Ariège : Ces 5 Sommets à Faire Absolument dans sa vie

Carnets de Rando pousse les portes de l’Ariège en entrant directement par la grande : celle de quelques-uns des sommets parmi les plus prestigieux du territoire. Un début dans le dur, sans échauffement. Parce que ça faisait déjà un petit moment que je voulais vous parler de l’Ariège, ce petit bout de Pyrénées de caractère, insuffisamment évoqué à mon goût. Parce que je sais que les amouraché(e)s de la montagne et de son effort particulier sont nombreux/ses à me lire et que je voulais leur faire ce cadeau de la découverte d’un massif dans le massif où ils/elles vivront des instants d’autant plus précieux qu’ils seraient demeurés insoupçonnés sans cette présentation. Je me fais ici l’entremetteur de l’Ariège et de ses sommets exigeants pour, je l’espère, être à l’origine de futurs coups de foudre, de nouvelles histoires d’amour et, dans tous les cas, de souvenirs éternels. Puisse cet enthousiasme à l’égard des Pyrénées Ariégeoises qui a donné vie à ce nouveau reportage être la forge d’aventures à venir inoubliables !

AVANT-PROPOS : À QUI S’ADRESSE CETTE SÉLECTION ?

Méfiance sera le maître-mot ! N’allez surtout pas vous fier aux altitudes modestes des cimes ariégeoises pour jauger de leur difficulté. Ici tout se mérite et se gagne à la patience et à la force du mollet. Trop facilement oubliée au profit de voisins plus illustres, l’Ariège offre de sérieux morceaux de bravoure aux stakhanovistes de l’effort qui aiment collectionner les montagnes comme d’autres le font des timbres-postes.

Que l’altitude hautement symbolique des 3000, ici dans les Pyrénées, ne tourne pas à l’obsession, vous passeriez autrement à côté de très intenses moments de montagne, soyez-en assuré(e)s !

L’Ariège, pour moi, c’est un peu le cheval sauvage du troupeau pyrénéen, celui qu’on ne remarque pas au premier abord mais dont la fougue particulière, initialement masquée par un classicisme trompeur, finit par attirer l’attention des regards les plus affûtés. L’Ariège c’est une terre de connaisseurs, modelée à l’usage de celles/ceux qui ont tourné le dos aux sirènes du tout spectaculaire et du superlatif commercial.

Ici, si vous cherchez du challenge et des sorties à plus de 1500m de dénivelé, vous allez être servi(e)s !

Si l’Ariège sait offrir un visage accueillant aux randonneurs néophytes c’est plutôt à l’usage des expert(e)s, des costauds et des chasseurs de sommets que j’ai imaginé cette sélection, réalisée sur le terrain par un enchaînement physique de six jours. Pour en profiter il faudra donc pouvoir attester d’une solide expérience de la randonnée en montagne, avoir quelques sommets à son actif et ne pas avoir peur de dénivelé flirtant avec les 2000m de dénivelé par moments. Vous voilà prévenu(e)s !

POURQUOI CES 5 SOMMETS ET PAS D’AUTRES ?

Oh je vous vois déjà venir avec vos commentaires (rires) ! « David pourquoi y’a pas la Mail du Bulard?« , « et le Mont Rouch c’est n’importe quoi de pas l’avoir mis…« , « J’y crois pas, ils ont pas fait le Maubermé… » Je sais à quoi je m’expose dès que je me lance dans un article de type Best Of mais, là, je vous arrête tout de suite !

Avec Caroline, chargée des sports de Nature à l’ADT Ariège Pyrénées, avec qui on a monté ce projet, on est tombé d’accord sur des critères assez précis de sélection pour, précisément, donner un peu de cohérence au choix final. Pas qu’il s’agisse simplement de sommets sortis du chapeau.

Il fallait donc que nos sommets bénéficient de la présence de deux éléments dans leur périmètre immédiat : un refuge et un lac. Les cinq candidats ont donc été désignés assez rapidement avec ces filtres spécifiques. Vous savez tout maintenant, alors place aux sommets !

1 – LE PIC CRABÈRE (2630m)

Dans l’ascension du Pic Crabère, peu après le départ du refuge de l’Étang d’Araing.

Le sommet du Crabère paraît bien loin lorsque démarre son ascension, quelques 1800 mètres plus bas, par un agréable sentier qui côtoie le cours chahuteur de l’Isard tout en prolongeant le terminus de la route après Frechendech. De premiers mètres de dénivelé de nature plutôt forestière avant de passer la tête hors de cette hégémonie feuillue aux abords de la cabane d’Illau. Le cœur s’emballera ensuite pour franchir le versant retors d’un micro cirque de hauts murs rocheux avant de retrouver son souffle en atteignant, enfin, les rives paisibles de l’Étang d’Araing.

Encadré par la masse écrasante du Crabère que prolongent le Pic de Canejan et la Mail de Luzes, l’Étang d’Araing est l’exemple de ces lacs d’altitude desquels émanent une sensation immédiate d’apaisement.

