Rochers de Baude : Coup de Foudre Instantané au Petit Luberon

Qu’il est vaste ce Luberon ! Un grand et un petit, côte-à-côté, assemblés entre Calavon et Durance, entre Ventoux et Méditerranée. On le connaît grâce à sa vitrine : Regalon, Buoux et l’Aiguebrun, le Mourre Nègre son point culminant, ses villages remarquables comme Lacoste, Ménerbes ou Oppède-le-Vieux. Ou encore la Forêt des Cèdres, un classique du dimanche en famille. Mais qui en revanche connaît ses extrémités ? Éloignée d’un centre où se fait souvent piéger l’attention, une petite section de crêtes, de falaises et de gorges fermant le massif à l’ouest attend pourtant une reconnaissance méritée. Zone de biodiversité remarquable perchée entre Robion et les Taillades, ce bout de Petit Luberon n’a pas fini de vous étonner. Rarement a-t-on vu autant de surprises sur si courte distance. Avis aux aventuriers amoureux de corniches et de passages équipés : les Rochers de Baude pourraient bien être votre prochain coup de cœur ici, dans le Vaucluse.

Difficulté : assez difficile | Distance : 6 km | Dénivelé : 325 m | Durée : 2h30 | Chiens admis : non | Cartes : IGN TOP 25 1/25000è 3142OT Cavaillon, Fontaine-de-Vaucluse

AU PAYS DES TAILLEURS DE PIERRE

La randonnée est courte : ça tombe bien ! C’est autant de temps disponible pour justifier d’en passer justement un peu plus aux Taillades, point de départ catégorie haut de gamme pour lequel se contenter d’un simple survol friserait l’indécence.

Ne cédez pas trop vite à l’appel des balises, ces sirènes de chemins qui guident nos pas vers des lieux connus d’elles seules : il faut d’abord absolument visiter Les Taillades !

Depuis le parking mis en place pour les randonneurs continuez par la rue de l’Église, dans le prolongement de l’Auberge des Carrières, pour découvrir les secrets bien gardés des Taillades. Un passage, encadré par deux murets de pierres, s’enroule avec élégance jusqu’à la chapelle Sainte-Luce en révélant deux sites étonnants.

La jolie voie pavée qui se hisse au-dessus du château et des carrières aux Taillades

C’est un château pour commencer. Ou plutôt deux : un ancien castrum défensif qui épouse la forme du terrain en dominant son monde et un château d’apparat, redescendu sur terre pour afficher l’ambition et la notoriété des seigneurs des Taillades de jadis.

Les Taillades constituent un brillant exemple de patrimoine préservé et réadapté aux courants d’une nouvelle époque. Ou comment faire du neuf avec du vieux sans en dénaturer l’identité historique.

Le second site ce sont les carrières et leurs immenses parois lardées de fronts de taille, témoins d’un passé lié au travail de la pierre et reconverties aujourd’hui en lieu d’accueil d’événements culturels. Un lieu qui impressionne et dont l’intégration à l’ancien bourg séduit à tous les coups par son ingéniosité et son esthétisme.

LA GORGE DE BADAREL

Une fois cette indispensable entrée en matière effectuée, la randonnée peut commencer par les artères plus modernes des Taillades. Le cimetière dépassé, une fois engagé dans la rue du Val de Badarel, des propriétés cossues succèdent au bâti de pierre de taille de l’ancienne cité en dominant le passage du marcheur depuis des hauteurs boisées.

Une barrière vient plus loin signer la fin de l’emprise foncière humaine en ces lieux. Au-delà de cette frontière, la Nature reprend ses droits.

Un poteau signalétique nous envoie promener en direction de la Gorge de Badarel, un nom qui porte avec lui comme une promesse de rocher et d’étroiture. L’attente éveillée ne sera pas déçue. Après un rapide cheminement à travers la forêt, le décor s’encaisse, révélant des murs rocheux dont la hauteur conséquente ne se mesure qu’en se cassant le cou en deux. D’autant plus spectaculaire qu’on n’a rien vu venir.

Arrivée devant le franchissement du Saut du Badarel. On distingue la main courante et les barreaux

Le sentier vient littéralement buter contre la fameuse gorge, étonnant passage qui semble avoir été taillé par la tranche d’une main géante et dans lequel le vent tempête souvent en poussant des hurlements furieux.

Une volée de barreaux métallique et une main courante en acier permettent de franchir les un peu plus de deux mètres de ce passage en roche enthousiasmant qui crée véritablement la surprise. S’ensuit la traversée d’un couloir étroit et abandonné par la lumière, court canyon sec protégé par deux immenses murs calcaire.

