La Béthune et la Varenne, c’est un exemple supplémentaire de cette Seine-Maritime sans artifice et simplement nature où éprouver le plaisir coupable d’une balade à la campagne. Le littoral de Dieppe est tout proche et pourtant, si vous venez depuis la Manche, le dépaysement sera garanti. Des champs qui s’incurvent sur des collines arrondies, des lignes sombres de forêts et surtout, une mosaïque d’étangs qui ajoutent une touche d’eau douce à un paysage qui respire la nostalgie d’un printemps au cœur de la Normandie rurale. Pêcheurs et marcheurs se partagent cet espace au charme simple qui sert de décor à une agréable promenade sans difficulté et sans prétention de 7 kilomètres. À parcourir d’un pas léger, juste pour le plaisir des yeux et de l’esprit.
Difficulté : assez facile | Distance : 7 à 10 km | Dénivelé : 30 à 130 m | Durée : 1h45 à 2h30 | Chiens admis : oui | Carte : IGN TOP 25 1/25000è 2008OT Dieppe, Eu
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ET AU MILIEU COULE LA BÉTHUNE…
Deuxième jour de reportage en Seine-Maritime. Avec Patrick et Bernadette, mes deux randonneurs sudistes à qui je fais découvrir la Normandie, on a quitté Forges-les-Eaux et le Circuit de la Chevrette pour remonter en direction de Dieppe et de la vallée de la Béthune. Le prochain arrêt sera Saint-Aubin-le-Cauf, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Dieppe et du littoral. On y a rendez-vous avec Aurélie Letierce, la directrice de l’Office de Tourisme des Falaises du Talou, qui sera notre guide pour marcher sur les un peu plus de sept kilomètres du petit Circuit des Étangs. [ NdR : depuis la réalisation de ce reportage, le territoire des Falaises du Talou a été assimilé à celui de l’Office de Tourisme de Dieppe qui en gère désormais la communication]
Saint-Aubin-le-Cauf, petite bourgade normande de moins de 1000 habitants, prend le soleil au pied de la massive colline qui, 130 mètres d’altitude plus haut, accueille la commune autrement plus conséquente de Saint-Nicolas-d’Aliermont.
Le monument historique de la commune, en la personne de son château, garde ses distances avec le cœur du village, bâti qu’il est sur les bords de la Béthune dont le cours se contorsionne à l’abri des murs de sa propriété privée. L’endroit respire la verdure et l’Histoire. Henri IV, blessé lors de la bataille d’Aumale en 1592, fut soigné à Saint-Aubin par Claude Goulart, habitant et, en guise de reconnaissance, fit construire et lui légua ce château. C’est au 18ème siècle que la bâtisse actuel, moderne, en brique rose et pierre couverte de toits à la Mansart, est érigé sur les fondations du bâtiment d’origine dont subsistent encore quelques vestiges.
Rejointe par le bras de la Varenne au pied de la butte des Monts Raoult – et avant d’être rejointe plus haut par l’Eaulne – la Béthune fait ses derniers kilomètres avant la Manche dans une vallée ouverte sur une largeur qui dépasse le kilomètre. Un espace qui a permis au petit bras d’eau de côtoyer une mosaïque d’étangs, encadré par deux routes départementale et traversé par une voie ferrée et une piste cyclable. Des aménagements plus discrets qu’il n’y paraît sur le papier et qui se fondent très naturellement dans cet agréable décor d’eaux miroitantes et joliment arborées. Ce sont précisément ces étangs qui ont donné leur nom à ce circuit de randonnée et c’est donc tout naturellement par leur visite qu’a démarré notre journée de marche.
Ici, l’activité reine, ce n’est pas la randonnée mais la pêche. Une affaire très sérieuse qui confère à la vallée de la Béthune une solide réputation chez les pratiquants.
Si une base nautique de 32 hectares est bien présente sur la zone des étangs [NdR : site actuellement en cours de réhabilitation], c’est une autre activité de loisirs qui se taille la part du lion auprès des usagers du site : la pêche. La Fédération de Pêche de Seine-Maritime y est en effet propriétaire de 25 étangs répartis sur une superficie de 53 hectares, ainsi que d’un étang de 18 hectares entièrement réservé à la pêche de la truite à la mouche. Cet ensemble porte le nom ici d’Étangs du Petit Launay et, pour mieux en comprendre le fonctionnement, on a fait la rencontre de Jean-Philippe Hanchard, guide de pêche et chargé de développement au sein de la Fédération.
