Circuit des Vachères à Mondragon : Un Autre Regard sur le Vaucluse

Adossé au Massif d’Uchaux d’un côté et un pied dans le Rhône de l’autre, Mondragon coule des jours paisibles à la pointe nord-ouest du département du Vaucluse, à la frontière de la Drôme et de l’Ardèche. Entre pinèdes et chênaies s’y ouvre, en altitude, un étonnant paysage de vignobles et d’oliveraies, depuis lequel apercevoir le Mont Ventoux. Conjuguant nature et cultures, le circuit de Vachères invite le/la marcheur/se à pousser les portes d’un territoire intime et peu parcouru, à la rencontre d’un terroir habité mais qui a su préserver le secret de chemins étonnants. C’est le cas de la Combe du Valadas, ce mystérieux vallon qui court à l’ombre du versant nord de la colline de Montmout. Une randonnée alternative qui tourne le dos au spectaculaire pour le charme simple d’un arrière-pays à savourer avec curiosité. On fait la visite ensemble dans ce nouvel article.

Difficulté : moyen | Distance : 15 km | Dénivelé : 300 m | Durée : 5h | Chiens admis : oui | Cartes : IGN TOP 25 1/25000è 3040OT Orange, Massif d’Uchaux

IL ÉTAIT UNE FOIS MONDRAGON

À l’époque où j’habitais encore Pierrelatte, quelques kilomètres plus au nord, le nom de Mondragon résonnait à mes oreilles comme s’il était issu d’un mythe plus ancien que l’humanité même. La réalité de la toponymie coupe cependant vite l’herbe sous le pied de l’imaginaire, renvoyant illico le fantastique et convoquant séance tenante l’Histoire.

Point de dragon à Mondragon ! N’y cherchez pas un Smaug sous la ville, ce serait une absurde perte de temps.

Mondragon, contraction francisée du latins Mons et Draconis, était le nom d’une famille de seigneurs apparue au 12ème siècle et qui a donné son nom à la commune. À cette époque le fief de Mondragon était placé sous la suzeraineté du Comté de Provence, sous l’égide de Raymond de Toulouse. Des siècles plus tard, nous voici en 2023 et les derniers descendants des Mondragon sont morts, enterrés et leur château n’est plus qu’un vestige ruiné coiffant la ville moderne.

Le cœur de village de Mondragon avec les ruines du château à droite.

En cette matinée du mois de juin qui semble réclamer l’été de toutes ses forces, Mondragon cultive le souvenir d’une époque médiévale lointaine dans les détails visibles égrenés au fil de la traversée de sa rue Jean Jaurès, passage obligatoire du début de la randonnée.

Le célèbre homme politique assassiné n’a pourtant rien de contemporain avec les ruelles voûtées ou les tourelles arrondies de l’hôtel de Suze qu’on aperçoit dans cette petite artère ancienne qui porte son nom.

Décidé à consommer local, je glisse dans le sac à dos un sandwich et un dessert achetés chez Maureen et Vianeck, agréable petite boulangerie située sur la rue principale.

Je fais un pas de côté par un passage ouvrant sur l’intimiste fontaine de la Treille, dans le prolongement de la rue Émile Zola avant de retourner dans les rails des balises. À la sortie de la rue Jean Jaurès, un rectangle vert, pas facile à apercevoir, me pousse vers la sortie de la commune.

Après précédemment l’Église Saint-Trophime, l’itinéraire longe maintenant l’ancien cimetière de la chapelle des Pénitents Blancs. Le cimetière actuel, bien plus grand, est rejoint en s’appliquant à remonter le chemin du Sablet et marque la limite orientale de la commune.

DANS L’ARRIÈRE-PAYS DE MONDRAGON

De Mondragon aux premières vignes
1h50, 5km, +160m/-25m

Au-delà ne subsistent que des villas isolées dissimulant l’aisance ostentatoire de leurs propriétaires sous le couvert d’une végétation indistinctement constituée de résineux et de feuillus méditerranéens.

Le ruban gris de l’asphalte guide mes pas dans ce backstage mondragonnais qui sert de prologue à cette assez longue boucle des Vachères empruntant à l’itinéraire du GR® de Pays du Massif d’Uchaux.