Badarel dérive de l’occitan badar, autrement dit béer et fait référence à une brèche ou une entaille. Ce passage a été forcé à l’explosif en 1904 pour faciliter le passage des forestiers et des bergers de l’époque.

Après la surprise des Taillades, la Gorge de Badarel assure la continuité du spectacle et propulse l’attention du randonneur à un niveau incroyablement élevé alors qu’à peine 1,5 kilomètres ont seulement été parcourus depuis le départ ! Qui dit mieux ?

Et si vous vous dites que l’itinéraire a grillé tous ses atouts dès le départ, vous vous trompez ! Ce petit tour vers les Rochers de Baude n’a, croyez-moi, pas encore fini de vous surprendre ! On sort de la Gorge et je vous en fais la démonstration !

PELOUSES DE PRINTEMPS

Au débouché de ce passage remarquable, la lumière inonde à nouveau la gorge qui s’élargit progressivement en se piquetant de buis. C’est dans le lit à sec d’une rivière fantôme reconverti en sentier de randonnée qu’on maintenant remonte lentement vers l’intersection du Castelas.

Le tracé se contorsionne autour de massives berges calcaires dans ce qui semble avoir été, jadis, la voie ouverte au forceps d’un cours d’eau désormais évanoui.

Escaladant facilement quelques rampes calcaires, le balisage nous fait prendre un peu de hauteur pour repérer à distance l’entaille nette de la Gorge de Badarel laissée derrière nous. À cet étage reconquis par l’espace, les premiers indices de l’installation d’une végétation typique de pelouses de crêtes se repèrent.

Après la sortie de la Gorge de Badarel dont on distingue le sillon et l’entaille rocheuse à gauche

Pour baigner pleinement dans cet univers à l’identité façonnée par la pratique du pastoralisme, il aurait fallu pousser jusqu’aux hauteurs dominant le vallon du Colombier. La magie du printemps en ces lieux y est si extraordinaire qu’elle fait presque disparaître le sentier dans des vagues mouvantes de fleurs.

Parmi les touffes de buis, un raz-de-marée de fausse roquette fait prendre au sol des allures de ciel étoilé où brille les petits soleils jaunes vifs de crépides. Plus discrets, le violet ténébreux des muscaris et le rose timide de grappes de valérianes, complètent la palette printanière de ces hauts lieux du Lubéron occidental.

Ambiance de printemps en approchant des pelouses recouvrant les crêtes du Castelas
Passage de la Brèche du Castelas avec vue sur Robion et le Mont Ventoux

Depuis la Brèche du Castelas, la vue se déploie sur la plaine de la Basse Durance. Plus au nord, le bras de la vallée du Calavon se repère derrière les Rochers de Baude, surmontée par la ligne des Monts du Vaucluse et couronnée par la silhouette du Mont Ventoux. Immanquable également : la Colline Saint-Jacques, ce bout de Luberon en forme d’île sur lequel s’appuie la ville de Cavaillon. Définitivement la partie panoramique de l’itinéraire.

SUR LA CORNICHE DES ROCHERS DE BAUDE

La brèche franchie, le sentier plonge rapidement dans le versant nord-ouest du Sommet du Castelas. L’altitude dégringole aussi sûrement que le mercure un matin d’hiver. La trace se réfugie ensuite dans le repli d’un thalweg étroit pour poursuivre la descente plus directement encore. Emporté par l’élan, il ne faudra alors pas manquer la sortie de celui-ci plus bas, à droite, à l’invitation des balises jaunes.

Après la descente depuis la Brèche du Castelas. En arrière-plan : le Sommet du Castelas

Un sentier, plus à niveau désormais, file à flanc de versant et à travers buis en direction d’un pilier percé caractéristique, détaché de l’angle des falaises. Un point de passage facilement identifiable qui pousse la porte d’une nouvelle section rocheuse à grand spectacle.

Bienvenue dans un décor magistral d’à-pics, véritable ode à la verticalité doublée d’un fantasme de grimpeurs. Pas touche au rocher cependant car le lieu est habité par une avifaune d’exception protégée par un arrêté préfectoral de protection de biotope.

Levez les yeux, dégainez les jumelles et soyez attentifs/ves : vous pourriez apercevoir, sur le repli étroit d’un rocher ou dans la pénombre d’une cavité, la silhouette d’un Aigle Royal, d’un Vautour Percnoptère ou encore d’un Hibou Grand-Duc ! Des rencontres qui ont déjà largement de quoi mettre des étoiles dans les yeux.