Barbu souriant à l’expérience solide et au discours précis et enthousiaste, Jean-Philippe brosse un portrait des étangs pour les néophytes que nous sommes. « La vallée de la Béthune abrite ici un site qu’on appelle d’eaux calmes où on va retrouver une population de poissons dits cyprinicoles, comme les carpes ou les gardons. Le maître des lieux reste Esox Lucius ou Brochet Commun qui est très prisé des pêcheurs non pas pour sa chair – car la pêche en étang n’est plus vraiment nourricière – mais plutôt pour le sport car il est compliqué à ruser. On trouve sur ces parcours différents types de pêche comme, par exemple, celle de la truite à la mouche, popularisée par Brad Pitt dans le fameux « Et au Milieu coule une Rivière » ou encore celle de la pêche au coup. C’est un petit peu la pépite du département en matière de pêche.«
L’ÉTANG FORT DE LA RANDONNÉE
Ce n’est cependant pas depuis la Voie Verte – alias l’Avenue Verte London-Paris qui s’en va rejoindre Forges-les-Eaux et dont j’ai déjà parlé dans l’article du Circuit de la Chevrette – qu’on bénéficie des meilleures vues sur les étangs. Il faudra pour ça avoir dépassé Saint-Aubin-le-Cauf, son château et les lumineuses prairies fleuries où broutent paisiblement des chevaux, pour s’engager sur une section de sentier expressément aménagée pour les marcheurs/ses.
L’endroit porte le nom de Parc « André Fontaine » et abrite un espace de promenade au milieu des plans d’eau visant à la découverte de la faune et de la flore des zones humides.
Au débouché d’un large chemin autour duquel le froissement d’ailes de premiers hérons cendrés se perçoit déjà, on surgit dans un espace généreusement ouvert au centre duquel miroite la surface d’un premier étang. Le sentier s’attarde sur ses berges, jamais très loin d’une eau qui a, ce jour-là, la netteté d’un miroir liquide où les silhouettes des randonneurs se reflètent sans effort.
L’avifaune joue aux espions dans les feuillages déjà denses des arbres et arbustes qui délimitent le périmètre de l’étang. Seul un duo de cygnes désinvoltes s’affiche sans la moindre timidité dans l’espace. En tournant autour, la réflexion des Monts Raoult, bosse boisée modeste s’étirant maintenant à main gauche, obscurcit peu à peu l’éclat platine de l’étang.
Coiffé à l’horizon par les Monts Raoult, l’étang distille une atmosphère romantique où s’ébattent des cygnes et où les poules d’eau poussent des râles rauques et étouffés.
Un peu plus loin, une petite passerelle franchit un bras d’eau alimentant les étangs réservés à la pêche, seulement à quelques mètres sur la droite. Un second étang succède au premier, prolongeant le voyage dans ce décor que la présence de l’eau calme rend résolument apaisant. Quelques spécimens de poules d’eau s’y laissent dériver au rythme lent et ondulant de timides vaguelettes.
Le sentier débouche à la sortie des étangs dans le petit hameau de Varenne où s’exprime l’art de vivre à la normande. Posées dans des carrés de pelouse fleuries, de jolies maisons entre pierre, chaux et colombages sont sorties de terre, encadrées de haies et de fruitiers. Une voie d’eau court au pied des jardins, accompagnant le chemin jusqu’à la Varenne qui se révèle, large et turbulente, dans un paysage qui semble tout droit sorti d’un tableau de Claude Monet.
Ce n’est pas sans surprise que j’apprends que la truite de mer, le saumon et l’anguille font partie des espèces qui s’emploie couramment à remonter le cours de la Varenne depuis la Manche, voire plus loin encore…
« C’est vraiment une rivière de plaine normande typique, avec un débouché direct en mer« , nous explique Jean-Philippe. « La température de l’eau reste à environ 10-12° toute l’année et on y retrouve une population salmonicole de poissons migrateurs avec un cycle de vie à cheval entre l’eau douce et l’eau de mer. Ce sera ici la truite de mer et le saumon, deux espèces qui font la réputation de la vallée, mais également une autre espèce : l’anguille.«
Jean-Philippe nous fait un exposé à la précision rigoureuse sur cet animal méconnu, qui parcourt près de 6000 kilomètres pour se reproduire en Mer des Sargasses et placé sur la liste rouge de l’UICN comme espèce en voie critique d’extinction. Sa pêche est strictement interdite sur tout le département de la Seine-Maritime. Je ne peux m’empêcher de scruter le courant brunâtre autour de nous en espérant avoir la chance d’en apercevoir une. Ou plusieurs ! On peut toujours rêver !