Quelques premiers kilomètres sont nécessaires pour commencer à se mettre sous la semelle autre chose que ce goudron que la croissance foncière moderne a fait proliférer aux dépens d’une nature vierge et anarchique. À ce titre, la flèche signalétique des Massanes sud en symbolise la frontière nette.

Sur les petites routes de l’arrière-pays mondragonnais, peu après le camping de la Pinède en Provence

Le bitume vire plein sud vers une combe boisée et se désintéresse de ce qui ressemble à une piste DFCI sur les bords de laquelle j’avise la présence incongrue d’Ailante Glanduleux, essence venue de Chine qui dénote tout autant que la Renouée du Japon dans nos paysages de garrigue.

La petite trille enjouée d’un bruant zizi y est noyée par le déclenchement soudain du rotofil d’ouvriers forestiers. Je les trouve occupés à faire le ménage à proximité de la citerne enfouie au pied des cimes du Mortier et du Terras qui encadrent ici le vallon dans lequel s’engage la piste.

Sans prévenir, le relief s’est subitement affolé en abandonnant les dernières maisons, dressant maintenant de hauts murs de pins d’Alep tout autour de moi.

Un peu d’attention est ici requise pour repérer les balises qui délaissent la DFCI pour un tout petit sentier ayant tout l’air d’avoir été créé pour l’occasion.

En s’entortillant autour du tronc des résineux, la sente offre ainsi un peu d’intimité avec le sous-bois tout en écourtant la trace un peu plus conventionnelle du chemin forestier qu’on retrouve malgré tout un peu plus haut. Pas étonnant d’y avoir croisé la route d’un chevreuil qui a détalé vite fait dans la ceinture de chênes kermès et de salsepareille formant le taillis forestier.

Au plus près de la pinède…

Plus haut une trouée fend le versant ouest du Mortier, inondant de chaleur et de lumière le chemin jusqu’alors bien ombragé. Le décor change aussi subitement que l’exposition, multipliant de nouvelles observations.

Des cistes côtoient des scabieuses, des graminées folles ondulant sous la brise caressent des tiges isolées d’ail à tête ronde, des tapis d’euphorbes et de liserons prennent le soleil survolés par la trajectoire erratique d’un Citron… La vie s’agite et fourmille juste sous mon nez.

Une ouverture parmi les arbres permet de poser les yeux sur la table rase faite dans le paysage par la vallée du Rhône entre ma position et les contreforts des reliefs gardois, au-delà de Pont-Saint-Esprit.

La randofiche de l’itinéraire invite à activer les mécanismes de mon imagination pour se projeter cinq millions d’années en arrière, à une époque où la Méditerranée noyait entièrement ce paysage. La tâche est aussi énorme que le saut à faire dans le passé.

De nos jours seul la mer est bien plus loin en aval et seul le cours du grand fleuve subsiste parmi l’immense plaine essentiellement agricole, épaulé depuis 1952 par son canal de dérivation entre Donzère et Mondragon.

Le passage de la trouée au débouché des sous-bois de résineux

Tout au plaisir de la vue, j’en rate l’embranchement qui s’éclipse discrètement dans un lacet, ne comprenant mon erreur que plus tard et plus haut en découvrant, non sans surprise, le balisage vert déboulant de ma droite et me signifiant mon étourderie d’une moquerie muette.

Un vent plus fort et plus frais s’élance ici à la rencontre du chemin qui a cessé de monter. Le vaste plateau d’altitude du massif d’Uchaux accueillant les vignes entre Rochegude et Mondragon est tout proche. Je peux déjà en apercevoir les impeccables rangées vertes au débouché plus si lointain du chemin.

L’ÉTAGE DU VIGNOBLE

Des premières vignes au Grand Serre Nord
40mn, 3 km, +25m/-80m

Quelques pas encore et je surgis à l’air libre des vignes de grenache et de syrah en appellation Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages. C’est un vignoble modeste et à taille humaine, héritage d’une pratique démarrée par les Romains en l’an 35 avant J-C.

La vigne s’inscrit dans une enclave géographiquement définie que se partagent plusieurs petits domaines de quelques dizaines d’hectares, essentiellement en biodynamie ou en agriculture raisonnée, entre deux plantations d’oliviers ou de fruitiers.