La partie visuellement la plus bluffante ouvrant sur les falaises des Rochers de Baude

Le bonheur ne s’arrête néanmoins pas là : l’itinéraire des Rochers de Baude épouse ensuite le minéral au plus près, empruntant une sangle rocheuse coiffée d’un toit lui conférant instantanément une ambiance sensationnelle.

Ces Rochers de Baude sont une surprise monumentale et génératrice d’enthousiasme, authentique pépite du Luberon à classer parmi les très beaux itinéraires estampillés aventure de ce petit massif provençal

Impossible de rester indifférent en cheminant sur cette vire ondulante au-dessus de laquelle s’arc-boute la masse rocheuse de Baude d’un côté et l’horizon infini de la Provence de l’autre. Sans la moindre hésitation, le voici intégré parmi mes sentiers préférés du Luberon.

ATTERRISSAGE EN DOUCEUR

Le plaisir se prolonge avec délice pendant encore un petit moment. Il y a largement matière à profiter de l’endroit. Je ne parle pas seulement de quelques mètres incroyables mais bien d’une longue section de 15 à 20 minutes au contact de ce fascinant décor de falaises calcaires âgées de quelques 130 millions d’années.

Et quand on croit que c’est fini, ça recommence. La valeur de cet étonnant passage en corniche se mesure aussi à sa longueur.

N’hésitez pas à vous retourner pour ne rien manquer des différentes perspectives offertes par cet excellent cheminement qui finit par perdre en altitude, abandonnant derrière lui ce qui demeure, à mes yeux, un tracé parmi les plus remarquables du Luberon au même titre que les Gorges de Regalon – l’affluence en moins – ou la Baume de la Plage à Buoux – l’accessibilité en plus.

Le dernier passage en corniche avant de sortir de ce fabuleux segment de marche

La forêt cueille à la sortie des Rochers des randonneurs/ses réjoui(e)s et repu(e)s par l’intensité et la quantité des points d’intérêts égrenés par cette randonnée malgré sa courte distance. Le chemin du retour, à l’écart des falaises dont on admirera l’ensemble impeccablement ordonné, officie comme un segment de récupération où faire redescendre un excès d’excitation après cette succession continue d’émotions.

Les Rochers de Baude , théâtre de cette aventure d’un jour qui devrait durablement imprégner les souvenirs des randonneurs qui les découvriront pour la première fois, offrent un stupéfiant concentré de ce que Luberon a de meilleur à offrir à ses visiteurs/ses.

Dans un décor de vignes débarrassé de reliefs, la marche reprend une douce régularité au fil d’une petite route qui relie Robion aux Taillades. Un final qui laisse derrière lui le spectaculaire au profit d’un ultime saut dans l’Histoire au passage de la petite chapelle de Saint-Gens. L’édifice, simple, se dresse au milieu d’un bel espace de verdure qui donne l’occasion de saluer une dernière fois nos Rochers de Baude. Rideau !

LES ROCHERS DE BAUDE : LE GUIDE PRATIQUE

VENIR DANS LE VAUCLUSE

Bonne nouvelle pour les ceux qui habitent loin, Avignon dispose d’une gare TGV ce qui signifie une augmentation sensible de la facilité d’accès en train ! La gare SNCF est ensuite facilement joignable en moins de 10mn en utilisant un petit TER qui circule régulièrement entre les deux. Côté routier, la donne n’est pas trop mal non plus, Avignon se trouvant quasiment à la confluence de l’A7 et de l’A9. Les accès réguliers pour la grande ville du Vaucluse se font cependant depuis l’A9 avec deux sorties : Avignon Nord (sortie 23) et Avignon Centre (sortie 24).

Accès aux Taillades

Les Taillades sont situées à environ 40 kilomètres au sud-est d’Avignon. On les rejoints en 45mn maximum depuis la grande ville du Vaucluse. En voiture, généralement, on arrive depuis l’A7 qu’il faut quitter à la sortie 25 Cavaillon, Saint-Rémy-de-Provence. Suivre d’abord la direction de Cavaillon, puis rapidement celle de Cheval-Blanc, Zone d’Activités par la D99c. Aux deux premiers ronds-points continuer tout droit direction Cheval-Blanc. Au troisième, continuer tout droit en suivant la direction Vidauque. Au rond-point suivant, prendre la deuxième sortie, Vidauque, poursuivre tout droit jusqu’à l’intersection avec la D31. Prendre alors à gauche direction Les Taillades. Au premier rond, à l’entrée des Taillades, continuer tout droit. Au second, plus tard, prendre à droite direction le Village, Mairie, Château. Rouler tout droit. Pratiquement au bout de cette ligne droite, à droite, accéder au parking de l’aire de Saint-Férréol prévu pour les randonneurs. Rejoindre ensuite à pied la place du Monument aux Morts et l’Auberge des Carrières.