L’art de la pêche enseigné par l’expérience de Jean-Philippe sidère le néophyte que je suis
On parle ensuite pêche en rivière, techniques de leurres, matériel : un univers à part entière, de patience et de passion, dont je réalise ma parfaite méconnaissance et dont je mesure la taille du fossé qui le sépare de celui de la chasse. S’ensuit la traversée du cours tumultueux de la Varenne sur le très esthétique Pont de Pierre, passerelle dont la taille de guêpe n’autorise ni le croisement, ni le dépassement !
UNE CAMPAGNE QUI VA DROIT AU CŒUR
L’itinéraire tourne ensuite le dos aux étangs pour ouvrir un nouveau chapitre de cette découverte de la vallée de la Béthune sous le sommet des Monts Raoult dont il s’en va courtiser les flancs nord. Un double sillon s’y dévoile dans une moquette d’herbe rase encadrée par les têtes dorées de bouquets d’épervières et de primevères officinales. Un authentique bain de printemps qui me fait pousser un soupir de satisfaction.
C’est l’âme d’une France rurale d’hier et d’aujourd’hui qui s’exprime au travers de ces réjouissants passages entre bois et champs de blé, délicatement modelés par un relief modeste et doux à l’œil.
En hauteur de cultures encore jeunes, le chemin prend le soleil normand en dirigeant nos pas vers Dampierre-Saint-Nicolas. L’eau s’est peut-être retirée du paysage mais le charme de ces chemins communaux préservés reste cependant intact. À mes yeux, tout le bonheur de randonner à travers la campagne tient dans ces sections sauvegardées et publiques. Il faut absolument s’efforcer de les maintenir ouvertes.
UNE VARIANTE FORESTIÈRE QUI AJOUTE UN PEU DE PIMONT
On se laisse envahir par une agréable torpeur, une forme de transe semi-consciente rythmée par la cadence molle d’un pas en apesanteur. Le réveil musculaire n’en est que plus brutal lorsque les balises expédient subitement la trace à l’assaut des pentes des Monts Raoult ! Une ascension courte mais sèche qui fait s’emballer le cœur, laissé oublieux de tout effort. On surgit là-haut parmi les grands arbres du massif forestier du Pimont, partie septentrionale de la grande Forêt d’Eawy.
Mon premier aperçu du Pimont me renvoie l’image d’une forêt mixte d’épicéas et de hêtres soigneusement arrangée sur un tapis forestier aéré et peu fourni
Après quelques instants de récupération pour les souffles les plus courts, on s’emploie à suivre une trace longiligne qui écarte devant elle l’horizon boisé de deux parcelles forestières. Le sentier ne tarde pas à rejoindre un carrefour marqué de plusieurs pistes. C’est là qu’on retrouve Alexandre Pelletier, avec qui on a rendez-vous. C’est un grand gaillard au regard lucide et savant, responsable de l’unité territoriale Eawy-Littoral Cauchois à l’Office National des Forêts, et dont la démarche posée et assurée renvoie une solide expérience d’agent forestier.
« Je trouve le contraste intéressant ici« , nous dit-il en désignant une parcelle près de laquelle il s’est arrêté. « Vous avez un peuplement d’épicéas communs à gauche d’environ 50 ans d’âge et puis à droite vous avez une futaie de hêtres en préparation qui a elle une quarantaine d’années. Tous les deux sont totalement artificiels. Il faut savoir que le Bois de Pimont a la particularité d’être une acquisition récente de l’État, datée de 1963.«
La science d’Alexandre, tant en matière sylvicole qu’en histoire de la forêt, donne une toute autre dimension à cette variante empruntée dans le Bois de Pimont.
« Avant – et jusqu’en 1951 – c’était une forêt en taillis sous futaie privée qu’il a fallu reboiser. Raison pour laquelle vous n’observez pas du tout les mêmes peuplements que sur le reste de la Forêt d’Eawy. Une autre observation à faire, spécificité de la forêt normande, c’est l’aspect dépouillé des sols : une propreté fruit de l’exclusivité du hêtre dont le couvert végétal épais en hauteur fait place nette autour de lui. Idem pour les épicéas.«
Avec force démonstrations et explications, Alexandre, à l’instar d’Emmanuel en Forêt de Brotonne, nous fait rentrer dans les coulisses du travail d’un technicien forestier : martelage des arbres qui consiste à marquer les arbres destinés à la récolte, techniques de sélection des arbres à récolter, des tiges dites d’avenir, méthodologie des éclaircies, aménagement à l’hectare visant à optimiser le développement des arbres les plus qualitatifs…
Ce n’est pas sans surprise qu’on apprend que le spectre du réchauffement climatique vient menacer les peuplements de hêtres jusqu’ici, en Normandie.