Le chemin déroule entre deux bataillons de ceps , bordé de part et d’autre de mauves, de millepertuis et de pois de senteur, avec en toile de fond la silhouette imposante du Mont Ventoux. Au détour d’un virage, par-delà un premier plan de chênaies foncées, la silhouette des Dentelles de Montmirail fait même une brève apparition.

L’itinéraire ondule lascivement entre les rangées de vignes

Le crissement des semelles sur le chemin cesse en retrouvant l’asphalte de la petite route départementale D152 qui bascule en direction des Vachères, lieu-dit local qui a doublement donné son nom à un pont – franchi peu avant – ainsi qu’à ce circuit de randonnée que je parcours depuis déjà presque deux heures.

Après un bref moment d’hésitation, je retrouve les balises et l’itinéraire qui remontent en pente douce un chemin caillouteux ouvert dans un sous-bois clairsemé de chênes. La vigne se retire discrètement et provisoirement du paysage, n’occupant plus que quelques timides arpents ici et là repérables entre troncs et taillis.

L’itinéraire se taille un passage parmi les replis dissimulés d’un territoire mis en harmonie par l’activité viticole, dispensant tantôt air frais, tantôt ombre bienfaisante au visage des promeneurs.

Plus loin c’est un grillage, contre lequel s’appuie le sentier, qui guide mes pas en me tenant à l’écart du spacieux terrain d’une propriété privée à l’aspect remarquable. La chaleur du mois de juin se fait encore timide, tenue respectueusement à l’écart par l’ombre du sous-bois.

Le soleil, au zénith, envoie chatoyer des nuées de rayons lumineux qu’une légère brise fait ensuite danser sur le sol. Après les Lançons, une nouvelle route devenue rapidement chemin me précipite à l’intersection du Grand Serre Nord, point le plus oriental de la boucle et ticket d’entrée pour le Vallon Mystérieux.

DANS LES MÉANDRES DU VALLON MYSTÉRIEUX

Du Grand Serre Nord à Boissouteyrand
40mn, 2 km, -55m

Terminé les routes, pistes et chemins élargis : la trace s’étrécit à la seule largeur de l’individu en se mettant à onduler et à sinuer entre la végétation comme une montagne russe. La présence de grès favorise ici l’apparition d’un sol de sable un peu humide sur lequel le pas s’amortit en douceur. Quelques rochers affleurants ajoutent du sel à un parcours devenu en quelques secondes étonnamment ludique.

La Combe de Valadas c’est une nature, plus clandestine et encaissée. C’est aussi et surtout une ambiance, luxuriante et rocheuse à la fois : on évolue en effet ici au pied des grandes falaises constituant le bloc massif du Montmout.

Et si l’impression de naviguer dans un cours d’eau à sec est si tenace c’est parce qu’elle est réelle ! Le Vallon Mystérieux suit en effet avec application le thalweg dans lequel coule le Valadas que seules de très fortes précipitations peuvent ramener à la vie. Cette section est d’ailleurs interdite en cas de pluie.

Ambiance végétation luxuriante dans le secret de la Combe du Valadas

Pour l’heure, sous le soleil de ce début d’été dans le Vaucluse, y progresser me fait me sentir dans le prologue des Aventuriers de l’Arche Perdue : avec ses hauts troncs dévorés de lierre et de salsepareille, ses vieux murs en pierre dissimulés derrière du fragon et ses remblais abritant des blocs rocheux aux formes totémiques, le petit chemin donne l’impression de conduire le/la marcheur/se vers un trésor oublié parmi les cistes.

Cette section aussi stimulante qu’inattendue, visiblement bien connue et fréquentée par les VTT, tranche net avec les autres visages de la boucle.

Je découvre ainsi une alternative bienvenue et bien pensée au tracé, plus classique, du GR® de Pays du Massif d’Uchaux perché un peu plus haut sur le flanc nord du Montmout. Fermement décidé à s’affranchir de ce parcours de grande randonnée, le circuit des Vachères poursuit son tracé imaginatif une fois émergé à l’air libre en filant sur les bords du canal de Pierrelatte pour traverser les quartiers résidentiels de Boissouteyrand puis de La Madeleine.