Direction ensuite le col d’Auéran, via le GR®10, rejoint en remontant l’échine tapissée de bruyères et de genévriers acaules derrière laquelle plonge la vallée baignée d’une immense mer de nuages. Un effort mesuré avant un dernier acte plus brutal où sera lancé l’assaut contre l’arête nord du Crabère, bosse massive et faussement débonnaire au sommet de laquelle l’horizon, où se découpent les massifs de l’Aneto et de la Maladeta, rappelle la nature transfrontalière des Pyrénées tout en invitant à d’autres aventures.

Départ/Arrivée : Frechendech

Difficulté : difficile | Distance : 11 km | Durée : 5h15 | Dénivelé : 1800m

Recommandations : il est vivement recommandé, à moins d’être un(e) adepte des efforts surhumains à la journée, de scinder l’ascension sur deux jours et de profiter ainsi d’une nuit au refuge de l’Étang d’Araing, géré avec le sourire et l’efficacité de rigueur par Anoura et sa tribu. Une super adresse à côté de laquelle il serait dommage de passer et qui permet, de surcroît, de profiter des ambiances du soir et de l’aube sur ce magnifique spot. Plus d’infos ci-après, partie « Hébergement« .

Topo : depuis le parking de Frechendech, emprunter le sentier indiquant la direction du refuge et qui remonte l’Isard en rive gauche. Rejoindre rapidement le GR® de Pays du Tour du Biros (balises orange-rouge) (1) et poursuivre l’ascension. Traverser l’Isard pour continuer à monter en rive droite et atteindre la passerelle des Piches (2). Ne pas la franchir et rester sur le sentier rive droite pour continuer à monter en forêt jusqu’à la cabane d’Illau (3), toujours sur le GRP. S’élever derrière la cabane, droit dans la pente d’abord puis en arrondissant par un cheminement assez raide jusqu’au niveau du barrage (4). On croise le GR®10 qu’on suit par la droite en passant sous le barrage puis au-dessus où se rejoint rapidement le refuge (5). Continuer par le GR®10 au-delà du refuge en direction du col d’Auéran (6). Y abandonner le GR®10 et suivre à gauche – sud – la crête qui s’attaque plus loin, à la faveur d’une sente, à l’ascension du versant nord-ouest du Crabère. Atteindre le sommet à 2630m (7) . Retour par le même itinéraire.
Saisonnalité : l’ascension peut-être réalisée dès que la neige a disparu. Cela correspond plus ou moins à la période d’ouverture du refuge, soit mi-juin. Elle peut être effectuée jusqu’au retour de l’hiver, généralement donc jusqu’à la mi-novembre maximum.

Pour en faire plus : le sommet du Crabère est situé sur la boucle du Tour du Biros, une itinérance de 4 jours et d’environ 3000m de dénivelé, disposant d’hébergements tout du long et balisée au format et aux couleurs d’un GR® de Pays – rouge/jaune. On y emprunte des chemins pentus pastoraux, muletiers et miniers, entourés par les plus hauts sommets du Biros. Plus d’infos sur le site officiel du Tour du Biros.

Hébergement : posé face au lac et au pied du Crabère, le refuge de l’Étang d’Araing est l’hébergement incontournable de cette ascension. On y croise également des personnes engagées sur le Tour du Biros ou la Traversée des Pyrénées. Un lieu de rencontre, d’échange et de convivialité sous la houlette de son dynamique gardien Anoura. Le refuge dispose de 52 places et est ouvert de juin à septembre. Nuitée à partir de 20 euros et demi-pension au tarif de 44,55 euros. Infos et réservations : 05 61 96 73 73 / 06 88 69 46 07 (hors période de gardiennage) ou mail à anourabarre@yahoo.fr. Site web du refuge.

2 – LE MONT VALIER (2838m)

Le sommet du Mont Valier avec, à droite, la pente sommitale où s’effectue la dernière partie de l’ascension.

À lire aussi sur le blog : Mont Valier, à l’assaut du Géant de l’Ariège

Le Valier. Tout un symbole ici en Ariège. Probablement parle-t-on de la montagne la plus iconique, celle qui suscite un fort sentiment d’appartenance au territoire. Sa forme aimante le regard et enflamme l’imagination en faisant naître de brûlantes envies d’ascension. Car, oui, le Valier est assurément un client sérieux qui pourra prendre de court même les mieux préparé(e)s !

J’en ai fait la douloureuse expérience, à l’instar de mon chemin de croix vers le Buet, en Haute-Savoie ! Depuis la Maison du Valier, on y croise des sites naturels spectaculaires, à l’image de la fantastique Cascade de Nerech ou celle, plus haute, de la Lauze, qui font oublier l’effort de la très longue ascension jusqu’au refuge des Estagnous.

Le Valier est à l’Ariège ce que le Cervin est aux Suisses ou le Triglav aux Slovènes. Le Valier c’est une fierté et un géant qu’on repère à distance parmi tous les sommets des Pyrénées.