Une autre image du travail de l’ONF, complexe, enrichissant, passionnant et essentiel, émerge dans nos esprits grâce au discours de l’agent dont le métier consiste aussi à anticiper les défis de demain. « On sait qu’avec le réchauffement climatique, la présence du hêtre va énormément régresser en France. Un hêtre mature de 80 cm de diamètre, qui a entre 120 et 140 ans, ça pompe 140 litres d’eau par jour donc on sait que ça va être compliqué pour lui sur de nombreux massifs forestiers.«
PAR ICI LA SORTIE
Sur le chemin du retour, Alexandre nous accompagne au pied du Hêtre Martine, l’un des deux arbres remarquables de ce massif du Pimont – l’autre étant un châtaignier surnommé Le Troll. C’est un vieux hêtre splendide, de 22 mètres de haut pour 4,09 mètres de circonférence. Malheureusement sur le déclin, de par son poids et le branchage étendu devenus une menace pour le public, ce spécimen de Fagus Sylvatica de 230 ans d’âge devra être coupé. [la coupe a été réalisée cette année, 2022, NdR]
Nous faisons partie des derniers promeneurs à avoir pu profiter du magnifique Hêtre Martine avant son abattage. Un privilège authentique.
Sa postérité demeurera cependant grâce à l’ONF et à la Communauté de Communes Falaises du Talou grâce à qui un programme pédagogique dédié au hêtre Martine et à la biodiversité associée aux arbres morts a pu voir le jour. Un arbre mort est en effet source de vie et c’est ce que découvriront les écoliers de Dampierre-Saint-Nicolas qui auront pour mission, ce printemps, de choisir un successeur au Hêtre Martine pour le titre d’Arbre Remarquable de la Forêt d’Eawy.
On émerge de la Forêt de Pimont par la petite route venant de Dampierre, au niveau d’une table d’orientation. Le soleil s’est carapaté le temps que nous étions à l’abri des sous-bois. Du bel éclat de la matinée ne demeure plus qu’un halo terne qui a posé un voile gris sur Dampierre et les champs alentours. La vallée de la Béthune réapparaît, large courbure épousée par des étendues de colza et de blé, qui déploient un patchwork d’or et de vert en direction du sud.
Une fois n’est pas coutume, j’ai grandement savouré ce bain de campagne normande. Presque un rituel depuis trois ans !
Après avoir franchi la Béthune, il faudra jeter un œil au châtelet d’entrée en pierre blanche et aux deux tours pointues en brique qui constituent les ultimes vestiges de ce qui fut un château du 16ème siècle qui n’a pas survécu à l’abandon d’après l’Occupation. C’est ensuite l’avenue du Château, précisément, qui nous ramène dans l’axe de la Voie Verte le long de laquelle les balises s’engagent pour finalement nous ramener à Saint-Aubin-le-Cauf.
VENIR EN SEINE-MARITIME
La Seine-Maritime, vous le savez peut-être, c’est 2h depuis Paris en voiture mais de 6 à 9h depuis Strasbourg, Toulouse ou Marseille ! Mais cela ne doit pas être un frein pour venir séjourner dans ce joli petit bout de France. Autrement, il faut venir à Rouen en train (5h30 à 8h30 pour 7/8 départs quotidiens depuis les trois métropoles précédemment citées à titre indicatif) et y louer une voiture. C’est la solution à laquelle j’avais souscrite lors de cette nouvelle tournée de reportages d’une petite semaine.
