Gâtine Poitevine : 5 Randonnées Qui Vont Vous Rendre Benaise

Petit paradis bocager battant au rythme du Thouet qui le traverse, la Gâtine Poitevine n’a pas à rougir de la concurrence quand il s’agit de parler de randonnée. À l’ouest de Poitiers, cet écrin de combes et de vallons piquetés de bourgades à l’âme médiévale a décidé de faire valoir ses atouts naturels et patrimoniaux pour inviter les randonneurs/ses à l’affut de la nouveauté à investir un réseau d’itinéraires à la journée disposant de solides arguments pour justifier leur existence. La Gâtine, c’est la cerise sur le Poitou, une madeleine de Proust à savourer lentement pour en apprécier chaque nuance. Il n’en fallait pas davantage pour piquer ma curiosité et boucler mon sac à dos pour les Deux-Sèvres. Récit de quatre jours de randonnée en Gâtine Poitevine pour vous rendre complètement benaise. Entendez, dans le Poitou, vous « mettre bien » !

PRÉAMBULE : C’EST QUOI LA GÂTINE POITEVINE ?

Quand on évoque la région poitevine, le premier réflexe c’est d’y associer son fameux Marais Poitevin, site francophone remarquable qui est, d’ailleurs, la destination la plus visitée des Deux-Sèvres avec près d’un million et demi de visiteurs chaque année.

Ensuite vient le Futuroscope, autre mastodonte du tourisme dans le secteur. À eux deux ils concentrent l’essentiel des visiteurs du territoire, assurant fièrement la vitrine de celui-ci mais faisant également pas mal d’ombre à d’autres pans de ce dernier qui ont pourtant eux aussi des atouts dans leur manche. 

Vous veniez dans le Poitou pour le Marais Poitevin et le Futuroscope ? Il faudra maintenant rajouter la Gâtine Poitevine à votre feuille de route.

En matière de randonnée, c’est un peu le même scénario avec un flux assez unidirectionnel de marcheurs/ses qui veulent en priorité consommer de la Venise Verte. Au point d’en négliger le reste qui, pour le coup, n’est justement pas en reste. 

C’est là qu’intervient la Gâtine Poitevine avec un slogan qui donne le ton : Osez la Gâtine ! Trois petits mots pour inviter au pas de côté, pour inciter à la différence, sortir des autoroutes touristiques et s’engager discrètement sur ces chemins de traverse oubliés des foules et riches de découvertes surprenantes.

Dans les bras accueillants et verdoyants de la Nature des chemins de Gâtine.

Étymologiquement, la Gâtine ne part pourtant pas qu’avec des avantages, le terme patoisant désignant en effet des terres incultes quand il ne fait pas référence au pillage et à la ruine. Les Gâtinais sont pourtant toujours là en 2023. Avec même une certaine fierté et un amour de leur territoire chevillé au corps.

Car c’est un paysage de bocage sensiblement préservé qui domine, malgré qu’il accueille toujours une importante activité agricole. Mais n’allez pas imaginer pour autant que randonner en Gâtine va de paire avec marche à travers champs. Vous n’y seriez absolument pas.

On vit en Gâtine Poitevine une expérience de randonnée complète et équilibrée, entre culture et nature, avec ce plaisir un peu égoïste de parcourir une région que peu de gens connaissent encore.

Avec son relief ondulant et sa séduisante vallée du Thouet, la Gâtine Poitevine met en avant sa culture du bocage et des chemins creux, reléguant à sa périphérie la mainmise de la monotone monoculture. La campagne y est variée, agréable et chargée de nature.

C’est également un pays d’eau, de sources, de rivières, d’étangs et de lacs qui n’a pas uniquement bâti son histoire sur les activités agricoles ainsi qu’en témoignent les influences médiévales de surprenants petits villages gâtinais. Avec pareil lot de surprises, ce serait dommage de s’en priver, non ?

La pénurie d’eau en Gâtine ? Pas exactement au programme de celle qu’on considère comme le Château d’Eau du Poitou !

LA GÂTINE POITEVINE EST-CE QUE C’EST POUR MOI ?

La réussite d’un séjour de randonnée ne tient pas tant à la découverte d’un nouveau terrain de jeu qu’à la cohérence de celui-ci par rapport à son profil de randonneur/se. Un article enthousiaste c’est bien sympa mais il est plutôt utile d’apporter quelques précisions sur ce qu’il va falloir vous attendre à trouver ou, à l’inverse, à ne pas trouver. Alors, à cet effet, je vous invite à ne pas venir en Gâtine si :

vous êtes du genre à regarder la montre : pour apprécier la Gâtine à sa juste valeur, nul besoin de jouer le chrono. La randonnée est donnée en 3h ? Si votre première idée c’est de vous dire que vous la ferez en deux, c’est mal parti pour profiter du territoire. Faites-la plutôt en quatre ou en cinq. Ou bien utilisez le temps restant pour des visites en marge de la rando.

la randonnée, pour vous, s’associe juste au mythe de la montagne et du spectaculaire véhiculée à outrance par les réseaux sociaux : vous seriez alors bien mal préparé pour savourer tous les plaisirs et les bienfaits procurés par la marche dans nos campagnes françaises. Une ouverture d’esprit est requise pour sortir du cadre rabâché par trop d’influenceurs et accepter que l’univers de la randonnée est varié et non borné uniquement aux bivouacs, aux coucher de soleil en montagne et aux GR surmédiatisés.

