes et qu’on ne retrouve pas ailleurs.«
La Loire c’est une diversité de milieux et d’espèces aux techniques d’adaptation redoutables. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour s’extasier devant les stratégies d’évolution de la Nature.
Une richesse fragile dont l’existence a justifié, entre autre critères, la création d’une Réserve Naturelle Régionale en 2015. Nous autres, marcheurs, la traversons avec une retenue respectueuse, au fil d’un chemin à la rectitude parfaite qui semble prolonger, sans fin, cette expérience immersive et sensorielle. Il semblerait pourtant, qu’aux abords de Tinjat et du Domaine de Sursaint, le terme de ce voyage en bord de Loire survienne. Réellement ?
VOUS REPRENDREZ BIEN ENCORE UN PEU DE LOIRE ?
Je n’en ai décidément pas eu assez de cette Loire Bourguignonne. J’en veux encore. Surtout quand j’apprends que la zone cœur de la Réserve n’est qu’à un peu plus de trois kilomètres et qu’il y a encore de belles images à faire là-bas. La boucle retour par le Bois de Briffault peut bien attendre. L’envie de garder la tête à l’air libre et de prolonger ces moments avec le fleuve sont les plus forts.
Ici c’est le plaisir décomplexé de simplement marcher sur les chemins de la nature qui est à l’œuvre. Sans trouver le temps plus long qu’ailleurs ou se languir de spectaculaire.
Une déviation volontaire est actée qui emprunte d’agréables couloirs végétaux où pousse une herbe drue et chargée du vert vigoureux du printemps. Mettre un pas devant l’autre, savourer l’air chargé de senteurs saisonnières, se délecter d’un tapis de fleurs violettes ondulant avec sensualité au passage du vent : basique mais fort pour qui prend le temps de regarder et de s’abandonner à la lente constance de l’environnement ligérien.
Pour beaucoup, il y a une crainte de l’ennui dans la randonnée à la campagne. À mes yeux une déformation culturelle qui va de paire avec notre époque où rapidité et intensité sont exigées pour garantir l’expérience. Pour faire court, s’instagramer au sommet d’une montagne fonctionnera toujours mieux qu’au bord de la Loire, dans la Nièvre. Un résultat statistique qui est la conséquence directe de la dictature de l’image et des réseaux qui, consciemment ou pas, se bâtit sur des stéréotypes.
C’est parfois sur le pas de nos portes que se ramassent les plus beaux trésors.
Je fais dès que possible la guerre aux comparaisons, luttant contre cette manie de tout vouloir hiérarchiser en affirmant que ceci est mieux que cela. Il y a de la beauté en toute chose pour qui sait se déconditionner et utiliser des clés de lecture différentes. Cette journée sur les terres de la Loire Bourguignonne en est un parfait exemple. L’harmonie naturelle du paysage y est palpable et procure un incommensurable bien-être à qui accepte d’aller au-delà d’un paysage qu’on qualifierait faussement de sans surprise.
Une nouvelle grève infléchit notre route vers l’ouest. Une forêt alluviale y plonge ses racines dans les eaux quasi stagnantes et recouvertes de nénuphars du Bras Mort du Perray. Les derniers mètres avant de retrouver finalement la Loire au niveau de l’Île de la Crevée, sanctuaire en cœur de Réserve où Nathalie nous demande de tenir le drone suffisamment éloigné pour préserver la tranquillité des nombreuses espèces d’oiseaux y vivant. Une évidence pour Olivier et moi.
Faire son entrée dans une Réserve Naturelle, c’est accepter naturellement de se soumettre à une réglementation qui est, avant tout, une affaire de bon sens
Je garde toujours à l’esprit que l’aspect créatif de mon activité ne l’emportera jamais sur la nécessité de prendre toutes les précautions utiles pour respecter les habitats que nous mettons en image. Inspirer les autres, certes, mais toujours accompagné d’un message de sensibilisation destiné à celles ou ceux qui nous emboîteront le pas. Un passage de relais qui, je l’espère, contribuera autant à susciter l’envie de visiter ces lieux à la beauté fragile que de s’efforcer à les garder intact.