Au-delà du refuge, c’est la face ouest du sommet qui accueille le final de l’ascension. Ce dernier chapitre vers le sommet, malgré quelques passages raides et/ou équipés, reste une formalité. Le plus dur est derrière soi, à condition d’avoir dormi au refuge.

Après un dernier segment dans la rocaille de la pente sud les 2838 mètres du colosse sont finalement atteints libérant un horizon exceptionnel sur les Pyrénées ariégeoises et espagnoles. C’est un roc ! C’est un pic ! C’est un cap ! C’est… le Mont Valier ! Une ascension définitivement dantesque et marquante, absolument incontournable pour qui aime collectionner les sommets.

Départ/Arrivée : Maison du Valier

Difficulté : difficile | Distance : 9 km | Durée : 4h40 | Dénivelé : 1890m

Recommandations : il est vivement recommandé, comme précédemment pour le Crabère, de couper l’effort en deux et de passer une nuit au refuge des Estagnous, ne serait-ce que pour profiter de Laurent et de Stéphane, crème de la crème de la profession de gardien. Oui les Estagnous peuvent être une usine à gaz – je vous rappelle qu’on parle du Valier ! – mais il y règne un vrai esprit refuge, on y mange plus que copieusement et c’est un spot à coucher de soleil parmi les plus beaux des Pyrénées. Plus d’infos ci-après, partie « Hébergement« .

Topo : depuis le parking, basculer dans le vallon du Ribérot, en contrebas et le remonter en rive gauche en passant sous la Maison du Valier. Suivre alors toujours les balises rouge et blanc du GR®T55 – via la cabane de Nerech puis la cascade du même nom (1) – jusqu’à la cabane des Caussis (2). De là, suivre le balisage jaune qui poursuit en ascendance par la gauche jusqu’au refuge des Estagnous (3). Continuer au-delà du refuge par un chemin évident qui arrondit dans le versant ouest du Valier – ignorer le sentier indiquant, à gauche, le col de Pécouch. On rejoint le col de Faustin (4) à partir duquel on oblique à gauche pour gravir une dernière pente et atteindre le sommet du Mont Valier (5). Descente par le même itinéraire.

Saisonnalité : l’ascension peut-être réalisée dès que la neige a disparu. Cela correspond plus ou moins à la période d’ouverture du refuge, soit mi-juin. Elle peut être effectuée jusqu’au retour de l’hiver, généralement donc jusqu’à la mi-novembre maximum.

Pour en faire plus : une très large partie de cette ascension constitue un segment de la superbe et sportive Pass’Aran, itinérance transfrontalière de 5 jours entre Ariège et Val d’Aran. Cet itinéraire d’exception s’adresse à des randonneurs/ses aguerri(e)s et familier(e)s avec l’orientation et la lecture de carte, conditions sine qua non pour profiter en sécurité de ce tracé sauvage auquel peut s’ajouter quelques belles ascensions comme, présentement, le Mont Valier mais aussi le Crabère, le Barlonguère et le Maubermé. Un programme alléchant, en forme de défi, à faire absolument pour tou(te)s les passionné(e)s d’itinérance en montagne. Plus d’infos sur le site de la Pass’Aran.

Hébergement : les Estagnous, c’est une institution. Pas seulement en Ariège mais dans toutes les Pyrénées. Il fait partie de ces lieux dont l’histoire et la notoriété ont dépassé les vallées, aujourd’hui couplé à celle du Mont Valier au pied duquel il est posé. Avec une origine remontant à 1912 c’est l’un des plus anciens refuges du massif ! Et, à refuge d’exception, gardiens exceptionnels. Stéphane et Laurent vous accueillent avec leur belle énergie et leur professionnalisme dans leur refuge de 72 places, hébergement officiel sur la Pass’Aran précédemment mentionnée et étape en vigueur sur l’ascension du Valier. Aussi incontournable que le sommet qu’il dessert. Infos et réservations : 05 61 96 76 22 ou mail refuge.estagnous@gmail.com. Site internet du refuge des Estagnous.

3 – PIQUE ROUGE DE BASSIÈS (2676m)

Le sommet de la Pique Rouge de Bassiès avec vue, à droite, sur le début de la descente du versant sud de la Raspe.

On ne peut pas évoquer la Pique Rouge sans les Étangs de Bassiès, joyaux centraux d’un tableau à la perfection insolente, et qui ont donné leur nom au lieu. Ils sont ici Majeur, là Long, ailleurs Mort, tous fragments de cobalt sombre d’un puzzle plus vaste sculpté dans un écrin de roche autour duquel des sommets d’à peine plus de 2000m font la farandole.

Bassiès a le visage de ces sites naturels immenses distillant quiétude et beauté charnelle dans un étalage indécent d’éléments visuels séduisants. C’est donc depuis le Port de Bassiès -forcément – que démarre la longue route vers la Pique Rouge, itinéraire atypique appelant davantage à l’endurance qu’à l’explosivité.