LE CHEMIN DU RETOUR POUR MONDRAGON

De Boissouteyrand à Mondragon
1h50, 5 km, +115m/-135m

Après l’étonnant voyage dans le Vallon Mystérieux, je suis de retour parmi les hommes : ici une volière où caquettent des poules, là des rires d’enfants derrière l’opacité d’un haut mur, plus loin l’aboiement méfiant d’un chien à mon passage.

À l’intersection des Jouanades, un large chemin tourne le dos à ces îlots d’habitations pour s’évader à nouveau dans le royaume des pins d’Alep et des chênes kermès. La température, plus incisive, me cueille durement à la sortie d’un virage tracé dans le versant dénudé du coteau portant la ligne haute tension tirée depuis le Tricastin.

Le parfum musqué du maquis me monte dans les narines, porté depuis des bouquets d’immortelles odorantes par le chant puissant des cigales.

La vallée du Rhône, baignée de chaleur, se déploie devant moi en laissant apparaître les remparts de la citadelle de Mornas au sud, prestigieux vestige d’une époque médiévale de laquelle était absente lignes électriques, autoroute et voie de chemin de fer.

Aujourd’hui l’activité humaine est partout, quadrillant chaque morceau d’espace en parcelles cultivées, transformant les chemins en route, maîtrisant le cours du Rhône. Une prégnance qui s’impose jusqu’à l’auditif, suscitant en moi autant d’admiration pour le travail accompli depuis tous ces siècles que d’angoisse sur les conséquences de cette appropriation qui semble décidée à croître indéfiniment.

Depuis le coteau des Jouannades, vue sur la vallée du Rhône et Mornas, sur la gauche au loin

En atteignant le sommet de la cote, je croise un promeneur mondragonnais qui évoque, entre nostalgie et amertume, le Mondragon de son enfance et d’aujourd’hui. Je ressens dans le discours une forme de résignation agacée face aux mutations imposées par l’époque.

Les choix de développement et d’aménagement consentis ne font pas l’unanimité. Un échange dans l’air du temps, fait d’approbation mutuelle et d’impuissance mêlée, qui s’achève à un carrefour de sentiers par un au revoir poli qui sonne plutôt comme un sincère bonne chance.

À l’instar de la vallée du Rhône, le Mondragon du 21ème siècle poursuit son inexorable développement urbain, débordant dans des versants de collines boisées qui ont souvent donné leurs noms aux poteaux signalétiques de la randonnée.

Je me remets aux images le temps d’un corridor végétal dégringolant jusqu’au Grès Sud. Plutôt que de suivre la route départementale descendant des Vachères vers Mondragon, le circuit propose un dernier contournement par la colline du château sur laquelle les constructions vont bon train.

J’y rate le crochet par la Ferme de Patatin, l’indication « Circuit de Vachères » manquant sur le poteau signalétique Les Cigales Est et je poursuis en direction du poteau suivant, visible à 100m en suivant la route.

Corridor végétal ramenant vers les Grès Sud

Ici l’habitat humain n’en finit pas de terrasser et d’ériger des maisons modernes sans véritable charme. L’absence d’esthétisme de cette prolifération constatée à mille autres endroits lors de mes reportages à travers la France me fait soupirer.

Je reste peu sensible à ces derniers mètres ramenant vers mon point de départ où mon espoir de profiter des ruines du château se sont brisés devant la chaîne et le panneau stipulant l’interdiction de pénétrer ce lieu privé.

Ici s’achève mon voyage à la découverte du pays de Mondragon, territoire éminemment moins touristique que d’autres parties du Vaucluse mais à même d’offrir une lecture différente et plus confidentielle du grand département provençal.

Je me contenterai donc des ruines, aperçues précédemment et de loin depuis les hauteurs des Jouannades, de cet ensemble fortifié tombé en 1217 par Simon de Montfort, encore lui, puis par les Hughenots un peu plus de trois siècles après.

Je me laisse ensuite glisser derrière l’école jusqu’au rond-point des Grès Nord, à quelques mètres de la salle des Fêtes où je suis stationné. Le circuit des Vachères n’ira pas au-delà, bouclant à peine plus loin derrière les installations sportives du stade Léon Fauritte.