Parfois l’extraordinaire se rencontre simplement au détour d’un gué sur une rivière.

pour vous randonnée = dénivelé positif à 4 chiffres : si un minimum d’effort physique est requis pour randonner en Gâtine, ce n’est cependant pas par cette notion que s’y caractérise la pratique de la marche. À ce stade, certain(e)s iront même jusqu’à parler de balade plutôt que de randonnée et je ne leur donne pas entièrement tort pour ce qui concerne certaines boucles très courtes et faciles. En revanche si la notion de balade vous met mal à l’aise en vous donnant une impression de sous-régime, voire d’ennui, que vous avez besoin d’une approche explosive et frontale avec le terrain, la Gâtine ne devrait pas être votre premier choix.

l’Histoire, la Nature et le patrimoine vous ennuient : votre truc c’est la randonnée et un point c’est tout. Comprendre l’environnement parcouru, connaître son histoire, mettre un nom sur un arbre ou identifier le chant d’un oiseau, tout ça pour vous c’est de la perte de temps. Ne venez donc surtout pas !

Si, en revanche, vous ne vous reconnaissez dans aucune des précédentes descriptions, que la découverte de l’entièreté de la France vous passionne, que vous êtes curieux/ses, fondu(e)s de Nature, que vous placez chaque territoire sur le même pied d’égalité afin de profiter de chacun à sa juste valeur, que vous êtes à la recherche de nouveauté, de découvertes inédites ou encore de régions dont il est possible de profiter en randonnée en amont ou en aval de la haute saison estivale, de territoires heureux d’accueillir leurs visiteurs pour leur en parler, d’itinéraires au coeur d’une France sous les radars, alors vous êtes au bon endroit ! Voici maintenant mes propositions pour un séjour de randonnée presque clés en main en Gâtine Poitevine !

1 – MÉNIGOUTE : GRANIT & CHEMINS CREUX

Départ/Arrivée : Ménigoute, parking de la place de la mairie

Difficulté : moyen | Distance : 13,3 km | Dénivelé : 175m | Durée : 3h30 | Carte : IGN TOP 25 1/25000è 1627SB Mazières-en-Gâtine

Au centre d’un triangle concédé à la nature et au bocage entre Parthenay, Niort et Poitiers, Ménigoute, est le point de départ d’un itinéraire de randonnée qui ronronne de promesses et de poésie.

Le discret petit village de moins de 1000 habitants est pourtant l’épicentre d’un des plus importants festival de cinéma animalier au monde : le FIFO, Festival International du Film Ornithologique.

Ménigoute : une goutte dans le grand vert de la Gâtine Poitevine mais le centre du monde en matière de cinéma animalier

Et le microcosme de cette niche de l’image ne s’y trompera pas en associant également la petite commune à l’IIFCAM, centre de formation prestigieux pour qui souhaite être adoubé au sein des professionnels des documentaristes animaliers.

Des titres devant lesquels s’incliner et que complète un riche patrimoine disséminé au fil d’un parcours de marche dans les rues et venelles du bourg, à savourer au début ou à la fin de la randonnée.

Premier contact, à la sortie de Ménigoute, avec les chemins de la Gâtine Poitevine

Côté randonnée, le goudron s’efface très vite une fois Ménigoute laissé derrière soi pour abandonner le randonneur en solo dans une nature généreusement verte et abondante. 

On est déjà fin mai mais le printemps résiste en Gâtine avec une stupéfiante vigueur. Dans l’intimité d’un chemin creux, le végétal est ici pris de folie et remplit l’espace d’une exubérance combative. 

Ici les arbres se déploient en une élégante révérence au passage des marcheurs tandis que le chemin dessine des courbes douce dans le sous-bois.

On force un passage patient et amusé en propulsant des nuages de pollens autour de nous sous le regard de moutons curieux mais pas téméraires. 

Une rencontre qui n’a rien de fortuit ici. Les ovins, au même titre que les bovins, font partie du paysage de la Gâtine. Le randonneur s’y faufile par des sentes secrètes organisées en réseau bocager autour des parcelles et des hameaux. Immersif et résolument fun.

Plongée dans le grand vert en quittant Ménigoute

À la sortie de la Guérinière, un vieux lavoir – mur en pierre sur appentis de tuiles – raconte l’histoire des femmes de tanneurs du siècle dernier refaisant le monde et cultivant le lien social autour d’une tâche ménagère qui s’effectuait sans la fée électricité.

Des haies bordées de chênes accueillent plus loin un large chemin herbeux ondulant sur le rebord d’un coteau. En-dessous s’écoule la Vonne que l’itinéraire enjambera plus tard au Pont de la Barre.

La campagne de la Gâtine résonne de chants d’oiseaux qu’un étudiant de l’IIFCAM identifierait sans doute en quelques secondes.

Dans ce conservatoire naturel où les auteurs de ces mélodies flutées savent gardent l’anonymat, je repère ici un Pouillot Véloce, là une Fauvette à Tête Noire, quand ce n’est pas un Merle ou une Mésange Charbonnière.

Les haies de fusain et de cornouillers grouillent de biodiversité. Quel sortilège a-t-il donc tourné la tête à ces agriculteurs qui ont décidé, ailleurs, de toutes les raser ? Une hérésie pour le Vivant.