« On a des espèces endémiques ici en Loire Bourguignonne, qui sont intimement liées à la dynamique fluviale. », ajoute Nathalie pour aller dans le sens de ces réflexions. « Sur les grèves, qui sont des masses de sable et de graviers charriées par la Loire va par exemple s’installer une végétation typique, habituée à être inondée pour exposée, comme la corynéphore. Les oiseaux migrateurs, également, affectionnent cet habitat particulier pour nicher et pondre leurs œufs. C’est le cas de la sterne naine ou de la sterne pierregarin ici.«
Nathalie est certes une conservatrice par son titre mais, à mes yeux et ce jour-là, c’est aussi une brillante ambassadrice qui nous permet d’entrouvrir le voile sur les richesses de la Loire Bourguignonne
« En s’éloignant des bords du fleuve, on rejoint d’autres milieux comme les pelouses qui, elles aussi, sont les habitats d’espèces bien spécifiques. C’est le cas de l’oedicnème criard ou de la piloselle de Loire, une espèce endémique de la Réserve. Et, en s’éloignant encore, on atteint enfin les prairies, utilisées en élevage extensif qui contribuent à maintenir ces espaces ouverts tout en offrant un lieu de vie à d’autres espèces, insectes ou oiseaux, très représentatifs du paysage ligérien. »
Chef-d’œuvre de la Nature renouvelant son tracé et son cours selon une échelle de temps dépassant celle de la vie humaine, la Loire est sans aucun doute le fleuve de France qui me fascine le plus et sur les rives duquel je me laisse facilement gagner par l’extase. On y plonge son regard un peu comme dans le feu, en y perdant le fil de ses pensées et en s’abandonnant à la seule contemplation de ses remous changeants, happé par ses espaces où s’ébat la Nature.
Chacun leur tour, les membres de l’équipe ont suivi leur propre chemin secret sur le bord de Loire, déambulant en silence et sans but comme on le ferait sur une longue plage déserte.
L’endroit est définitivement propice à une soirée en solitaire, bercé par le courant et les chants d’oiseaux et la tête sous les étoiles, hypnotisé au crépuscule par le reflet rougeoyant des nuages sur la surface mouvante du fleuve. Nathalie nous précise, à ce sujet, que toute forme de camping est strictement interdite mais que le bivouac reste toléré, moyennant de la discipline, le respect des lieux attendus et un départ tôt le matin. Heureux le marcheur sur le GR®3 qui posera ici ses affaires du soir !
ORAGE Ô DÉSESPOIR
On abandonne cette fois les balises du GR®3 qui s’en vont rejoindre Decize, puis Nevers, accompagnant la Loire sur encore plusieurs centaines de kilomètres à travers la France. Il faut amorcer le retour vers Saint-Hilaire-Fontaine. Et probablement aussi anticiper l’averse menaçante qui devrait finir par arroser la Loire Bourguignonne d’ici une petite heure. Continuer la boucle jusqu’au Bois de Briffault pour y patauger sous la pluie et dans la boue n’a cependant rien d’engageant et je doute être gagnant en matière de contenu si je m’obstine à finir l’itinéraire coûte que coûte.
Ça devait arriver : les convulsions de la météo imposent une rapide adaptation de nos plans de route et de tournage. Les dés sont jetés.
La journée est déjà bien entamée et je demeure circonspect quant à l’utilité de faire des images en sous-bois. Mon instinct me dicte plutôt de concentrer nos efforts sur la dernière partie de la randonnée, celle qui jaillit sur les bords de l’étang du Moulin au Loup avant de retrouver la Loire jusqu’à Port-Thareau. Un pari qui nous fait donc raccourcir la randonnée pour repiquer rapidement et directement sur Saint-Hilaire-Fontaine en suivant la route de Tinjeat au débouché du lieu-dit éponyme.
Un gris menaçant a envahi le ciel lorsqu’on retrouve la voiture laissée sur le parking de l’église. On y dit au revoir à Nathalie tandis que les premières gouttes de pluie se brisent sur le toit. À peine le temps de charger les affaires que l’orage est sur nous, lavant le paysage d’un rideau d’eau abondant qui, en partie, s’en ira rejoindre le flux inarrêtable de la Loire avant d’être emporté séance tenante loin du lieu où il s’est abattu quelques instants plus tôt.
Le cycle de l’eau fait une brillante démonstration qu’on tâche de contenir à grands coups d’essuie-glace, imposant une patiente attente dans l’espoir secret du coup d’arrêt de ces hostilités orageuses.
À l’étroit dans notre petite voiture envahie par la condensation, je sens bien que le doute s’insinue quand, au bout de vingt minutes, aucune accalmie ne semble réellement vouloir s’installer. Le martèlement de la pluie se dissipe pourtant au bout d’un moment, ravivant l’espoir d’avoir fait le bon choix. Regard prudent par la porte entrouverte : une trouée de bleu et de lumière transperce le front orageux, porteuse du message attendu que la journée n’est pas finie. Bonne pioche : on y retourne !