LE CIRCUIT DE VACHÈRES À MONDRAGON : LE GUIDE PRATIQUE

VENIR DANS LE VAUCLUSE

Bonne nouvelle pour celles/ceux qui habitent loin : Avignon dispose d’une gare TGV ce qui signifie une augmentation sensible de la facilité d’accès en train ! La gare SNCF est ensuite facilement joignable en moins de 10mn en utilisant un petit TER qui circule régulièrement entre les deux. Côté routier, la donne n’est pas trop mal non plus, Avignon se trouvant quasiment à la confluence de l’A7 et de l’A9. Les accès réguliers pour la grande ville du Vaucluse se font cependant depuis l’A9 avec deux sorties : Avignon Nord (sortie 23) et Avignon Centre (sortie 24).

Accès à Mondragon

Depuis Avignon, une ligne ferroviaire régulière effectue près de 21 trajets quotidiens entre Avignon et Orange, en moins de 20 minutes et pour moins de 10 euros. Une fois à Orange, la ligne de bus Zou! n°901 en direction de Bollène – 10 départs par jour du lundi au vendredi – dessert Mondragon sur son trajet.

Autrement, en voiture, Mondragon se situe à 40mn d’Avignon centre. En venant par le sud depuis l’A7 ou l’A9, le mieux est de prendre la sortie Piolenc n°20 puis de suivre la N7 jusqu’à Mondragon. En venant par le nord, prendre la sortie 19 Bollène et suivre la D994 d’abord, direction Bollène centre, puis la D26 direction Mondragon.

LE CIRCUIT DE VACHÈRES À MONDRAGON : LE TOPO PAS-À-PAS

Pour télécharger la fiche rando éditée par Provence Côté Rhône : par ici.
Pour récupérer la trace GPX de la randonnée : par là.

Je m’autorise mon propre pas-à-pas plus détaillé, avec mes observations recueillies sur le terrain.

Depuis le parking du stade, revenir sur l’artère principale Avenue de la Libération et la suivre à gauche. Quand elle part à gauche au niveau de la fontaine (potentiellement sans eau) la quitter et continuer tout droit par la petite rue Jean Jaurès (1). À son terme, prendre à droite puis ignorer la rue du Château qui part à droite pour continuer tout droit par le chemin du Sablet qui longe l’ancien cimetière et la chapelle des Pénitents Blancs (2).

S’élever en suivant entièrement ce chemin jusqu’au cimetière (3). Contourner le cimetière par la route qui part à droite. La suivre tout du long jusqu’à l’intersection avec celle du Chemin des Mines (4). Prendre à gauche et buter contre la D26 (5). S’engager à droite par la route qui la longe et, quelques mètres plus loin, monter à droite par la Rieu de Colin, direction Saint Ariès et Les Massanes Sud (6).

Continuer par le Chemin de la Maresque en passant devant le camping de la Pinède. Le suivre entièrement sur 1km jusqu’au poteau Les Massanes Sud (7). Tourner alors à gauche par un large chemin. À la patte d’oie qui suit, ignorer la voie de gauche et continuer tout droit (8). Dépasser plus loin une citerne sur la gauche (9) et repérer le balisage qui s’échappe à gauche dans la pente boisée. Il coupe un chemin et poursuit en face à travers la pinède par un petit sentier. Rejoindre le chemin large plus haut.

Passage à travers les vignes du massif d’Uchaux

Le suivre en montant à droite. Dans l’épingle suivante, bien repérer le balisage qui court-circuite le chemin pour arriver au-dessus plus directement (10). Récupérer une nouvelle fois le chemin en poursuivant à droite, plein est, et atteindre, après être passé sous une ligne électrique, une large parcelle cultivée (11). Suivre à droite le long de l’orée du bois et atteindre un croisement (12).

Suivre à droite – sud – le large chemin qui s’ouvre entre les vignes. Repasser sous la ligne électrique, dépasser une propriété à main droite et déboucher sur la D152 (13). La suivre à droite et, assez vite, la quitter par une petite route à gauche qui passe devant une maison. Récupérer la D152 plus bas (14).

Tourner à gauche et suivre prudemment la D152. Passer le Pont des Vachères et, peu après, monter à gauche en direction d’une maison (15). Dépasser l’angle de la maison et s’orienter à droite, pas en direction des vignes mais par un chemin en herbe ascendant et orienté sud-ouest qui part sous les arbres (présence d’un court poteau en métal relié à une chaîne et, plus loin, d’un panneau d’interdiction de circulation aux véhicules à moteur).