La Gâtine Poitevine a su préserver ses chemins creux circulant à travers le bocage

Surviennent les chirons, ces drôles de boules de granit dont certaines, seulement affleurantes, émergent du sol en faisant le dos rond. D’autres, plus volumineuses, jouent les rochers-coco exotiques, important les Seychelles sur les rives boisées des méandres de la rivière des Trois Moulins.

Le décor se métamorphose. Le bocage est provisoirement renvoyé au vestiaire. Les berges de l’Étang de Bois Pouvreau invitent à une déambulation légère, entre chênes et chirons, que trouble parfois l’envol d’un Héron Cendré ou d’un Cormoran.

Le charme minéral des chirons, la beauté placide de l’étang… Je savoure cet instant et ce lieu où, paraît-il, peut être aperçue la flèche fugitive et bleutée du Martin-Pêcheur.

Une presqu’île surgit, déroulant une courte digue naturelle pour embrasser ce site magnifique qui raconte à la fois la Nature et de vieux contes tectoniques dans lesquels la Gâtine célèbre ses liens à l’Armorique.

Un succulent dessert dont la beauté n’a rien d’ordinaire. Bois Pouvreau, ses eaux et ses chirons, sont mes premiers trésors de Gâtine desquels je sens sourdre une intarissable source d’inspiration pour les images. La semaine démarre bien.

Informations Complémentaires

Pas de pas-à-pas détaillé pour cet itinéraire mais néanmoins la cartographie fléchée du parcours à télécharger sur le site Rando79

La fantasque et exotique ambiance aux abords de l’Étang du Bois Pouvreau, entre forêt, mangrove et chirons

2 – LE BEUGNON : LES SOURCES DU THOUET

Départ/Arrivée : Le Beugnon, place de l’Église

Difficulté : moyen | Distance : 11 km | Dénivelé : 230m | Durée : 3h | Carte : IGN TOP 25 1/25000è 1527SB Coulonges-sur-L’Autize

Regroupé autour de son église au faite de l’arrondi formé par un dernier hoquet du relief, le petit bourg de Le Beugnon a son regard tourné vers la plaine qui succède à la Gâtine au nord. 

Traversé par le GR364 qui va du Poitou à l’Océan, c’est également le point de départ d’une petite boucle vers les sources du Thouet, rivière locale remarquable qui est au territoire ce que la Seine est à Paris.

On s’élance du Beugnon d’un pas enjoué, tout à la curiosité inspirée par ce nouveau bout de terroir qu’on a envie d’ouvrir comme un cadeau au pied du sapin.

L’ouverture rapide sur les étangs du Boucheau met les papilles en alerte dès les premières minutes. Une mise en bouche savoureuse dont une section prolongée d’asphalte vient ensuite un peu nuancer l’effet.

La route est un peu longue jusqu’aux fermes de La Simpolière mais c’est l’unique accès à ces sources de Gâtine, finalement signalées par un panneau touristique, qui portent doublement en elles l’intitulé et la légitimité de cette petite boucle aux origines du Thouet.

Le passage aux étangs du Toucheau quasiment au départ de la randonnée

Car c’est là, dans la discrétion d’un pli du terrain envahi de végétation, que glougloute le Thouet, rejeton issu de la convergence de cinq ruisselets. L’endroit est symbolique et porte en lui l’identité hautement humide de la Gâtine, qu’on surnomme ici localement le château d’eau du Poitou.

La faute à des reliefs qui, bien que modestes, font obstacle aux vents venus du sud-ouest et transforment les imposantes masses d’air humide de l’Atlantique en rideaux de bruine, faisant de la Gâtine la zone la plus arrosée des Deux-Sèvres !

« Toi, toi mon Thouet, toi, toi mon tout mon Thouet » aurait-pu chanter Elli Medeiros en venant en Gâtine Poitevine.

La nature imperméable du sous-sol concentre ensuite les eaux en surface, dessinant ce paysage parfois luxuriant strié de noues, d’étangs et de prairies humides. La démonstration a force de cours magistral mais se révèle indispensable pour comprendre le paysage qui s’étale sous nos yeux.

Le Thouet constitue par ailleurs l’exemple réussi d’un projet de renaturation qui a permis la réhabilitation d’un habitat naturel pour une végétation et une entomofaune spécifiques. Une source oui mais d’instruction et d’inspiration !

Descente d’un chemin creux depuis Mizaudrie

La suite est une histoire de forêt et de chemins creux. Les traces de balisage dégringolent dans le Bois Domanial de la Boucherie pour rejoindre le serpentin d’un thalweg au plus profond du vallon sensiblement encaissé de la Rourie.

Une haie d’honneur de jeunes frênes accompagne ensuite l’effort du marcheur invité à remonter jusqu’à Mizaudrie. Il aurait alors été facile de tirer droit par le goudron pour rejoindre Le Beugnon mais ç’aurait été faire peu de cas de nos envies de profiter encore de l’atmosphère fraîche et ombragée des sous-bois.

Le linéaire déroule l’un de ces corridors végétaux dont le territoire a le secret, enveloppant le groupe sous le couvert protecteur de ses habitants ligneux arcboutés au-dessus du chemin.