Mobilité Douce

Les Taillades sont desservies par le bus ligne 907 au départ d’Avignon-Gare Routière avec 4 départs quotidiens du lundi au samedi. Si vous venez d’Apt, sachez que vous pouvez également emprunter la ligne 917 (5 départs du lundi au vendredi, 4 samedi et dimanche).

Les Rochers de Baude : le Topo Pas-à-Pas

Cliquer ici pour récupérer la Fiche Rando éditée par Chemins des Parcs.

Partir à gauche devant l’Auberge des Carrières par l’avenue de la Michelette et, rapidement, suivre à droite le Chemin du Luberon. Passer devant le cimetière et, peu après, tourner à droite au poteau signalétique, par la voie du Val de Badarel, direction Vidauque et Gorge de Badarel (1). Au bout, franchir la barrière fermant le chemin et continuer jusqu’au poteau signalétique Gorge de Badarel (2). Prendre le chemin en face, direction Le Castelas.

S’élever en forêt, doucement d’abord puis plus soutenu en approchant de la gorge. Venir buter contre le passage équipé (3). S’aider de l’équipement pour prendre pied dans la gorge, la traverser et continuer à la sortie en sinuant entre les pans rocheux. Le paysage s’ouvre à nouveau progressivement, franchit un rocher et atteint le poteau signalétique du Castelas (4).

Suivre à gauche la direction Robion et Boulon pour atteindre la Brèche du Castelas (5). Basculer de l’autre côté par un chemin qui descend à flanc, doucement d’abord puis plus directement ensuite. Bien repérer la balise jaune pour s’extraire du thalweg et poursuivre à droite, à flanc (6). Un peu plus loin rester vigilant pour voir la flèche jaune quitter le sentier pour franchir des rochers à droite. On rejoint un chemin bien tracé qui, en restant plus ou moins sur la courbe de niveau, longe le pied des falaises et dépasse un pilier percé caractéristique (7).

Continuer sur cette trace qui descend légèrement avant de prendre pied sur la corniche des Rochers de Baude qu’elle remonte doucement. Suivre les marques jaunes qui jalonnent la progression sur cette vire qui suit les courbes des rochers, tantôt en montant, tantôt en descendant. Après une dernière descente, on sort de la corniche proprement dite. Une courte pente dessert la bascule vers les bois de résineux sous lesquels l’itinéraire pénètre à nouveau. On rejoint finalement le poteau signalétique Boulon au niveau d’une petite route (8).

Suivre à gauche, en descente, la direction Les Taillades. Dépasser un premier parking au pied des falaises (9) et en rejoindre un second au débouché d’un large chemin sous des arbres arrondis (10). Suivre la piste quand elle vire à droite en passant devant ce parking et poursuivre tout droit par le chemin de Boulon. On atteint l’intersection avec le Chemin du Luberon (11). Le suivre par la gauche. Peu avant Les Taillades, repérer à gauche la chapelle Saint Gens (12). Continuer par la route pour rejoindre Les Taillades et le point de départ.

Ai-je le niveau pour faire les Rochers de Baude ?

Vous trouverez peut-être une évaluation du niveau de difficulté différente de la mienne ailleurs sur le web. L’adjectif « difficile » y est souvent associé. Après avoir hésité à lui attribuer un niveau « moyen » je me suis finalement autorisé à nuancer le « difficile » d’origine pour le rétrograder en « assez difficile ».

Rappelons rapidement ce qui rend une randonnée difficile. Ce sont essentiellement trois critères : sa longueur, son dénivelé et le terrain qui définit sa technicité. Un quatrième, basé sur la recherche d’itinéraire, s’applique quand le balisage est partiellement ou totalement absent. Ce qui n’est pas le cas ici puisque les Rochers de Baude sont balisés du début à la fin. Alors revenons sur nos trois critères de base.

Le passage aménagé qui franchit le Saut du Badarel et donne accès à la Gorge

La distance à parcourir ici est faible : 6 kilomètres à peine. On est dans le « facile ». Le dénivelé – un peu plus de trois cent mètres – la hisse poussivement au niveau supérieur de « moyen ». Le terrain maintenant. La Gorge de Badarel : équipée proprement. À moins d’être vraiment gauche, il y a peu de chance de se mettre en danger en franchissant ce passage dans le sens de la montée. Et je ne parle pas ici d’aisance mais d’appréciation de la difficulté du passage. L’aménagement la réduit à presque rien.

