Saumane : Randonnée dans le Jardin Secret de Fontaine-de-Vaucluse

À quelques kilomètres seulement de Fontaine-de-Vaucluse, Saumane affiche le charme discret d’un petit village attachant et séduisant, à l’ombre d’un des plus gros spots touristiques du Vaucluse. C’est également le départ d’une boucle de randonnée pas dénuée d’atouts et qui prend de la hauteur pour atteindre le Rocher des Trois Luisants. Une manière sportive et élégante pour aller à la rencontre de sites et de points de vue remarquables, véritable alternative à la foule qui envahit les rives de la Sorgue. Moins spectaculaire certes, mais nettement plus intime, cet itinéraire au tracé bien pensé prévoit également un passage par l’ancienne ferme de Valescure, petit paradis de Nature qui ne laissera personne indifférent.

Difficulté : moyen | Distance : 13,5 km | Dénivelé : 640 m | Durée : 4h20 | Cartes : IGN TOP25 1/25000è 3242OT Apt, PNR du Luberon

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1 – Veni, Vedi, Vigie

Du parking du Château à la vigie des Trois Luisants

5,2 km, +410m, 1h50

C’est un départ en douceur, une montée des marches à travers une forêt de hauts résineux, par un large chemin tracé à la règle entre le parking du Château et la Vignerme. Je m’y engage d’un pas résolu en gardant un oeil sur les balises jaune et rouge d’un GR® de Pays qui se succèdent à intervalles réguliers sur l’écorce rugueuse de grands pins d’Alep.

Ou plutôt de deux. Il y en a en effet deux pour le prix d’un : le GR® de Pays Massif du Ventoux – déjà emprunté pour notre randonnée de l’hiver dernier vers le Lac du Paty – et le GR® de Pays Tour des Monts du Vaucluse. Ils font un bout de chemin ensemble avant que leurs routes respectives ne se séparent finalement. Ce seront mes compagnons de route jusqu’au Rocher des Trois Luisants, quelques 370 mètres plus haut.

Passage de l’oratoire de Saint-Gens, moins d’une dizaine de minutes après le départ du parking

Saint-Gens me salue au passage de la propriété privée de la Vignerme (1). C’est un local ici. Né – prétendument – à Monteux, tout près des Gorges de la Nesque et retiré ensuite dans le val ouvrant en versant nord des Trois Luisants, vers lesquels je me dirige, c’est un faiseur de miracles.

On le prie surtout pour faire venir la pluie. Une aptitude qui aurait de la valeur en ce siècle qui est le nôtre. Au vu de la rareté des précipitations ces derniers mois, on pourrait cependant se dire que soit saint-Gens a perdu la main, soit la tendance à s’en remettre aux saints est en berne.

Je dépasse son oratoire et m’engage sur un beau chemin de cailloux apparents tracé dans le creux d’un sillon soutenu par des murets de pierre sèche. Des pins et des chênes y déposent une ombre agréable le temps de rejoindre les abords du groupuscule d’habitations formant, sur l’IGN, le lieu-dit Soulian (2).

La présence de murets en pierre sur les bords du sentier est l’une des caractéristiques récurrentes de cet itinéraire dans l’arrière-pays de Saumane.

J’y suis rejoint par un jeune VTTiste qui prend la pause après une rude bataille dans les cailloux défendant la montée. Même si la vue s’ouvre un peu ici, on ne voit guère plus que le rempart boisé du Mourre Pelé dominant le creux de la Combe du Haut. De cet étalage de résineux ne transparaissent que quelques timides barres rocheuses qui ne laissent en rien augurer de l’aspect autrement plus tourmenté de Valescure à venir.

Le chemin subit une cure drastique d’amaigrissement. Envolés les murets. Ne subsistent plus que, provisoirement, des remparts de chênes verts et de genévriers pour encadrer la petite sente qui escalade impétueusement le coteau de Soulian. De quoi faire affoler le cardio avant de retrouver l’accompagnement rassurant et esthétique de la pierre sèche ainsi qu’un dénivelé davantage progressif s’élevant vers les hauteurs de Sous les Gardy.