Un soleil à l’éclat renforcé fait le ménage dans le ciel en inondant la nature de contrastes saisissants. Comme souvent après – ou avant – l’orage, les couleurs saturent avec une intensité surnaturelle. Au printemps, quand l’élément aquatique en rajoute par la superbe de sa présence, des compositions visuelles stupéfiantes jaillissent dans le cadre. C’est le pari que j’ai tenté ici, au Moulin du Loup, et je l’ai gagné. De dernières images émerveillées sont ainsi réalisées sur la petite route qui sert de chemin de retour au circuit de la Loire Nature.
L’Étang du Moulin du Loup est la parfaite illustration du bonheur authentique que pourrait ressentir le/la randonneur/se terminant sa randonnée par ce petit bout de nature paradisiaque.
Au-delà d’une petite haie, des constellations de fleurs illuminent les berges d’un vaste étang à la surface duquel progresse les nénuphars. Il y a une harmonie suffisamment forte dans ce lieu pour faire oublier au marcheur qu’il arpente le bitume. Une très jolie fin de parcours que je me félicite d’avoir parcourue et filmée et qui clôture très agréablement cette délicieuse journée passée sur les bords de la Loire Bourguignonne.
VENIR EN LOIRE BOURGUIGNONNE
Si vous regardez bien votre carte de France, vous noterez que la Nièvre est un département assez central, posé tout au-dessus du Massif Central, à quasi équidistance de Paris et de Clermont-Ferrand. Pour les sudistes – dont je fais partie – ça ne fait généralement pas partie des choix premiers de destination. Et c’est bien dommage et j’espère que les différents reportages du blog vous convaincront qu’il pourrait être judicieux de revoir cette copie erronée !
Pour celles et ceux qui remontent donc depuis le sud et la vallée du Rhône, il faudra suivre l’autoroute jusqu’à Châlons-sur-Saône et, de là, tirer par la D978 vers Nevers via Autun et Château-Chinon. Depuis le Languedoc et le sud-ouest, le mieux est de viser Clermont-Ferrand puis de rejoindre Nevers via Moulins. Le grand ouest, quant à lui, préférera converger par autoroute vers Bourges pour rallier ensuite Nevers par la D976. Enfin, le nord et la région parisienne, pourront eux emprunter l’A77 directement jusqu’à Nevers.
En train
La longue histoire qui lie l’Île-de-France à la Nièvre lui permet une desserte encore excellente en train depuis Paris. Des Paris-Nevers en seulement deux heures et pour moins de trente euros, vous en trouverez sans peine. Même chose pour Paris-Avallon. Depuis Marseille, Montpellier, Rennes ou Bordeaux, c’est plutôt en 5h à 6h et pour, en moyenne, deux à trois fois plus cher. Mais la ligne existe et la fréquence quotidienne est correcte.
Accès à la Loire Bourguignonne
Depuis Nevers, il faudra se tenir sur le fil de la Loire qui borde tout le sud du département en suivant les grandes directions de Dijon, Châlon-sur-Saône ou Lyon. Dans une moindre mesure, Decize, en direction secondaire, est une bonne indication également. C’est en tout cas là, à Decize, qu’il vous faudra passer en suivant la D981. À la sortie de Decize, il faudra suivre à droite la D979 direction Bourbon-Lancy, pour rester dans l’axe de la Loire. Après avoir passé Devay, puis Charrin, vous arriverez à Saint-Hilaire-Fontaine. À l’intersection sur la D979, tourner alors à droite direction La Loire et Thoreau. Stationnement au niveau de l’église, quelques mètres plus loin.
LOIRE BOURGUIGNONNE : LE TOPO, PAS À PAS
Depuis l’église, poursuivre par la route en direction de la Loire et de Thoreau (1).
Une fois sur la berge, partir à droite en suivant les balises du GR®3 et la Loire. Se tenir sur la digue jusqu’au lieu-dit Tinjat et Domaine de Sursaint (2).
De là possibilité, en partant à gauche, de découvrir un autre bord de Loire en aller-retour : il faut marcher jusqu’à l’intersection en amont de Champ de Noue (3) et, de là, suivre à gauche le long du Bras Mort du Perray jusqu’à la Crevée – point coté 199 sur l’IGN (4). En quittant le GR®3 à gauche, on accède à des espaces pique-nique ouvrant ensuite sur les rives de la Loire (5), territoire de la Réserve Naturelle Régionale de la Loire Bourguignonne. Revenir par le même chemin jusqu’à (2).