À l’invite du marquage, on bascule à nouveau vers le bas du versant, en jouant aux montagnes russes avec la Gâtine. Encore quelques minutes de plaisir en forêt et nous voici au petit pont de bois jeté au-dessus du ruisseau de la Fontaine au Loup.

Une dernière montée par le fort bien nommé Chemin des Randonneurs taquine le cardio avant de finalement nous déposer, nos têtes, nos jambes et notre plaisir simple d’errer sur les chemins, au pied de l’église du Beugnon.

Informations Complémentaires

Voici le lien vers la Fiche Rando Aux Sources du Thouet avec la carte et le pas-à-pas détaillé.

Pour en faire plus : tant qu’à être sur place et si 11 kilomètres vous ont mis en appétit, il y a moyen de coupler une autre boucle de randonnée à celle-ci juste avant de remonter sur Le Beugnon, au débouché du petit pont sur le ruisseau de la Fontaine au Loup. Il faudra alors partir à gauche et basculer sur le descriptif de l’itinéraire du « Ruisseau de la Fontaine au Loup », toujours balisé jaune, et qui enchaîne sur 12km et 3h pour prolonger la découverte des paysages de cette partie de la Gâtine Poitevine. Voici le lien vers la Fiche Rando associée.

3 – SAINT-LOUP-LAMAIRÉ : DU THOUET AU LAC DU CÉBRON

Départ/Arrivée : Saint-Loup-Lamairé, place du Docteur Bouchet, devant la mairie

Difficulté : moyen | Distance : 12,5 km | Dénivelé : 110m | Durée : 3h | Carte : IGN TOP 25 1/25000è 16é§SB Parthenay

Saint-Loup-Lamairé, c’est un petit joyau de la Gâtine Poitevine, labellisé Petite Cité de Caractère  et élu Plus Beau Village des Deux-Sèvres en 2015 grâce à un patrimoine remarquable amoureusement valorisé par une authentique dynamique communale.

La petite bourgade, appuyée sur une rive du Thouet, mérite à elle seule la visite. En prologue à la randonnée ou en épilogue, à la convenance de chacun(e), mais cependant essentielle à effectuer pour ne pas en nourrir de regrets.

Le loup du titre accueille les visiteurs sur la grand place de la commune, devenu son protecteur depuis qu’un coup de baguette magique de la fée Sainte Radegonde lui en a intimé l’ordre

La rue principale offre à sa suite un voyage à remonter dans ce temps où la richesse des tisserands et des tanneurs du 17ème et 18ème siècle s’exprimait à travers celle, architecturale, de ces belles maisons à pans de bois qu’on admire toujours aujourd’hui.

De part et d’autres, d’étroites venelles ajoutent au charme de la commune jusqu’au clou du spectacle : le château – privé mais flamboyant – et son ensemble paysager et architectural, véritable mille-feuilles historique, doublement classé aux Monuments Historiques en 1947 et 1993. Pour le plaisir des yeux.

La façade du magnifique château de Saint-Loup-Lamairé.

Escaladant la colline à l’ouest de la cité, le cheminement prend de la hauteur et s’engage par des chemins de traverse ponctués ici et là  de nombreuses croix et calvaires de pierre. Un patrimoine vernaculaire qui en dit long sur les moeurs et les coutumes d’hier.

Indépendamment de leur signature chrétienne, ces témoins de la dévotion de l’époque peuvent également être considérés comme les ancêtres du balisage, eut égard  à la nature stratégique de leur emplacement à des carrefours ou autres endroits clés du territoire.

Ce sont quelques douze croix qui se retrouvent autour de Saint-Loup, édifiées par les artisans de l’époque en utilisant les matériaux locaux.

Les barrières de Gâtine sont également légion, caractéristiques de la région et parfaitement identifiables par leur longue traverse diagonale et leur alignement de barreaux serrés destinés à empêcher le passage des animaux.

Des détails qui renseignent davantage encore sur l’identité de la région tout densifiant l’expérience du marcheur, pour peu que celui-ci soit dans une démarche d’ouverture le poussant à regarder autre chose que le seul bout de ses pieds.

Cheminement sous le regard des nombreuses croix qui ponctuent l’itinéraire

Puis, soudain, les haies s’effacent et l’horizon recule devant ce qui, au premier regard, pourrait être confondu avec une mer. De l’autre côté de l’arrondi d’un barrage, l’immense Lac du Cébron et ses 11,5 millions de mètres cube d’eau font leur apparition.

Un site particulièrement précieux, où la baignade est strictement interdite, qui constitue la principale source de production d’eau potable pour 154 communes du département. 

Un arrêté de biotope harmonise les activités humaines de loisir avec la conservation du milieu naturel riche en espèces du Lac de Cebron. Ici, la nature et la qualité de l’eau sont sous bonne garde départementale.

Le Cébron est également bien connu des amateurs d’ornithologie qui, depuis ses rives ou son douillet observatoire des Terres Noires, peuvent poser les yeux sur des dizaines d’espèces, courantes ou plus rares, parmi lesquelles oies cendrées, canards siffleurs, grèbes et hérons ou encore cigognes noires et balbuzards pêcheurs.

Le tracé de la randonnée ne parcourt qu’une fraction des 180 hectares de ce vaste domaine naturel, traversant au passage le très joli jardin verger aménagé à proximité du parc de loisirs, avant de poursuivre sa route par la variante du GR36 en direction de Puy Terrier.