Difficile de ne pas succomber au charme de ces petits corridors ouverts sous les chênes et bordés de pierre sèche.

L’effort est mis en pause en croisant la piste du Grand Puymians (3). Après une première heure passée essentiellement la tête sous les chênes, l’itinéraire surgit à un étage intermédiaire plus ouvert, dans l’arrondi d’une vaste crête séparant le bassin vert de Saumane, au sud, de celui du Beaucet, au nord.

On y respire plus librement et on y devine la seconde moitié de la patiente ascension vers les Trois Luisants, invisible sous le moutonnement dense et vert impérial du sous-bois. J’y repère, assez haut, le trait de la piste du Rocher que doit croiser le tracé.

Comme tout massif méridional, la Forêt Communale de Saumane est striée de DFCI et dissimule un réseau de citernes utilisées en cas d’incendie. C’est après l’une d’elles qu’un échappatoire permet d’éviter la monotonie de la piste pour une sente plus adaptée aux besoins d’un piéton (4). À l’esthétique s’ajoute ainsi l’évitement bienvenu de longues circonvolutions qui permet d’aller droit au but.

Entre la piste du Grand Puymians et l’intersection des Bourguignes.

Après l’intersection de Bourguigne (5) le cheminement perd un peu en charme. Des haies opaques de pins, de cistes et de chênes délimitent un couloir uniforme sur le sol duquel a été déversé un lit de cailloux blancs sur lesquels le pied dérape et la foulée s’épuise.

Les plus grand(e)s pourront parfois passer la tête au-dessus de cette enceinte oppressante et ainsi deviner la promesse imminente d’un panorama inversement proportionnel à l’étroitesse du moment. Une promesse confirmée au passage de l’austère piste du Rocher, aperçue plus bas et qu’il faut maintenant couper pour poursuivre jusqu’aux Trois Luisants.

Retour à l’air libre en approchant du sommet : au croisement de la piste du Rocher, la vue s’ouvre subitement dans le dos des marcheurs.

Dernier effort par un boyau de végétation avant de finalement déboucher dans les espaces clairsemés de la calotte sommitale du Mourre de la Belle Étoile où veille la vigie des Comités Communaux des Feux de Forêt près de laquelle je m’octroie une pause bien méritée (8).

Dire que ici la vue porte loin serait ici un euphémisme. À seulement 650 mètres d’altitude, on embrasse un horizon presque aussi large qu’au sommet du Mont Ventoux ! Plein ouest l’Isle-sur-la-Sorgue étend son bassin d’habitation dans un patchwork de cultures qui prolongent la rivière jusqu’à Avignon. Au-delà s’aperçoivent les contreforts indistincts des Cévennes.

L’arrivée à la vigie : un poste d’observation avec un panorama à 180° sur le Haut Vaucluse

En se laissant glisser quelques mètres par le GR®91 qui démarre sous la vigie – eh oui, adieu les GR® de Pays poursuivant vers Gordes, pour l’un, et le Mur de la Peste, pour l’autre – c’est le Ventoux en personne qui domine son monde.

Il pointe juste derrière la crête boisée sous laquelle s’étire la piste du Rocher, croisée un peu plus tôt. Plus une once de neige ne s’y découvre. La douceur des derniers jours a définitivement balayé les ultimes névés rebelles observés lors de notre récente ascension du géant par sa Directe Sud-Ouest.

Un randonneur monté depuis l’Aven de Valescure vient me saluer. Un local venu de l’Isle-sur-la-Sorgue. Il me recommande chaudement son itinéraire, photos à l’appui : des falaises aguicheuses, des éminences rocheuses, un couple de ce qu’il pense être des aigles de Bonelli… Je suis séduit. Mais mon programme est inflexible et je remise l’option pour une autre fois.

Le début de la descente sous la vigie et sur le GR®91.

2 – Un Bain de Nature à Valescure

De la vigie à l’ancienne ferme de Valescure

2,3 km, -335m, 40mn

J’amorce la descente retourné à ma solitude. Libérée de l’obstacle d’une végétation ambitieuse, la plaine remplit mon horizon jusqu’à finir par à nouveau disparaître lorsque, perdant rapidement de l’altitude, il ne se limite plus qu’au vallon de Valescure, nouvellement apparu.