Dépasser plus haut, à main droite, un carré de vigne traversé par une ligne électrique et continuer sous les chênes. On atteint un grillage qu’on longe par la gauche. Il arrondit autour d’une propriété pour finalement déboucher sur une petite route (16). La suivre à droite et la quitter presque immédiatement à gauche pour continuer à longer une nouvelle immense propriété. Poursuivre en sous-bois et, après une nouvelle maison à gauche, atteindre une route (17).

Les passages sous les chênes en bordure de propriété après les Vachères

La suivre à gauche, dépasser une nouvelle propriété à droite et poursuivre par un large chemin jusqu’au poteau Le Grand Serre Nord (18). Quitter alors le large chemin en empruntant, sud-ouest, une toute petite sente s’engageant dans le sous-bois. Elle plonge assez vite pour rejoindre le thalweg formé par le Valadas (19). Le suivre intégralement en ignorant tous les petits sentiers qui s’en détournent à droite ou à gauche jusqu’à la sortie au niveau d’une piste et du poteau signalétique Le Vélobos (20).

Suivre à gauche la direction Boissouteyrand. Le chemin devient route et atteint une intersection (21). Continuer en face en longeant le canal de Pierrelatte encombré de roseaux. Au croisement d’une nouvelle route, continuer tout droit. Atteindre une voie carrossable et la suivre à droite. Après un virage à gauche entre des propriétés, le balisage tourne à droite. Dépasser les dernières maisons, monter par un chemin caillouteux et, au niveau d’un gros bloc rocheux à gauche, atteindre le carrefour des Jouannades (22).

Le suivre à gauche et amorcer la remontée du coteau. Une fois le sommet atteint, continuer par le chemin principal qui oscille en sous-bois en direction du quartier des Grès. À la jonction avec une voie goudronnée, ne pas manquer, à gauche, le chemin qui plonge dans un corridor végétal (23). Y descendre et atteindre la D152 plus bas. La traverser pour rejoindre le poteau signalétique Le Grès Sud (24).

Poursuivre en montant par le chemin des Grès et atteindre le poteau Les Cigales Est. Continuer par la route pour rejoindre 100m plus loin celui des Cigales Ouest (25). Poursuivre en montant entre les maisons par le Chemin des Grès et faire la bascule peu après jusqu’à atteindre, plus bas, l’arrière de l’école maternelle Jean Moulin. Dépasser les pierres barrant le chemin et continuer à descendre jusqu’à la route (26). La suivre à droite pour rejoindre le rond-point. Prendre à droite par l’Avenue de la Libération pour retrouver le stade et le point de départ.

À PROPOS DU BALISAGE

Le balisage de l’itinéraire est globalement bon, voire très bon. Le choix de la couleur verte, en revanche, ne rend pas toujours foncièrement bien repérables les balises, en particulier dans les bois. Notamment aux points 9, 10 et 15 décrits dans le pas-à-pas. Je vous invite à être plus spécifiquement vigilant à ces endroits-là.

Je reviens sur le passage des Vachères – 15 sur la carte – où le/la randonneur/se a sincèrement l’impression de s’être gouré(e) et d’être rentré(e) chez les gens. J’ai un peu galéré à cet endroit-là. Commencez par bien dépasser l’angle de la maison pour avoir vue dégagée sur la suite. Ce n’est ni totalement à droite le chemin qui longe la terrasse/jardin du bâtiment en direction des vignes, ni tout droit dans la pampa indistincte : c’est bien ce chemin herbeux orienté sud-ouest que j’évoque en détail dans mon pas-à-pas. Fiez-y vous pour vous guider avec certitude sans risquer de déranger les habitants de la propriété.

La présence de très nombreux poteaux signalétiques renforce par ailleurs la qualité du balisage. Excepté à un endroit : aux Cigales Est où la flèche signalétique des Vachères n’existe pas ou plus ! En fait, à cet endroit là, la situation est assez confuse.