Crochet par le Parc de Loisirs avec le lac du Cébron dans le rétroviseur

C’est peu de temps après qu’une nouvelle surprise – et pas la moindre ! – attend le randonneur. C’est d’abord le son de l’eau coulant librement qui parvient aux oreilles, mêlé aux frémissements des feuillages agités par la brise.

Puis vient l’étonnement face à cet alignement de pierres plates et vaguement cylindriques qui traversent le Thouet dans le cours duquel vient échouer le chemin.

Sauter d’une pile à l’autre d’un gué pour rejoindre la berge opposée, dans un décor de verdure et de brèves chutes d’eau, est réellement l’expérience de randonnée à ne pas manquer en Gâtine !

Construits deux siècles plus tôt pour permettre aux hommes de franchir la rivière, les gués de Gâtine Poitevine, encore intacts aujourd’hui, comptent parmi les sites les plus fantastiques du territoire.

Ici nous sommes au gué de Rolland, considéré localement comme le plus grandiose. Le retour en rive droite d’un Thouet apaisé, après avoir dépassé Crémille, achève de conférer à cette boucle une tonalité paysagère variée et passionnante. En tout point sublime.

Le franchissement insolite et très attendu du gué de Rolland

Informations Complémentaires

Pour en Faire Plus : Airvault

À l’instar de Saint-Loup, Airvault est, lui aussi, labellisé Petite Cité de Caractère. Un charme médiéval en émane instantanément dès l’entrée dans le coeur du village, à proximité de sa magnifique halle et des façades romanes de son Abbaye des Augustins dont le portique sculpté de dizaines de personnages attire immédiatement l’attention.

Sans oublier le narthex, cet espace intermédiaire entre intérieur/extérieur – entendez entre profane et sacré – qui peut se targuer d’être à la fois un havre de fraîcheur les jours d’été et un ouvrage architectural unique en Poitou.

Un itinéraire de découverte baptisé Les Chemins d’Aldéarde – figure fondatrice de l’Abbaye au 10ème siècle – comblera de bonheur les quêteurs d’exhaustivité les plus exigeants qui ne voudront rien manquer des ruelles pittoresques et des détails cachés de la cité.

Parmi ces éléments remarquables, citons la Fontaine Souterraine cachée sous le parvis de l’église ou encore le Musée Jacques Guidez, installé dans le logis abbatial d’une ancienne abbaye et qui abrite de riches collections ethnographiques regroupées par thèmes (agriculture, artisanat, école, enfance…) dans une vingtaine de salles.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du Pays Airvaudais-Val du Thouet.

Bon à savoir, un circuit de randonnée facile et balisé de 6km et 2h permet de découvrir à la fois le centre historique et les alentours d’Airvault. Je vous mets le lien vers la Fiche Rando de cet itinéraire.

Voici pour finir le lien vers la Fiche Rando Du Thouet au Lac du Cébron avec la carte et le pas-à-pas détaillé.

Insolite découverte de la Fontaine Souterraine à Airvault

4 – CLAVÉ : LE PLAN D’EAU DU SOLEIL LEVANT

Départ/Arrivée : Clavé, place de l’Église

Difficulté : moyen | Distance : 6,5 km | Dénivelé : 40m | Durée : 2h | Carte : IGN TOP 25 1/25000è 1727SB Poitiers

En cette fin de mois de mai, Clavé coule des jours heureux, les pieds dans l’eau dans immense lac de la Touche-Poupart, renommé localement du titre, plus poétique et chantant, de Plan d’Eau du Soleil Levant.

On le rejoint en descendant depuis la très belle église Notre-Dame dont l’abside romane en hémicycle, classée avec le clocher aux Monuments Historiques depuis 1932, aguichera même le/la plus athée des randonneurs/ses.

Changement de décor. Nous voici à Clavé, tranquille bourgade de quelques 400 habitants à une vingtaine de kilomètres au sud de Parthenay.

Oscillant entre deux rangs d’herbes folles, un sentier enherbé y joue les chemins de ronde en offrant régulièrement de généreuses ouvertures sur ce lac artificiel de près de 143 hectares et 15 millions de mètres cube d’eau achevé, à son extrémité sud par les 36 mètres de haut du barrage de la Touche Poupard.

Marcheurs, cyclistes, voitures : tout le monde le traverse par le pont de la départementale 329 qui relie Clavé à Saint-Georges-de-Noisné. Le divorce entre les adeptes du bitume et des chemins se consomme juste après.

Le plan d’eau du Soleil Levant vu du ciel depuis Clavé. On note le pont qui l’enjambe en haut à droite par lequel passe la boucle de randonnée.

Ici c’est le pays de la pêche mais nul besoin d’être encarté pour pouvoir profiter des sentiers improvisés qui parcourent les rives du plan d’eau. Un balisage astucieux y envoie ses propres lignes pour arrondir tout en nuances jusqu’aux méandres de sa pointe nord.

Le préambule de cette version réduite du tour complet du lac – près de 27 kilomètres – se définit par la douceur de son terrain et la facilité de son cheminement. On y déroule un pas apaisé au rythme assuré du marcheur que la fatigue ne semble pas en mesure d’atteindre. 