Tout en bas, au centre d’une large dépression mouchetée de résineux, une tâche plus claire et plus verte illumine le paysage. Une prairie accueillante, en forme de piste d’atterrissage, où se dresse l’ancienne ferme de Valescure, près de laquelle l’itinéraire passera tout à l’heure.

Depuis le sentier, la grande prairie où se dresse l’ancienne ferme de Valescure est parfaitement visible.

Le symbole d’une bascule paysagère qui laisse davantage de place aux renflements crâneurs de formations calcaires et aux plis froissés d’un terrain soudainement plus abrupt et accidenté. Émergeant, au sud, derrière une ligne sombre de pins, le rebord d’une falaise massive trahit la proximité de Fontaine-de-Vaucluse.

C’est jusque là que conduisent les balises du GR®91 dont c’est le terminus après 146 kilomètres depuis l’Isère et le Vercors. Quelques mètres supplémentaires et la vision s’évanouit lorsque j’atteins le creux situé au pied du Mourre Pelé. (9)

Rochers et barres rocheuses se font beaucoup plus présents dans le paysage en descendant vers Valescure.

La tentation de rejoindre plus rapidement Saumane pourra être soufflée ici aux plus pressé(e)s. Ce serait cependant passer à côté du petit havre de tranquillité qu’est Valescure. Une flagrante négligence que je me refuse d’avoir. La descente reprend donc de plus belle, creusée maintenant dans la terre orangée d’un sous-bois de jeunes pins.

Les masses rocheuses, aperçues depuis les hauteurs, me dominent maintenant en surgissant au-dessus de la cime des arbres qui bordent le chemin. Puis, brusquement, la pente cède et s’aplanit, les arbres reculent selon une injonction demeurée silencieuse tandis que la lumière inonde la prairie nouvellement atteinte par le chemin : me voici parvenu à l’ancienne ferme de Valescure.

Fin de la descente et arrivée en vue de l’ancienne ferme de Valescure.

Les murs de pierre ruinés de la ferme viennent à la rencontre du chemin (10). Ce sont les premiers que le visiteur aperçoit. La surprise n’en est que plus grande de découvrir, à leur suite, le corps joliment restauré du reste de l’imposant bâtiment.

Trois cyclistes sont attablés à l’extérieur en surveillant leurs grillades dont le fumet savoureux titille mes papilles. Valescure est une invitation à la pause dans un cadre naturel qui ne laisse pas indifférent. Je me verrais bien passer la nuit ici.

Grâce au travail de chantiers de bénévoles internationaux, une partie de la ferme a en effet pu être mise hors d’eau et ainsi officier comme abri pour la nuit. Évidemment l’ensemble est rustique. Mais le charme du lieu et la forte impression de ses volumes mis librement à disposition des promeneurs de passage fait vite oublier l’absence de fenêtres et de tout mobilier, même rudimentaire.

La cour côté nord et la partie non restaurée de la ferme.

C’est de Valescure que démarre le sentier non balisé ramenant aux Trois Luisants que m’a décrit le randonneur croisé à la vigie. Un accès discret et volontairement peu mis en lumière pour limiter le dérangement de la faune extrêmement riche peuplant les plus de 400 hectares de cette zone.

Des falaises aux garrigues, on parle de plus de 80 espèces d’oiseaux, parmi lesquels le Hibou Grand-Duc, le Circaète Jean-le-Blanc ou le Vautour Percnoptère. J’apprends que les populations de chauves-souris ne sont pas en reste avec une dizaines d’espèces identifiées dont certaines transitent parfois par centaines d’individus dans les cavités du secteur.

En plein mois de février, le site est en dormance. J’aimerais le revoir dans quelques mois, quand les couleurs du printemps inonderont sa prairie de fleurs. Valescure semble être un délicat écrin amoureusement et méthodiquement préservé. Je me fais la promesse d’y revenir, cette fois en venant depuis Fontaine-de-Vaucluse.