Accès à Saint-Aubin-le-Cauf et à la Vallée de la Béthune
Saint-Aubin-le-Cauf est situé à une petite heure de route au nord de Rouen. Pour le rejoindre il faut quitter la grande ville de Seine-Maritime par l’A150, en suivant les directions Le Havre et Dieppe. Au niveau de Roumare, l’autoroute se scinde en deux et il faut alors préférer l’A151 en direction de Dieppe. Attention l’autoroute redevient nationale – N27 – peu avant Varneville-Bretteville. Continuer sur la N27 jusqu’à la sortie indiquant la D149 et Belmesnil, Omonville, Bacqueville-en-Caux. La suivre à droite après avoir quitté la N27. Rejoinre et traverser Longueville-sur-Scie en restant sur la D149 direction Torcy. Après la voie ferrée arrondir à gauche et continuer sur D149 jusqu’à Sainte-Foy. Au croisement avec la D100 continuer en face sur D149 et gagner Torcy. Au rond-point, suivre à gauche la D149 direction A28 et Saint-Nicolas-d’Aliermont. Continuer tout droit jusqu’à Saint-Aubin-le-Cauf. Stationnement autour de l’église et du cimetière, à gauche, juste après avoir traversé la Voie Verte.
Mobilité Douce
Si vous ne souhaitez pas utiliser la voiture pour rejoindre la vallée de la Béthune, il faudra commencer par vous rendre à Dieppe depuis Rouen, soit en train – 16 départs quotidiens, environ 1h de trajet, 12 euros – soit en Flixbus. Une fois à Dieppe-Gare Routière, le bus de la ligne 67 qui fait Dieppe-Envermeu pourra vous conduire à Saint-Aubin-le-Cauf en environ 30mn.
VALLÉE DE LA BÉTHUNE/LE CIRCUIT DES ÉTANGS : LE TOPO PAS-À-PAS
Note : voici le lien vers la trace GPX de l’itinéraire si nécessaire
Depuis l’église, revenir sur la Voie Verte où est présent un totem de présentation de ce circuit n°17 balisé par des ronds roses. Rejoindre le passage à niveau n°102 à droite quand on est face au totem puis tourner à droite, en tournant le dos à Saint-Aubin-le-Cauf, pour s’engager prudemment sur la D149. Passer devant le château et au-dessus de la Béthune. Repérer, peu après, le départ du chemin marqué « Parc André Fontaine » à droite (1) et s’y engager.
Déboucher, au bout de ce chemin, sur les bords d’un étang à main gauche. Suivre le sentier qui arrondit sud-ouest autour de celui-ci, franchir une petite passerelle et, après celle-ci, prendre le chemin qui contourne un second étang à droite. Au terme de celui-ci arrondir à gauche et rejoindre les maisons de Varenne. (2) Tourner à droite pour découvrir le Pont de Pierre (3) puis revenir sur ses pas et suivre la rue du Pont de Pierre jusqu’à l’intersection avec la D149. (4)
La suivre prudemment à ga uche pendant 300 mètres. Traverser alors pour s’engager, de l’autre côté, par un chemin herbeux assez large (5) qui prend pied sur un talus et longe un champ. Le suivre intégralement et rejoindre bien après un autre chemin. (6)
Pour la version courte, sans le Bois de Pimont, tourner à gauche et descendre pour atteindre la D114. (9bis)
Variante du Bois de Pimont : monter à droite et atteindre le Bois de Pimont. Quand la pente se couche continuer tout droit jusqu’à un carrefour marqué de plusieurs chemins. (7) Tourner à gauche puis, plus tard, encore à gauche – barrière – pour rejoindre la route forestière qui passe devant anciennement le Hêtre Martine. (8) Continuer à descendre par la route – table d’orientation puis table de pique-nique – pour finalement rejoindre la D114. (9)
La suivre à gauche pour atteindre Dampierre-Saint-Nicolas et l’avenue Verte. (10) S’engager sur celle-ci à gauche et rejoindre Saint-Aubin-le-Cauf.
RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES & DIFFICULTÉ
La difficulté est proche du néant dans la vallée de la Béthune, surtout si vous réalisez la boucle de 7 km sans le crochet par le Bois de Pimont. Un crochet parfaitement dispensable d’ailleurs aujourd’hui dans la mesure où le Hêtre Martine a été coupé. Seuls les amateurs de kilomètres supplémentaires céderont aux sirènes de cette variante.
Attention aux tiques en revanche ! Il y a de la végétation en abondance, de la forêt, des sous-bois : tout ce dont la tique raffole avant de leur préférer vos jambes – ou plus si affinités. Répulsif indispensable avant la randonnée et tire-tique vivement recommandé dans le sac à dos.