D’un côté, la fiche-rando parle d’un crochet par la ferme de Patatin, de l’autre ce crochet n’existe plus sur la présentation de l’itinéraire faite sur le site Provence Guide. En revanche il est présent sur la trace GPX associée… Conclusion : si vous voulez faire ce crochet, il faut juste suivre cette nouvelle direction « Ferme de Patatin », que je n’ai donc pas suivie, n’ayant pas compris que c’était un prolongement des Vachères.

Autrement, libre à vous de continuer jusqu’aux Cigales Ouest comme je l’ai fait, sachant que ce crochet vers la Ferme de Patatin est fait pour permettre la découverte de cet espace doté d’un sentier botanique et de deux ruches pédagogiques.

Un dernier mot sur ce segment final entre Les Grès Nord et l’arrivée à Mondragon qui donne l’impression pas forcément géniale de se promener dans des quartiers pavillonaires d’où est absente toute nature et où ça construit à tire-larigot. Comme ça m’a moi-même surpris j’ai jeté un œil à Google Maps et quelle n’a pas été ma surprise de constater que presque tout ce qui était chantiers de construction de maisons individuelles à droite du chemin des Grès était, il n’y a pas si longtemps encore, des sous-bois ! Les données cartographiques de Google sont pourtant annoncées de 2023 ! C’est dire la folie de construction qui s’est emparée de ce secteur de Mondragon cette année et en si peu de temps ! Bref ne soyez donc pas surpris de ce final moins à la hauteur que le reste.

UN MOT SUR LA DIFFICULTÉ

Sur la rando-fiche et sur la page de l’itinéraire de Provence Guide, le niveau de difficulté de ce circuit des Vachères a été indexé sur « difficile ». Un choix que je n’explique pas vraiment si je m’en réfère à ma propre manière de coter les randonnées. De mon point de vue, ce circuit ne peut pas dépasser le niveau « moyen ». Je lis ainsi en bas de page « Parcours difficile avec dénivelé important ». La donnée est relative.

Je note pour commencer un chiffre qui varie selon le support : 390m sur la page de Provence Guide, 365m sur la randofiche et… 295m quand je charge la trace GPX sur VisuGPX ! On a quand même perdu presque 100m entre la première et la troisième donnée ! Et le ponpon c’est quand je trace l’itinéraire sur OutdoorActive avec 225m de dénivelé ! Alors qui croire dans tout ça ? Moi j’ai envie de dire : les mollets !

Il n’y a véritablement que deux épisodes plus sérieux de montée. Le premier pour se hisser jusqu’au vignoble (à peine une centaine de mètres) et le second au niveau du coteau des Jouanades (à peine 70m). Entre les deux, quelques « coups-de-cul » et faux-plats qui n’ont rien de bien effrayant. J’opte donc pour le résultat d’Outdoor Active et ses 225m de dénivelé.

Reste ces 15 kilomètres, distance respectueuse qui commence à demander un peu d’habitude de pratique pour être encaissée sans broncher. La randonnée doit-elle être hissée au rang de difficile pour autant ? Le terrain le justifie-t-il à un moment ? Ma réponse : strictement pas et c’est pour ça que je me borne à la définir à un niveau de difficulté moyen.

RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES

Cette randonnée a été effectuée à la mi-juin 2023. On a eu de la chance cette année-là car les fortes pluies tombées sur la Provence entre fin mai et début juin ont permis à la Nature de rester verte plus longtemps que les années précédentes et aux températures de rester décentes avant les fortes chaleurs.

Je vous recommande ainsi d’éviter cet itinéraire lorsque le plein été est là, cuisant tout sur son passage. C’est un agréable parcours d’intersaison qui peut cependant s’envisager l’été moyennant ces quelques conseils avisés.

1 – Emportez suffisamment d’eau : à l’exception d’un robinet à Mondragon – sur l’avenue de la Libération, côté droit en direction de Bollène donc, au pied d’une habitation, sur le trottoir, pile en face des containers poubelles – vous ne trouverez absolument aucune autre source sur l’itinéraire. Un minimum d’1,5L par personne me semble indispensable.

2 – Ne partez pas à plus de 35° : et c’est déjà un grand maximum. Privilégiez des températures inférieures à 30° si possible et/ou des journées suffisamment nuageuses pour limiter l’effet de chaleur. Le parcours n’a aucun intérêt sous la canicule.