La partie restaurée et aménagée de la ferme : du bel ouvrage ! Derrière on distingue l’entrée du vallon de Valescure menant à l’aven du même nom et permettant de rejoindre la vigie par un cheminement non balisé alternatif.

3 – Crochetage par l’Abri Sous Roche

De l’ancienne ferme de Valescure au parking du Château

6,2 km, +210m, -300m, 1h50

La jonction avec la DFCI (11) met un terme à ma rêverie. L’itinéraire plonge ici et pour quelques centaines de mètres dans la monotonie. Le ventre mou d’une boucle qui, jusqu’à maintenant, a su enchaîner des sections de sentiers toujours intéressantes.

Il faudra dépasser les Fayardes et définitivement tourner le dos à Valescure et au bloc du Mourre de la Belle Étoile pour retrouver les charmes d’un petit sentier serpentant dans les sous-bois. Sans prévenir il bascule dans le creux de la Combe de Béringuier, un bel endroit enfoui parmi les troncs grisonnants de hauts pins d’Alep.

Un chemin de pierre étroit le sillonne que l’aspect caladé rend plaisant à fouler. Une virgule après le passage du thalweg et le voilà qui remonte pour aller chercher le passage dans une brèche rocheuse aux allures de couloir.

Passage de la brèche rocheuse qui permet de sortir de la Combe de Béringuier.

Un dernier baroud d’honneur de la géologie avant de se rapprocher de Saumane qu’on pourrait, une fois de plus, être tenté de rejoindre en seulement 500 mètres depuis l’intersection de Malaisan. Cette fois l’option semble avoir du sens bien que le tracé de la boucle que je parcours prétende le contraire en invitant plutôt à poursuivre en direction de la Mondote.

À l’instar de Valescure précédemment, le choix de ce raccourci, s’il rapproche de la voiture, fait malheureusement l’impasse sur une ultime curiosité à découvrir sur ce parcours. Une sorte de cerise sur le gâteau qui, à mes yeux, vaut bien ces quelques kilomètres supplémentaires. Tournant le dos à la sortie, je me réengage donc sur les traces du GR® de Pays pour quelques mètres de dénivelé supplémentaires.

Depuis le sentier, vue sur l’Isle-sur-la-Sorgue, au-delà des murs rocheux de la Combe de Béringuier.

Bordant un muret de pierre à main droite, le chemin qui remonte vers la Mondote offre une trace rectiligne redondante qui installe malgré lui une forme de somnolence en fin de parcours. Reprenant lentement de l’altitude au fil d’un imperceptible faux-plat, elle distille une fatigue sournoise dans mes mollets.

Me voici obligé à réactiver un cardio que je pensais pouvoir tenir éteint après l’ascension à la vigie des Trois Luisants. C’est un rab d’une centaine de mètres de dénivelé qui est mine de rien gratté lorsque le chemin, depuis peu recouvert de goudron, vire brusquement à gauche pour me propulser dans une descente abrupte et caillouteuse.

Juste après l’intersection de Marcouly et juste avant le début de la descente vers l’abri sous roche.

Je dévale prestement une combe sombre, encaissée et envahie de végétation. La surprise n’en est que plus grande lorsque ce bouclier végétal s’évanouit pour laisser apparaître une esplanade surmontée d’une immense baume rocheuse arcboutée au-dessus du sentier (15).

Plus surprenant encore, une borie et un bâti en pierre soigneusement édifié y ont trouvé une place pour former un étonnant abri sous roche. L’endroit a la puissance évocatrice de ces lieux insolites surgis inopinément au détour d’un virage.

Jouxtant la partie restaurée – et fermée à clé – des murs à demi restaurés (ou écroulés) évoquent un chantier en cours. Avis aux amateurs : il y a assez de place encore pour envisager la construction d’un joli petit T3 !

L’impressionnant arc-boutant sous lequel a été bâti l’abri sous roche qu’on aperçoit derrière moi.

La suite – murets de pierre sèche et imitation calade – a une allure familière et précipite rapidement mes pas sur le revêtement en dur du chemin remontant la Combe du Haut (16). Cette fois je fais vraiment défaut au tracé originel qui va chercher le passage sous les falaises pour rejoindre ensuite le parking du départ.