Poursuivre la route à Tinjat jusqu’à une intersection. Suivre la route à gauche et, au croisement suivant, prendre à droite devant l’oratoire. Suivre la route jusqu’à croiser la D979 (6).
La traverser – prudence, route fréquentée – et continuer par un chemin en face tracé entre deux rangées végétales. Remonter ce chemin parfois un peu embroussaillé jusqu’à croiser une petite route (7).
La suivre à droite et croiser la D10 (8). La suivre à gauche quelques mètres puis tourner à droite par un chemin tracé dans le Bois de Briffault (9). Une légère montée puis une toute aussi légère descente amène à un carrefour de chemins au point coté 232 (10).
Tourner à droite, plein sud jusqu’à finir par croiser une petite route (11). La traverser et poursuivre par une autre route, en face, qui passe la ferme de Breux avant de plonger en direction de l’Étang du Moulin (12).
Tourner à droite et suivre la petite route qui longe l’étang. Au-delà de celui-ci, on rejoint à nouveau le GR®3 puis la D979 (13). La traverser encore une fois et poursuivre en face sur le GR®3 par un large chemin ramenant sur les bords de Loire puis à Thoreau (1). Depuis l’ancien port, tourner à droite par la petite route retournant à Saint-Hilaire-Fontaine.
Une fiche-topo éditée par la FFRandonnée et l’Office de Tourisme Bazois-Loire-Morvan est disponible gratuitement. Vous pouvez la télécharger ici.
RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES & DIFFICULTÉ
Aucune difficulté à prévoir sur cette boucle nature. Au pire des épisodes pluvieux pourront avoir transformé certaines sections de l’itinéraire en champs de boue. C’est possible en forêt par exemple. Aussi, selon la saison, prévoyez les chaussures adéquates pour ne pas vous retrouver bêtement embourbé !
Le point sur lequel je veux insister, en revanche, c’est sur la nature fragile du milieu, tout particulièrement les habitats des bords de Loire. Ce n’est pas pour rien si une Réserve Naturelle Régionale y a été créée. D’aucun m’y opposeront la présence d’activités agricoles et pastorales. Ne vous y trompez pas : ces activités s’exercent conformément à la réglementation mise en place lors de l’acte de classement de la Réserve.
Le dérangement et les atteintes à la faune et/ou à la flore y sont totalement interdits. Le respect des lieux et la limitation de votre impact est essentiel. L’existence de ces sanctuaires et, surtout, leur accès encore libre, est 100% inféodé à nos capacités de s’en tenir à ces consignes de bon sens élémentaires. Je compte sur vous !
LOIRE BOURGUIGNONNE : HÉBERGEMENTS ASSOCIÉS
Gîte Briffaut (non testé)
Je vous l’indique parce que c’est l’hébergement le plus proche de Saint-Hilaire (9 km) et parce qu’il est quand même bien classe le bougre ! En fait c’est une petite maison intérieur bois, à l’équipement moderne et habillée avec soin. Une petite terrasse – avec jacuzzi s’il vous plaît ! -complète l’ensemble. Le genre d’endroit où se sent vite bien et qui, je trouve, prolonge bien l’esprit de déconnexion nature de la randonnée qui va avec. Bon par contre c’est pas forcément donné pour tout le monde puisque c’est environ 115 euros/nuit et qu’on vous demandera probablement deux nuits minimum ! Dommage l’endroit n’a pas sa propre page web et je n’ai trouvé que Booking pour votre éventuelle réservation… Désolé…
Gîte La Presle (validé et approuvé)
Bon nous on était un peu plus haut parce que, vous ne le savez peut-être pas, mais j’aime bien être posé central quand je fais mes tournées de reportage dans un endroit. Et la Presle était tellement bien située, bien isolée dans sa campagne verdoyante et vallonnée, que j’ai dit banco de suite. C’est une ancienne fermette super bien restaurée avec deux chambres et un vaste espace salon-cuisine où on adorait se retrouver avec l’équipe le soir autour d’un repas. Vous y serez pas dérangés par les voisins et ça devrait plaire à celles et ceux d’entre vous qui aimez les demeures authentiques. Ça se loue (pas cher pour ce que c’est) à 43 euros la nuitée ou un peu plus pour la semaine !
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