Majoritairement ombragée, la rive ouest procure l’ombre et la fraîcheur attendue lors d’une chaude journée d’été. Idéal pour la randonnée.

De quoi profiter d’une eau à portée de pied et de vues dégagées sur les rives opposées baignées de soleil qu’il faudra parcourir au retour. Le plongeon ne sera cependant pas une option pour se rafraîchir, la baignade étant totalement prohibée ici.

Le tracé, qui épouse au plus près le contour du lac, bascule sur une sente plus étroite et sauvage après la propriété – privée – de la Folie. L’intérêt rebondit instantanément à la faveur de ce changement inattendu de terrain.

Les agréables chemins qui s’enroulent autour du lac au cours de la première partie de la randonnée.

Car autour de cette excroissance vers laquelle converge le cours du Chambon, au nord, surgissent des pans boisés plus raides et des affleurements schisteux qui durcissent le ton jusqu’alors accueillant et roulant du sentier. Ici la nature s’affiche plus brouillonne et oblige l’itinéraire à convulser au fil d’un parcours subitement plus accidenté.

Le marcheur pénètre un univers plus primaire où la sente se fait partiellement avaler par un débordement de végétation, où des racines tentent d’agripper un pied mal avisé, où des troncs écroulés font obstruction à la progression…

Une atmosphère lourde et intrigante d’origine du monde se distille soudainement, contrastant avec le prélude plutôt champêtre du début de cette randonnée.

La sortie de cette mangrove poitevine se fait au Soleil Levant, nom donné à la propriété bordant l’itinéraire et qui ouvre le chapitre plus ouvert d’une ultime progression sur berge, parallèle à la route mais suffisamment à l’écart pour en ignorer la présence visuelle, sinon sonore. 

Un dernier aperçu du Soleil Levant version couchant, dans les lueurs chaudes de la fin de l’après-midi qui fait dorer les courbes alanguies des prairies fleuries glissant en toboggan jusqu’à l’eau. Ici la Gâtine des grands lacs, à vous les studios !

Informations Complémentaires 

Voici le lien vers la Fiche Rando Plan d’Eau du Soleil Levant avec la carte et le pas-à-pas détaillé.

5 – LHOUMOIS : LA FORGE À FER

Départ/Arrivée : Lhoumois, place de l’église

Difficulté : moyen | Distance : 12 km | Dénivelé : 80m | Durée : 3h | Carte : IGN TOP 25 1/25000è 16é§SB Parthenay

Après Saint-Loup-Lamairé, Lhoumois apparaît incontestablement moins excitant. Moins nombreux et moins mis en valeur qu’à Saint-Loup, un patrimoine bâti et industriel s’y découvre pourtant.

Une église du 15ème siècle y abrite un bassin associé au presbytère qui fut utilisé pour la culture du chanvre, activité reléguée désormais à l’oubli et que seule la curiosité du randonneur exhumera provisoirement de ces chapitres définitivement clos de l’histoire locale.

Tranquille petit bourg de moins de 200 habitants, Lhoumois ouvre sur la partie nord-est de la Gâtine Poitevine.

La campagne de Gâtine déroule au-delà de jolis chemins dessinés dans le vert éclatant de son bocage accueillant. On s’y abandonne au chant inlassablement optimiste des passereaux qui volettent avec une incessante énergie de chêne en haie.

Autour de Leigné le cheminement, plus ouvert que jamais, permet d’admirer la courbe sinueuse de la vallée du Thouet vers laquelle se dirigent tout droit les balises.

Le charme fou des chemins sillonnant le bocage de la Gâtine Poitevine

Point de gué à la Forge à Fer que nous avons maintenant rejoint. En lieu et place s’impose une chaussée conséquente, du haut de laquelle le Thouet chute de toute sa largeur sur près de huit mètres dans un concert aquatique retentissant.

Un nouveau vestige monumental qui renvoie aux temps où l’énergie hydraulique de la rivière faisait tourner l’économie de petites et grosses industries. Ici c’était une forge d’affinerie et un haut fourneau qu’on nourrissait du bois de la forêt d’Autun transporté à dos de mules.

Il faut imaginer ces centaines d’ouvriers associés à l’activité allant et venant par des chemins balades, la puissance de la rivière alimentant cet ensemble où on forgeait le fer.

On est alors dans les années 1650 et la vallée du Thouet – 142 kilomètres au total dont 120 juste dans les Deux-Sèvres – avec ses moulins, ses tanneries, sa forge, est un poumon économique essentiel de la Gâtine.

De cette époque subsistent donc les gués, les chaussées et des bâtiments encore admirablement conservés mais également des archives, documents et une tradition orale encore forte qui se charge de perpétuer aujourd’hui la connaissance de cette Histoire locale.

La grandiose chaussée de la Forge à Fer près de laquelle passe l’itinéraire

Pas question de franchir le Thouet ici : il faut poursuivre en rive droite et se contenter, plus loin, du petit arc de pierre jeté au-dessus du ruisseau de Pont Buret. C’est le pont de l’Arche, point de passage millénaire qu’empruntaient les muletiers au 17ème siècle et que continuent maintenant d’user les semelles Vibram des randonneurs de passage.