Je veux vraiment profiter de Saumane, étrangement mis à l’écart par l’itinéraire et que je rejoins par le chemin de la Tapy. Saumane est de ces villages de Provence qui ont fait corps avec le terrain, épousant la géologie pour prolonger les murs de roche dorée qui forment l’éperon dressé à la confluence des ruisseaux des Aumes et de la Combe du Haut.

Maisons ou escaliers : tout Saumane se décline en pierre selon un plan épousant les formations rocheuses déjà en place.

C’est un exemple réussi de cette symbiose intime entre un paysage et une architecture mimétique. Couronné par un château où a séjourné le marquis de Sade en personne, Saumane ne saurait se dispenser d’une visite rendue rapide par la taille modeste du village.

Avant de retourner vers la voiture, je vais donc profiter de la vue panoramique depuis la petite esplanade bordant l’église Sainte-Trophime, à l’extrémité sud du bourg. En février et en semaine, Saumane paraît en hibernation. Je m’y retrouve donc absolument seul au monde.

À défaut de ne pouvoir marquer une pause sur la terrasse du Haut Perché, le restau-bistrot central de Saumane, je savoure le plaisir égoïste d’avoir le village pour moi tout seul. L’apanage d’être un(e) randonneur/se dans le Vaucluse hors-saison après tout !

Vue partielle du château de Saumane, fermé pour travaux lors de mon passage.

SAUMANE & LES TROIS LUISANTS : GUIDE PRATIQUE

Venir à Saumane-de-Vaucluse

Saumane est situé à environ 35 kilomètres du centre d’Avignon. Par bonnes conditions de circulation, il faut en moyenne 45mn pour le rejoindre. Depuis l’A7, si plusieurs sorties permettent de le rejoindre, celle proposant le trajet le plus rapide est la sortie 24 « Avignon-centre ». De là on emprunte la D900 en direction d’Apt jusqu’à voir apparaître l’indication « Fontaine-de-Vaucluse ». Approcher alors Fontaine par la D24 et, un peu avant le village, quitter cette départementale pour la D57 direction Saumane. À l’entrée de Saumane, suivre la direction « Parking du Château » et se stationner.

Option mobilité douce

Malheureusement il n’y a pas de possibilité pour arriver jusqu’à Saumane par les transports en commun. La ligne de bus 906 qui vient d’Avignon a son terminus à l’Isle-sur-la-Sorgue. Il faudra ensuite requérir les services d’un taxi pour couvrir les sept kilomètres restants. Comptez alors une vingtaine d’euros.

La descente vers l’intersection de « Mourre Pelé ».

La carto et le topo pas-à-pas

Vous trouverez ci-dessous l’itinéraire sur fond de carte IGN tel qu’il est décrit dans le récit. Les chiffres font référence aux repères chiffrés cités entre parenthèses dans ce dernier. Je dispose également de la trace GPX que vous pouvez me demander en me contactant par mail à l’adresse : contact@carnetsderando.net

Depuis le parking du Château, s’engager nord par un chemin large à travers la pinède en suivant les balises jaune et rouge des GR® de Pays pour atteindre l’oratoire de Saint-Gens au niveau de la Vignerme (1).

Suivre à droite en longeant le muret jusqu’aux abords de Soulian (2) et d’une antenne relais.

Continuer tout droit par un petit sentier plus étroit, toujours balisé GR® de Pays. À une fourche, monter à gauche et rejoindre plus haut un muret de pierre sèche. Continuer par le sentier en longeant des murets. Ignorer plus loin un chemin partant à droite et continuer en ascension, à gauche. Le marquage jaune/rouge est parfois inégal et alterne avec un balisage rouge local. Poursuivre l’ascension. Au niveau de Sous les Gardy, arrondir à droite en raccrochant un chemin venant de gauche. Au carrefour qui suit rapidement continuer tout droit et atteindre la grande DFCI « M.V.15 », dite piste du Grand Puymians. (3)

À mi-chemin du Rocher des Trois Luisants, sur la piste du Grand Puymians.