EN MARGE DE LA RANDONNÉE
Le Musée de l’Horlogerie de Saint-Nicolas-d’Aliermont
Juste au-dessus de Saint-Aubin et Dampierre, perchée sur son coteau, la commune de Saint-Nicolas-d’Aliermont abrite un intéressant Musée de l’Horlogerie, activité historique en vallée de la Béthune et savoir-faire local qui a donné lieu à une belle aventure manufacturière de 1725 à nos jours. Pendules de cheminée, chronomètres et réveils, produits en série par la société Bayard entre 1867 et 1989, font rayonner une production régionale jusqu’à l’international.
La mesure du temps donne le rythme à la commune depuis plus de deux siècles et Saint-Nicolas d’Aliermont brille toujours par sa maîtrise de l’horlogerie de haute précision.
En marge de cette activité qui se poursuit quand d’autres usines ont soit fermé, soit se sont reconverties, le site de Saint-Nicolas abrite un espace de plus de 350m² dédié à cette passion de l’horlogerie qui est unique en Normandie. Vous y découvrirez plus de 400 références, machines, outils et documents exposés au fil d’un parcours interactif et ludique qui vous plongeront dans la vie des ouvriers horlogers.
Vous repartirez bien avec, dans le sac à dos, un ou plusieurs pots de miel en provenance directe du producteur ? Producteur local 100% vallée de la Béthune bien sûr ! Alors direction l’Ermitage des Abeilles, chez Jérôme et Catherine Fourneaux, troisième génération d’une famille d’apiculteurs passionnés et à la tête de près de 1000 ruches ! Le secret de famille ? La transhumance ! Eh oui il n’y a pas que les vaches et les brebis qu’on déplace au gré des saisons : les abeilles aussi ! Un sacré boulot qui nécessite de déplacer les ruches à travers la France afin de récolter des miels différents.
Des abeilles transhumantes ? C’est ce que j’ai eu la surprise de découvrir ici à Saint-Nicolas-d’Aliermont
Les abeilles de Saint-Nicolas voyagent donc autant à Fontainebleau – pour le miel d’acacia – que dans l’Oise, en Forêt d’Halatte – pour le miel de tilleul – ou encore dans le Maine-et-Loire – pour le miel de châtaignier. Le miel local, 100% normand, est également au menu, issu de fleurs de pommiers, d’aubépines ou de fruitiers. Catherine, à l’accueil, vous régalera autant de miels à déguster que d’anecdotes sur cette aventure familiale démarrée en 1977. Vous pourrez également assister à la récolte du miel et découvrir une partie des riches de ce site moderne et verdoyant. L’endroit parfait pour terminer sa journée de randonnée !
LIENS UTILES
Pour vous familiariser avec le territoire de la vallée de la Béthune, ça se passe du côté du site de l’Office de Tourisme de Dieppe. Infos pratiques, essentiels, bonnes adresses et hébergements. Tout le nécessaire pour approfondir sa connaissance touristique des lieux.
Vous êtes randonneur mais aussi pêcheur ? Ne partez pas sur ce circuit des Étangs sans votre matériel alors ; autrement vous risqueriez de marronner un peu. Et pour en savoir plus sur le spot et, globalement, sur la pêche en Seine-Maritime, voici le site de la Fédération de Pêche départementale.
Pour en savoir plus sur la Forêt d’Eawy, je vous mets aussi un petit lien vers la page correspondante sur le portail web de l’Office National des Forêts.
VALLÉE DE LA BÉTHUNE : HÉBERGEMENT ASSOCIÉ
Camping des Deux Rivières (testé et approuvé)
Alors si vous voulez rester dans l’ambiance étangs, c’est l’endroit idéal ! Tous les emplacements de ce camping sont disséminés autour de l’un d’eux ou accolés à un joli petit bras d’eau sinueux dans lequel roucoulent passereaux et palmipèdes. Si vous n’avez pas de tente, le camping met à disposition des bungalows fort confortables sur la petite terrasse desquelles vous pourrez savourer un apéro et/ou un repas, face à l’étang baignant dans les belles et chaudes lumières du couchant. C’est un sacré repaire de pêcheurs en tout cas ! Et les propriétaires sont hyper accueillants, comme à l’habitude en Seine-Maritime où on se sent vite à l’aise. Bref c’était difficile de faire plus proche – on peut suivre la voie verte depuis le camping pour rejoindre Saint-Aubin-le-Cauf – et plus « lié » à cette randonnée dans la vallée de la Béthune ! Nuitée à partir de 75 euros. Infos et réservation : 02 35 85 60 82 ou martigny.76@orange.fr
Merci David !
De chouettes souvenirs me reviennent en mémoire grâce à ton topo hyper interessant !
Patrick