La chaîne des Pyrénées étire les bras de ses nombreuses vallées encore noyées sous les nuages. Sa partie centrale se fait maintenant plus indistincte alors que se rapprochent les Pyrénées-Orientales et l’Andorre, déclin annoncé du massif pour qui fait la route vers la Méditerranée.

La suite est un long parcours de montagnes russes alternant passage de cols et de points hauts, bel exercice de funambule sans danger où côtoyer le spectacle quasi quotidien d’une mer mouvante de nuages. Le minéral finit par y imposer une présence de blocs fracassés autour desquels recule la végétation tandis qu’apparaissent ici et là de petits étangs.

La pente sud du sommet surgit, récompense attendue après cette patiente approche. Depuis le sommet de la Pique Rouge se dévoile, côté Bassiès, un paysage profondément marqué par l’érosion tandis que, vers le nord, le socle épais de la Pica d’Estats convoque déjà l’excitation de la prochaine ascension à venir.

Départ : Plateau de Coumebière

Difficulté : assez difficile | Distance : 9 km | Durée : 4h10 | Dénivelé : 1340m

Recommandations : il y a plusieurs possibilités pour s’attaquer au sommet de la Pique Rouge. L’itinéraire décrit ici au départ du Plateau de Coumebière peut être effectué en A/R à la journée par des randonneurs/ses solides (tracé rouge). Il peut également être pensé en dormant au refuge de Bassiès – avant ou après le sommet, selon le cas. On peut également rejoindre le refuge en montant par le GR® depuis Marc (tracé pointillé rouge : 10km, 4h, 700m D+) ou le Massada (tracé pointillé bleu, puis rouge : 7,5km, 3h, 835m D+). Depuis le refuge on peut suivre notre itinéraire via le Port de Bassiès (6,5km, 3h10, 1100m D+) ou emprunter un parcours passant par le fond du vallon et les lacs (tracé pointillé jaune : 6km, 2h50, 1000m D+) un poil plus court mais moins visuel car longtemps en fond de thalweg et à l’ombre le matin.

Topo : depuis le refuge, emprunter d’abord le GR®10 en direction de Marc et, très rapidement, quitter cette direction pour le suivre qui monte à gauche en direction du Port de Bassiès (1). Au Port de Bassiès, laisser le GR®10 et virer à gauche par un sentier bien marqué qui passe sous le Pic de Cabanatous et rejoint le col de las Fouzès (2). Continuer tout droit, en suivant le fil de la crête, pour monter jusqu’au Pic des Planes et basculer derrière vers le col du Morech (3). La trace continue en quittant peu à peu le fil pour suivre, à flanc de versant, un cheminement franchissant les pentes est du Pic de Caumale pour atteindre la base de l’arête sud de la Pique Rouge. Suivre le sentier qui la gravit en zig-zaguant et atteindre le sommet (4). Retour par le même itinéraire ou par le chemin des étangs (tracé pointillé jaune) selon le point de départ originel.

Précision sur la descente : sachez, pour celles et ceux que cette option intéresserait, qu’il est également possible de basculer par la face sud, dite de la Raspe, depuis le sommet de la Pique Rouge de Bassiès (tracé pointillé rose). Une entreprise d’abord sympa, dans le raide de grands affleurements rocheux bien adhérents où marques et cairns se repèrent régulièrement pour qui a l’œil exercé à ce type de terrain. Indispensable pour cheminer sans s’égarer dans ce versant vite paumatoire autrement. Mais l’exercice, d’amusant et sauvage, commence malheureusement à devenir plus laborieux sous les 2000m, une fois la roche laissée derrière soi. Si, dans un premier temps, une trace d’assez bonne qualité épouse un chemin praticable dans le versant raide qui s’effondre jusqu’à l’Artigue en contrebas, elle devient totalement merdique – pas trouvé plus exacte définition pardonnez-moi – dans les 200 derniers mètres de dénivelé, se perdant dans des pentes à fougères denses et glissantes. Croyez-moi je l’ai fait sous l’orage et la pluie et on n’était pas à la fête ! Une option qui a donc le mérite d’exister pour rejoindre l’Artigue mais que je ne recommanderai qu’à celles/ceux familier(e)s des traces aventureuses et motivé(e)s par une logique d’itinérance, comme c’était notre cas ici pour pouvoir enchaîner avec l’ascension vers le refuge du Pinet.

Saisonnalité : l’ascension peut-être réalisée dès que la neige a disparu. Cela correspond plus ou moins à la période d’ouverture du refuge, soit mi-juin. Elle peut être effectuée jusqu’au retour de l’hiver, généralement donc jusqu’à la mi-novembre maximum.