La suivre à droite, est. Ignorer la piste des Fayardes qui part plus loin à droite et monter à gauche pour dépasser ensuite, à main gauche, la citerne 128. Peu après, quitter la piste par un sentier à droite, balisé jaune/rouge. (4)

Monter jusqu’à atteindre le poteau signalétique de Bourguignes (5) et continuer à droite pour poursuivre l’ascension. Plus haut, rejoindre et traverser la DFCI de la piste du Rocher (6) pour continuer par un chemin en face, toujours balisé jaune/rouge. Atteindre plus haut le poteau signalétique du « Rocher des Trois Luisants ». Suivre alors à droite le doublé tracé GR/GRP direction Fontaine-de-Vaucluse.

Terminer la montée jusqu’à l’espace sommital. Après un arrondi du chemin, atteindre le poteau signalétique « les Trois Luisants » (7) et tourner à droite direction « Fontaine-de-Vaucluse » et « poste de vigie ». Rejoindre la vigie (8).

Le passage de la vigie, point de bascule entre deux sections distinctes de l’itinéraire.

Contourner la vigie par la droite pour trouver les balises blanc/rouge du GR®91. S’engager dans la descente. Bien plus bas, à une fourche entre les genévriers (présence d’un gros cairn au centre de la fourche) suivre le GR® à droite pour atteindre ensuite rapidement le poteau signalétique de « Mourre Pelé ». (9)

Option : il est possible de raccourcir la boucle à cet endroit-là en suivant la direction « Marculy » qui amène directement au point (14)

Monter à gauche direction « Valescure ». Trouver au sommet un cairn à un carrefour de sentiers en sous-bois : suivre le GR® à droite et continuer la descente. À la sortie du sous-bois, au niveau d’une sorte de fourche , poursuivre la descente par la branche de gauche. En bas de celle-ci retrouver un bon chemin à plat qui s’affaisse en douceur jusqu’à la source du Verdelet (visible sous les premiers chênes, quelques mètres à gauche du sentier) puis poursuivre par la prairie jusqu’à la ferme de Valescure (10).

Moment de pause au niveau de la source de Verdelet, peu avant d’arriver à la ferme de Valescure.

Passer devant la ferme et continuer sur le large chemin, plein sud. À la fourche suivante prendre la  branche de droite et atteindre un gros carrefour de pistes au niveau d’une barrière et du poteau signalétique « Valescure » (11).

Suivre à droite la direction « Saumane » et « les Fayardes » et remonter la DFCI qui, plus haut, dans un lacet à gauche, fait la jonction avec la piste des Fayardes, M.V.17. Suivre le lacet et continuer à monter à gauche, atteindre et dépasser la ferme des Fayardes pour trouver le poteau signalétique « les Fayardes » un peu plus loin. 

Suivre la direction « Saumane » et « les Lauses » en continuant à droite par la DFCI. Repérer, peu après, les balises jaune/rouge du GRP qui la quittent en montant à droite (12). Suivre le sentier qui franchit la Combe de Béringuier d’abord puis croise une route ensuite. La traverser et continuer tout droit par un chemin bordé par un muret jusqu’au poteau signalétique « les Lauses » (13).

Option : en continuant tout droit, on atteint quasi immédiatement le poteau signalétique de « Malaisan ». À partir de là, en prenant à droite, direction « Saumane », il est possible de raccourcir l’itinéraire en approchant plus directement le point (16).

La descente dans la Combe de Béringuier.

Tourner complètement à droite et remonter, par le GRP, direction « Marculy » (poteau signalétique) (14).

Tourner à gauche, direction « Château de Saumane ». Ne pas franchir la chaîne barrant le chemin mais suivre, à gauche, un petit chemin indiquant « abri sous roche ». Descendre par un sentier assez raide jusqu’à passer sous la grande baume et l’abri en question (15) qu’on peut approcher en quittant le chemin par une ouverture à gauche.

Poursuivre la descente jusqu’en bas jusqu’à croiser la route de la Combe du Haut au niveau d’une rangée de platanes (16).