Après l’étang Charbonneau – privé lui aussi – les balises jaunes s’engouffrent dans un étroit passage encadré d’acacias. Nouveau bain de végétation et nouvelles explosions de pollen. Le corridor n’a vu ni brebis, ni rotofil depuis le début du printemps et l’exercice ressemble à celui du longe-côte où l’eau aurait été remplacée par des herbes et graminées sous hormones de croissance. Amusant mais pas rapide !

Les randonnées en Gâtine Poitevine regorgent d’options. Ici c’est la visite des Jardins du Gué, un eden pour botanistes et amoureux des jardins accessible presque directement depuis le sentier.

Le lieu-dit la Piochellerie est finalement atteint au terme d’une bataille victorieuse contre les éléments naturels. Un pas de côté permet, moyennant un aller-retour peu contraignant, de découvrir un nouveau gué – celui de Flais – mais aussi et surtout de pousser la porte des Jardins du Gué, immense parc arboré et fleuri assemblé autour d’espaces thématiques dont la singularité et l’atmosphère reposante complète admirablement l’expérience de la randonnée (voir après En Marge de la Rando).

Il sera ensuite temps de boucler vers Lhoumois, non sans avoir admiré au passage l’impressionnant château de La Roche Faton, formidable ensemble de granit, d’ardoise et de pierre du pays qui illumine le bocage au passage du randonneur. Difficile de faire plus complet.

Le superbe ensemble architectural du château de la Roche Faton

Informations Complémentaires

En marge de la Rando : les Jardins du Gué

Passionné(e)s par les plantes, amoureux/ses du jardinage et de l’horticulture ou simplement amateurs/trices de promenades paisibles dans l’harmonie d’espaces naturels soignés pour le plaisir des yeux et des sens, un crochet par les Jardins du Gué est indispensable. En visite libre ou guidée, ce généreux parc floral de 4 hectares étiré en bordure du Thouet se constitue autour de 7 jardins thématiques proposant une lecture à plusieurs degrés de leurs éléments constitutifs. Les insatiables prévoiront donc du temps pour venir à bout des près de 600 points d’informations détaillés racontant chacune des plantes qu’on trouve dans les dizaines de massifs identifiés. Des expositions en milieu naturel ainsi que des concerts complètent, selon la saison, la visite de ce lieu reposant consacré Jardin Remarquable en 2013. Les Jardins du Gué sont orchestrés par deux jardiniers passionnés, Marie Luce et Bernard Merlet, qui ne sont pas avares d’énergie pour faire découvrir ce petit paradis en constante évolution à leurs visiteurs.

Voici pour finir le lien vers la Fiche Rando La Forge à Fer avec la carte et le pas-à-pas détaillé.

6 – BONUS : DÉCOUVRIR PARTHENAY 

Impossible de conclure sur le sujet de la Gâtine Poitevine sans évoquer Parthenay. D’abord parce que c’est probablement la première lecture du territoire qu’on a en y débarquant. Ensuite car Parthenay c’est l’épicentre de cette entité paysagère et administrative regroupant 78 communes sur 1600 km2

Un point de chute au centre de la cible qui permet un rayonnement équilibré entre les différents itinéraires. Mais Parthenay ce n’est pas qu’une agglomération pratique et centrale, c’est aussi et surtout une ville d’Art et d’Histoire qui surprend celui ou celle qui en pousse les portes, fortifiées s’il vous plaît !

Le Moyen-Âge imprègne le Parthenay moderne offrant un mélange des genres visuellement séduisant qui fait souvent mouche et qui propose à ses visiteurs une expérience enthousiasmante.

Le centre ancien médiéval, élevé au-dessus du Thouet dont il épouse les lacets, est dans un état de conservation impeccable, mention spéciale aux façades à pans de bois de la Grand Rue. à un réseau de passages constitué d’escaliers et de ruelles, de jardins publics étagés en coeur de village et de monuments massifs défiant les siècles.

Autour de ses remparts, Parthenay bénéficie d’une intégration au paysage exceptionnelle et y flâner est une expérience tout à fait plaisante. Une ville si étonnante qu’on se demande pourquoi on n’en a pas entendu parler plus tôt.

Bon à savoir : un circuit de randonnée de 4km et 2h permet de découvrir facilement Parthenay. C’est toujours intéressant de s’en remettre aux balises pour se concentrer sur ce qu’il y a d’essentiel à observer. Et la bonne nouvelle c’est que la Fiche Rando associée existe : la voici. Elle est pas belle la vie ?

En promenade du côté du château de Parthenay

VENIR EN GÂTINE POITEVINE

Mobilité douce

Votre point de chute pour un séjour en Gâtine Poitevine sera probablement Parthenay. Il n’y a plus de gare – pour le moment – à Parthenay. Le seul moyen de rejoindre la commune sans voiture c’est d’utiliser le bus et la ligne 11 qui circule entre Poitiers et Nantes. Si vous vous déplacez en train, l’idéal sera donc de viser Poitiers comme terminus. Il y a une quinzaine de liaisons par jour depuis Paris et le trajet se réalise en moins de 2h. Se déplacer ensuite en mobilité douce au départ des itinéraires de randonnée sera plus compliqué en revanche. La voiture devient indispensable. Plusieurs agences de location de voiture peuvent être trouvées sur Parthenay.

En voiture personnelle

Pour rejoindre Parthenay il faudra soit emprunter l’autoroute A10 qui relie Poitiers à Bordeaux depuis Paris, soit l’autoroute A83 qui relie Nantes à Niort. Depuis Poitiers, on rejoint Parthenay en une heure via la N149. Depuis Niort c’est environ 45mn via la D743.