Hébergement : le refuge des Étangs de Bassiès peut, à lui tout seul, être un objectif de randonnée pour venir profiter de la douce harmonie baignant ce site exceptionnel. L’une des particularités à Bassiès c’est sa cuisine extrêmement variée, rendue possible par l’inclusion au menu de produits frais et locaux aux saveurs de l’Ariège. On peut également y trouver du poisson frais issu des lacs et des ruisseaux. Philippe et Dominique y accueillent jusqu’à 56 marcheur/ses en dortoir de 8 personnes. La nuit est partir de 19 euros et la demi-pension de 47 euros. Infos et réservations : 06.89.40.65.00 ou 06.81.96.39.71 ou encore par mail : refugedebassies@orange.fr / Site Officiel du Refuge de Bassiès

4 – PICA D’ESTATS (3143m) & PIC DU MONTCALM (3077m)

Le sommet de la Pica d’Estats vu depuis celui du Montcalm.

« Toujours par deux vont-ils« , disait Maître Yoda à Mace Windu dans la Menace Fantôme en 1997, en parlant des Siths. Ici, en Ariège, c’est un peu la même chose, mais sans le côté obscur. Impossible de dissocier l’ascension du Montcalm de celle de la Pica d’Estats tant elles sont voisines et qu’en faire une appelle nécessairement l’autre.

La Pica d’Estats, à cheval sur la France et l’Espagne, rafle en général les honneurs, version ariégeoise du Canigou au sommet de laquelle se plaisent à grimper les Catalans et leur immense fierté. D’aspect plus débonnaire, le Montcalm n’a pourtant pas à rougir face à la concurrence de son éminent voisin, délivrant lui aussi de splendides horizons de reliefs depuis le haut de sa calotte pelée où seuls poussent des champs de cailloux.

Montcalm & Estats, un duo d’enfer mythique pour chevaucher entre Ariège et Catalogne, indissociable paire de sommets se contemplant en chiens de faïence, tout aussi propices l’un que l’autre à faire naître un torrent d’émotions fortes chez le/la randonneur/se.

Comme pour les précédents objectifs de cette sélection, l’accès à ces deux-là n’a rien d’une promenade de santé. Le début s’effectue 1950 mètres plus bas, au niveau du parking de l’Artigue, terminus de la route venant de Marc et s’envole ensuite sans le moindre ménagement au fil d’un dénivelé pris de folie qui gagne en 3h le refuge de Pinet.

La suite, radicalement minérale, navigue de marque en cairn dans un décor lunaire aux allures d’Atlas marocain jusqu’à proposer, au choix, un accès au Montcalm ou à la Pica d’Estats. Quel que soit l’ordre choisi, l’enchaînement des deux sommets se réalise très bien via des sentes parfaitement marquées. Pour l’ambiance là-haut, je cite mes propres mots, extraits de mon livre écrit après ma traversée des Pyrénées de 2002.

« Le silence est sublime. À travers lui, j’ai la sensation exquise que la montagne, la nature, l’univers tout entier vibre à travers moi. Je communie avec le vivant. Je me fonds dans le Tout. Plus que jamais je me ressens comme partie intégrante de ce monde grandiose. Aucune parole n’est nécessaire : le verbe serait superflu. Un regard, un sourire complice (avec mon compagnon de marche, NdR) suffisent à l’expression du ressenti du moment. L’extase nous saisit sans qu’aucun mot soit capable de transcrire l’émerveillement à l’oeuvre. Au sommet de l’Estats, seul règne la magie d’être simplement là, ici et maintenant, plongés dans la contemplation muette et fascinée du spectacle majestueux des sommets et des nuages qui se tordent et se déchirent dans de lointaines vallées. »

Départ/Arrivée : parking de l’Artigue

Difficulté : difficile | Distance : 10 km | Durée : 5h10 | Dénivelé : 2050m

Recommandations : les temps donnés ci-dessus ne concernant que l’aller (et l’ascension des deux sommets), une fois n’est pas coutume, il peut-être astucieux de prévoir l’étape au refuge du Pinet. Ça me coûte sincèrement de le conseiller mais les bougres savent bien que le doublé à la journée depuis l’Artigue n’est réservé qu’à une poignée de mutant(e)s. Bon, après, vous n’êtes pas obligés de dormir au refuge : vous pouvez aussi partir sur l’option bivouac. Moi, moins je donne de mon temps et de mon argent à ceux qui ne le méritent pas, mieux je me porte…