Option : en tournant à gauche, vous arriverez directement à Saumane par le chemin du Paty. À faire si vous souhaitez visiter le village. Il est ensuite possible de revenir au parking de départ depuis Saumane en suivant, depuis la place du lavoir, l’allée René Char qui se transforme ensuite en montée du Château.

Tourner à droite et monter quelques mètres jusqu’à un chemin démarrant à gauche et balisé jaune/rouge. Le suivre pour rejoindre le parking du départ.

Tracé de la boucle des Trois Luisants via Valescure

Saisonnalité

Cette randonnée a été effectuée en hiver, au mois de février. Les hiver en Provence peuvent se révéler particulièrement doux. C’était le cas en 2024 où j’ai pu profité d’une journée peu ventée pour découvrir les Trois Luisants. Le printemps sera d’une douceur accrue et vous gratifiera de bien davantage de couleurs, notamment autour de Valescure.

Il est inutile de dire que l’été est la période la moins favorable pour profiter de ce secteur (consultation du site de la Préfecture indispensable auparavant pour s’informer sur le risque incendie). L’automne reste une option intéressante bien qu’une grande majorité de la végétation soit persistante autour de Saumane, offrant donc peu de variations de couleurs.

Difficulté

La boucle ne présente pas de difficulté particulière. Les chemins sont tous bons et bien tracés. On sera peut-être un peu plus vigilant dans la partie de la descente de la vigie avant d’arriver à l’intersection de « Mourre Pelé » qui se révèle un peu plus raide qu’ailleurs et hérissée de quelques écailles calcaires sur lesquelles il vaut mieux éviter de chuter. Prudence également dans la descente vers l’abri sous roche.

Le balisage est, globalement, bon et plutôt récent. Le dénivelé, intermédiaire, et la distance supérieure à 10 kilomètres demandent un minimum de condition physique. Il reste cependant très progressif dans le sens décrit dans l’article.

La dernière partie de la descente, entre « Mourre Pelé » et la ferme de Valescure.

Recommandations Particulières

Le site de la ferme de Valescure est propriété de la commune de Saumane. C’est un endroit ouvert à tous, idéal pour une pause pique-nique. Merci de respecter les lieux et de remporter vos déchets en le quittant.

J’attire votre attention sur le fait qu’il n’y a pas d’eau à Valescure, ni sur le reste du parcours. La source du Verdelet, mentionnée dans l’article, à un débit très faible et ne présente pas les conditions requises pour être bue sans filtrage. Prévoyez donc suffisamment d’eau pour cette randonnée : minimum 1,5L/personne.

Liens Utiles

Pour en savoir plus sur le territoire élargi courant autour de Saumane, rendez-vous sur le site officiel de la destination Isle-sur-la-Sorgue Tourisme.

Dans le même ordre d’idée mais dans un souci d’élargissement de cette envie de découverte et d’informations au niveau du département entier du Vaucluse, j’ajoute nécessairement le lien vers Provence Guide, incontournable portail pour le tourisme de la destination.

Si vous étiez par ailleurs à la recherche d’autres idées de randonnée dans le Vaucluse, un petit tour par l’Espace Rando du territoire me paraît pertinent. Vous pouvez également consulter les récits et topos disponibles sur Carnets de Rando dans la catégorie Vaucluse.

Bibliographie

Les Monts de Vaucluse… à pied

En marge de ce circuit vers les Trois Luisants, voici 38 autres itinéraires de randonnée à retrouver dans ce topo-guide édité par la FFRandonnée. La collection classique recensant des PR de niveaux facile à difficile pour explorer le temps d’une randonnée à la journée les multiples possibilités offertes par le territoire. Vous y retrouverez à ce titre d’autres circuits proches de Saumane-de-Vaucluse. Ref. P842. Prix : 16,40 euros
Remarque : les informations données dans cet article consacré à la randonnée au départ de Saumane vers les Trois Luisants engagent uniquement la responsabilité de l’utilisateur/rice sur le terrain qui saura les adapter à son niveau et à son expérience. Carnets de Rando ne saurait être tenu responsable de tout accident survenant suite à un mauvais usage de cet article ou à une mauvaise appréciation du niveau du/de la pratiquant(e) par rapport à celui requis.
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