Les corniches ensuite : certes c’est un terrain peu conventionnel avec la proximité de modestes « vides » non sécurisés. Mais le passage est large et c’est possible de se tenir à distance respectable de ceux-ci. On reste évidemment vigilant mais l’excès de prudence me paraît déplacé au point d’effrayer inutilement certain(e)s marcheurs/ses que l’itinéraire tenteraient. On n’est pas sur la vire médiane d’Archiane quand même !

Les magnifiques toits des « balmes » qui surplombent la corniche où est tracé l’itinéraire

Aussi, si vous n’avez jamais touché du rocher en randonnée, jamais rencontré d’équipement de type main courante, échelle ou câble ou encore jamais progressé sur un sentier rocheux moyennement exposé, voici à quoi je vous invite à réfléchir pour décider si oui – ou non – les Rochers de Baude vous sont destinés.

–> Si vous êtes un minimum tonique, que vous ne pratiquez pas la progression « en crabe » quand vous vous sentez en danger, que vous avez habituellement confiance dans vos pieds : allez-y sans crainte, ce sera au contraire une bonne première expérience de ce type de terrain.

–> À l’inverse, vous vous essoufflez vite, les échelles c’est pas votre truc, vous y allez à reculons quand ça descend trop fort ou que le sentier devient caillouteux : oubliez les Rochers de Baude !

On évitera de s’y promener les jours de pluie et on laissera aussi le temps au rocher de sécher avant d’y aller. On évitera également les jours de grand froid, pas forcément les plus adaptés pour la qualité de l’expérience. J’attire par ailleurs votre attention sur le fait que le vent souffle souvent dans le coin. Le ressenti dans la Gorge de Badarel peut être surprenant par l’intensité et la température associée. Prévoyez toujours un vêtement chaud pour ne pas être pris par surprise lors de ce passage.

Saisonnalité

J’ai effectué cette randonnée au début du printemps, quand la première salve de fleurs est tirée. C’est vraiment une très belle saison pour ses ambiances de vie renaissante. On y profite par ailleurs de températures agréables, voire encore très fraîches le matin ou à l’ombre donc ne soyez pas non plus trop optimistes en vous découvrant de trop ! L’automne sera également une belle saison pour profiter des Rochers de Baude. L’été vous y aurez chaud, il faudra donc prendre de l’eau en conséquence.

Liens Utiles

À l’instar du Ventoux pour la randonnée du Lac du Paty, les Rochers de Baude s’inscrivent dans le territoire plus vaste du Luberon dont une connaissance plus globale de l’identité et des éléments constitutifs peut apporter un plus non négligeable à sa découverte. Ou inciter à la poursuivre. Aussi je vous mets en lien le site de Destination Luberon, le site institutionnel du tourisme dans cette partie du territoire où vous retrouverez tout ce qui fait ici l’art de vivre à la provençale.

Dans le même ordre d’idée mais dans un souci d’élargissement de cette envie de découverte et d’informations au niveau du département entier du Vaucluse, j’ajoute nécessairement le lien vers Provence Guide, incontournable portail pour le tourisme de la destination.

Comme vous l’avez observé, nous sommes ici dans le Parc Naturel Régional du Luberon dont la superficie ne se limite pas au seul massif. C’est l’occasion d’aller à la rencontre de celui-ci, de ses frontières, de son identité et de ses actions.

Si vous étiez par ailleurs à la recherche d’autres idées de randonnée dans le Vaucluse, un petit tour par l’Espace Rando du territoire me paraît pertinent. Et j’ajoute, avant de clôturer cette partie, un lien vers Chemins des Parcs qui recense l’offre d’itinéraires au sein des Parcs Naturels Régionaux de la région PACA.

Bibliographie

Le Pays du Ventoux… à pied

Cet itinéraire et 44 autres sont à retrouver dans le topo-guide édité par la FFRandonnée « le Pays du Ventoux… à pied ». La collection classique recensant des PR de niveaux facile à difficile pour explorer le temps d’une randonnée à la journée les multiples possibilités offertes par le territoire. Ref. P841. Prix : 14,90 euros
Remarque : les informations données dans cet article consacré aux Rochers de Baude engagent uniquement la responsabilité de l’utilisateur/rice sur le terrain qui saura les adapter à son niveau et à son expérience. Carnets de Rando ne saurait être tenu responsable de tout accident survenant suite à un mauvais usage de cet article ou à une mauvaise appréciation du niveau du/de la pratiquant(e) par rapport à celui requis.

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