Topo : depuis la partie supérieure du parking, s’engager sur le chemin qui part en rive gauche du torrent de l’Artigue. Un peu plus loin, ignorer la branche du GR®T160 qui part à droite vers le Port de l’Artigue (1). Poursuivre dans la même direction (celle de la cascade de l’Artigue). Un peu après avoir franchi l’Artigue sur une passerelle, repérer la trace balisée GR® – blanc/rouge – qui monte sèchement à gauche et l’emprunter en quittant ainsi le chemin menant à la cascade (2). Plus haut, au passage d’une stèle et d’un orry (ancienne cabane de berger en pierre) ignorer un sentier partant à gauche vers l’Étang Sourd (3) et poursuivre sud-ouest par le GR®. Vers 1870m, au passage d’un thalweg, ignorer une fois encore la trace venant de la gauche (4) et bien poursuivre à droite, en coupant le thalweg, pour continuer vers l’Étang Pinet qu’on atteint 300m plus haut au terme d’une rude pente (5). Monter au-dessus de l’étang par la droite, sur des affleurements rocheux et s’engager à l’issue à flanc, par un chemin de cailloux, dans la ravine qui rejoint, plus loin, l’Étang de Montcalm (6). Monter à droite de celui-ci – cairns + balises – pour crocheter en sens inverse, franchir des passages rocheux et se remettre dans l’axe sud de l’ascension. Suivre attentivement le balisage pour éviter de divaguer inutilement dans ce terrain lunaire. Au niveau du col de la Coumette (7), suivre une trace à gauche escaladant la pente desservant le col de Riufret (8). De ce point, partir à gauche par une sente permettant l’accès au sommet du Montcalm (9). Revenir au col de Riufret par le même chemin et continuer en face par un autre chemin qui permet de raccorder le pied du versant ouest du cône sommital de la Pica d’Estats. Un sentier bien tracé zigzague jusqu’à un col étroit entre Estats et Pic de Verdaguer. S’élever dans les cailloux et les petites saillies rocheuses à gauche pour atteindre le sommet de la Pica d’Estats (10). À la descente, plutôt que repartir jusqu’au col de Riufret, repérer les marques jaunes qui basculent par la gauche – au niveau du point coté 3044 – pour rejoindre plus rapidement le col de la Courmette. Attention, ici, à bien refranchir le remblais rocheux à main droite pour retrouver la direction du Pinet et à ne pas suivre le fond du vallon qui lui se dirige vers le Port de Sullo !

Pour en faire plus : cette ascension fait partie d’une belle itinérance de cinq jours permettant de découvrir conjointement le Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises et celui de l’Alt Pirineu, côté catalan. Intitulé La Porta del Cel – La Porte du Ciel en VF – cette boucle estampillée au sceau de l’altitude emprunte la route de plusieurs refuges et donne accès à autant de sommets – Pica d’Estats donc mais aussi Certascan ou Roca Cigalera – qu’à des sites naturels, parmi lesquels de nombreux étangs. Il peut se parcourir du 13 juin au 30 septembre. Plus d’infos sur le site officiel de La Porta del Cel.

Pour en faire encore plus : si la Pica d’Estats et la Porta del Cel ne vous suffisent pas, j’ai encore dans les cartons une dernière proposition, réservée aux grands fous et aux excités du dénivelé. Je parle de la PICaPICA cette course de furieux/ses de 109 kilomètres pour 11500m de D+ ! Oui vous avez bien lu ! Un parcours balisé, redoutable et exigeant, qui ne s’adresse pas à tout le monde. Les inscriptions pour l’édition 2023 sont déjà ouvertes ! Alors n’attendez plus et inscrivez-vous ! Rendez-vous sur le site officiel de la PICaPICA.

Départ du refuge du Pinet vers les sommets de la Pica d’Estats et du Montcalm.

Saisonnalité : l’ascension peut-être réalisée dès que la neige a disparu. Cela correspond plus ou moins à la période d’ouverture du refuge, soit mi-juin. Elle peut être effectuée jusqu’au retour de l’hiver, généralement donc jusqu’à la mi-novembre maximum.

Hébergement : alors autant vous le dire en toute honnêteté – et quand bien même ce projet a été réalisé avec l’accompagnement d’Ariège Tourisme – le refuge du Pinet ne comptera pas parmi les refuges que je vous recommanderai. On m’avait prévenu mais je confirme que le lieu brille par la cruelle absence de ces précieuses qualités humaines dans lesquelles s’incarnent la profession de gardiens de refuge. Le refuge du Pinet abat sa carte de prestations avec une froideur frisant parfois l’hostilité. Oscillant entre mépris et désintérêt pur et simple pour ses clients – à moins de présenter à l’arrivée un pedigree de sportif de haut niveau justifiant la déférence et l’honneur d’un contact – le personnel du Pinet semble usé par sa fonction dont il ne justifie l’exercice qu’au moment de passer à la caisse. N’y attendez donc pas grand-chose, contrairement à l’Étang d’Araing, aux Estagnous ou, vous le verrez bientôt , à l’Étang Fourcat, si ce n’est le lot de consolation d’un emplacement merveilleux duquel sortir de superbes photos quand la lumière veut bien être de la partie. La bonne nouvelle c’est cependant que la gérance doit changer ce printemps – 2023 pour celles/ceux qui liraient ce topic dans quelques années ! On peut donc espérer une amélioration notable du facteur humain. D’ici là, les tarifs en place sont toujours de 22 euros la nuit ou de 50 euros la demi-pension. Infos et réservations sur le portail de la FFCAM.

5 – PIC DE TRISTAGNE (2878m)

L’Étang et le refuge de Fourcat, au pied du Pic de Tristagne.