3 – En cas d’orage ou de fortes pluies : le passage de la Combe de Valadas est impraticable et dangereux car risquant d’être abondamment inondé. Si vous n’avez pas le choix, il faut opérer le contournement par le GR® de Pays Massif d’Uchaux : depuis Le Grand Serre Nord, descendre d’abord à celle du Grand Serre puis, plus au sud encore, à celle de Montmout Est. De là emprunter le tracé jaune/rouge du GR® de Pays jusqu’à Montmout Ouest. Là prendre à droite et descendre jusqu’à Boissouteyrand pour récupérer le circuit des Vachères.

4 – Consulter impérativement la carte d’accès aux massifs : en cas de trop forte chaleur ou de vent violent – ou les deux – l’accès aux massifs de Provence peut être restreint, voire interdit du fait du risque incendie. Prenez connaissance du statut quotidien des forêts du Vaucluse sur le site de la Préfecture.

LIENS UTILES

La petite ville de Mondragon dispose d’un site internet pour celles/ceux souhaitant la découvrir davantage.

Cette randonnée s’inscrit dans le territoire plus large de la Provence Côté Rhône. Je vous mets donc le lien vers le site de l’Office de Tourisme Intercommunal si vous souhaitez l’explorer plus en profondeur.

Dans le même ordre d’idée mais dans un souci d’élargissement de cette envie de découverte et d’informations au niveau du département entier du Vaucluse, j’ajoute nécessairement le lien vers Provence Guide, incontournable portail pour le tourisme de la destination.

Si vous étiez par ailleurs à la recherche d’autres idées de randonnée dans le Vaucluse, un petit tour par l’Espace Rando du territoire me paraît pertinent.

À proximité, Carnets de Rando a également déjà évoqué une randonnée pour découvrir la Colline de Saint-Restitut.

Bibliographie

Le Haut Vaucluse et les Dentelles de Montmirail… à pied

En marge du circuit local des Vachères, voici 22 autres itinéraires de randonnée à retrouver dans ce topo-guide édité par la FFRandonnée. La collection classique recensant des PR de niveaux facile à difficile pour explorer le temps d’une randonnée à la journée les multiples possibilités offertes par le territoire. Vous y retrouverez à ce titre des circuits proches de Mondragon autour de Bollène, Mornas et Uchaux. Ref. P843. Prix : 13,50 euros

HÉBERGEMENT(S) ASSOCIÉ(S)

Sur l’itinéraire vous trouverez le camping La Pinède en Provence qui met à la disposition du public des emplacements pour les campeurs ou des hébergements locatifs de type mobil-home. La formule de base est proposée à 28,50 euros la nuitée. Infos et réservations au 04 90 40 82 98 ou 06 29 62 38 74 ou encore par mail : contact@camping-pinede-provence.com

Plus cosy – et moins économique – le gîte 4 étoiles La Cigale Rouge se trouve sur les hauteurs de Mondragon, très proche de l’itinéraire dans le secteur des Grès. Par contre impossible de le réserver à la nuit. C’est minimum sur le week-end et hors saison. En pleine saison, le gîte n’est disponible qu’à la semaine. Une solution à réserver pour des groupes constitués de 6 à 8 personnes. Infos et réservations : 06 28 57 62 77 ou par mail : lacigalerouge@gmail.com

Bon à savoir : accessible en bus par la ligne 901, Bollène n’est situé qu’à quelques kilomètres au nord de Mondragon et dispose d’une offre plus élargie d’hébergements bon marché et de locations type AirBnB.

Remarque : les informations données dans cet article consacré aux Rochers de Baude engagent uniquement la responsabilité de l’utilisateur/rice sur le terrain qui saura les adapter à son niveau et à son expérience. Carnets de Rando ne saurait être tenu responsable de tout accident survenant suite à un mauvais usage de cet article ou à une mauvaise appréciation du niveau du/de la pratiquant(e) par rapport à celui requis.
Share

2 Comments

  1. Castelli Sylvie Répondre

    Bonjour
    Merci pour ce beau parcours autour de Mondragon, nous allons le faire certainement en automne
    Belle continuation !
    Castelli Sylvie

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Excellent choix pour l’automne ! Une agréable promenade en perspective alors 🙂 Bonne randonnée et merci au passage pour le petit commentaire. C’est apprécié !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.