HÉBERGEMENTS

Parthenay et la Gâtine sont bien pourvus en matière d’hébergements. L’ensemble de l’offre du territoire peut être consultée sur le site de l’Office de Tourisme de Gâtine Poitevine.

En ce qui me concerne j’ai séjourné dans un petit appartement à proximité de la gare routière – 200m à peine, pratique quand tu arrives en bus – et à 700m du centre de Parthenay. Un lieu calme et très cocooning où j’ai pu me poser après chaque fin de tournage, bosser tranquille sur le bureau installé dans la chambre et me faire ma petite popote chaque soir. J’y ai fait la connaissance de Patrice et Régine qui sont tous les deux randonneurs – c’est d’ailleurs Patrice qu’on aperçoit dans le film sur les séquences Saint-Loup-Lamairé et la Forge à Fer – et qui m’ont réservé un accueil chaleureux. N’hésitez pas à vous recommander de ma part si l’occasion se présentait pour vous de séjourner chez eux. Le logement est consultable et réservable sur AirBnB à partir de 50 euros la nuit.

Liens utiles et outils

Pour une présentation touristique globale de la Gâtine Poitevine, ses essentiels, sa partie gourmande, son patrimoine, ses paysages ou encore son offre d’hébergements, il faut vous diriger vers le site Osez la Gâtine.

Pour une partie plus strictement consacrée à la randonnée, il y a deux portails incontournables. Le premier c’est le site Rando en Deux-Sèvres proposé par le département, qui identifie tous les itinéraires recensés sur plusieurs types de pratiques (pédestre, cycliste, équestre).

Le second est celui de la FFRandonnée des Deux-Sèvres dans lequel vous trouverez toutes les boucles labellisées PR accompagnées, quand elles existent, de leurs Fiches Rando et d’une trace GPX. Une mine d’informations et d’inspiration pour moduler ou entièrement formater la proposition de randonnées faite dans ce dossier.

J’avais aussi envie d’évoquer le projet excitant du futur Parc Naturel Régional actuellement à l’étude sur le territoire de la Gâtine Poitevine. Une inscription au réseau qui entérinerait la forte valeur patrimoniale et paysagère de ce territoire rural habité où il fait bon randonner. Pour en savoir davantage à ce sujet, vous pouvez consulter le site du Pays de Gâtine Parthenay.

Quand venir faire de la randonnée en Gâtine Poitevine ?

Si vous avez moyen d’avoir le créneau de la mi-printemps, c’est-à-dire la période s’ouvrant entre mai et début juin, foncez ! Le printemps dans le bocage est une explosion de couleurs, de senteurs et de vie turbulente. C’est clairement une période magique et extraordinaire pour profiter des territoires ruraux. Avant – hiver et avril – l’ambiance peut être plus propice à la pluie et la végétation ne sera pas à son apogée. 

L’été reste une saison agréable, certes un peu plus chaude et avec des nuances de couleurs moins marquées, mais l’ombre du bocage et le Thouet sont là pour faire baisser la température. L’automne est sera somptueux bien que moins flamboyant que dans les territoires 100% forestiers. Seul la pratique de la chasse et des commerces/hébergements plus restreints pourront rendre l’expérience moins fluide.

Recommandations Particulières

Très peu de choses à recommander particulièrement pour ce territoire. Je pense cependant à quelques-unes en particulier.

les tiques : vous l’avez sans doute vu sur les images – ou lu dans l’article : la végétation de la Gâtine Poitevine peut être parfois exubérante selon la saison que vous choisirez pour y randonner. Les tiques sont donc naturellement au rendez-vous. Partez toujours avec un répulsif, une pince pour les retirer si nécessaire et de quoi vous désinfecter une fois la tique retirée.

les chaussures : il y a quelques sections de chemins qui, selon l’époque et/ou la météo, peuvent vite devenir humides, voire carrément boueuses. Ce n’est jamais très long mais quand ça arrive et que vous n’avez que de petites chaussures légères, c’est bof ! Prévoyez donc le modèle tout-terrain qui n’a peur ni de l’eau, ni de la gadoue !

la chasse : comme partout en France, les chasseurs sont susceptibles de se rencontrer entre septembre et mars. Si vous choisissez de randonner en Gâtine Poitevine à cette saison, renseignez-vous en amont sur les éventuelles battues et interdictions qui peuvent avoir lieu. Plus d’infos sur le site de la Fédération des Chasseurs des Deux-Sèvres.

la baignade : ne vous baignez pas n’importe où, quand bien même il fait chaud. Les plans d’eau évoqués dans cet article sont des réservoirs d’eau potable où la baignade est strictement interdite. Merci de le respecter ainsi que toutes les consignes énoncées dans les Espaces Naturels Sensibles que vous pourriez traverser.

Remarque : les informations données dans cet article consacré à la Gâtine Poitevine engagent uniquement la responsabilité de l’utilisateur/rice sur le terrain qui saura les adapter à son niveau et à son expérience. Carnets de Rando ne saurait être tenu responsable de tout accident survenant suite à un mauvais usage de cet article ou à une mauvaise appréciation du niveau du/de la pratiquant(e) par rapport à celui requis.
Share

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.