Lire aussi : Pic de Tristagne et Étang Fourcat, l’Ariège à son Paroxysme

Dernier sommet de ce défi ariégeois et encore une sacrée randonnée en vue. Après une nuit au gîte de Mounicou, on avance en voiture jusqu’au-dessus du barrage de Soulcem, départ du GR® T64 – vers le refuge de l’Étang Fourcat. Le départ s’effectue dans une purée de pois humide dégoulinant de parterres d’épilobes et de toiles d’araignées.

La montagne ariégeoise bombe vite le torse, s’élevant sans ménagement au milieu des genévriers en direction d’un chapelet d’étangs répartis sur différents paliers. On y retrouve le soleil, souverain dans son royaume d’azur et de lacs déposés en offrandes, parmi une cour d’éboulis et de gispet. La marche se prolonge, encore parfois escarpée, jusqu’à Fourcat.

Fourcat c’est une harmonie visuelle, un équilibre de formes et de couleurs qui confine au miracle et où l’eau épouse à la perfection l’austérité de la roche. Un paradis ariégeois précieux.

Quand le jour recule et que les ombres s’étirent en poussant sur le curseur du contraste, l’Étang Fourcat se pare de nuances de rose délicates, d’orangés lumineux et de pastel suave. On peut croire y voir, dans la lumière du soir, s’inviter le granit rose du littoral des Côtes-d’Armor ! Droit au-dessus de lui, la masse colossale du Tristagne sommeille.

Il faut un peu moins d’une heure trente pour en gagner la cime depuis le refuge. Une marche enthousiasmante, parfois rude sous le col frontière, qui se conclut par une belle envolée en crête, plus alpine, jusqu’à ce panorama sur l’Andorre, l’Ariège et la Catalogne qui tient de la récompense. Du grand art.

Départ/Arrivée : parking haut du barrage de Soulcem

Difficulté : difficile | Distance : 10 km | Durée : 4h35 | Dénivelé : 1680m

Recommandations : les temps donnés ci-dessus ne concernent que le parcours aller, prévoyez donc – et peu importe de quel côté vous arriverez sur le secteur de Fourcat – deux jours pour profiter sereinement de ce site d’exception.

Topo : depuis le parking emprunter un chemin partant plein nord en tournant le dos au barrage et balisé blanc et rouge. Longtemps à flanc, il se met à grimper plus sérieusement en remontant rive gauche le ruisseau du Picot. Il rejoint le premier étang à 2040m (1), le contourne à droite et franchit plus loin un autre ressaut qui atteint le deuxième 150m plus haut (2). Le sentier s’en éloigne sud-ouest pour arrondir ensuite dans le ressaut qui lui succède et rejoindre le troisième étang (3), le plus large, au niveau de son déversoir. Suivre à gauche plus ou moins le long de la rive pour passer ensuite au-dessus du lac en enroulant haut derrière la rive opposée au déversoir. Atteindre le quatrième étang (4) qu’on contourne par des pierriers par la rive est en s’élevant, de plus en plus sèchement – câble puis marches métalliques – dans le raide versant qui ferme le vallon derrière lui. Basculer par une descente abrupte dans un vallon étroit, traverser les éboulis qui le comblent et remonter jusqu’à la crête suivante, au point coté 2574 sur l’IGN (5). Descendre par le sentier qui fait suite en direction du fond du vallon de Fourcat, rejoint plus bas au niveau du GR®10A (6). Suivre à droite pour remonter à droite du socle rocheux abritant le refuge (7). Peu avant d’arrondir à gauche en direction du refuge, quitter le GR® direction sud pour aller chercher, plus loin, la rive ouest de l’Étang Fourcat dans un passage rocheux qui, ensuite, longe l’étang jusqu’à sortir dans l’espace plus vaste au sud de celui-ci. Se diriger sud-ouest (cairns) vers la pente rocheuse dégringolant sous l’arête ouest du Pic de Tristagne. La remonter au mieux par les traces existantes jusqu’à la brèche (frontière) (8). S’engager alors à gauche le long de l’arête ouest (balisage de points jaunes et quelques petits passages d’escalade faciles) jusqu’à atteindre le sommet (9). Descente par le même itinéraire jusqu’au refuge. Le reste dépend de votre point de départ. (voir ci-après Variante de départ)

Variante de départ : la « voie normale » du refuge de l’Étang Fourcat part de Pradières-d’en-Haut, terminus de la route venant d’Auzat et suivant le GR®10. Elle dessert le refuge et l’Étang d’Izourt où elle raccorde le GR®10A qu’il faut dès lors suivre pour contourner l’étang et s’attaquer à la rude montée rejoignant l’Orri de la Caudière d’abord, le refuge ensuite (9km, 4h, 1330m D+)

Pour en faire plus : comme pour les précédents sommets, les chasseurs de trek seront ravis de savoir que Fourcat et le Tristagne sont, là aussi, la surface visible d’une itinérance bien plus longue appelée Els Gegants de les 3 Nacions – Les Géants des 3 Nations, traduction gratos pour les moins à l’aise d’entre vous en espagnol ! 5 refuges, 70 kilomètres et 6000 mètres de dénivelé pour s’enquiller les paysages de la Catalogne, de l’Andorre et de l’Ariège. Trois territoires et trois sommets à gravir – d’où le nom des Trois Géants – que sont le Tristagne donc, la Pica d’Estats (vue précédemment) et la Comapedrosa. Un itinéraire à réaliser en 6 jours entre juillet et septembre. Plus d’infos sur le site officiel des Géants des Trois Nations.

Saisonnalité : l’ascension peut-être réalisée dès que la neige a disparu. Cela correspond plus ou moins à la période d’ouverture du refuge, soit mi-juin. Elle peut être effectuée jusqu’au retour de l’hiver, généralement donc jusqu’à la mi-novembre maximum.

Hébergements : la rubrique est déclinée au pluriel car je veux d’abord citer le très chouette et très économique Gîte de Mounicou, côté vallée, situé dans le hameau du même nom. Un lieu de vie très passant dans une vieille bâtisse en pierre où la réservation est plus que conseillée ! Dortoirs, douche, WC, salle commune avec cuisine et une occasion en or de parler rando et treks avec foule de trekkeurs/ses y passant la nuit. Infos et réservation : 06 76 80 46 30. Le meilleur pour la fin, c’est évidemment le refuge de l’Étang Fourcat où je suis passé deux fois à 20 ans d’écart dans ma vie et où j’ai chaque fois vécu une expérience humaine précieuse et rare. Il y a de la magie dans ce lieu, une énergie saine et des valeurs. C’est un plaisir chaque fois renouvelé de s’arrêter au Fourcat. On pourrait presque décider d’y vivre. Les gens qui l’habitent sont tout aussi beaux que l’endroit. C’est sincère et je les en remercie. Conjugué à la montagne, ce sens de la disponibilité et de l’échange, de la simplicité et du sourire, est bien trop rare pour ne pas être cité en éloge ici. Je ne monterais là-haut que pour ce plaisir. J’espère que vous ressentirez la même chose en vous y arrêtant. Les tarifs ? 20 euros la nuitée et 48 euros la demi-pension, hors réduction. Infos et réservations sur le site du refuge de l’Étang Fourcat.

Remarque : les informations données dans cet article engagent uniquement la responsabilité de l’utilisateur/rice sur le terrain qui saura les adapter à son niveau et à son expérience. Carnets de Rando ne saurait être tenu responsable de tout accident survenant suite à un mauvais usage de cet article ou à une mauvaise appréciation du niveau du/de la pratiquant(e) par rapport à celui requis.
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10 Comments

  1. Richard Fournié Répondre

    Je les ai tous faits !!! 😉 Mes Randos préférées sur 2 jours : Le Tristagne avec descente par les étangs de la Goueille et Petsiguer , puis les piques rouges de Bassiès !!! 😉

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Ces cinq là sont en effet de beaux classiques de l’Ariège ! Il y en a de moins connus je le concède et ça fera peut-être partie d’une future seconde salve !

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Haha ! Bon c’est cool alors tu as bientôt coché toutes les cases qui concernent l’Ariège 🙂 Je n’ai plus qu’à recommencer dans un massif voisin maintenant ! Ou a pondre un nouvel article genre « ces 5 autres sommets qu’il faut aussi absolument avoir faits en Ariège » mdr ! La boucle sans fin !

  2. Vinh Répondre

    Votre chiffrage de la durée, pour ces randos ( 5 sommets de l’Ariège), est assez sportif, voire rapide. On est largement au dessus des 300 m de dénivelé / heure.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Effectivement mais la règle du 300m/h s’adapte aussi à la distance à parcourir et au degré de pente et entraîne donc des variations significatives d’un itinéraire à l’autre. Dans notre cas on fait des images en même temps ce qui nuit au calcul final. Ce n’est dans tous les cas pas évident de donner une valeur chiffrée qui satisfasse tout le monde et qui soit d’une exactitude absolue. Certains la trouveront trop rapide, d’autres pas assez. Ce qui ressort dans tous les cas de ces sommets c’est qu’il va falloir leur consacrer une grosse journée et que ça ne sera pas simple.

  3. Marc Répondre

    Beau travail avec une agréable lecture.
    Habitué aux Cimes catalanes ainsi qu’au Donezan vos parcours donnent l’envie d’aller voir et découvrir.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      Merci pour ce retour sympa sur cet article ! J’espère que vous aurez l’occasion de découvrir l’Ariège et d’y vivre d’aussi belles émotions que nous pour ce reportage !

  4. Gazelle098l@gmail.com Répondre

    Magnifique.
    Moi aussi un faible pour Le Tristagne quelle vue en arrivant là haut
    Merci pour ces reportages.
    Cordialement.
    Marie-Aleth LAMY.

    1. carnetsderando Auteur de l'article Répondre

      J’espère que cet article contribuera à faire découvrir l’Ariège à celles et ceux qui ne la connaissent pas encore. Ces cinq sommets en constituent une porte d’entrée mais il y a tellement encore à y faire et à écrire ! Merci pour ton petit commentaire, j’apprécie 😉

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